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Citations de Diane Setterfield (136)


Je consultai l'ordonnance. D'une écriture vigoureuse, il avait inscrit : Sir Arthur Conan Doyle, Les Aventures de Sherlock Holmes. Prendre dix pages, deux fois par jour, jusqu'à épuisement du stock.
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Les gens, en mourant, disparaissent. Leur voix, leur rire, la chaleur de leur souffle. Leur chair. Et pour finir, leurs os. Plus rien n'est là pour rappeler qu'ils ont vécu. C'est une réalité à la fois terrible et naturelle. Et pourtant, certains se voient épargner un anéantissement aussi total. Car dans les livres qu'ils ont écrits ils continuent à exister. Nous pouvons les redécouvrir. Retrouver leur humour, la tonalité de leur voix, leurs humeurs. Par le biais du mot écrit, ils peuvent nous mettre en colère, ou en joie. Nous réconforter. Nous intriguer. Nous transformer. Et tout cela, alors même qu'ils sont morts. A l'instar d'insectes piégés dans l'ambre, ou de cadavres prisonniers des glaces, ce qui, selon les lois de la nature, devrait disparaître se trouve, grâce au miracle de l'encre sur le papier, préservé. Une forme de magie.
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" - Tu connais des histoires ? demanda Emma à Aurelius.
" - Rien qu'une.
" - Rien qu'une ? fit-elle, abasourdie. Y a des crapauds dedans ?
" - Non.
" - Des dinosaures ?
" - Non.
" - Des passages secrets ?
" - Non."
Les enfant se regardèrent. De toute évidence, elle devait être plutôt moche, cette histoire.
" Nous, on en connaît des tas, dit Tom.
- Des tas, dit sa sœur d'un air rêveur. Avec des princesses, des crapauds, des châteaux hantés, des bonnes fées...
" - Des chenilles, des lapins, des éléphants...
" - Toutes sortes d'animaux.
" - Plein de sortes."
Ils se turent, absorbés dans la contemplation partagée d'autres mondes.
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Quand on n'est rien, on invente. Pour combler le vide.
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La lecture ne m'avait jamais trahie. Avait toujours été la seule chose sur laquelle je pouvais compter.
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" Parfois, on sait des choses. A propos de soi-même. Des choses qui remontent loin, avant ses propres souvenirs. Sans pouvoir l'expliquer."
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Sa gorge expulsait les mots comme autant de petits cailloux, durs et secs.
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Bien que les enfants soient capables de la plus grande cruauté. Le problème, c'est que nous nous refusons à le reconnaître.
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Vous connaissez ce sentiment qui vous vient quand on commence un nouveau livre avant que la membrane du précédent ait eu le temps de se refermer complètement? Les idées, les thèmes et même les personnages du dernier ouvrage ont imprégnés les fibres de vos vêtements, et quand vous ouvrez le suivant, ils sont toujours là.
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La pluie d’été explosait mollement sur ses épaules en grosses gouttes tièdes qui semblaient contenir leur double poids d’eau. C’était le soir, mais il ne faisait pas encore nuit, et la lumière tombait sur les feuilles mouillées et les flaques des chemins, nimbant tout d’un scintillement argenté. Les gouttes incessantes donnaient au miroitement du fleuve un fini grêlé.
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Tous les enfants construisent un mythe autour de leur naissance.C'est là un trait universel.Vous voulez comprendre quelqu'un? Son coeur, son esprit, son âme ? Demandez-lui de vous parler de sa naissance. Ce que vous obtiendrez ne sera pas la vérité, mais une histoire.Et rien n'est plus révélateur qu'une histoire.
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Quand Charlie s'approcha d'elle, Isabelle avait une veste d'homme autour des épaules, et l'homme lui-même dans sa poche.
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" Une naissance n'est pas vraiment un début. Notre vie, à son commencement, ne nous appartient pas réellement, elle n'est que la continuation de l'histoire de quelqu'un d'autre..."
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"Les livres sont pour moi, je le reconnais, la chose qui compte le plus; mais je n'arrive pas à oublier qu'il y a eu une époque où ils étaient à la fois plus banals et plus essentiels encore que maintenant. Quand j'étais enfant, ils constituaient toute ma vie. c'est pourquoi il y a toujours en moi une aspiration nostalgique au plaisir qu'ils me procuraient. Aspiration que l'on ne s'attend pas à voir jamais satisfaite."
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Comme souvent chez les grands solitaires, mes sens sont exercés à détecter la présence des autres, et je suis davantage habituée à jouer le rôle de l'espion invisible qu'à être moi-même espionnée.
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On disait communément qu'une personne était au seuil de la mort, comme s'il existait une frontière tangible entre les deux et moribond pût demeurer suspendu sur ce seuil. Seulement, jamais dans ce genre de circonstances elle n'avait eu la moindre difficulté à définir de quel côté se trouvait son patient. Quelle que fût la gravité de la maladie, l'été de faiblesse du malade, il restait vivant jusqu'à l'instant où il mourait. On ne pouvait pas tergiverser. Il n'existait pas d'entre-deux..
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J'ai entendu, de la part de gens qui n'ont aucun moyen de le savoir, que dans ces derniers moments un homme voit sa vie défiler devant ses yeux. S'il en est ainsi, un cynique pourrait prétendre que, dans ses ultimes instants, William Bellman vit repasser les longues séries de calculs, de contrats, d'accords commerciaux qui avaient constitués son existence. En réalité, alors qu'il approchait de la frontière avec cet autre lieu - frontière vers laquelle nos pas nous mèneront tous un jour -, ses pensées se tournèrent vers ceux qui avaient déjà accédés a ces contrées inconnues : sa femme, trois de ses enfants, son oncle, son cousin et des amis d'enfance. Après avoir songé a ces chers disparus, comme il n’était pas encore mort, il eut le temps d'un dernier souvenir. Ce qu'il extirpa des couches profondes de son esprit, au bout de quarante ans, ce fut un corbeau freux.
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Quand on n'est rien, on invente. Pour combler le vide.
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Vous connaissez ce sentiment qui vous vient quand on commence un nouveau livre avant que la membrane du précédent ait eu le temps de se refermer complètement? Les idées, les thèmes et même les personnages du dernier ouvrage ont imprégnés les fibres de vos vêtements, et quand vous ouvrez le suivant, ils sont toujours là.
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Notre vie nous semble d'une telle importance que nous inclinons à penser qu'elle débute avec notre naissance. D'abord, il n'y avait rien, puis, moi, je suis arrivé ... Mais ce n'est pas ainsi que se passent les choses. Les vies humaines ne sont pas des bouts de ficelle que l'on peut démêler d'un noeud d'autres bouts semblables pour les tendre bien droit. La famille est une toile d'araignée. Impossible d'en toucher une partie sans en faire vibrer la totalité. D'en comprendre un fragment sans avoir une idée de l'ensemble.
p.86
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