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Critiques de Diane Setterfield (210)
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Il était un fleuve

Dans ce village du bord de la Tamise au milieu du 19e siècle, l’on vit au rythme des humeurs du fleuve qui, de tout temps, a fait l’objet de persistantes légendes, peuplées de noyés et de fantômes, longuement relayées autour des bières servies à l’auberge Swan. Lorsqu’un jour surgit le photographe Henry Daunt, blessé, avec dans les bras une fillette méconnaissable, qui paraît d’abord morte noyée avant de revenir miraculeusement à la vie, les spéculations vont bon train : s’agit-il de l’une ou l’autre des enfants des environs récemment portées disparues ? Les imaginations ne tardent pas à s'échauffer, n'excluant pas les hypothèses les moins rationnelles...





Toute l’originalité de cette histoire vient d’abord de son atmosphère, soigneusement campée entre réalité et fantasmes, en un lieu propice aux croyances magiques, à une époque où la superstition peine encore à s’effacer devant les avancées de la science. Dans les esprits ordinaires, la photographie flirte ainsi encore avec la magie, le darwinisme avec l’inimaginable, et l’inexpliqué avec la sorcellerie. Alors, un fleuve qui, par ses crues, ses courants et ses brouillards, emmêle si bien son cours à celui de l’existence de ses riverains, prend naturellement une dimension bien vite surnaturelle, telle une frontière entre deux mondes, un miroir dont les deux faces seraient la vie et la mort, et où se refléteraient bien des ombres et des secrets.





Dans cette ambiance liquide aux teintes de plomb et d’étain et aux odeurs de marécage, se dessinent, restitués en profondeur et avec le plus grand réalisme, des personnages singuliers que l’ignorance, la peur et les duretés du quotidien font d'autant plus dériver au vent des croyances et des rumeurs. La vie, dans l’ensemble, ne leur fait guère de cadeaux : deuils et pertes jalonnent le temps, frappant particulièrement les femmes en couche et les très jeunes enfants.





Tout est dès lors posé pour le déroulement d'une intrigue savamment construite qui, tel le courant imprévisible de la Tamise, emportera irrésistiblement le lecteur dans ses mille méandres et ramifications. Ce conte profondément original et attachant, joliment brodé autour des thématiques de l'écoulement de la vie, des mystères de la naissance et de la mort, et des difficultés de la parentalité, s'avère une lecture enchanteresse à nulle autre pareille. Coup de coeur.


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Le Treizième Conte

« Dites-moi la vérité ! »

Aux journalistes venus l'interroger, Vida Winter, célèbre écrivaine anglaise, aussi talentueuse qu'excentrique, se garda bien de dire la vérité sur sa vie, les embobinant en leur racontant quelques historiettes aussi étranges, abracadabrantesques, et contradictoires les unes que les autres.

Même ce jeune homme en complet veston, pourtant pleins d'espérances, eut droit lui aussi à sa part de petits mensonges.

Pressée par la mort, Vida finit au bout du compte par choisir sa biographe en la personne de Margaret, bibliothécaire de son état, et surtout folle amoureuse des livres.

Amoureuse des livres au point de les préférer aux humains.

Un choix judicieux, car Margaret, jeune fille pâlotte d'une rare ténacité réussira à extorquer cette vérité des lèvres minces de l'honorable et vieille dame, si réticente à se mettre à nue devant elle, si revêche. Elle aura la lourde tâche de rédiger le treizième conte qui attend son histoire depuis tant d'années.

A plusieurs générations de distance, Vida et Margaret, aux caractères bien trempés, exclusifs et solitaires, sont faites pour se comprendre. Car, qui mieux que Vida et Margaret, peuvent saisir ce lien si fort qui unit deux soeurs jumelles, peuvent voir ce fil, invisible aux yeux des autres, qui les relie dans leur vie. Et quand le fil se casse, elles mesurent toute la souffrance de celle qui reste, esseulée, avec sur ses épaules le souffle glacé d'un fantôme.

Les manoirs sont ombreux à souhait, la lande gorgée d'eau de pluie, et les personnages totalement excentriques. Les fantômes trainent un peu partout. On finirait presque par y croire. Un bien joli style que celui de Diane Setterfield ! Un style empreint d'une grande sensibilité et qui ne manque pas d'humour.

Et puis les livres. Les livres partout. Dans les pièces des manoirs et les têtes des personnages de cette belle histoire. J'ai vu aussi ce livre comme un manuel destiné à écrire son premier roman.

J'ai été enthousiasmé par les deux vies enchâssées de Vida et Margaret écrites sous l'ombre tutélaire des soeurs Brontë et de Daphné du Maurier.













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L'Homme au manteau noir

Abandonné par son père et élevé par sa mère, William Bellman est toujours resté en marge de sa famille, jusqu’au jour où son oncle lui propose un emploi dans la manufacture familiale. Décidé à prouver à tous sa valeur, William s’investit corps et âme dans l’entreprise, parvenant à la faire innover et progresser. Son ascension sociale est fulgurante. S’ensuit un beau mariage et une vie a priori sereine. Mais alors que tout semble lui réussir, des décès surviennent les uns après les autres dans son entourage, lui ôtant femme, enfants et amis. Le sort s’acharne sans qu’il en comprenne la raison. Il suffirait pourtant qu’il se rappelle de cet accident survenu lors d’une journée d’été, quand il avait dix ans…



Après un prologue pour le moins alléchant et mystérieux qui laissait imaginer une suite à son image, je dois malheureusement admettre qu’il n’en est rien… Diane Setterfield avait su m’enchanter avec « Le treizième conte » et c’est avec impatience que j’attendais son nouveau roman ! La déception n’en a été que plus grande… Un protagoniste froid et antipathique, des personnages secondaires creux et sans intérêts et une intrigue qui tourne en rond, voilà tout ce que j’ai trouvé dans ce second roman plutôt confus.



Qu’en est-il du mystère et de la magie si subtils du « Treizième conte » ? Ici, Diane Setterfield peine à trouver ses marques, elle lance des pistes, puis les abandonne sans apporter la moindre réponse. L’ambiance qui se veut gothique et mystérieuse n’est que pesante et surfaite. L’ennui et l’incompréhension finissent par prendre le dessus et gâcher le plaisir de lecture. Dommage, car le point de départ de l’histoire me semblait vraiment prometteur !



Challenge Variétés : un livre avec de mauvaises critiques
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L'Homme au manteau noir

La quatrième de couverture annonce un roman mystérieux, magnétique et irrésistible...c’est peu dire de parler d’énorme déception en ce qui me concerne.

Je me suis vraiment ennuyée du début à la fin de l’histoire, je n’ai d’ailleurs terminé le livre que parce que je m’étais engagée à le présenter lors d’un comité de lecture.



L’histoire ressemble un peu à la trame d’un roman de Dickens, nous découvrons la vie d’un jeune garçon, vivant seul avec sa mère. Nous le suivrons pendant son adolescence, sa vie d’homme, de mari et de père de famille qui réussit professionnellement en dépit de plein d’obstacles.



Mais que c’est poussif ! L’histoire se traîne, les faits s’enchaînent sans passion, sans émotion.

L’histoire est censée flirter avec le fantastique mais c’est tellement mal amené que ça ne rime à rien, en fait, on pourrait tout à fait lire ce texte sans rien y déceler de mystérieux car les évocations soit disant mystérieuses sont elles aussi d’une platitude assez inouïe.

Le fameux homme au manteau noir du titre ne fera que quelques brèves apparitions et elles seront aussi courtes qu’inintelligibles.

La fin du roman est à la hauteur du reste…c'est-à-dire sans surprise, et elle tombe à plat.



En bref, je n’ai absolument pas retrouvé la magie du « Treizième conte », le précédent roman de l’auteur et je n’ai toujours pas compris l’intérêt de ce livre creux et long, mais long….

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Le Treizième Conte

Avec le treizième conte, l’amoureux des livres et des histoires qu’ils contiennent se retrouve enfoui sous une avalanche de cadeaux. L’histoire-trame prend place dans une librairie londonienne, une sombre librairie où s’amoncèlent les grimoires, et qui n’est pas sans rappeler l’ambiance créée par Carlos Luis Zafon dans l’ombre du vent. C’est là que Margaret Lea, une jeune fille bibliophage panse une blessure secrète en se réfugiant dans l’univers des livres anciens. Il faudra qu’une célébrité de la littérature Vida Winter, la prie de rédiger sa biographie pour que la jeune fille sorte de cet univers confiné pour aller à la rencontre d’elle-même. D’abord décidée à refuser l’offre, qui lui semblait sortir de son domaine de compétence qu’est la littérature ancienne, elle cède à la curiosité lorsque se retrouve entre ses mains une édition retirée du marché pour vice de forme : le titre annonce treize contes et l’ouvrage n’en compte que douze....



C’est donc une Vida Winter mourante qui contera sa vie, éminemment rocambolesque et dramatique, jonchée de mystères que la sagacité de Margaret permettra d’élucider au cours des pages. Les souvenirs se mêlent aux mensonges et les intrigues se dévoilent comme des poupées russes. Et lorsque la lumière darde son faisceau sur les ombre du passé de Vida, un voile se lève sur les propres énigmes de Margaret.



Gémellité et quête des origines sont au coeur des interrogations de l’auteur, qui a savamment mis en scène des personnages hauts en couleurs pour tenter d’élucider les nombreuses questions soulevées par ces couples indissociables, et et pointer la fascination qu’ils suscitent chez tous ceux qu’ont qu’un reflet dans le miroir pour leurrer leur solitude.

Les chaussetrappes disposées dès le début du roman pour ferrer le lecteur sont manifestes, mais l’on s’y fait prendre avec plaisir, en éprouvant même une agréable impression de régression. Le style parfois un peu apprêté, reste en harmonie avec le propos. Sans savoir quel était le lectorat ciblé par l’auteur, on peut penser que le roman trouvera des amateurs à tout âge, y compris parmi les plus jeunes, à partir du collège.


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Il était un fleuve

Un conte rafraîchissant, idéal par cette météo estivale.

La nuit du solstice d'hiver 1887, un étrange individu fait irruption dans l'auberge bondée de Radcot, sur le bord de la Tamise. Il tient dans ses bras une petite fille noyée, finalement pas si morte que cela. Pour tous les clients, le mystère est total : que s'est-il passé et qui est-elle ? Est-ce l'enfant qui a été kidnappée il y a deux ans à ce couple richissime ? La soeur disparue depuis quarante ans de la vieille excentrique ? La fillette jetée dans le fleuve il y a quelques jours par sa mère désespérée ? Pendant toute une année, au rythme des solstices et équinoxes, les habitants de Radcot et des environs vont tenter de résoudre cette énigme, sur la base d'intuitions fournies par un fantôme, un cochon qui parle et une fermière au don de double-vue.



Ce roman est un pur régal. L'intrigue est fantasque mais l'auteur maîtrise sa narration tout au long des 500 pages. Malgré les multiples personnages pittoresques et attachants (les gentils si gentils, les méchants bien méchants), on ne se perd jamais dans les méandres de cette histoire bizarre. J'ai énormément aimé son côté mystérieux assumé (comme le dit l'un des piliers de bar : "C'est pas parce qu'une chose est impossible que ça arrive pas."), sa façon de ne pas chercher à tout expliquer -à quoi bon, tant que c'est plaisant à lire et à croire ?

J'ai apprécié également l'ambiance 100% british mâtinée de romantisme, où les éléments se déchaînent à l'aune des émotions des personnages et des rebondissements de l'intrigue, tandis que l'humour est omniprésent. En cela, Diane Setterfield se positionne clairement aux côtés des soeurs Brontë et de Jane Austen (oui, rien que ça !), d'autant que son écriture rappelle celle des contes lus au coin du feu.

Enfin, l'auteur a veillé à ce que ses principaux personnages féminins soient des femmes cultivées et émancipées, et j'ai trouvé cela follement vivifiant. En outre, l'histoire se tenant à la fin du XIXe siècle, on assiste aux débuts de la photographie et de la psychanalyse, et à la diffusion des théories évolutionnistes. En mêlant l'essor technique et scientifique à une intrigue aussi fantaisiste, Diane Setterfield réalise un grand écart audacieux et réussi.



C'est donc une lecture très agréable, qui nous emporte dans les remous de la nature humaine et de la Nature-tout-court, sans se départir de son ton léger malgré sa gravité, et tout en cultivant le mystère jusqu'à la fin. Un roman délicieux, à déguster avec un bon Earl Grey et des scones.
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Il était un fleuve

Il ne faut pas s’aventurer dans le sillon d’ « Il était un fleuve… » sans son gilet de sauvetage et ses balises de détresse.

Amoureux des petites flâneries bucoliques en péniche, ne franchissez pas l’écluse de ce roman gothique. Vous allez boire la tasse, où plutôt une pinte, à la santé de Stevenson et de Dickens.

Un soir, un inconnu surgit aux portes du Swan, auberge en bord de Tamise et s’effondre, une petite fille inerte entre les bras. Une infirmière, appelée sur place, ne peut que constater le décès de l’enfant. Défiant la science, la petite revient le soir même à la vie et cette résurrection étrenne ce conte aussi glaçant que les eaux de ce biotope romanesque.

Point de vampire ou de savant fou fan de tuning humain dans ce roman, mais un fleuve dont les larmes se transforment en crue et sur lequel dérive le fantôme d’un batelier, le Silencieux, qui ferait traverser les âmes selon la légende, tel Charon sur les rives du Styx.

Plusieurs fillettes ont disparu le long du fleuve ces dernières années. Deux personnages, Rita l’infirmière et Daunt, un photographe, futur couple en instance de bisous, vont rechercher la vérité dans les secrets de familles éplorées.

La force de ce roman tient à cet environnement lugubre mais aussi à une galerie de personnages aussi fouillés qu’originaux. Il y Mr Armstrong, riche mulâtre dont l’épouse handicapée masque un œil qui sonde l’âme des gens, Lily, jeune femme simplette terrorisée par son demi-frère et les Vaughan, couple bourgeois qui ne survit que dans le déni du destin de leur fille. Si vous ajoutez les gitans du fleuve, Joe, le tenancier et conteur d'histoires du Swan et quelques belles crapules aussi sexy que des silures, il devient impossible de résister à cette histoire.

Selon moi, le roman aurait gagné à miser davantage sur le personnage envoûtant du Silencieux dont on regrette les trop rares apparitions et le texte aurait pu être également plus concis car à mi-croisière, la marée de mots est un peu trop calme. Une flaque d'eau entre deux tempêtes car le dénouement est vraiment trépidant et Diane Setterfield navigue comme un vieux loup de mer entre le récit fantastique et le roman historique.

Ce conte victorien teinté de Darwinisme mérite la traversée, en fond de cale.

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Le Treizième Conte

J'avais lu ce livre il y a plusieurs années et je l'avais apprécié. Je viens de le relire et je l'ai ADORE !



Un véritable bijou pour qui aime la littérature anglaise, un brin gothique ! C'est exactement le genre de livre que j'adore. Secrets, mystères,mensonges, fantômes, tout est réuni pour nous plonger jusqu'au cou dans un univers énigmatique dont on tourne les pages dans la fébrilité anxieuse de l'évolution de l'histoire.



Vida Winter, auteur de best-sellers demande à Margaret Lea, libraire chevronnée, d'écrire sa biographie. Margaret est perplexe car non seulement elle n'est pas biographe professionnelle mais en outre dans toutes les confidences qu'elle a depuis toujours accordées aux journalistes, elle a toujours menti, aucun de ses récits ne correspondant à un autre.



Ce qui décide Margaret à se rendre chez elle, c'est la lecture qu'elle a faite d'un livre de Vida Winter " Treize contes de la métamorphose et du désespoir et qui ne compte en fait que douze contes.

Où est donc passé le treizième ?

Intriguée, elle accède à la requête de madame Winter à condition que cette fois, elle lui livre la vérité et des preuves qu'elle pourra vérifier afin de savoir que l'histoire est véridique.



Un autre élément, et pas des moindres, qui emportera son adhésion est le fait qu'elle et madame Winter ont chacune eu une jumelle dont, pour diverses raisons quant à l'une et l'autre, elles ont été séparées à un moment de leurs vies.



Outre ces faits, l'histoire se passe dans le milieu des livres, des livres partout et de nombreuses références aux soeurs Brontë, notamment Jane Eyre qui fait l'objet d'un chapître à lui seul.



La vie des jumelles "Winter" est celle de deux sauvageonnes livrées à elles-mêmes (et à toutes leurs "bêtises") dans une famille exentrique et explosée jusqu'a l'arrivée d'une gouvernante, Hester qui tente de remettre un semblant d'ordre dans l'invraisemblable vie des jumelles.



Je vous laisse découvrir la suite pour ne pas gâcher votre plaisir ....

Laissez-vous immerger dans les mystères, les atmosphères glauques à souhait, la folie des personnages et l'amour entre frères et soeurs car il s'agit bien d'amour inaltérable, amour spécialement peu commun mais amour quand même ...





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Le Treizième Conte

Margaret Lea tient avec son père une librairie spécialisée dans les ouvrages rares et anciens. Passionnée de littérature anglaise du XIXème siècle, elle est aussi biographe amateur mais s'est jusqu'à présent toujours limitée aux auteurs décédés. Aussi est elle très étonnée le jour où elle reçoit une lettre de Vida Winter. La célèbre auteure à succès la convie chez elle, dans le Yorkshire, afin d'y rédiger sa biographie. Pour la première fois, la vieille dame souhaite dire toute la vérité sur sa vie et ses origines restées mystérieuses jusque là. Plus ou moins persuadée de refuser mais poussée par la curiosité, Margaret entreprend le voyage. Et, bien sûr, elle va rester, écouter et écrire.





Etrange dame que cette Vida Winter qui, même malade et en bout de vie, reste maîtresse d'elle-même et de la situation. Depuis des décennies, elle envoûte ses lecteurs avec ses histoires et elle va faire de même en racontant la sienne. C'est en conteuse qu'elle livre ses secrets à la jeune Margaret qui a pour consigne de ne jamais poser de questions, de simplement suivre le récit de cette vie extraordinaire qui trouve ses origines dans un lointain passé. Avec elle, le lecteur est embarqué dans cette atmosphère de folie, dans le domaine des Angelfield chargé d'histoires, de passions contre nature, d'identités contrariées. A écouter ainsi, Margaret trouve la force d'affronter sa propre enfance marquée par l'absence d'amour de sa mère...

Roman d'ambiance, intrigue à tiroirs, histoire romantique, conte gothique, Le treizième conte est tout cela à la fois et bien plus encore. Il ravira tous ceux qui aiment les livres, les librairies, les chats, les soeurs Brontë, le mystère, etc.
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Il était un fleuve

Attirée par le commentaire apposé sur la 1ère de couverture " Un plaisir de lecture à la Dickens ", je n'ai pu faire autrement que de me procurer ce roman tout en m'écriant " Quoi, mon Dickens ! On ose faire une comparaison avec mon Dickens, quelle prétention !" . J'ai donc commencé la lecture de ce roman curieuse mais dubitative, et ce, d'autant plus que le treizième conte de Diane Setterfield m'avait bien déçue. Et ma foi, l'écriture et l'atmosphère, en effet dickensiennes, de cette histoire m'ont parfaitement ralliée à cette comparaison audacieuse.

Dans ce roman-fleuve (jeu de mot facile, je l'avoue), il est question d'une enfant morte puis ressuscitée, d'adultes qui se disputent sa paternité, d'une auberge dont les piliers s'enivrent de pintes et de joutes oratoires, de femmes courageuses, savantes, malheureuses, de fils indignes, de secrets de famille et de la Tamise.

Un roman très plaisant à découvrir.
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Il était un fleuve

Avec ce grand roman, Diane Setterfield nous entraîne quelque part au bord de la Tamise, au XIXème siècle. Dans une auberge, tenue par une famille nombreuse, un homme blessé fait irruption, un soir d'hiver, portant dans ses bras une petite fille inanimée... Qui est-elle? Tout au long de l'histoire, l'auteure, avec son lecteur, s'interroge, explore les personnages, les lieux, à la manière d'une conteuse. Des destins s'entremêlent: un photographe, une infirmière, un homme de couleur et sa femme infirme, une femme désorientée, un pasteur.... et tant d'autres!....Cet ouvrage approche aussi le darwinisme, évoque les crues de la Tamise, mais surtout les profondeurs de l'être humain. C'est excellent. J'aurais aimé que ça ne se termine pas.
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Il était un fleuve

Diane Setterfield m'a happée dans son récit dès les premières lignes du roman qui débute comme un conte : "Il était une fois...".

Elle plante le décor, présente ses personnages pleins de pittoresque et elle nous place face à quelque chose d'impossible qui nous interloque autant que les témoins de l'événement. En effet, une petite fille a été repêchée dans le fleuve et, alors tout indiquait qu'elle était morte, elle revient à la vie peu après. Outre les interrogations sur cet étrange phénomène se pose la question de l'identité de la fillette : plusieurs personnes la reconnaissent comme leur enfant.



L'histoire se partage alors entre les différentes pistes et tandis que l'intrigue s'étirait, mon intérêt s'est lentement émoussé malgré un vrai suspense. Les personnages "importants" sont trop nombreux et j'aurais aimé que le récit se concentre un peu plus sur les deux ou trois qui m'ont davantage touchée (Rita, l'infirmière très pragmatique confrontée à l'inexplicable, Armstrong, le fermier au grand cœur qui se refuse à admettre que son fils n'est pas devenu un homme bien, etc).



Jusqu'au dénouement que j'ai trouvé assez frustrant. C'est comme si l'autrice choisissait la solution de facilité en faisant intervenir



Il Etait un Fleuve est donc un conte où le surnaturel s'invite dans un univers ultra-réaliste. En effet, Diane Setterfield décrit avec talent l'Angleterre rurale du XIXème siècle, partagée entre anciennes croyances tenaces et nouvelles connaissances scientifiques qui repoussent sans cesse les limites du possible. Alors que les théories de Darwin commencent à circuler, pourquoi le retour à la vie d'une fillette morte serait moins crédible que d'avoir des singes parmi ses ancêtres...



Au cœur du roman, il y a le Swann, une auberge réputée pour les conteurs qui s'y réunissent. L'art de raconter des histoires se trouve ainsi au centre du récit : qu'est-ce qui fait une bonne histoire, quelle est la meilleure façon de la raconter, quels détails peut-on modifier sans altérer l'essence de l'histoire, etc. J'ai bien aimé cette mise en abyme où l'autrice semble se questionner elle-même sur ce qu'elle nous raconte.



J'ai donc bien aimé ce roman, même si j'ai fini par me lasser un peu...
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Il était un fleuve

Un soir en bord de Tamise dans l'auberge du Swan réputée pour ses conteurs, entre un homme gravement blessé portant le cadavre d'une fillette qui ressuscite miraculeusement.



Est-ce Amélia kidnappée un an plus tôt, Alice que la mère a noyée avant de se suicider ou Ann, soeur disparue de la bonne du curé?



Diane Setterfield rend bien l'ambiance de la Tamise avec un récit tel qu'on aurait pu en entendre dans l'auberge du Swan mais je n'ai pas accroché à cette intrigue simple que l'auteure prend plaisir à délayer dans une multitude de personnages ayant chacun leur histoire.

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Le Treizième Conte



Des lieux tout à fait envoûtants, une librairie de livres anciens, où finalement peu de gens viennent, un manoir dont il ne reste que des ruines, un autre où vit une vieille femme, sa gouvernante et son jardinier. Des livres, en veux-tu en voilà, sur les murs, dans le récit, des références littéraires aussi. Et puis des secrets. Sans oublier des tasses de thé, des gâteaux au gingembre. Et même un chat. Bref beaucoup de choses pour plaire, et ça marche.



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Le Treizième Conte

Au début du récit, on a l'impression de se retrouver dans la librairie des Sempere dans le livre "L'ombre du vent" de Carlos Ruiz Zafon, là où les livres sont aussi précieux que les vies et ont plein de révélations à nous faire. C'est une histoire empreinte de mélancolie et de mystère qui nous est contée ; l'histoire de la famille Angelfield qui vit dans un manoir ténébreux et mystérieux ; l'histoire de jumelles au destin tragique et funeste. On est happé par toutes ces intrigues, apparitions, fantômes. C'est un livre plein de charme et d'élégance, qui entrecroise présent et passé, magie et réalité.

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Le Treizième Conte

Bon, ne mentons pas, je n'ai pas lâché le bouquin une seconde, c'est sûr.

C'est l'histoire de Margaret Lea (un mélange entre la narratrice de Rebecca et Jane Eyre) et de Vida Winter, une auteure célébrissime de romans anglais plus forte que la team Austen-Brontë-Dickens-Wilkie Collins j'en passe et des meilleurs, au passé sombre et mystérieux. Au seuil de la mort, elle décide - elle qui a menti toute sa vie- de dire la Vérité sur sa Vie. Et quelle vérité, mes aïeux, manoir hanté, jumelles folles, château incendié, tout ça dans le Yorkshire -ça ne vous dit rien ? Un beau mélange intertextuel des plus belles pépites de nos ami-e-s les Anglais-e-s ...

Et justement c'est un peu trop. C'est un peu Disneyland : oh ! le manoir de Rochester, oh ! une folle enfermée, oh ! des landes, du brouillard, des spectres, oh ! une gouvernante moche mais irrésistible , oh ! une dame en blanc etc etc ... oh ! des cadavres partout, des ossements, une nursery ...Et tiens, il n'y a pas de pasteur, mais il y a un docteur, ouf ! et un incendie, bien.

Donc, un peu artificiel, tout ça. Il y en a une qui fait la même chose, mais en beaucoup plus génial, en moderne, en crédible et néanmoins enchanteur, c'est Sarah Waters. Tiens, l'Indésirable, par exemple. Un manoir, des spectres, des fous, des Anglais ... Mais c'est neuf, malgré tout.
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Le Treizième Conte

Assurément mon coup de cœur de l’année 2009 ! A la recherche d’un énième roman historique, mon péché mignon, j’ai suivi le conseil d’une libraire qui me recommandait ce livre et j’ai été littéralement happée par l’histoire.



Diane Setterfield a utilisé les meilleurs ressorts du genre pour entretenir l’intérêt et la curiosité du lecteur. L’ambiance est un brin gothique, comme le laisse entrevoir la couverture. Les personnages et l’intrigue sont bien construits. Le récit alterne entre le présent, où Margaret Lea, jeune libraire-biographe, mène l’enquête et s’interroge sur sa propre histoire, et le passé, lorsque Vida Winter, l’énigmatique écrivain à succès, lève peu à peu le voile sur son enfance.



L’auteur illustre avec justesse les éléments, positifs ou néfastes, qui forgent une personnalité, comme les événements survenus pendant l’enfance, les non-dits familiaux, les relations entre frères et sœurs et, plus précisément ici, la gémellité. La tension augmente au fil des pages, l’envie de découvrir la vérité aussi. En dépit de quelques indices disséminés çà et là, le dénouement, habilement  livré comme un conte de fée pris à contrepied, en stupéfiera plus d’un.



Le Treizième Conte est un roman magistral et attachant que l’on dévore pour connaître la fin… Mais la dernière page arrivée, on regretterait presque d’être allé aussi vite, tant il est douloureux de refermer la porte de ce petit monde pour le laisser dormir sur l’étagère. Nouveaux lecteurs, je vous envie !
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Le Treizième Conte

Cela faisait longtemps que ce roman dit "gothique" prenait la poussière dans mes étagères et je remercie Bianca, ma copinaute de LC, de me l’avoir fait extirper !



Notre choix de lecture fut-il judicieux ? Oui et non…



Ce roman était encensé par la critique et je me demande encore qu’est-ce qui les a fait vibrer et pas moi dans le long récit d’introduction de l’histoire.



Certes, on avait un peu de "L’Ombre du vent" dans cette description de boutique où s’entassent des livres et où une jeune fille ne vit que pour eux, mais chez moi, ce fut assez soporifique car trop long.



À un moment donné, faut conclure ! Trop de préliminaires tuent les préliminaires.



Pourtant, il est un fait que pour une amoureuse des livres, un roman pareil, c’est du pain béni car si le personnage principal qu’est Margaret, la future biographe, adore les romans, on sent aussi transparaître cet amour des livres dans la plume de l’auteur.



Elle ne fait pas de la figuration et les références sont nombreuses en ce qui concerne les grandes œuvres anglaises.



Oui mais voilà, c’est long à se mettre en place et le roman ne devient intéressant qu’à partir du moment où Vera Winter entame son récit familial. Et là encore, j’ai zappé des passages et sauté quelques paragraphes.



Niveau personnages, on est gâté par une galerie de frappa-dingues tout droit sorti d’un asile de fous ou d’une galerie de mauvais parents destinées à vous illustrer comment il ne faut surtout pas être.



Entre une mère qui ne regarde pas sa vie vivante vivre mais se complait dans la mort de son autre enfant, entre des parents qui ne regardent pas leur premier né, puis un père qui s’attache, à l’exagéré, à sa fille, en passant par un frère qui est totalement barjot de sa sœur qui ne s’occupe même pas de ses enfants…



Il y a des fausses pistes dans le livre et il faudra attendre les 100 dernières pages pour que le rythme s’accélère et que l’on se rapproche du secret caché dans ces pages. Là, je n’ai plus lâché le roman.



Anybref, beaucoup de pages lues pour un petit plaisir ressenti à la fin.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le Treizième Conte

Le Treizième Conte m'a été chaudement recommandé par plusieurs bookcrosseuses et après avoir été alléchées par leurs commentaires sur ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de m'inscrire sur la liste des gens qui allait le recevoir en Bookray.



J'ai mis pas mal de temps à le lire et maintenant je ne regrette pas !



Un résumé très rapide pour commencer :



Margareth, jeune bibliophile, ne vit que pour lire. Son père et elle s'occupent d'une vieille librairie ne contenant que de vieux livres et de ce fait n'étant pas très fréquentée. Ce n'est pas pour déplaire à Margareth qui ainsi peut à loisir s'occuper de sa passion : Les livres... sa préférence va pour les très vieux livres ceux dont les auteurs sont déjà depuis bien longtemps morts et souvent oubliés. Elle profite au passage pour écrire des modestes biographies de ses personnages inconnus ou très peu connus et n'aspire qu'à continuer à vivre ainsi.

C'était sans compter sur la mystérieuse Vida Winters. Auteure prolifique de nombreux best-sellers. Cette vieille octogénaire décide un jour d'écrire à Margareth et de la convier chez elle afin que celle-ci écrive la vraie histoire de sa vie. Pendant plus de 50 ans, la romancière avait réussi à ne jamais dévoiler son histoire personnelle malgré les centaines d'interview données.

Pas une seule interview n'était pareille et pour cause : A chaque journaliste elle inventait une nouvelle histoire !



Attirée par cet aura de mystère notre biographe amatrice va la rejoindre et devenir sa dernière confidente.



Je n'en dévoile pas plus pour ceux qui n'ont pas encore lu ce magnifique roman !

Je suis encore complètement imprégnée par cette ambiance lourde, faite de secrets et de bizarreries.



Avant de lire le livre j'ai vu que c'était le premier roman de Diane Setterfield et je me rend compte en sortant de l'histoire que si je ne l'avais pas su au départ, je ne m'en serais pas doutée ! En effet, l'auteur a une plume très sûre et tout un univers tellement proche du réel qu'il en devient palpable ! Je trouve se roman tout à fait abouti et je ne peux qu'espérer lire un jour un autre conte de Diane Setterfield !



Tout au long du récit, je suis restée scotchée, je l'ai vécu à la place de cette petite biographe comme si c'était moi qui était dans cette bibliothèque à recueillir les propos de la romancière ! J'ai ressenti avec elle, le choc, la victoire de la découverte, la mélancolie, l'incompréhension... et j'en passe !

C'était vraiment génial de pouvoir à nouveau me mettre à la place de se personnage et de ne pas réussir à quitter sa peau une fois la dernière page tournée ! Cela ne se ressent pas souvent et cela à le mérite d'être relevé !



Enfin bref, ce ne sera pas le plus gros coup de coeur de l'année par son histoire (même si le mystère restait entier certains passages ne m'ont pas ennuyée mais était moins percutant que le reste, j'en garde de vague souvenir mais cela reste quand même) mais par l'ambiance qu'elle a su créer, il restera dans ma mémoire !



Que dire de plus ?



Chapeau bas... et à bientôt j'espère dans de nouvelles pages Mme Setterfield.
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Le Treizième Conte

Relecture ...Et toujours aussi enthousiasmée !



On entre tout de suite dans le monde fascinant des livres et d'une librairie un peu spéciale, celle tenue par Margarete Lea avec son père, spécialiste de livres anciens.



Jusqu'au jour où Margarete reçoit une lettre bien intrigante de Vida Winter, une romancière très connue mais restée mystérieuse, qui désire utiliser les talents de biographe de la jeune femme pour, dit-elle, révéler sa vérité.



Entre réalité et imaginaire distillés par les confidences confuses et étranges de l'auteur, Margarete va devoir mener sa propre enquête pour tenter justement de démêler le vrai du faux.Mais elle aussi a ses secrets...



Il faudra remonter à l'enfance de Vida, évoquer sa mère , si peu mère,Isabelle, et des personnes ( ou personnages? !) bien complexes.



Fantômes, gémellité, château, incendie, lettres , lectures, mensonges, découvertes, s'entremêlent pour notre plus grand plaisir.On se croirait dans un roman des soeurs Brontë ou d' Elisabeth Goudge .



Un beau voyage , envoûtant et magique, au pays des livres et de l'imagination.
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