Les auteurs antiques soulignent la simplicité des voyages d’Hadrien, qui contraste avec le faste d’un Caligula ou d’un Néron. Une austérité attendue du prince et qui évoque celle d’Auguste, exemple à imiter pour ses successeurs. Il est aussi un modèle de résistance et d’endurance pour les soldats qui le suivent. Dion Cassius relève ainsi, au sujet d’Hadrien, que « toujours il allait à pied ou à cheval, sans jamais, dans cette tournée, être monté en litière ou en char ». De même, il ajoute que « jamais, non plus, par le chaud ou par le froid, il ne se couvrit la tête ; dans les neiges des Gaules comme sous le soleil brûlant d’Égypte, il marchait tête nue ». L’Histoire Auguste précise que, s’il voyage constamment la tête découverte, c’est qu’il supporte « allègrement le froid et les intempéries ». Sa constitution physique semble bonne puisqu’il est capable de « parcourir à pied et en armes plus de vingt milles ». Le pseudo-Aurelius Victor, de son côté, rapporte qu’Hadrien « parcourut à pied toutes les provinces en précédant la troupe de ses accompagnateurs ».