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Citations de Edmond Baudoin (416)


Il y a une grande différence entre les découvertes et les inventions. Avec les découvertes, les surprises sont monnaie courante. Mais les inventions, quand on veut vraiment les faire, on y arrive toujours.
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C'est beau de construire une culture, il est important d'avoir une armée pour la défendre.
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Pendant la seconde guerre mondiale, il y avait ceux qui voulaient avaler la Terre, et ceux qui voulaient mesurer la Lune.
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Est-ce qu’il y a un modèle scientifique pour le chaos de l’histoire humaine ?
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Les êtres humains chassent, dansent et parlent depuis plus d'un million d'années peut-être.
Mais l'entraide et la violence ont façonné les sociétés humaines avant même qu'il y ait des mots pour les dire.
Avec les siècles et les millénaires, les sociétés devinrent de plus en plus vastes, de plus en plus construites: l'entraide et la violence toujours mieux organisées. Les dimensions individuelles et collectives comptaient de plus en plus. L'idée née dans un cerveau était démultipliée et réalisée par toute une communauté.
Des habitudes se prenaient, des conventions s'installaient, des cultures se créaient, influencées par les environnements et les accidents de l'histoire.
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Pourquoi, quand un amour est tranquille, sans "prise de tête", avons-nous l'impression que ce n'est pas un vrai amour ?
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Je lis, je m'informe, je découvre qu'en 2002 il n'existe aucune bande dessinée dont l'auteur soit un inuit ou un indien, et cela sur la totalité du continent américain. Je me mets à rêver. Rêver d'être celui qui va faire que ça va exister.
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A la Toussaint, ma mère m’a porté à l’Assistance Publique. Elle a mis mon nom sur le grand registre. Quelqu’un m’a pris dans ses bras. Quelqu’un d’autre a posé sa tasse sur le grand registre. Le prénom s’est effacé, dans le café, il n’en est resté que deux lettres. Mais Sexe masculin, ça ne s’était pas dissous. C’était une veine
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Grenoble, tremplin pour aller là-haut. La montagne est omniprésente dans la ville des Grenoblois. Qu’est-ce qui se passe là-haut ? Là-haut, on est petit, on est minuscule, alors, au milieu de l’immensité on fait partie de tout. Un atome parmi les atomes. Là-haut, il y a l’ailleurs. On veut y aller.
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Opposer la vie à la mort, parfois cette lutte semble inégale, la mort a tellement de serviteurs armés. Danser, chanter, dessiner semblent dérisoires pour y faire barrage.
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Il y a un an en gare de Nice, ce sont des yeux qui m’ont arrêté. Une manière de regarder les voyageurs autour d’elles. Aucune animosité, aucune critique dans le regard de Mariette et Lou, une espèce d’attention intérieure. Cet été-là avec Troubs, je faisais des portraits de migrants, des adultes et des enfants qui avaient traversé des déserts et une mer pour venir chez nous. Les mêmes regards.
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Je n’aime les sommets que pour l’instant très pur qu’ils offrent : un instant de cordée, de beauté froide et cristalline. Un sommet atteint en alpinisme, après une course longue et technique, a un goût très spécial. Il imprime en soi une marque forte et primaire. Mais pour moi, le sommet est trop glorieux, il est synonyme de lutte et de victoire. Et, une fois là-haut, on redescend au point de départ. Je n’ai pas envie de redescendre. En bas, là où ce jour se répète.
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Le silence est dans ma vie comme un ami. Je le regarde comme empreint de liberté et de joie. Plus j’avance dans ma vie, plus je marche dans les hauteurs, plus je suis certaine de cela : le silence est une présence joyeuse aux choses, il me façonne comme un artiste amoureux. Le silence, l’horizon qui en cache un autre, et la solitude. J’aime ressentir l’existence du tout qui n’a aucune intention, et moi partie du tout.
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Les rails, les lignes de nos vies entre elles, comme ce livre. Enfant, on a joué sur les lignes de chemin de fer, à sauter de traverse en traverse. On le faisait en rêvant d’où venait le train et où il allait après le tournant. L’inconnu ! Mais il y a plus : la traverse intérieure, être devant le mur de soi-même, qu’on ne croit pas pouvoir dépasser. La traverse de ce mur, se cogner à soi, longtemps. Qu’est-ce que je veux trouer dans ce mur ? Souvent, nous sommes devant des éléments incompréhensibles pour nous, violents parfois, qui peuvent nous faire bouger intensément, sur le balcon de l’enfance ou dans un pays lointain. Traverser, c’est quelque chose, en vérité, que nous faisons en nous. La traverse, c’est aussi se mettre dans une situation d’inconfort. C’est sortir de nos pantoufles, mettre des chaussures pour aller ailleurs, pour permettre à notre intériorité de se désorienter. Il y a quelque chose d’une nécessité à se délocaliser. Là, il n’est pas question de hauteur. Quand Edmond dessine les arbres, il ressent et montre leur volonté d’aller vers le haut. Deleuze disait qu’il aimait les racines, l’herbe qui va sur la terre et ressort de l’autre côté, le rhizome. La vie était pour lui comme une table sur laquelle on déplace le doigt, de territoire en territoire. Il appelait ça déterritorialisation. La traverse fait partie de cette chose horizontale, et non pas verticale. Alors la montagne dans tout ça ? Elle semble être un des derniers endroits où on peut encore se déterritorialiser. La traversée de cet espace, c’est véritablement aider notre nous à traverser. Traverser physiquement, pour aller plus loin que les cols, les murs. Dans ce livre, toutes ces traversées, cette solitude, c’est pour comprendre la violence d’un moment, de ce précipice béant qu’est la mort. Et aller au-delà. Finalement, nous sommes tous en déséquilibre sur la traverse, entre deux rails, entre un questionnement et notre propre réponse. Et personne ne sait quand il arrivera sur l’autre bord, ou s’il y arrivera jamais.
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Marion Guisnet, le 21/02/2015, Librairie le Millefeuille. L’important, c’est de rêver. Je rencontre trop de monde qui dit : ce n’est pas réalisable. Il faut beaucoup rêver. Pour qu’au moins quelques-uns se réalisent. Il faut croire les choses possibles. Si j’arrive à faire rêver des personnes et que ces personnes arrivent à faire rêver d’autres personnes, qu’on se transmette le témoin, les uns les autres, il y a bien des choses qui se produiront. Il faut se donner cette possibilité. On me dit que je suis une grande idéaliste, oui, je le suis.
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Florence Maindrault, le 14/03/2015, café Beauséjour. Un monde cosmique où les gens seraient reliés par l’esprit et les astres. Un monde où il y aurait une harmonie entre la ville et la campagne. Que les villes ne soient pas béton, et que les campagnes ne se désertifient pas. Mélanger les cultures citadines et campagnardes. Que les villes deviennent végétales et qu’on puisse continuer à vivre dans les campagnes en ayant des services, de la culture.
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Chaque visage est comme un nouveau pays, un nouveau voyage. À chaque fois, il me faut comprendre ce pays étranger, faire venir à la surface de ma conscience ce que cet inconnu éveille en mon humanité. La part de soi qui est dans l’autre ; la part de l’autre qui est en soi. […] Faire un portrait, c’est s’arrêter, arrêter notre fuite en avant, arrêter un être humain parmi sept milliards d’êtres humain, s’arrêter avec un inconnu pas toujours sympathique. Je suis comme tout le monde, j’ai des a priori. Toujours le modèle regarde son portrait en devenir, il lève les yeux quand mon pinceau quitte la feuille. Il y a alors deux êtres humains qui se regardent, deux humains dans un quart d’heure d’intensité, ce n’est pas si souvent. Toujours à la fin, on devient des amis.
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Clamecy. La ville a longtemps été la capitale du flottage du bois de chauffage coupé dans les forêts du Morvan et transporté par voie d’eau en passant par Clamecy jusqu’à Paris. Mais pourquoi Clamecy s’est révoltée en 1851 ? C’est à cause de la République de 48 (1848). En 1848, la deuxième République est instaurée en France. Elle va appliquer pour la première fois le suffrage universel masculin, abolir définitivement l’esclavage dans les colonies françaises, prendre des mesures sociales. Elle va être abolie par un coup d’état le 2 décembre 1851. C’est le futur Napoléon III qui fit le Coup d’État. Ce fut pour beaucoup de Français une grande tristesse. Il y eut des révoltes contre l’abolition de la République. En fait en décembre 1848, Napoléon III n’est pas encore empereur, mais le prince Louis-Napoléon Bonaparte, premier président français à avoir été élu au suffrage universel. Paris-Clamecy, ce n’était pas proche à l’époque des diligences. Pourtant les liens étaient étroits. Avec les travailleurs du bois qui montaient régulièrement sur l’Yonne ravitailler la capitale, les idées de la République étaient largement partagées. Difficile d’imaginer aujourd’hui le climat politique explosif de l’époque. Des millions d’individus accédèrent en 1848 pour la première fois à la parole politique. C’est l’affirmation d’une citoyenneté toute nouvelle qui s’exprime. C’est l’alégresse. Des arbres de la Liberté, bénis par le clergé, sont plantés dès février jusqu’en avril. En 1848, la ville de Clamecy compte 6.200 habitants. Deux arbres de la Liberté y sont plantés : place de Bethléem et place des Barrières. Les républicains fondent des associations, des clubs, des comités qui fonctionnent en réseaux à l’échelle des départements. Des contacts avec Paris et avec les grandes villes sont constitués. À Clamecy, on se réunit dans plusieurs cafés, chez Gannier place des Jeux, et chez Denis Kock dans le quartier de Bethléem. On peut aussi citer le cabaret Rollin en Beuvron. Les journaux républicains Le Peuple publié à Clamecy, Le Bien du Peuple publié à Nevers sont lus à haute voix. Les nombreuses brochures éditées à Paris par les colporteurs sont commentées. On chante Le chante démocratique fraternel, de l’instituteur nivernais Antony Duvivier, rédacteur en chef du Bien du Peuple, le Chant des Ouvriers de Pierre Dupont, et tant d’autres. Les républicains incitent les ouvriers à venir se faire inscrire sur les listes électorales. Cette affiche a traversé le temps. Quelle chance de pouvoir la lire aujourd’hui, de découvrir les mots de cette époque. Des mots qui peuvent encore être les nôtres.
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Hier soir à la fête, j’ai honte de danser avec Edmond devant tous les gens du village. Évidemment, il s’en rend compte. Tu peux danser avec tous les autres. Pourquoi pas avec moi ? Je me tais. Je ne sais pas quoi dire. On regarde les danseurs en silence. La musique continue mais pour nous ce n’est déjà plus la fête. Cumbia, ranchera, norteña, salsa. C’est une fête de village. Personne ne sait bien danser. Tout le monde s’en fout. Les gens tapent des pieds, dont des tours sur eux-mêmes, se sourient. Les garçons du village invitent les filles des villages voisin. Personne ne nous regarde. Personne ne se soucie de nous. C’est ce que pense Edmond. Il a raison. Je le sais. Et pourtant j’ai honte. Il est à côté de moi et il descend dans un puits. Un puits profond, un puits qui a plus de kilomètres que l’océan qu’il a traversé pour venir me voir ici. Il m’emmène marcher dans le village, dans les rues obscures où l’on entend soudain les aboiements des chiens alors que la musique s’éloigne. Il demande pourquoi. Il voudrait savoir. Sans doute parce qu’il est vieux. Quoi d’autre ? Ensuite, j’ai honte d’avoir honte. Il veut me respecter. Même cette honte imbécile, il veut la respecter parce que je le mérite. Il dit qu’il a eu tant de vie déjà, tant d’amour. Tant de gens qui l’ont respecté. Et moi non. Moi je mérite qu’on me respecte, parce que je ne l’ai pas eu avant. Il veut me donner ça. Mais on retourne quand même pour une danse, parce qu’il insiste, parce qu’il ne veut pas rester sur cette sorte d’échec.
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Dans l’avion, j’ouvre un livre que j’ai acheté à l’aéroport, il est de Miguel Lawner. C’est un livre illustré de dessins qu’a faits cet homme au cours de son internement, dans les camps de Isla Dawson, Ritoque, et Tres Alamos, en 1974-75-76. Les dessins sont malhabiles, mais ça veut dire quoi malhabiles ? Ils sont tellement vrais. Et ils évoquent d’autres dessins, d’autres situations, des scènes d’ailleurs, les mêmes, dans d’autres temps, d’autres camps. Ça ne finira donc jamais ?
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