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Critiques de Edo Brenes (22)
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Bons baisers de Limón

Un jeune étudiant de retour au Costa Rica va interroger sa famille pour en savoir plus sur leur passé (des années 40 à 60). On pénètre dans les secrets de famille avec leur zone d'ombre et de lumière.



Il y a également tout un parfum de nostalgie sur un mode assez authentique notamment dans les dialogues.



Les vignettes sont assez petites ce qui rend la lecture pas vraiment aisée surtout qu'on va naviguer sans cesse entre présent et passé. Le graphisme reste toutefois très simplet sans doute trop sommaire en ce qui me concerne.



Du même auteur, j'avais grandement apprécié « In waves » mais je suis moins fan de ce long roman graphique qui ne m'a pas vraiment emballé. Certes, il y a la révélation finale qui donne un peu d'attrait à cette lecture.



Une vie peut être bâtie sur un mensonge qu'il vaut mieux garder au risque de détruire des vies ainsi que l'image de l'amour. J'ai tout de même bien aimé la fin qui se termine par une grande note d'émotion.



Bref, c'est un voyage assez immersif dans le cœur d'une famille au Costa Rica.

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Bons baisers de Limón

Les secrets de famille, cela vous parle ? Peut-être y en a-t-il chez vous ?



Edo Brenes, dessinateur, graphiste, rentre au Costa Rica, son pays natal, depuis l’Europe. Il n’a que quelques jours devant lui pour exploiter les photos de famille. Il s’est mis en tête de retracer le parcours de son grand-père maternel auquel il ressemble beaucoup physiquement et de sa grand-mère.

Au départ, il compte filmer les interviews, mais autant les gens parlent avec aisance en découvrant les photos qui leur rappellent les souvenirs de leur jeunesse, autant ils considèrent qu’ils n’ont rien à dire quand on les filme. Edo comprend qu’il doit renoncer à filmer et se contenter de prendre des notes pour que ses témoins s’expriment librement. En discutant via Internet avec son épouse restée en Europe, il découvre la nécessité de dresser deux arbres généalogiques : un pour la famille de maman et un pour la famille de papa. Au fur et à mesure qu’il rencontre des cousins, des cousines, des oncles, des tantes, il se concentre sur trois personnages inséparables : la belle Rosario (sa grand-mère maternelle) et les deux frères : Virgilio, le plus jeune de six ans, et Osvaldo l’aîné qui a la lourde charge de devoir aider sa mère, son père étant décédé.

Rosario et Osvaldo ont le même âge. Ils semblent très proches même si la timidité et le sérieux d’Osvaldo sont de lourds handicaps. Virgilio est tout le contraire de son frère ! C’est un casse-cou, très doué, mais qui ne va jamais au bout des choses. Il a un talent fou pour le football… mais il se met à picoler…



A la surprise générale, la belle Rosario, très courtisée, que tout le monde s’attend à voir épouser Osvaldo, se marie avec Virgilio, six ans plus jeune qu’elle et quelque peu (beaucoup même) alcoolique et infidèle…



Critique :



Edo Brenes a plongé dans son histoire familiale pour raconter au travers de ce roman graphique un secret de famille dont le lecteur est loin de se douter. Derrière des tas de témoignages anodins, il commence à découvrir qui était réellement son grand-père maternel, Virgilio, mort depuis longtemps, mais surtout les curieuses relations entre sa grand-mère Rosario, son grand-père et Osvaldo, son grand-oncle. Le récit se construit à la fois grâce aux photos du passé mais aussi aux témoignages de ceux qui ont connu les trois protagonistes.



C’est aussi l’occasion de découvrir une certaine vie, durant plusieurs décennies, au Costa Rica, seul pays d’Amérique centrale qui n’a pas d’armée, supprimée en 1949 ! Il fut même le premier pays à se passer d’armée. En contrepartie, cet état a considérablement investi dans les soins de santé et l’éducation. Un exemple trop peu suivi, hélas, particulièrement en Amérique latine.



Mais revenons à Edi Brenes que j’ai eu l’occasion de rencontrer à Bruxelles le samedi 11 septembre 2021. Son dessin, très ligne claire, est assez figé… Et pour cause… Il reproduit les fameuses photos de famille. Tout l’art et l’intérêt de cette bande dessinée repose sur le côté innocent et anodin de cette recherche effectuée par l’auteur pour en savoir davantage sur sa famille et en particulier son grand-père et sa grand-mère du côté maternel. Vu comme cela, on pourrait se dire « Bof ! Bof ! Et rebof ! » et certains ne manqueraient pas d’ajouter « Rien à cirer de ces histoires de zoulous guatémaltèques ! » … Heu… Il n’y a pas de zoulous au Costa Rica qui n’est pas le Guatemala… Et ils auraient tort car cette histoire est bien plus proche d’un roman que d’une bande dessinée classique. Tout l’intérêt repose sur la fin de l’histoire…



Quant au graphisme, très sobre, il est dans la veine des romans graphiques actuels. En temps ordinaire, je ne suis pas particulièrement fan de ce type de couleurs et de dessins « trop minimalistes » mais j’avoue qu’après lecture, ils me semblent parfaitement adapté au style du récit, permettant au lecteur de se concentrer sur l’essentiel.

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Aparthotel Deluxe

Aparthotel Deluxe est un immeuble situé à San José, la capitale du Costa Rica.

Dans cette bande dessinée, nous allons faire la connaissance de plusieurs habitants de cet immeuble, grâce à un chassé-croisé dans les couloirs.

Tout commence par la douche de monsieur B., un vieux monsieur, qui coule en continu depuis plusieurs heures. Sa voisine s'en inquiète et tous les habitants vont être liés à cet événement.

J'ai aimé le choix des couleurs, le graphisme et le ballet des habitants, tous différents, qui cohabitent dans cet immeuble.

On ressent bien l'ambiance complexe d'un pays très puritain et religieux qui se heurte à des réalités sociales comme la prostitution, l'homosexualité, les personnes travesties....

Une bande dessinée émouvante et très dépaysante.
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Bons baisers de Limón

‘Memories from Limon’ est un roman graphique que j’ai beaucoup aimé. Ramiro vit en Angleterre depuis plusieurs années et profite d’un voyage au Costa-Rica pour retracer l’histoire de sa famille. Il va alors déterrer un secret de famille : un triangle amoureux.



J’ai vraiment beaucoup aimé les dessins qui m’ont donné envie de visiter ce beau pays. Ramiro est un personnage attachant tous comme l’ensemble de sa famille et je n’avais pas envie de les quitter.



J’aurais peut-être aimé avoir plus de détails sur le pays et ses coutumes mais je comprends le choix de l’auteur de se focaliser sur l’histoire familiale.

En tout cas, j’ai vraiment aimé le style de l’auteur et je suis curieuse de découvrir ses autres romans graphiques.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Bons baisers de Limón

Tout en douceur (couleurs et rythme), entrez dans l'histoire d'une famille de la 2e moitié du 20e siècle au Costa Rica. Une famille avec ses photos banales - les bains, le vélo, la maison, etc. - ses anecdotes anodines et joyeuses, ses variantes d'une même histoire selon qui raconte (oncles, cousins...), et le non-dit bien sûr. Un jeune homme tire le fil de ce que chacun sait, a envie de raconter, se souvient, dessinant par touche l'histoire amoureuse de ses grands-parents.

J'ai beaucoup apprécié le côté tranquille de ce roman graphique bien mené, joliment sentimental.
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Aparthotel Deluxe

"L'appartement a l'odeur de papa."Un homme erre dans un appartement. C'est celui de son père qui vient juste de décéder. Il y vivait seul dans un vieil immeuble de San José, la capitale du Costa Rica. Quelle vie y avait-il ? Avait-il des amis ? Une amoureuse ? 

Dans ce récit choral très bien orchestré, Edo Brenes nous raconte des vies qui cohabitent, se croisent, des destins singuliers. En brossant les portraits des habitants de cet immeuble, il questionne les relations humaines, la sexualité, les doutes et aborde le poids de la société costaricienne alourdie par le puritanisme religieux.

Toutes ces tranches de vies font sens car, d'abord abordées séparément comme plusieurs histoires courtes, elles finissent toujours par se rejoindre, se relier, se connecter.. Avec une ligne claire américaine, qui me fait un peu penser à Adrian Tomine, Edo Brenes impose son style et son rythme, calme, posé et précis. 

Après Bons baisers de Limon (Casterman 2021) et Touristes à la Havane (Steinkis 2023), Edo Brenes confirme son talent pour les récits humains intimes et nostalgiques. Ce Aparthotel Deluxe est touchant et mérite qu'on y jette un coup d'oeil !
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Bons baisers de Limón

Un étudiant retourne dans sa famille au Costa Rica, dans la petite ville côtière de Limón. Il veut profiter d’un court séjour pour interroger les membres de sa famille encore vivants sur leur jeunesse des années 40 et 50 environ. Que ce soit la famille de son père ou celle de sa mère, il s’agit de jeunes gens de milieu modeste, mais au mode de vie plutôt occidental, pour ce qu’on en voit. L’histoire repose sur des photos et des films de famille qui les montrent le plus souvent dans des situations de loisirs, ce qui est logique : balades à vélo, matches de foot, bal ou fêtes de famille… Un court intermède pour la deuxième guerre mondiale, puis la vie reprend… Mariages, naissances…



Il faut un petit temps d’adaptation pour comprendre que les paroles échangées se superposent aux photos regardées, et ne semblent donc pas toujours en adéquation. D’autres chapitres prennent placent, avec des coloris plus vifs, directement dans les années 40 et mettent davantage l’accent sur les grands-parents du narrateur. Une fois que je m’y suis habituée, j’ai trouvé que les différents types de narration se succédaient de manière bien rythmée et que c’était drôlement bien fait.

Il semblerait que pour ce premier album l’auteur se soit inspiré de la vie de sa famille. Deux arbres généalogiques aident à se repérer parmi les personnages, mais on peut ne pas les suivre assidument. La grand-mère et ses deux amoureux, qui sont les personnages principaux, s’avèrent dignes d’intérêt, et le dessin, assez naïf, convient bien à ce roman familial, nostalgique et chaleureux.

Une découverte qui ne manque pas de charme, donc !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Bons baisers de Limón

Au départ, ce roman graphique n'est pas très évident à suivre, parce que je me suis un peu perdu dans les liens familiaux et les degrés de cousinages, malgré les arbres généalogiques sur les rabats de couverture et au milieu de l'ouvrage auxquels j'ai fait appel. Et puis, j'ai trouvé le truc : il suffit de se laisser porter, tout est dans le texte, et si l'on ne colle pas exactement untel à la bonne place, peu importe, car il est surtout question de retracer l'histoire de Rosario et Virgilio, les grands-parents du jeune homme. Tout se passe dans les années 1940, 1950 et 1960 à Limón, une station balnéaire sur la côte est du Costa-Rica. Dans cette petite ville, tout le monde se connaît, se fréquente et tout se sait mais n'est pas forcément dit. C'est donc ce qui a été tu que le jeune étudiant veut connaître. Il pourra ainsi, avec ce qu'il a récolté, se faire une idée de la vie de ses aïeuls.



Le dessin est assez simple et s'attarde sur les personnages davantage que sur les paysages. Coloré -chaque période à son code couleur et sa typographie-, vivant, il participe à l'envie de découvrir la vie de tous les intervenants. Pour ceux qui connaissent, il y a un peu d’Étienne Davodeau dans l'album, dans la manière de rapporter les propos des uns et des autres, de dessiner et de s'intéresser aux personnes.



J'aime beaucoup ce genre d'ouvrage qui parle de gens simples, confrontés parfois à des difficultés qu'ils parviennent plus ou moins bien à surmonter, et surtout la manière dont leurs descendants, loin de les juger, les racontent. La famille, source inépuisable d'histoires, avec ses secrets, ses non-dits, ses amours, ses liens plus ou moins tendus...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Bons baisers de Limón

Edo Brenes nous emmène en voyage au Costa Rica, à Limón, petite perle des Caraïbes. De retour d'Europe, il trouve chez ses parents une boîte remplie de photos qui va lui donner l'envie d'en savoir plus sur ses origines, en particulier sur ses grands-parents ; la belle Rosario et Virgilio mais aussi sur son oncle Osvaldo.



Tout commence en 1937 avec l'arrivée de la nouvelle voisine Rosario du même âge qu'Osvaldo, dans la même classe que lui. Le trio va devenir inséparable car Virgilio, six ans plus jeune leur colle aux basques. Virgilio à l'opposé de son frère est expansif, démonstratif, talentueux au foot, il est amoureux de Rosario.



Edo va petit à petit éveiller les souvenirs des membres de sa famille, à l'aide des photos, ceux-ci vont se confier, lui raconter leurs souvenirs afin de lui permettre de recouper les infos et découvrir un secret familial.



C'est bien réalisé, tendre. On y apprend des anecdotes de jeunesse, le mode de vie à Limón, l'insouciance, les joies, les peines. Petit à petit l'arbre généalogique familial prend forme... avec un bouquet final inattendu !



C'est rempli de tendresse, on parle de racines, de souvenirs, de secrets.



Le dessin ligne claire est sobre, beau, les couleurs adaptées à la nostalgie du passé retracent bien l'ambiance des années 40 à 60.



Une belle découverte !


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Bons baisers de Limón

" Bon Baiser de Limon" est un roman graphique qui nous fait voyager dans l'espace - au Costa Rica précisément - et dans le temps. Un jeune étudiant Costa Ricain rentre pendant les vacances dans son pays et remonte le fil d'un secret bien gardé de sa famille maternelle.

Les dessins nous plongent dans une autre époque et dans un autre pays, l'histoire nous tient en haleine et est extrêmement touchante.

Je recommande !

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Bons baisers de Limón

Inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes nous raconte l’histoire d’un étudiant de retour dans son Costa Rica natal. Chez ses parents, il découvre une boîte contenant des photographies de ses parents, grands-parents, oncles et tantes, etc.. Cela lui donne envie d’en savoir plus sur sa famille, en particulier sur ses grands-parents Rosaria et Virgilio ainsi que l’oncle Osvaldo. Pour retracer l’histoire familial, le narrateur interroge ses parents, proches et lointains qui se replongent à leur tour dans les années 1940 à 1960. Il se pourrait bien que notre personnage principal déterre un secret de famille profondément enfoui. J’ai beaucoup aimé ce roman graphique doux-amer et ce décor de petite station balnéaire où tout le monde se connaît. J’ai apprécié la thématique du secret de famille, équilibre précaire sur lequel reposent plusieurs générations. Les illustrations sont simples, j’ai apprécié les couleurs qui évoquent la nostalgie et le passé. Pour conclure, une belle fresque familiale qui m’a fait voyager au cœur du Costa Rica.
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Bons baisers de Limón

Tout commence avec un arbre généalogique sur le rabat de la couverture. Ramiro, alias Edo Brenes l’auteur, nous entraîne dans un défilé d’histoires remontant parfois jusqu’à la base de cet arbre avec son arrière-grand-mère Virginia. Mais les véritables héros de son récit familial : c’est surtout son grand-père Virgilio, son oncle Osvaldo et sa grand-mère Rosario.



Virgilio fut longtemps la coqueluche de Limón grâce au football. Mais ce qui sera le fil conducteur des souvenirs rédigés par Edo Brenes, ce sont les liens forts entre ces trois protagonistes. Comment le couple idyllique qu’auraient pu former Osvaldo et Rosario a échoué ; comment Virgilio, tombeur de ses dames, a fini par épouser Rosario alors enceinte ; comment le cadet des deux frères a perdu sa main… Et surtout : comment tout ça était perçu dans la ville et au sein de la famille.



Les photos qui parsèment cet ouvrage, permettent non seulement d’imaginer ce passé révolu, mais également d’élargir les horizons du lecteur en s’attardant sur d’autres événements, d’autres personnes que la famille de l’auteur. On découvre ainsi un groupe de jeunes filles flânant à bicyclette ou au bord de la mer, l’évolution de la vie au Costa Rica de l’après-guerre à ce jour, tout en restant concentré sur ce petit coin de paradis qu’est Limón.



Edo Brenes nous emmène donc non seulement dans les souvenirs intimistes de sa famille, mais aussi vers un dépaysement total sur ce sable fin, ces jeunes femmes en maillot de bain, ces vélos, ces gamins qui jouent au ballon dans les rues, ces palmiers et ces petites bicoques où résident encore des personnes âgées.



Le dessin est également intime, à la fois simple mais malgré tout étudié. Des planches découpées de façon aléatoire pour quitter les sentiers battus des bandes-dessinées traditionnelles pour en faire une sorte de scrapbooking à la sauce Brenes. Avec une colorisation tout aussi variable que le découpage. Tantôt chaleureuse, tantôt terne ; monochrome ou avec des touches de couleurs entre le noir et le blanc… une approche donc personnelle sur un thème qui l’est tout autant.
Lien : https://sambabd.net/2021/10/..
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Aparthotel Deluxe

Dans cet album, nous sommes invités à pénétrer au cœur d'un immeuble de San José, au Costa Rica, pour explorer les vies entrelacées de ses résidents. Parmi eux, un fils en deuil, un couple de concierges, un jeune homme déchiré entre sa foi et son identité travestie, une jeune femme en quête de plaisirs éphémères, et une voisine bienveillante, chacun de ces personnages contribue à composer cette fresque sociale.



L'œuvre adopte un style proche du reportage, décrivant avec humour et bienveillance les faiblesses de ses personnages. Les dialogues, authentiques et contemporains, incitent à la réflexion sur les diverses réalités de la vie dans l'immeuble et les liens qui les unissent. À un rythme posé, le récit explore des thèmes variés tels que la religion, la sexualité, le couple, la filiation et l'identité, offrant un éclairage pertinent sur la société costaricienne.



C'est une chronique humaine teintée douce-amère, où les émotions du quotidien se mêlent avec finesse et sensibilité. Ces personnages, aussi imparfaits qu'attachants, évoluent dans les couloirs de l'immeuble, qui devient à la fois leur refuge et le théâtre de leurs confidences.


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Touristes à La Havane

Difficile d’imaginer un si grand écart entre deux pays d’une même région. Pourtant notre couple de héros, provenant du Costa Rica (en Amérique centrale) vont vite comprendre que les clichés de cartes postales de la Havane cachent une vie assez difficile sous l’occupation communiste.

La Havane, dans l’imaginaire collectif : ce sont les cigares, les vieilles voitures retapées dans les rues colorées d’une ville sous le soleil des Caraïbes, sans oublier la salsa ! Une vision de rêve qui, dès qu’on referme les volets, dévoile l’obscure vérité de la majeure partie de la population. Edo Brenes, comme il l’avait déjà fait avec “Bons Baisers de Limón”, nous invite dans l’intimité d’une région. Cette fois-ci, ses valises l’ont emmené à Cuba avec “Touristes à la Havane”. Et pas n’importe quand. C’est l’anniversaire del Commandante, Fidel Castro a 90 ans ! Et chaque année, cela se fête dans un grand carnaval.

“Du pain et des jeux !” comme dirait le proverbe latin. Sous le charme ambiant visant à séduire les touristes, quelques avantages... beaucoup de défauts. Les études et les soins de santé sont gratuits, mais les ressources alimentaires sont rationnés, l’emploi est supervisé par l’État - donc si un cubain veut lancer son affaire, c’est via le marché noir ou avec des pistons très, trèèèès longs. Du coup, Miami au nord fait de l’œil, quitte à immigrer clandestinement vers le rêve américain...

À l’instar de la couverture, le graphisme de l’auteur est plutôt simple, minimaliste - bien que l’architecture soit mise en valeur avec minuties et détails - avec des couleurs plutôt criardes. Mais finalement, n’est-ce pas le message qui importe le plus ? La différence entre la Havane des touristes et celles des cubains (même la monnaie est différente selon votre statut) ? L’idée qu’on se fait du communisme avec ceux qui le vivent dans un pays un rien marginalisé par les États-Unis et les perspectives d’avenir pour les jeunes... alors on réfléchit et on comprend un peu mieux. Affaire à lire !
Lien : https://sambabd.net/2024/01/..
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Bons baisers de Limón

Belle carte postale autobiographique du Costa Rica, Bons baisers de Limón explore les difficultés du rapport à la famille, au delà de l’arbre généalogique qui nomme les gens mais rarement les actes.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Aparthotel Deluxe

“Aparthotel Deluxe” représente un microcosme de personnes diverses et variées qui commence comme les précédents titres d’Edo Brenes. Un semblant de biographie qui s’étale sur toute une société. Cette fois-ci, au Costa Rica, sa mère patrie. Un homme est venu pour vider l’appartement de son père récemment décédé. Tout un pan de sa vie s’étale dans quelques cartons : la mort de sa mère quand il était petit, l’odeur de son père imprégnée dans ses nombreux livres, ... C’est la fin d’une histoire. Le début de plusieurs rencontres dans ce même immeuble. Une sorte d’enchevêtrement de personnes sans liens entre eux, si ce n’est leur adresse et la culture du pays en proie à l’évolution des mœurs.



Avec le recul occidental, on suit le parcours de chacun et sa vision de l’amour et de la sexualité. L’homosexualité et la transidentité qui s’émancipent de plus en plus sans pour autant passer incognito. La vision passéiste du mariage aux yeux des aînés, la liberté sexuelle pour les plus jeunes, ... et les personnes lambda au milieu de tout ça. Difficile de ne pas s’identifier à l’une ou l’autre de ces personnes.



Le graphisme d’Edo Brenes est, comme à son habitude, plutôt minimaliste dans les traits humains, contrastant avec des décors minutieusement détaillés... hélas toujours dans ces mêmes teintes criardes qui semblent plaire à l’auteur. Mais c’est, je pense, voulu... parce que, lorsqu’on pense au Costa Rica, ou dernièrement à Cuba dans “Tourisme à la Havane”, on pense au soleil, aux maisons colorées et les vieilles voitures qui servent de taxi. Mais la vie n’est pas aussi rose pour les locaux.



L’orientation sexuelle affichée et la question de genre ouvertement posée prêtent à la réflexion ; que ce soit devant la télévision, en fouillant les vieux cartons souvenirs d’un parent décédé, au détour d’une rue ou dans le lit d’une prostituée... voire même à l’église ! Et c’est avec des questions pleins la tête, quant à notre propre vision de cette évolution, que nous refermons ce titre. À quoi pense-t-on quand on voit le couple de lesbiennes du coin s’embrasser ou qu’on apprend que l’enfant d’un proche fait sa transition, hm ?
Lien : https://sambabd.net/2024/05/..
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Aparthotel Deluxe

Dans ce récit choral habilement mené, qui n’oublie pas de créer une tension autour de Monsieur B., l’auteur costaricain Edo Brenes – Lobster Paradise, Bons baisers de Límon, Touristes à La Havane – livre un récit sensible. Ni optimiste, ni pessimiste, l’auteur offre de tranches de vie d’hommes et femmes ordinaires, à travers lesquelles chacun peut se reconnaître.
Lien : http://www.bodoi.info/aparth..
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Touristes à La Havane

(LX971) - Un album qui démarre doucement, sur un faux rythme, mais qui vaut vraiment le détour. On suit ici un couple du Costa-Rica venu à Cuba presque à l'improviste, sans grands préparatifs mais avec leur lot de préjugés et d'interrogations. A travers leur regard, on découvre peu à peu la réalité de la Havane, au plus près de ses habitants. La sincérité du propos est touchante et les personnages ne masquent pas leur surprise devant le décalage culturel, les prises de position politique ou les espoirs d'un ailleurs. La dernière partie de l'album est particulièrement touchante. Je vous conseille d'aller au bout, cela en vaut la peine. Plutôt oui pour la sélection BDz'îles en Lycée.
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Touristes à La Havane

Au total, 380 pages [permettent à Edo Brenes] de brosser le portrait des habitants, plutôt que celui des touristes, à travers un récit choral très éclairant…
Lien : https://www.bdzoom.com/18924..
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Bons baisers de Limón

BD prêté par Mélissa.

Parce que j'aime ces histoires de familles, j'ai eu plaisir à lire ce roman graphique. On s'y perd un peu entre les oncles, cousins, tantes, pères, frères, etc.... Mais ce n'est pas grave.

C'est tendre et nostalgique, ça se passe au Costa Rica.

A la recherche de la vie des anciens, de leurs secrets, leurs jeunesses.... Tout ce que j'adorerai faire.
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