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Edo Brenes (Autre)
EAN : 9782203231603
280 pages
Casterman (08/09/2021)
3.52/5   33 notes
Résumé :
Un premier roman graphique à la fois mémoriel et universel !

De retour chez sa mère, au Costa Rica, un jeune étudiant s'empare d'une boîte de photos anciennes. En fouillant dans les clichés des années 1940, 1950 et 1960, et en interrogeant les témoins de ce passé, il retrace une histoire familiale secrète, nouée autour d'un triangle amoureux entre une jeune fille et deux frères. Les zones d'ombre se combinent avec les lumières de la ville portuaire d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Les secrets de famille, cela vous parle ? Peut-être y en a-t-il chez vous ?

Edo Brenes, dessinateur, graphiste, rentre au Costa Rica, son pays natal, depuis l'Europe. Il n'a que quelques jours devant lui pour exploiter les photos de famille. Il s'est mis en tête de retracer le parcours de son grand-père maternel auquel il ressemble beaucoup physiquement et de sa grand-mère.
Au départ, il compte filmer les interviews, mais autant les gens parlent avec aisance en découvrant les photos qui leur rappellent les souvenirs de leur jeunesse, autant ils considèrent qu'ils n'ont rien à dire quand on les filme. Edo comprend qu'il doit renoncer à filmer et se contenter de prendre des notes pour que ses témoins s'expriment librement. En discutant via Internet avec son épouse restée en Europe, il découvre la nécessité de dresser deux arbres généalogiques : un pour la famille de maman et un pour la famille de papa. Au fur et à mesure qu'il rencontre des cousins, des cousines, des oncles, des tantes, il se concentre sur trois personnages inséparables : la belle Rosario (sa grand-mère maternelle) et les deux frères : Virgilio, le plus jeune de six ans, et Osvaldo l'aîné qui a la lourde charge de devoir aider sa mère, son père étant décédé.
Rosario et Osvaldo ont le même âge. Ils semblent très proches même si la timidité et le sérieux d'Osvaldo sont de lourds handicaps. Virgilio est tout le contraire de son frère ! C'est un casse-cou, très doué, mais qui ne va jamais au bout des choses. Il a un talent fou pour le football… mais il se met à picoler…

A la surprise générale, la belle Rosario, très courtisée, que tout le monde s'attend à voir épouser Osvaldo, se marie avec Virgilio, six ans plus jeune qu'elle et quelque peu (beaucoup même) alcoolique et infidèle…

Critique :

Edo Brenes a plongé dans son histoire familiale pour raconter au travers de ce roman graphique un secret de famille dont le lecteur est loin de se douter. Derrière des tas de témoignages anodins, il commence à découvrir qui était réellement son grand-père maternel, Virgilio, mort depuis longtemps, mais surtout les curieuses relations entre sa grand-mère Rosario, son grand-père et Osvaldo, son grand-oncle. le récit se construit à la fois grâce aux photos du passé mais aussi aux témoignages de ceux qui ont connu les trois protagonistes.

C'est aussi l'occasion de découvrir une certaine vie, durant plusieurs décennies, au Costa Rica, seul pays d'Amérique centrale qui n'a pas d'armée, supprimée en 1949 ! Il fut même le premier pays à se passer d'armée. En contrepartie, cet état a considérablement investi dans les soins de santé et l'éducation. Un exemple trop peu suivi, hélas, particulièrement en Amérique latine.

Mais revenons à Edi Brenes que j'ai eu l'occasion de rencontrer à Bruxelles le samedi 11 septembre 2021. Son dessin, très ligne claire, est assez figé… Et pour cause… Il reproduit les fameuses photos de famille. Tout l'art et l'intérêt de cette bande dessinée repose sur le côté innocent et anodin de cette recherche effectuée par l'auteur pour en savoir davantage sur sa famille et en particulier son grand-père et sa grand-mère du côté maternel. Vu comme cela, on pourrait se dire « Bof ! Bof ! Et rebof ! » et certains ne manqueraient pas d'ajouter « Rien à cirer de ces histoires de zoulous guatémaltèques ! » … Heu… Il n'y a pas de zoulous au Costa Rica qui n'est pas le Guatemala… Et ils auraient tort car cette histoire est bien plus proche d'un roman que d'une bande dessinée classique. Tout l'intérêt repose sur la fin de l'histoire…

Quant au graphisme, très sobre, il est dans la veine des romans graphiques actuels. En temps ordinaire, je ne suis pas particulièrement fan de ce type de couleurs et de dessins « trop minimalistes » mais j'avoue qu'après lecture, ils me semblent parfaitement adapté au style du récit, permettant au lecteur de se concentrer sur l'essentiel.
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Un jeune étudiant de retour au Costa Rica va interroger sa famille pour en savoir plus sur leur passé (des années 40 à 60). On pénètre dans les secrets de famille avec leur zone d'ombre et de lumière.

Il y a également tout un parfum de nostalgie sur un mode assez authentique notamment dans les dialogues.

Les vignettes sont assez petites ce qui rend la lecture pas vraiment aisée surtout qu'on va naviguer sans cesse entre présent et passé. le graphisme reste toutefois très simplet sans doute trop sommaire en ce qui me concerne.

Du même auteur, j'avais grandement apprécié « In waves » mais je suis moins fan de ce long roman graphique qui ne m'a pas vraiment emballé. Certes, il y a la révélation finale qui donne un peu d'attrait à cette lecture.

Une vie peut être bâtie sur un mensonge qu'il vaut mieux garder au risque de détruire des vies ainsi que l'image de l'amour. J'ai tout de même bien aimé la fin qui se termine par une grande note d'émotion.

Bref, c'est un voyage assez immersif dans le coeur d'une famille au Costa Rica.
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Tout en douceur (couleurs et rythme), entrez dans l'histoire d'une famille de la 2e moitié du 20e siècle au Costa Rica. Une famille avec ses photos banales - les bains, le vélo, la maison, etc. - ses anecdotes anodines et joyeuses, ses variantes d'une même histoire selon qui raconte (oncles, cousins...), et le non-dit bien sûr. Un jeune homme tire le fil de ce que chacun sait, a envie de raconter, se souvient, dessinant par touche l'histoire amoureuse de ses grands-parents.
J'ai beaucoup apprécié le côté tranquille de ce roman graphique bien mené, joliment sentimental.
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Un étudiant retourne dans sa famille au Costa Rica, dans la petite ville côtière de Limón. Il veut profiter d'un court séjour pour interroger les membres de sa famille encore vivants sur leur jeunesse des années 40 et 50 environ. Que ce soit la famille de son père ou celle de sa mère, il s'agit de jeunes gens de milieu modeste, mais au mode de vie plutôt occidental, pour ce qu'on en voit. L'histoire repose sur des photos et des films de famille qui les montrent le plus souvent dans des situations de loisirs, ce qui est logique : balades à vélo, matches de foot, bal ou fêtes de famille… Un court intermède pour la deuxième guerre mondiale, puis la vie reprend… Mariages, naissances…

Il faut un petit temps d'adaptation pour comprendre que les paroles échangées se superposent aux photos regardées, et ne semblent donc pas toujours en adéquation. D'autres chapitres prennent placent, avec des coloris plus vifs, directement dans les années 40 et mettent davantage l'accent sur les grands-parents du narrateur. Une fois que je m'y suis habituée, j'ai trouvé que les différents types de narration se succédaient de manière bien rythmée et que c'était drôlement bien fait.
Il semblerait que pour ce premier album l'auteur se soit inspiré de la vie de sa famille. Deux arbres généalogiques aident à se repérer parmi les personnages, mais on peut ne pas les suivre assidument. La grand-mère et ses deux amoureux, qui sont les personnages principaux, s'avèrent dignes d'intérêt, et le dessin, assez naïf, convient bien à ce roman familial, nostalgique et chaleureux.
Une découverte qui ne manque pas de charme, donc !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Au départ, ce roman graphique n'est pas très évident à suivre, parce que je me suis un peu perdu dans les liens familiaux et les degrés de cousinages, malgré les arbres généalogiques sur les rabats de couverture et au milieu de l'ouvrage auxquels j'ai fait appel. Et puis, j'ai trouvé le truc : il suffit de se laisser porter, tout est dans le texte, et si l'on ne colle pas exactement untel à la bonne place, peu importe, car il est surtout question de retracer l'histoire de Rosario et Virgilio, les grands-parents du jeune homme. Tout se passe dans les années 1940, 1950 et 1960 à Limón, une station balnéaire sur la côte est du Costa-Rica. Dans cette petite ville, tout le monde se connaît, se fréquente et tout se sait mais n'est pas forcément dit. C'est donc ce qui a été tu que le jeune étudiant veut connaître. Il pourra ainsi, avec ce qu'il a récolté, se faire une idée de la vie de ses aïeuls.

Le dessin est assez simple et s'attarde sur les personnages davantage que sur les paysages. Coloré -chaque période à son code couleur et sa typographie-, vivant, il participe à l'envie de découvrir la vie de tous les intervenants. Pour ceux qui connaissent, il y a un peu d'Étienne Davodeau dans l'album, dans la manière de rapporter les propos des uns et des autres, de dessiner et de s'intéresser aux personnes.

J'aime beaucoup ce genre d'ouvrage qui parle de gens simples, confrontés parfois à des difficultés qu'ils parviennent plus ou moins bien à surmonter, et surtout la manière dont leurs descendants, loin de les juger, les racontent. La famille, source inépuisable d'histoires, avec ses secrets, ses non-dits, ses amours, ses liens plus ou moins tendus...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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critiques presse (3)
BDGest
19 janvier 2022
Première œuvre bien construite, Bons baisers de Limón offre un voyage émouvant au cœur d'un secret de famille. Il permet aussi de découvrir un auteur au talent prometteur. Plongez-y en écoutant l’air du mambo Cerezo rosa (il ne manquera alors qu'une agua dulce à siroter).
Lire la critique sur le site : BDGest
LaTribuneDeGeneve
27 septembre 2021
Dans «Bons baisers de Limón», un roman graphique émouvant, les zones d’ombre affleurent derrière un dessin ligne claire. En prime: un joli coup de théâtre final.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Bedeo
07 septembre 2021
Belle carte postale autobiographique du Costa Rica, Bons baisers de Limón explore les difficultés du rapport à la famille, au delà de l’arbre généalogique qui nomme les gens mais rarement les actes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
VIRGILIO ? VIRGILIO ET TOI, VOUS … ?
– Je suis désolée… Je suis tellement désolée.
DÉSOLÉE, C’EST TOUT CE QUE TU TROUVES À DIRE ? Tu viens de m’arracher le cœur et tu es… désolée ? Eh bien, merci pour ta sollicitude !
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Inoubliable Printemps, celui où je t'ai donné mon amour.
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Video de Edo Brenes (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edo Brenes
BONS BAISERS DE LIMÓN de Edo Brenes Un premier roman graphique mémoriel et universel !
"Ma famille est également originaire de Limón, j'ai donc grandi en entendant toutes ces histoires d'enfance. Ces souvenirs sont la principale source d'inspiration de mon roman graphique, qui rend ainsi hommage au cadre idyllique de ces Caraïbes qu'on m'a tant décrites." Edo Brenes.
https://bit.ly/BonsBaisersDeLimon
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