AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eduardo Mendoza (345)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Bataille de chats : Madrid, 1936

Intrigue policière qui se passe au printemps 1936. Anthony, un anglais qui aime bien l'Espagne et surtout Madrid, doit authentifier un tableau inconnu appartenant à un duc, ami du chef de la Phalange. A peine arrivé en Espagne, les ennuis commencent. Il va se trouver pris au centre de plusieurs intrigues politico-socialo-judiciaires. Tout le monde le poursuit, le recherche pour différentes raisons : les uns pour le tuer, les autres pour l'empêcher d'expertiser le tableau, les autres encore pour le renvoyer en Angleterre.

L'auteur maîtrise parfaitement son sujet du point de vue historique mais aussi littéraire. On ne s'ennuie pas. Il y a des rebondissements à chaque moment important. On passe du danger à l'humour sans problème. Le seul point négatif est que par moment, le lecteur peut s'y perdre un peu  entre les noms espagnols, les différents partis politiques et le rôle des différents pays, époque oblige.
Commenter  J’apprécie          20
Bataille de chats : Madrid, 1936

Waouh quel aventure ! C'est le premier mot qui me vient a l'esprit en refermant ce livre qui m'a captivé. Ce n'est pas un livre facile a lire, surtout lorsque l'on ne connaît pas forcément le contexte historique et politique de l'époque. Mais pas de panique l'auteur, nous donne des éléments pour nous aider a resituer tout ça.



Tout commence avec Anthony Whitelands, un anglais, qui part en mission en Espagne. Le but est d'estimer la collection de tableaux d'un duc espagnol. Et la tout s'enchaîne, il découvre un tableau qui croit être une œuvre de Velasquez. Seulement Anthony a l'habitude de se fourrer dans des situations impossibles, d'être la ou il ne faut pas. C'est ça qui donne un coté comique au roman.



L'écriture d'Eduardo Mendoza est très agréable et m'a donné envie de découvrir ces autres romans. Il a suit me faire voyager a Madrid, me faire visiter la ville, de raconter son histoire et bien sur m'a donner envie d'en apprendre plus sur Velasquez. C'est un roman très documenté qui m'a conquise.


Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          390
Bataille de chats : Madrid, 1936

[…] Pour rien au monde nous ne pouvons rater ce roman.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          00
Bataille de chats : Madrid, 1936

Au printemps 1936, Anthony Whitelands, jeune expert anglais en peinture espagnole, débarque à Madrid pour authentifier un tableau inconnu de la collection du Duc de la Igualada. Il se retrouve mêlé à un « beau bazar » politique qui le dépasse totalement, balloté entre fascistes, communistes, services policiers, diplomates britanniques…

J’ai découvert les romans d’Eduardo Mendoza au travers de cette bataille de chats (le titre constitue un bon jeu de mots, los gatos signifiant les chats en espagnol, mais étant aussi le surnom des madrilènes). L’atmosphère pré-guerre civile est particulièrement bien rendue dans ce roman, par ailleurs plutôt calé en peinture espagnole (ce qui n’est pas mon cas, soit dit en passant). La fin du roman m’a en revanche un peu laissé sur ma faim, notamment car de nombreuses questions restent à mon sens en suspens.

Commenter  J’apprécie          30
Bataille de chats : Madrid, 1936

J’aime bien Mendoza. Je me souviens de la découverte de Sans nouvelles de Gurb, j’avais rarement autant ri en lisant un roman. J’ai lu quelques autres textes de lui, toujours bien aimé l’humour qui s’en dégageait. Pour le coup, ici, j’ai pensé retrouver ce genre d’humour et en fait, non, hein, croyez pas ça, c’est pas vraiment drôle. C’est léger, oui, mais on ne rit pas à gorge déployée. En fait c’est même plutôt centrée sur un genre de personnage que je ne supporte d’habitude absolument pas : le niais. Le niais c’est ce personnage débile qui fait tout pour se mettre dans la mouise: le Grand Blond avec une chaussure noire, Mister Bean, Dingo… Dans ce roman, le niais est anglais, il est expert en peinture espagnole du XVIIème siècle et il débarque en Espagne en 1936 (ouais il a bien choisi son moment) et se retrouve au milieu d’un tourbillon de communistes, de fascistes et de généraux. Un bordel pas possible dans lequel il va tenter maladroitement de se débattre, guidé par un sens de l’honneur tout personnel.







Je ne suis pas totalement rentrée dans ce roman, agacée que j’étais par moment de la bêtise du héros. Cependant, on ne peut que s’intéresser à l’histoire parce qu’elle est redoutablement bien écrite et que les situations s’emboîtent les unes dans les autres avec un art consommé. Mais tout de même, je suis restée sur ma faim. D’autant plus que la fin me semble un peu ratée, un peu vite expédiée par rapport au reste de l’aventure.







Un roman qui ne me convient donc pas totalement, mais une lecture agréable pour des vacances. D’ailleurs je prépare les miennes, et je peux d’ores et déjà vous dire qu’elles seront à base de plage et de bouquins et c’est tout. On va diviser la PÀL par deux ou trois, je n’ai que ça à dire!
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          20
Bataille de chats : Madrid, 1936

À la demande du duc de la Igualada, Anthony Whitelands, un Anglais spécialiste en art, se rend à Madrid afin d’évaluer une toile. Convaincu que le tableau est un Velasquez, Whitelands rêve déjà à la renommée que lui vaudra cette authentification. Cependant, la toile s’avère mystérieusement liée à l’activité d'un groupe fasciste mené par José Antonio Primo de Rivera, ami du duc.



Dans le climat tendu de la révolution, Anthony Whitelands se verra malgré lui transporté au coeur d'un véritable cauchemar où il deviendra la proie de sombres personnages.



«Bataille de chats» est un roman haletant qu’on lit sans jamais s’ennuyer, et qui alterne les faits historiques concernant les prémices de la guerre d’Espagne, une introduction à la peinture de Velasquez et une excellente intrigue policière.



Commenter  J’apprécie          50
Bataille de chats : Madrid, 1936

A l'image du « Dictateur », de Charlie Chaplin, ou de « La vie est belle », de Roberto Benigni, Eduardo Mendoza utilise dans son roman un style léger et enlevé au milieu d'intrigues quelque peu rocambolesques pour détourner avec panache l'absurdité de la tragédie humaine.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Bataille de chats : Madrid, 1936

Prenez un quidam moyen (britanique de préférence), et plongez-le vivant dans le bouillon d'une ville agitée (ibérique de préférence), au bord de la guerre civile.

Au hasard : Madrid, en 1936.



Confiez à ce brave homme une mission de la plus haute importance, par exemple celle d'expertiser un tableau inédit, prétendument signé Velasquez. Le but ? Rapatrier discrètement la toile en Angleterre pour une revente douteuse, au nez et à la barbe du gouvernement, de sa police secrète, des phalangistes et des généraux putschistes de l'armée espagnole, qui bien sûr ne l'entendent pas de cette oreille.

Portez à ébullition et remuez vigoureusement.

Vous obtiendrez alors de curieuses réactions en chaîne : précipités bleus caractéristiques d'un droite bourgeoise et conservatrice, combustions rouges symptomatiques de l'imminente révolution bolchévique, ou émanations brunes annonciatrices d'un possible coup d'état fachiste...



Au beau milieu de ce tumulte auquel il ne comprend rien, notre pauvre héros suffoque, et avec lui le lecteur, qui s'emmêle un peu les pinceaux entre ces nombreux groupuscules aux intérêts contraires, ces faux agents-doubles, ces vrais agents-triples et ces retournements de situation plus ou moins alambiqués. De quoi donner le tourni et perdre de vue le fameux tableau, qui bien vite n'occupe plus la place centrale qui lui était promise dans ce roman. C'est dommage.

Dommage aussi l'accumulation de situations de plus en plus rocambolesques, qui détonnent un peu avec la dimension tragique d'une aventure pourtant basée sur des événements historiques et des personnages réels.



J'ai tout de même appris bien des choses sur la Phalange espagnole et, smartphone en main pour visualiser les toiles de Velasquez en même temps qu'Eduardo Mendoza me les décrivait, sur l'oeuvre du célèbre peintre baroque. Le Bouffon don Juan d'Autriche, Ésope et Ménippe (pour ne citer qu'eux) n'ont plus de secrets pour moi !

L'effervescence de la cité madrilène, l'ampleur des remous politiques et plus généralement l'instabilité du vieux continent de l'époque pré-franquiste sont très finement observées, et le syle de l'auteur, précis mais fluide et tinté d'humour, est assez plaisant.



Anthony Whitelands, notre expert ès-peinture-espagnole-du-Siècle-d'Or, est quant à lui confondant de naïveté... Son extrême candeur peut irriter ou attendrir, c'est selon...

Manipulé de toutes parts, il s'évertue à ne prendre - à l'issue d'intenses réflexions qui souvent trainent en longueur - que les pires décisions, qui s'avèrent systématiquement contre-productives et contribuent à complexifier un peu plus l'imbroglio qui l'étouffe.

Whitelands, le gogo parfait.



Au cours de ma lecture, j'ai parfois eu l'impression de feuilleter un agregat de plusieurs romans, où le nigaud Thomas Foley (le héros de Jonathan Coe, dans "Expo 58"), se trouverait propulsé dans l'univers de Zafón, au coeur d'un nouveau tome de "l'Ombre du Vent", pour résoudre une enquête-historique calquée sur le modèle de la "Trilogie berlinoise", par Philip Kerr.



Un peu confus tout ça ? Trop long peut-être ?

Croyez-moi, cette "Bataille de Chats" de l'est pas moins...
Commenter  J’apprécie          124
Bataille de chats : Madrid, 1936

Des trois livres que j'ai lu ayant pour cadre historique la période de la guerre civile espagnole, c'est celui que j'ai préféré. L'auteur insère ici un regard extérieur à travers un protagoniste anglais qui, si les soubresauts de l'Espagne l'intéresse, y reste indifférent et ne souhaite ni y être mêlé, ni y prendre part. La trame aussi qui mêle histoire de la peinture espagnole, roman noir, politique et espionnage.

C'est aussi le troisième et donc certains personnages historiques se retrouvent d'un roman à un autre, d'un auteur à un autre. L'ambiance dépeinte de ces années sombres est toujours la même. Les lieux aussi. Madrid semble être le centre de tout ce qui se passe. Et j'ai aimé découvrir le Madrid des années 30,je me suis replongée dans ces rues que j'ai moi-même parcourue quelques décennies plus tard, avec un autre visage sans doute. Et puis surtout, j'aime me plonger dans l'histoire, même sombre, de ce pays et ces habitants pour qui j'ai une tendresse toute particulière.
Commenter  J’apprécie          10
Bataille de chats : Madrid, 1936

En Espagne, on appelle traditionnellement les Madrilènes des " gatos", des chats. Le titre laisse donc sous-entendre : Bataille de Madrilènes.

" Des évènements dramatiques, une intrigue policière, un humour à toute épreuve sont au rendez-vous "

Et tout cela raconté avec une verve qui m'a beaucoup plu.

Par contre, " C'est la chienlit " aurait dit le Général. (pour moi, bien sûr).

Alors, pour mettre un peu d'ordre dans cette chienlit, il a fallu que je me plonge dans les années 36-39 en Espagne, et même avant, pour comprendre comment était arrivée cette terrible guerre civile. Ma culture générale a été, encore une fois, améliorée par la lecture !
Commenter  J’apprécie          20
Bataille de chats : Madrid, 1936



Avertissement aux fanas de félins, ce livre traite du combat d’une autre espèce de chats que nos amis domestiques : les habitants de Madrid, surnommés "los gatos" ou chats par les autres Espagnols.



Et c’est dans un Madrid où, ce 4 mars 1936, pendant que socialistes, communistes, anarchistes et phalangistes se battent entre eux, que débarque d’Angleterre, Anthony Whitelands, 34 ans et éminent spécialiste de la peinture espagnole du Siècle d’Or et en particulier de l’œuvre de Diego Vélasquez (1599-1660).



Notre expert a été invité par Álvaro de Valle y Salamero, duc de la Igualada, pour estimer la valeur de certains tableaux appartenant à cette famille noble. Vu la confusion politique qui s’empire à vue d'œil, le duc tient à vendre des tableaux à l’étranger en cas de fuite forcée d’Espagne.



Lors d’une visite chez le duc et une première estimation, Anthony fait la connaissance de la superbe fille du duc, Paquita, et du marquis de Estella, sans se rendre compte que ce jeune homme s’appelle, en fait, José Antonio Primo de Rivera, fils de l’ancien dictateur Miguel Primo de Rivera (de 1923 à 1930), fondateur de la Phalange espagnole en octobre 1933 et qui sera fusillé 3 ans plus tard, le 20 novembre 1936, à l’âge de 33 ans.



Très vite la confusion politique en l’Espagne pré-franquiste dégénère en un chaos sanglant, suivi de très près par la Direction Générale de la Sécurité d’Espagne, l’Intelligence Service britannique et l’inévitable KGB russe, dans la personne de l’agent secret Kolia.



Dans une cave du palais du duc, Anthony Whitelands découvre à sa grande surprise un tableau inconnu de Vélasquez, une variante de son chef-d'oeuvre "Vénus à son miroir" ("La Venus del espejo") qui se trouve à la "National Gallery" de Londres.



Seulement, la possible vente de ce tableau pour une somme fabuleuse à l’étranger, éventuellement convertie en armes et matériel militaire, risque de rompre l’équilibre précaire du gouvernement de Manuel Azaña et de mettre le feu aux poudres avant de se pervertir finalement en guerre civile.



J’admire comment Eduardo Mendoza a réussi à écrire un thriller captivant à partir d’intrigues historiques authentiques, qui ont mené à la dictature du général Francisco Franco de 1936 à 1977, en y ajoutant quelques éléments de son imagination, tel l’expert anglais en art espagnol, Anthony Whitelands.



Un pauvre expert qui devient victime du jeu perfide d’intrigants, aventuriers et espions britanniques, soviétiques et espagnols, tout en étant l’objet d’idylles amoureuses fort compliquées avec les sœurs Paquita et Lili de Valle.

Commenter  J’apprécie          512
Bataille de chats : Madrid, 1936

Bataille de chats se déroule sur quelques jours dans une Espagne au bord de la guerre civile, en début de printemps 1936. Eduardo Mendoza délaisse Barcelone pour Madrid, la ville de toutes les intrigues. Entre art, politique et amour, un vrai plaisir de lecture.



Anthony Whitelands est un Britannique expert en peinture espagnole du XVIIe siècle. Il part pour Madrid à la demande d'un mystérieux marchand de tableaux afin d'estimer la collection du duc de la Igualada. La vente de ses tableaux devrait permettre au duc et à sa famille de quitter l'Espagne. On devine très vite que ce voyage ne sera pas si simple. Anthony se retrouve mêlé malgré lui à des malversations politiques et à un combat qui n'est pas le sien. Tout comme Vélasquez, le peintre qu'il admire, notre Anglais est un peu hermétique au monde extérieur, préférant se réfugier dans l'art. Et pourtant, il va devenir un instrument, alternativement aux mains de la Phalange et de la police espagnole ; sans oublier son ambassade qui le suit de très près. Anthony aurait tout intérêt à fuir rapidement ce lieu maudit, sauf qu'il tombe amoureux. Deux fois. D'abord de la fille du duc, Paquita, qui n'a d'yeux que pour José Antonio Primo de Rivera, le chef de la Phalange, ensuite d'un tableau, un chef-d'oeuvre inconnu qu'il attribue à Vélasquez. C'est cette peinture mystérieuse qui est à la base de tout. Whitelands se retrouve pris au piège d’une lutte politico-financière, cette bataille de chats comme on surnomme les madrilènes.



Dès les premières lignes, la légèreté du ton contraste efficacement avec l’ambiance pesante d’une ville au bord de l’implosion. Les habitués de Mendoza regretteront néanmoins de ne pas retrouver dans Bataille de chats l’humour qui caractérise la plupart de ses autres romans, car, malgré le génie de Whitelands pour se fourrer dans des situations rocambolesques, on rit peu à la lecture de ce roman. Qu’à cela ne tienne : construit comme une enquête policière, Bataille de chats garde le lecteur en haleine jusqu’à la fin et les personnages secondaires apportent une densité remarquable à l’histoire. L'analyse politique est finement menée et les détails historiques servent l'action de façon très habile. Mais ce qui fait la véritable originalité du roman, c'est la façon dont Mendoza parle de la peinture. Les tableaux prennent forme dans l'esprit d'Anthony (et dans celui du lecteur) et lui dévoilent des réalités cachées. Tel est d'ailleurs le but de l'art : représenter le monde pour mieux en révéler les mystères. Le musée du Prado devient ainsi le lieu de conscience d'Anthony Whitelands. La plongée que l’auteur nous offre dans l’univers du plus célèbre peintre espagnol est telle que l’on ne quitte qu’à regret le roman pour contempler, dans un livre d’art, les chefs d’œuvres de Vélazquez.



En bref, un très bon roman d’aventures historico- policières aux accents vaudevillesques, à ne pas négliger sur la liste des lectures estivales.
Commenter  J’apprécie          230
Bataille de chats : Madrid, 1936

Un roman que j'ai beaucoup apprécié. Epais de plus de 450 pages, il se lit très bien et est même captivant. C'est un roman qui offre une large part à l'Art, et on retrouve la peinture de Velasquez tout au long de l'oeuvre. En ces temps troublés, il y a aussi de la politique, de l'espionnage, des complots militaires, des surveillances policières, des intrigues et mêmes des histoires d'amour. Et parachuté dans ce monde, un anglais, grand admirateur du travail de Velasquez, qui vient en toute innocence expertiser un tableau. Tout se déroule, à Madrid à la veille de la guerre civile... L'épilogue, que je trouve un peu hâtif et convenu, m'a seul empêché de donner la note maximale à ce livre.
Commenter  J’apprécie          190
Bataille de chats : Madrid, 1936

Alléchée par les critiques dithyrambiques lues sur Enrique Mendoza, j'abordais ce livre avec gourmandise. Las, au bout de 150 pages, je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire languissante. Quant à l'humour de l'auteur, je le cherche encore, à part quelques rares traits humoristiques. Le trait d'humour le plus drôle est que cet ouvrage publié à l'origine par Planeta, a obtenu le prix Planeta 2010 !! On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.
Commenter  J’apprécie          10
Bataille de chats : Madrid, 1936

Après mon opinion mitigée sur Les égarements de Mademoiselle Baxter, j’ai choisi un autre roman d’Eduardo Mendoza qui avait bénéficié à sa sortie d’une critique élogieuse. Las ! je n’ai pas non plus trouvé l’histoire à mon goût. Pourquoi, alors que les premières pages semblaient prometteuses ? Je vois au moins trois raisons à ma déception. La première tient au caractère du personnage principal, Anthony Whitelands, Anglais doté d’une indécrottable naïveté. Un peu, cela passerait, beaucoup, c’est horripilant. On a sans cesse envie de le retenir par le col du veston et de lui dire : non, ne fais pas ça ! La deuxième raison de mon scepticisme est le décalage – volontairement recherché par l’auteur – entre la situation politique dramatique qui se met en place à Madrid en 1936 et le traitement rocambolesque de l’histoire, avec retournements de situation et faux-semblants à gogo. Enfin, le dénouement m’a laissée pantoise : une pirouette de clown.

Mendoza s’amuse à désarçonner le lecteur en donnant une illustration de la logorrhée fasciste de la Phalange au détriment d’une intrigue solidement ficelée et un peu plus vraisemblable dans la psychologie des personnages.
Commenter  J’apprécie          70
Bataille de chats : Madrid, 1936

Eduardo Mendoza, le barcelonais qui a si souvent évoqué l'histoire de sa chère cité catalane, s'attaquant à une histoire purement madrilène, qui plus est à l'aube de la guerre civile, les aficionados de l'écrivain ne pouvaient que s'en pourlécher les babines d'avance! Et point de déception il n'y a dans cette Bataille de chats (Los gatos, les chats, est le surnom donné aux habitants de Madrid) qui est un condensé explosif de ce qu'on peut trouver de meilleur dans plusieurs genres littéraires : le récit historique, le roman policier, la chronique sociale et même, et peut-être surtout, le vaudeville. Sans oublier la touche essentielle d'ironie très "mendozienne". Placé au coeur de l'intrigue rocambolesque trône un tableau inconnu de Vélasquez (un nu !), qui nous vaut quelques pages savoureuses d'érudition à propos du peintre, de son époque et de son style. Sinon, on croise aussi le général Franco, complotant, des affidés de la Phalange, des policiers dépassés, un espion russe, une pauvre fille de joie, une belle fille qui met en joie, etc. Tout ce petit monde gravite autour du tableau mystérieux et de l'anglais qui est venu l'expertiser, dans le plus grand secret. Le dénommé Anthony Whitelands, devenu cible mouvante, n'en perdra pas son flegme pour autant. Brillant, racé, sardonique, follement ludique, Bataille de chats est d'autant plus passionnant qu'il est fort documenté. De ce Madrid de 1936; personnage à part entière, on a le sentiment de prendre le pouls et d'en sentir les émotions. Jusqu'au goût des churros, le matin, accompagnés d'un café noir comme la conscience des personnages de ce roman jubilatoire.
Commenter  J’apprécie          101
Bataille de chats : Madrid, 1936

Alors qu'au départ je pensais que le thème principal serait ce tableau mystérieux, le style un peu à la Dan Brown mais en mieux, (intrigué par la citation en 4e de couv. : "Si la révolution éclate, l'art en sortira aussi mal en point que le pays, et de façon irréparable" Mendoza vire au fil des pages dans l'analyse politique. Tout s'entremêle, souvent trop et on pourrait s'y perdre entre les longues analyses des origines et buts de chacun. D'accord ça et là il y a des épisodes un peu plus relationnels entre les divers personnages, saupoudré de quelques allusions à l'art (où l'auteur explique justement à la Dan Brown) les inspirations de tels et tels tableaux de Velasquez, mais dans l'ensemble j'ai été assez déçu de la tournure de l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          00
Bataille de chats : Madrid, 1936

N°750 – Mai 2014.

BATAILLE DE CHATS – Eduardo Mendoza

Traduit de l'espagnol par François Maspero



Le roman s'ouvre sur une rupture amoureuse épistolaire, une lettre un peu lâche écrite dans un train qui conduit à Madrid Anthony Whitelands, un expert britannique en peinture espagnole qui ainsi rend sa liberté à Catherine, sa maîtresse depuis près de trois ans. Nous sommes en mars 1936, l'Espagne est républicaine, l'agitation sociale est à son comble, les grèves sont quotidiennes, l'ordre public est gravement menacé et la guerre civile couve. Il se rend donc à Madrid chez un aristocrate, le duc de la Igualada pour une estimation en vue d'une transaction qui doit restée secrète à cause des événements. L'aristocrate souhaite en effet se défaire de sa collection de tableaux pour financer sa fuite et celle de sa famille. C'est donc pour Whitelands, habitué à la tranquillité des musées, un voyage à hauts risques dans un pays au bord de l'implosion puisqu'il est interdit que des œuvres d'art quittent l'Espagne.



Comme rien n'est simple, il va être rattrapé par ses vieux démons d'une part en la personne de Paquita, la fille du duc avec qui il a quelques affinités et surtout un tableau inconnu de Velázquez appartenant à ce même duc, qu’il juge authentique et d'une inestimable valeur. On ne s'étonnera donc pas trop que notre ami souhaite différer quelque peu son retour en Anglettre. A la suite d'une mésaventure, il contacte l'ambassade d'Angleterre et, dans le même temps se retrouve invité à collaborer avec la sécurité espagnole. Bref, tout cela devient bien confus et même carrément glauque pour cet Anglais un peu naïf et pas mal porté sur la bouteille, d'autant plus que, lui qui n'a jamais fait de politique constate que tout cela finalement le dépasse, lui qui n'était venu ici que dans un but artistique. Il se trouve en effet compromis avec les phalangistes et pour cela poursuivi par la police républicaine. Il découvre comment les tribuns galvanisent la foule de leurs sympathisants et les amène à combattre grâce à des discours, des chants et des saluts emblématiques, le tout dans une ambiance délétère où tous les protagonistes ne rêvent que d'en découdre. Cette période troublée débouchera sur une guerre civile sanglante. Le contexte international explosif, l'achat d'armes, l'espionnage et les rumeurs de coup d'état militaire, la politique étrangère de la Grande-Bretagne et l'équilibre de cette région, les problèmes diplomatiques, les troubles quotidiens et violents entre fascistes et républicains bousculent ce pauvre homme de plus en plus perdu dans cet imbroglio auquel il n'était évidemment pas préparé. C'est un peu comme s'il se trouvait au centre d'un maelstrom sans trop pouvoir comprendre ce qui lui arrive, et de plus le voilà affublé d'une petite prostituée espagnole qui espère gagner l'Angleterre avec lui. Pour des raisons qu'il ne peut encore comprendre Paquita, cette femme énigmatique et dont il est de plus en plus amoureux, lui demande de déclarer à son père que le Velázquez est un faux alors qu'il n'en est rien.



Pour lui, la découverte de ce tableau inconnu de Velázquez (un nu qui n'est guère dans le style de l'époque) serait un tournant favorable dans sa carrière d'expert et d’universitaire mais, à cause de ce fait nouveau le conservateur de la « National Gallery » entre en scène. Ce tableau a pourtant, pour la république et ses opposants politiques une toute autre signification mais l'intérêt personnel et immédiat d'Anthony se trouve contrecarré par cette aventure un peu rocambolesque et qui met surtout en perspective une lutte pour le pouvoir et les magouilles qui permettent de l'obtenir. Sa seule planche de salut serait sans doute de quitter le pays mais les événements autant que l'attirance qu'il éprouve pour Paquita l'en empêchent.



C'est donc à un roman historico-policier palpitant où se mêlent violence, mensonge et amour auquel le lecteur est invité. L'Histoire et ses personnages réels se mêlent à cette cette fiction qui se déroule avec un sens consommé du suspense. On y croise le résumé des événements politiques qui ont bouleversé l'Espagne mais aussi une érudition artistique de grande qualité et une présentation explicative très fine de certains tableaux. J'observe également que l’auteur se livre au cours du récit à une analyse pertinente des faits historiques qui ont précédé la guerre civile et livre également une opinion assez juste des protagonistes principaux de ce conflit et du contexte espagnol. Reste Anthony qui se révèle un séducteur un peu malgré lui et un témoin étonné de toutes ces situations. Il est carrément perdu et même dépassé dans cette lutte d'influences au point qu'il craint pour sa vie d'autant plus qu'autour de lui c'est un jeu de massacre qui accompagne ses aventures avec morts et blessé. A ce sujet, je veux dire que la fiction autorise évidement toutes les mises en scène, que les périodes troublées comme celle que l'auteur a choisie, favorisent les rencontres les plus insolites voire les plus inattendues mais j'ai eu quand même un peu de mal à admettre que ce pauvre Anthony ait pu aussi facilement approcher les principaux protagonistes d'un drame qui va ensanglanter toute l'Espagne.



Finalement, le lecteur connaîtra la vérité sur ce tableau qui est le prétexte à cette affaire et Anthony un peu étourdi aura sans doute un peu de mal à se remettre de cette aventure.



Et les chats dans tout cela ? On n'a guère vu dans ce roman trace de nos compagnons félins qui, bien souvent sont les acteurs un peu involontaires des roman à suspense. C'est que, sans qu'on sache très bien pourquoi, les habitants de Madrid sont surnommés les « gatos », les chats ; Cette bataille de chats est donc en réalité une bataille de Madrilènes puisque ce roman se déroule dans la capitale de l'Espagne.





©Hervé GAUTIER – Mai 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          50
Bataille de chats : Madrid, 1936

Un expert anglais se voit consulter par une famille aristocratique madrilène pour évaluer un tableau et, une fois à Madrid, il va courir de Charybde en Scylla, pris dans les multiples étaux des différentes factions politiques qui s'affrontent à la veille de la guerre d'Espagne.

Livre très agréable à lire, surtout pour moi, qui connaissais finalement peu de ces antagonismes hispaniques.

On n'y retrouve pas la faconde déjantée du Mendoza du Mystère de la crypte ensorcelée, du Labyrinthe aux olives ou des Aventures miraculeuses de Pomponius Flatus, mais qu'à cela tienne, voilà une histoire qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          110
Bataille de chats : Madrid, 1936

Nous sommes en 1936. Anthony Whitelands est un historien de l'art anglais spécialiste de Velasquez. Répondant à la demande d'une connaissance, il se rend à Madrid pour évaluer la collection de peintures espagnoles du duc de la Igualada. Rapidement, le jeune homme se retrouve emberlificoté dans des situations dont il ne comprend rien et qui le dépassent complètement.



Bataille de chats est une lecture fort instructive, tant pour ses informations artistiques, politiques et historiques que pour son humour subtil. ce roman ne se prend pas au sérieux malgré la mine d'informations qu'il fournit.



J'ai vraiment apprécié tout ce qui se rapportait à Velasquez. A l'origine, c'est d'ailleurs pour cela que je me suis intéressée au roman ; je n'ai d'ailleurs pas été déçue, même si j'aurais préféré en apprendre encore plus !



Puis Anthony Whitelands, le parfait exemple de l'anti-héros, est très attachant. D'abord très lisse les premiers chapitres, Anglais jusqu'au bout des ongles, son vernis craquelle assez rapidement pour laisser place à sa vraie personnalité. Il est naïf et empoté, amateur d'alcool et de femmes de caractère. Ce n'est que lorsqu'il dévoile son amour pour la peinture espagnole qu'il devient sûr de lui et passionnant.



Un petit bémol tout de même : la politique prend trop de place. J'aime bien apprendre des choses, mais les passages de politique espagnole étaient trop nombreux et trop pointus. Je ne vous cache pas que sur la fin, je lisais les chapitres la concernant en diagonale.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eduardo Mendoza Voir plus

Quiz Voir plus

Découvrez Eduardo Mendoza en vous amusant

Je commençais à m'inquiéter, j'étais sans nouvelles de ...?... depuis maintenant plusieurs jours. Pas de lettres, pas de SMS, pas d'appels. Rien, Nada !

Blurb
Gurb
Glub
Glurb

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Eduardo MendozaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}