Citations de Elisabeth Stewart (13)
Suis-je en train de prôner un boycott généralisé des smartphones, tablettes et ordinateurs portables fabriqués en Chine et dans d'autres pays ? Pas le moins du monde. Comme des millions de gens, dans toutes les nations de la terre, je dépends au quotidien de ces outils. Ce que je préconise, en revanche, c'est que les consommateurs informés soient en mesure d'exercer leur droit d'acheter des produits "éthiques", dont la fabrication ne repose pas sur l'exploitation humaine.
- Je suis là pour toi, ma chérie. Je suis sûre que c'est pareil pour ton père. Et pour l'instant, il vaut mieux que je ne parle pas de Joanne !
Fiona prit sa mère dans ses bras et la serra très fort.
- Je suis désolée d'être aussi pénible parfois.
- Tu ne peux pas t'en empêcher, dit sa mère en lui caressant les cheveux.
Fiona leva les yeux vers elle. Un coin de sa bouche était relevé en un sourire désabusé.
- Malheureusement être pénible, c'est parfois ce que les ados réussissent le mieux à faire.
( p 107)
L'efficacité mène à la productivité, puis à la prospérité.
La capacité à résoudre les problèmes est la qualité première d'un dirigeant.
La capacité à obéir aux instructions est la qualité première d'en employé.
- Toi aussi, tu utilises un ordinateur portable, maman. Tout le monde le fait.
- Oui, mais on devrait pouvoir acheter des ordinateurs et des téléphones dont la fabrication n'est pas source de souffrance et de détresse.
- Arrête, maman ! Je comprends pourquoi personne ne te supporte !
La phrase de Fiona était plus dure qu'elle ne l'aurait voulu. Sa mère eut l'air blessé pendant un bref instant, puis sa mâchoire se crispa.
- Je veux juste que tu deviennes une personne qui pense, Fiona.
- Très bien, je pense que je vais aller dans ma chambre.
- C'est ça, fais la maligne...
Satisfaite, Laiping jeta un coup d'œil à la rangée de têtes couvertes de charlottes bleues et penchées sur leur tâche. Une atmosphère d'efficacité tranquille régnait dans l'atelier, renforcée par l'assurance de bénéficier de trois repas par jour et d'un lit bien chaud la nuit. Elle ne comprenait pas comment certains, malheureux de leur sort, avaient eu peur d'affronter la journée du lendemain au point de se jeter du toit du dortoir...
- Je veux juste que tu deviennes une personne qui pense, Fiona.
- Très bien, je PENSE que je vais aller dans ma chambre.
- C'est ça, fais la maligne.
( p 262)
- Tu sais ce que que grand-mère te dirait.
Min s'efforça de sourire.
- Qu'il faut apprendre à manger le pain noir avant le blanc.
- En fait, je pensais plutôt à ça : " On ne peut pas cacher le feu en l'enveloppant dans du papier. " Si tu es malade, l'entreprise devrait t'accorder un congé, ou ton état empirera. Et tant qu'ils y sont, ils devraient aussi nous donner notre argent, à Fen et à moi.
( p 136)
Posez-vous la question : "La fabrication de ce produit a-t-elle causé des souffrances à qui que ce soit ?"
Fiona connaissait le refrain par cœur : " Pour chaque gadget électronique qu'on achète, il y a quelqu'un qui est exploité quelque part dans le monde!"
En dessous, d'autres affiches proclamaient : Soyez fiers de votre travail! Et la prospérité est le fruit du devoir accompli!
Certains disaient qu'ils avaient de la chance d'être là loin des combats qui faisaient rage chez eux, en République Démocratique du Congo. Mais comment se sentir chanceux, quand on partage ses journées entre les corvées et les soucis?
La jeune fille fit mousser le pain de savon qu'elle avait acheté avec l'argent de la clinique, puis battit les rares vêtements de la famille dans l'eau mousseuse. Elle veillait à ce que leurs uniformes scolaires restent propres. Une de ses camarades de classe avait été expulsée de l'école parce que le professeur l'avait accusée d'être sale : elle n'avait pas de quoi se payer du savon. Sylvie avait entendu dire qu'elle se prostituait maintenant, comme beaucoup de filles du camp, contraintes de vendre leurs corps pour se procurer un peu d'argent et les denrées que le centre alimentaire ne fournissait pas...
- Toi aussi, tu utilises un ordinateur portable, maman. Tout le monde le fait.
- Oui, mais on devrait pouvoir acheter des ordinateurs et des téléphones dont la fabrication n'est pas source de souffrance et de détresse.
Comme des millions de gens, dans toutes les nations de la terre, je dépends au quotidien de ces outils. Ce que je préconise, en revanche, c'est que les consommateurs informés soient en mesure d'exercer leur droit d'acheter des produits "éthiques", dont la fabrication ne repose pas sur l'exploitation humaine.