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Critiques de Elizabeth Macneal (245)
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Le cirque des merveilles

Déception



Je n'ai pas lu le précédent titre de l'autrice mais en en ayant beaucoup entendu de bien j'étais assez curieuse de découvrir sa plume. Alors, quand Babelio m'a proposé Le cirque des merveilles, j'ai été ravie. D'autant que la couverture est absolument sublime et que la quatrième de couverture m'a semblé alléchante.



Un freak show, le cirque de Jasper Jupiter qui nous présente des êtres étranges, dans l'Angleterre de la fin du XIXè. La jeune Nell, vendue par son père à ce cirque, car elle est affublée de tâches de naissance qui en font une paria dans son petit village.

Voilà qui me semblait très prometteur.



J'imaginais une belle histoire, une belle morale, dans un univers étrange et fascinant.

Ça partait plutôt bien d'ailleurs.J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir Nell, Jasper, Toby et les autres.



Puis, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai été prise d'une sorte de langueur.

Non pas que ce soit mal écrit mais je me suis lassée de ces personnages pour lesquels je ne ressentais absolument rien. Je n'ai ressenti ni empathie, ni colère ou sympathie pour qui que ce soit.

Et j'ai fini par m'ennuyer ferme.



Je ne peux pas dire que Le cirque des merveilles soit un mauvais roman, il n'était tout simplement pas pour moi. Pas assez d'action, pas de personnage auquel m'attacher...

Dommage...!
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La fabrique de poupées

💙💙💙💙,5



« Sa chevelure rousse lui rappelle le premier renard qu'il a trouvé. Un animal au pelage roux, au ventre couvert d'un duvet blanc comme de l'alumine. Il avait été émerveillé par la vigueur des os de la mâchoire, couleur mastic, et des dents qu'elle abritait. Ce renard débordait de vie ! »





Ne vous fiez jamais à un livre par sa couverture. La Fabrique de poupées est un roman qui m'a énormément perturbée, bousculée, écoeurée. L'écriture est excellente, fluide. Les descriptions sont percutantes, tranchantes. A aucun moment on ne trouve de répit dans ce récit en trois actes.





J'ai trouvé du King dans ce livre. Une tension psychologique formidable. On suit le parcours d'Iris dans ce Londres du milieu du XIXème. La condition des pauvres gens et plus particulièrement des femmes. Il n'y a pas de vernis, pas de sucré pour adoucir la situation. Les misérables ont la vie dure et peu de chance de salut.





Le taxidermiste Silas est une toile de fond, une ligne qui suit la trame principale. On attend le moment où il va y avoir collision. On espère jusqu'au bout que le pire soit évité. En vain. Les sabots d'un cheval coupent court à tout espoir.





J'ai passé plusieurs jours la tête sous l'eau, à aspirer quelques goulées d'air frais. La conclusion de ce livre est judicieuse. Pas d'épilogue interminable, juste un article de journal, qui veut tout dire. Ou rien.





Je le recommande vivement pour ceux qui aiment souffrir d'une lecture ou se sentir angoissés. Dans le bon sens du terme. Ce n'est pas un livre pour enfants, ce n'est pas joyeux ou bucolique. C'est intimiste, violent. Si c'est un premier roman, c'est un coup de maître.
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La fabrique de poupées

Londres, 1850, juste avant l’ouverture de l’Exposition Universelle… Dans ce roman on croise toutes les facettes de la société victorienne : deux jumelles employées d’un magasin de poupées, Rose, défigurée par la petite vérole et Iris avec une malformation à la clavicule qui viennent d’une famille modeste mais convenable, Iris rêve d’arrêter ce travail exploité pour pourvoir peindre pour l’art plutôt que juste des visages de poupées. Il y a aussi des prostituées et des gamins de rue, notamment Albie, un jeune garçon débrouillard dont la soeur se prostitue et qui essaie de gagner le moindre sou pour pouvoir s’acheter un dentier car il n’a plus qu’une dent. Il sera le lien entre plusieurs personnages : Silas un taxidermiste qui rêve d’un musée de ses créations ou d’une présentation au Crystal Palace pour l’Exposition Universelle mais qui en attendant, fournit des petits animaux aux bourgeoises ou à des peintres pour leur tableaux et Iris qui posera pour Louis Frost, un des artistes qui achètent des animaux empaillés chez Silas.



Auprès du groupe de peintres préraphaélites auquel Louis appartient (et dans lequel on rencontre Dante Gabriel Rossinni!), Iris sera le modèle de Louis mais il lui apprendra aussi des techniques de peinture et elle gagnera en indépendance et se mettra à croire à une reconciliation avec sa soeur qui n’a pas accepté son choix de vie …



Silas quant à lui est un être malsain qui devient obsédé par Iris et qui tourne autour d’elle…



Tous ces mondes, si différents vont se percuter de plein fouet et les personnages vont malgré eux se retrouver liés les uns aux autres.



Les thèmes de ce roman sont la pauvreté et la grande précarité des bas-fonds de Londres au 19e, la place des femmes dans la société de l’époque, l’évolution de l’art avec des artistes qui cassent les codes, et au-delà de l’aspects social, il y a aussi un côté thriller et même de l’amour.



Un savant mélange, qui m’a fait penser un peu à Dickens pour l’époque et aussi au roman « Le Parfum« . En tout cas un roman parfait pour le mois anglais!



Le livre est bien lu par Thierry Janssen qui est un lecteur que je connais pour l’avoir entendu lire des romans de Fred Vargas et sa voix se prête très bien à l’aspect thriller du roman!
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La fabrique de poupées

Merci à Babelio de m'avoir envoyer ce livre pour la masse critique . C'est une belle découverte qui m'a beaucoup plus.Une histoire dans une ambiance à la Dickens tragique et palpitante riche en et étonnante. J'ai adoré les personnages Silas m'a intrigué avec ces animaux et j'ai trouvé Albie et Iris très attachants. Agréablement surprise par ce conte sombre et cruel . Avec une plume fluide et riche en détails. Très addictif et captivant. L'histoire m'a littéralement subjugué et je n'ai plus pu le lâcher. Avec une intrigue angoissante qui m'a fait frissonner. Et la fin m'a laissé sans voix,Belle Lecture
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La fabrique de poupées

Dans cette Angleterre victorienne, ce roman policier et surtout cruel démontre la situation des femmes : combien il était difficile pour ces dernières de s'émanciper.

C'est ce pourquoi Iris se battra au sein de parents qui finissent par la rejeter, d'une sœur qui la haïra, d'un voisin névrosé qui l'espionnera, d'un gamin des rues attachant et courageux et d'un amour à construire.

L'écriture est limpide et précise, les personnages sont intéressants et la description de la société de cette époque est captivante.
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La fabrique de poupées

La fabrique de poupées est une histoire qui commence de façon banale, ordinaire. Londres, 1850, alors que l’exposition universelle va ouvrir ses portes, Iris, s’ennuie. Elle peint les visages de poupées en porcelaine avec sa sœur Rose. Leur existence sordide, dans cet atelier, saturé par les odeurs de sucre des magasin voisins, déprime Iris qui aspire à mieux, à plus. La nuit, lorsque tous dorment, elle dessine et se voit déjà exposer ses œuvres aux yeux de tous. Par hasard, elle croise Louis Frost, peintre appartenant au mouvement des préraphaélites. Elle va devenir son modèle, troquer sa vie misérable en échange d’une vie d’artiste, apprendre à peindre et à aimer.



Changement de ton avec un autre personnage. Silas est taxidermiste et voue à sa vie à son art. Il aimerait obtenir la reconnaissance du public à l’exposition universelle. Lorsqu’il croise le chemin d’Iris, c’est le coup de foudre, à sens unique. Iris va alors devenir son obsession…



Elizabeth MacNeal débute son roman de façon bien gentille, en nous présentant l’existence crasseuse d’Iris et de Silas mais peu à peu l’histoire se mue en quelque chose de glauque, de poisseux, de tordu. Elle nous fait d’abord découvrir un Londres qui n’aurait rien à envier à l’univers de Dickens: la saleté des rues, la prostitution, les bordels, les enfants qui mendient. Son univers sent mauvais. Il est rempli de crasse et de sordide à l’image d’Albie, ce gamin des rues, contraint de ramasser des cadavres d’animaux pour les vendre à Silas.



Il y a ensuite un glissement de son intrigue. Silas est un personnage complexe qui attire d’abord la sympathie du lecteur mais au fil des pages il devient monstrueux, pervers suscitant l’extrême inverse: la haine, le dégoût. Le roman se fait captivant, haletant et les dernières pages prend le lecteur à la gorge.



J’ai aussi adoré que l’auteur évoque le mouvement des préraphaélites, mouvement pictural anglais qui évoque des scènes mythologiques emplies de poésie et de rêve. Ces moments de beauté viennent contrebalancer la cruauté des personnages et leur noirceur. Elizabeth MacNeal offre à son lecteur des moments de poésie pure vite détruits par la perversité sans fin de Silas.



« La fabrique de poupées » est un roman d’une noirceur subtile, un conte cruel qui fera frissonner le lecteur.
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Le cirque des merveilles

Je dois dire que j'ai été plutôt déçue par ce roman. J'avais adoré le premier livre de l'auteur et avait donc placé beaucoup d'attente dans celui-ci. J'ai eu l'impression tout au long de ma lecture qu'il manquait un tout petit quelque chose pour que ce roman soit à la hauteur de mes attentes mais je n'ai pas été satisfaite.



J'ai trouvé que l'héroïne manqué de panache. L'intrigue n'était pas spécialement palpitante à mes yeux.



Malgré tout ça j'ai quand même passé un bon moment, j'ai aimé découvrir l'univers du cirque. Mais ce n'est pas un livre que je relierai.
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Le cirque des merveilles

Nell est une jeune femme vivant dans un petit village dans l’Angleterre de la fin du 19ème siècle, en pleine période faste pour les « freaks show ». Elle cueille des violettes et est rejetée par tous sauf son frère à cause de ses très nombreuses tâches de naissance. Le jour où le cirque de Jasper Jupiter arrive en ville, la vie de Nell va changer. Son père y voit l’occasion de s’en débarrasser et l’a vend au cirque. Nell va devoir s’intégrer dans sa nouvelle vie.

Le cirque des merveilles est une lecture en demi-teinte pour moi, il y a des aspects que j’ai adorés et d’autres non. L’univers du cirque est vraisemblable. J’aime beaucoup la nuance mise en avant tout le long. Il y a le regard méchant des gens et l’absence de jugement au sein du cirque. D’un côté on se montre et se fait payer pour être jugé, d’un autre on forme une famille qui se soutient…. C’est tout l’équilibre entre cocon et bête de foire. La construction des personnages est aussi fine. Jasper est tout en contraste. D’un côté il aime sa troupe et est persuadé qu’il oeuvre aux mieux pour chacun, d’un autre son ambition est telle qu’il peut perdre tout sens de la mesure et se perdre. Toby est un grand costaud, plein de complexes et qui ne vit que pour son frère ou presque. La relation entre Jasper et Toby est complètement déséquilibrée et l’évolution de leur relation est bien menée. Nell suit clairement un parcours initiatique. D’introvertie elle grandit, s’accepte et devient même dépendant du spectacle. Au sein du cirque, chaque personnage oscille entre passion, vie pour le cirque et besoin d’autre chose. Il y a vraiment tout le panel des ressentis et des choix de vie. L’écriture embarque le lecteur. L’ambiance est sombre avec des pointes de joie ce qui colle parfaitement au cirque de l’époque. Maintenant il y a aussi des points qui m’ont moins plus. Dans un roman sur le cirque, on s’attend à un récit rythmé, en perpétuel mouvement alors qu’ici il y a comme une impression de langueur, d’attente statique. Les deux frères ont été à la guerre avant de monter le cirque et un secret les unit ce qui justifie l’insertion de flash-back sur cette période. Malheureusement ces paragraphes m’ont paru sans fin et sans réel intérêt. Autre partie de l’intrigue qui ne m’a pas plu : deux personnages se tournent autour pendant très très trop longtemps. Enfin si les recherches autour du monde du cirque et des freaks ont été poussées, pour donner un récit bien documenté et correct, ce n’est hélas pas le cas dès qu’il est question de fossiles. Le même animal est même décrit une fois volant et une fois marin, personne dans tout le processus éditorial n’a vu la contradiction apparemment (il est marin, non il ne vole pas). En conclusion, j’ai apprécié la finesse du traitement humain de ce roman et le quotidien dans ce cirque mais certains choix rendent ce récit un peu mou.
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La fabrique de poupées

Iris Whittle travaille, avec sa soeur jumelle Rose, dans une fabrique de poupées. Atteinte d'une fracture à la clavicule qui a laissé des séquelles, Iris rêve de peinture…

Albie, gamin des bas-fonds de Londres, qui vivote en cousant des vêtements de poupées, rêve quant à lui de se payer un dentier. Pour cela, il fournit aussi en cadavres d'animaux un taxidermiste étrange, Silas.

Silas, par le biais d'Albie va rencontrer Iris, qui le fascine, et va la « recommander » à un peintre, Louis Frost, qui cherche un modèle… Dès lors, la vie d'Iris, approchée par Louis, va changer du tout au tout, et ce changement aura des conséquences sur tous ceux qui l'entourent…

Attirée par une couverture magnifique, j'ai trouvé le début de « la Fabrique de poupées », lent, trop lent, ennuyeux… L'histoire a du mal a démarrer, le rythme est un peu poussif. De plus, n'étant pas fan de peinture, toutes les références à des mouvements picturaux, passages sur les techniques, etc… m'ont un peu laissée de marbre. Néanmoins, je me dis qu'il fallait bien poser l'intrigue, les lieux, et caractériser les personnages…

Qu'est ce qui m'a fait poursuivre, lorsque l'ennui me guettait ? Les descriptions du Londres victorien, ses bas-fonds et ses quartiers chics ; les personnages, qui, pour moi, relevaient presque du sublime, dans l'art, le handicap, la misère ou l'horreur… Tout cela avec des accents "dickensiens"... L'auteur dresse une galerie de portraits réellement subtils, intéressants, qui retiennent l'attention… Et c'est heureux car la deuxième moitié du roman est vraiment passionnante, plus rythmée, et pleine de suspens !!! Donc, là où j'avais eu du mal à accrocher au départ, j'ai fini ce roman sans pouvoir m'en détacher…





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La fabrique de poupées



Heureuse d’avoir enfin pu découvrir ce magnifique roman !  



Magnifique tout d’abord par sa couverture ! ( sans connaître l’histoire je voulais déjà ce livre 😍😄) puis, par son ambiance : lugubre à souhait , un merveilleux mélange entre jack l’éventreur et le film “le parfum” .  



Une époque victorienne qui met en relief la condition de la femme , et son envie d’émancipation , la prostitution , la précarité , avec comme trame de fond un véritable thriller avec un personnage extrêmement bien travaillé .  



Le côté taxidermiste du personnage ne fait qu’ajouter un côté mortifère au récit , un pur régal



Alors si comme moi vous avez ce roman dans votre pile à lire , n’hésitez-plus , et lisez-le !  



#lafabriquedepoupées #elizabethmacneal 









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La fabrique de poupées

La Fabrique de poupées a été un véritable petit plaisir pour moi. J'ai été directement attirée par cette jolie couverture et une fois de plus, je me suis abstenue de lire la quatrième de couverture et je savais donc seulement que le roman portait sur une époque que j'affectionne, dans un lieu que j'affectionne encore plus.

L'ère victorienne est une période que j'apprécie beaucoup, et qui plus est à Londres, alors d'ores et déjà beaucoup d'éléments étaient réunis pour que je passe un bon moment en compagnie de ce livre.



Nous suivons des personnages très fidèles de cette époque dans des lieux qui le sont encore plus : le peintre passionné et sa muse, qui connaissent l'apogée à l'Exposition Universelle. Des femmes aux conditions bafouées et victimes des maladies de l'époque ou de pauvreté, que nous suivons dans les bas fonds sordides de Londres. Les "outcasts", ceux qui peinent à survivre et sombrent dans la folie.



J'ai trouvé la plume de l'auteure très jolies, très "adaptée" à l'époque et aux événements qu'elle nous dépeint. Je pense en particulier à la relation entre Albie et sa soeur, qui nous apparaît très saine, naturelle, plein d'amour, alors qu'en réalité Albie dort tout de même dans le lit où sa sœur se prostitue tous les soirs.



Les faits sont durs, mais pour autant racontés avec beaucoup de simplicité et de naturel, et c'est ce que j'ai aimé dans ce bouquin. Il y a une sorte d'ambiance qui nous emporte, on pourrait presque sentir la peinture à l'huile, l'haleine fétide du taxidermiste et l'odeur de moisissure dans sa maison, l'odeur de caramel dans la Fabrique de poupées qu'Iris et sa sœur sentent tous les soirs. On pourrait également entendre les charrettes qui passent à toute vitesse dans les rues de Londres et la cohue de l'Exposition Universelle.



J'ai adoré voir Silas sombrer petit à petit, révéler ses secrets les plus sombres, et le découvrir sous un nouvel angle au fur et à mesure.



L'intrigue m'a emportée, j'ai adoré me promener dans les ruelles de Londres et j'ai vraiment eu l'impression de voir tout cela se dérouler sous mes yeux, comme si moi-même j'étais dans une petite cloche sous-verre et que j'assistais à tout cela, sous mes yeux ébahies.



Ce roman est définitivement différent des autres, et dans le bon sens. Il apporte quelque chose de différent, qui m'a fait pensé par moment aux ruelles de Barcelone dans "L'ombre du vent", de Carlos Ruiz Zafón et son atmosphère si typique, bien reconnaissable.



Merci encore pour ce beau moment, et j'ai hâte de découvrir le prochain roman de cette auteure déjà très prometteuse !
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La fabrique de poupées

🦋 Londres 1850.

L'approche de l'exposition universelle met les londoniens en émoi ; les beaux quartiers comme les bas-fonds de la capitale attendent avec excitation cet immense événement.



🦋 Au milieu de cette effervescence, quatre personnages vont prendre plus d'importance à nos yeux.



🦋 Iris, dont la clavicule a été brisée à la naissance et s'est ressoudée de travers, est employée dans un magasin de poupées, avec sa sœur jumelle Rose, marquée par la variole. Mais Iris rêve de liberté et surtout de peindre.

Cela lui deviendra possible en rencontrant Louis, un jeune peintre appartenant au mouvement préraphaélite si grandement décrié par Dickens. Il lui propose de devenir son modèle et également de lui apprendre à peindre.

Albie, un gamin des rues édenté, vit avec sa sœur prostituée dans un minuscule taudis et caresse le rêve de s'offrir un dentier. Ce petit garçon m'a particulièrement touchée par sa clairvoyance mêlée à une candeur toute enfantine.

Et puis il y a Silas. Silas est un taxidermiste étrange et inquiétant qui fournit des animaux aux peintres afin qu'ils servent de modèles à leurs tableaux. Si Albie m'a émue, Silas m'a fait frissonner d'angoisse et de répulsion. Je me souviens d'avoir éprouvé les mêmes sensations de dégoût et de malaise à la lecture du Parfum de Patrick Suskind.



🦋 Car oui, le texte de Elizabeth Macneal est profondément sensoriel et met de fait tous nos sens en éveil.

J'ai senti sous mes doigts la texture des animaux empaillés par Silas.

J'ai admiré les œuvres peintes par Louis et ses amis.

J'ai entendu les fiacres et les cris des marchands mais aussi le silence inquiétant des rues le soir.

J'ai eu sur le bout de la langue le goût des mûres que Flick mange à pleine bouche.

J'ai partagé la répugnance d'Albie pour l'odeur fétide dégagée par Silas.



🦋 L'atmosphère de Londres à l'époque victorienne est parfaitement rendue et j'ai pris un immense plaisir à me balader dans ses rues, de jour, de nuit, à voir l'Exposition Universelle se préparer, à admirer le Crystal Palace. .
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La fabrique de poupées

Très beau roman dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : liberté de la femme, pauvreté au 19ème siècle en Angleterre, psychologie d'un tueur en série.

Une jeune fille, Iris, porteuse de handicap (clavicule déformée), est employée dans un magasin de poupées. A longueur de journées, elle peint leurs visages. Elle rêve cependant d'autre chose : peindre. Sur sa route, elle rencontre un peintre qui la désire comme modèle. Pas question pour elle de devenir prostituée par la même occasion. Elle accepte finalement de poser pour lui en échange de cours de peinture. L'amour ne tarde pas à se déclarer entre eux. Au grand désarroi de sa soeur, atteinte par la vérole, alors qu'elle était la plus jolie. Elle a des difficultés à accepter le bonheur d'Iris. Un autre personnage, Silas, taxidermiste, à l'affût de bêtes difformes, l'a lui ausssi rencontrée et est tombé amoureux. Patient, il vit dans l'espoir d'emprisonner sa belle, pour l'avoir à ses côtés. Un jeune garçon, miséreux, Albie, a un lien avec les deux personnages et se méfie de Silas. Réussira-t-il à protéger Iris de ce monstre qui s'avère être un dangereux tueur en série ?

L'intrigue est permanente et il n'y a rien de niais quand l'auteur décrit l'amour entre les deux jeunes gens. Merveilleuse description aussi des quartiers pauvres en Angleterre à cette époque et des petits boulots qui sont réservés à es habitants.

Merci à Babelio et les Presses de la Cité pour ce concours. Belle découverte !
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Le cirque des merveilles

J'avais beaucoup aimé La fabrique des poupées de l'auteure et quand Babelio m'a proposé son nouveau roman je n'ai pas hésité à le solliciter. J'ai eu la chance d'être sélectionnée et j'en suis vraiment ravie car c'est un livre que j'ai énormément apprécié.

Nous sommes en Angleterre au XIX éme siècle, une période où les cirques de "monstres" sont courus et appréciés (et pas qu'en Angleterre d'ailleurs).

Nellie est une jeune fille dont la peau est couverte de taches, comme celle d'un léopard. Elle vit tant bien que mal cette monstruosité et les regards qu'elle suscite.

Le jour où son père la vend à Jasper Jupiter patron du cirque des merveilles, sa vie prend un chemin auquel elle ne pouvait pas s'attendre.

Au milieu de ces freaks (femme à barbe, naine etc...) elle va trouver une place privilégiée, faisant rentrer beaucoup d'argent dans les caisses du cirque par son spectacle unique et magique.

Mais la nature humaine étant ce qu'elle est, le revers de la médaille va lui montrer combien le succès peut susciter la jalousie chez les autres. Son avenir dans le cirque des merveilles sera-t-il compromis?



C'est un récit à plusieurs voix qui nous emporte totalement. C'est plein d'émotions, de délicatesse, de souffrance mais aussi d'espoir.

La différence dérange et fascine à la fois. Nellie considérée comme un monstre devient la vedette incontestée du cirque.

C'est très bien écrit, sans voyeurisme mais avec beaucoup de tendresse pour les personnages.



Une histoire merveilleuse que je ne peux que recommander à tout le monde.



Un immense merci à Babelio et aux Editions Presses de la cité pour cette lecture très agréable.
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Le cirque des merveilles

Bienvenue dans le Cirque des Merveilles de Jasper Jupiter, où toutes les Merveilles se cotoient. Parmis eux, Nell, une jeune fille tâchetée qui se voit vendue par son père. Ce qui devait être le pire moment de sa vie, va finalement la bouleverser de façon insensée.

Au fil des représentations, Nell va gagner en assurance mais aussi trouver ses marques et se sentir mieux dans sa vie.

Ce roman est un dépaysement total, une véritable plongée dans un autre univers. J'ai vraiment apprécié cette lecture et rentrer dans les coulisses du spectacle. Les personnages que l'on découvre sont terriblement attachants. Ils se dévoilent au fil des pages, livrant des pans de leurs vies.

L'atmosphère qui se dégage de ce roman est vraiment particulière et c'est clairement ce qui fait la force de ce récit.
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Le cirque des merveilles

Je remercie Babelio, Les Editions Les Presses de la Cité et Elizabeth Macneal pour l’envoi du roman « Le Cirque des Merveilles » dans le cadre d’une opération Masse critique privilégiée.



Elizabeth Macneal nous plonge au cœur de l’Angleterre à l’époque victorienne, au milieu du 19ème siècle.



Nell est une toute jeune femme ayant eu le malheur de naître différente : sa peau est constellée de tâches de naissance et cela de la tête aux pieds. Elle vit dans un petit village où on cultive de petites fleurs, des violettes. Alors que les jeunes de son âge flirtent, se rapprochent, se marient et commencent à fonder leur famille, pour elle un avenir de cette nature est impossible : personne ne veut d’elle. Un jour un cirque s’arrête dans sa petite bourgade et le père de Nell va s’en débarrasser, la vendre pour quelques piécettes. Nell va intégrer la grande famille du cirque de Jasper Jupiter où, contre toute attente, elle va se plaire, faire sa place, une place de choix, et va devenir l’attraction phare : Nellie Moon.



L’auteure déroule son roman à trois voix, de Nell à Jasper en passant par Toby, le frère cadet de Jasper, qui a une attirance viscérale pour Nell. Toby et Jasper ont, par le passé, participé à la Guerre de Crimée, et, les horreurs de la guerre, la disparition mystérieuse de leur proche ami Dash, reviennent les hanter et nourrissent de nombreux flash-back tout au long du récit.



J’ai aimé ce roman, l’auteure a décidément une bien belle plume, très réaliste qui participe à décrire une époque, une ambiance se rapprochant un peu de l’univers de Dickens. La temporalité de la narration m’a parfois un peu perturbée : l’utilisation régulière du présent.



J’ai cependant trouvé l’action un peu molle, manquant de rythme et de dynamisme. Les personnages sont moins fouillés que dans son premier roman « La fabrique de poupées », roman qui m’avait complétement captivée et chamboulée, et, de ce fait, il est moins aisé de s’y attacher.



Je dois dire également que le hasard m’a fait lire il y a peu un roman (« La vie qu’on m’a choisie » de Ellen Marie Wiseman) sur le même univers du cirque, où les personnes différentes sont utilisées comme monstres de foire, roman particulièrement intense et réussi, ce qui de ce fait me fait comparer les deux….



Je continuerai à suivre néanmoins cette jeune auteure, que je trouve particulièrement talentueuse notamment pour dépeindre des univers tout à fait réalistes et captivants.

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Le cirque des merveilles

1866. Nell est une jeune fille qui passe ses journées à ramasser des fleurs dans les champs. Elle est rejetée par la plupart des gens à cause de son apparence : son corps est recouvert de tâches de naissance. Seul son frère veille sur elle. Mais un jour, au village, un cirque passe. Elle va être vendue par son propre père à Jasper Jupiter qui voit en elle la reine de son prochain spectacle. Ambitieux, cruel et sans remords, Jasper est bien décidé à devenir l'homme au plus grand cirque d'Angleterre et ambitionne même de se produire devant la Reine.



La vie de Nell va alors changer du jour au lendemain.



J'ai lu le premier livre de cette auteure que j'avais adoré. Pourtant ici j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je pense que c'est dû aux personnages auxquels j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher. Si au début j'aimais beaucoup Nell, elle a vite changé de caractère et elle m'est devenue aussi antipathique que Jasper... Toby et Stella restent pour moi les personnages les plus marquants du livre.

C'est bien écrit, mais il m'a manqué un peu d'action. Pourtant j'adore l'univers du cirque mais ici l'ambiance est lourde, poisseuse et les nombreux flash-back sur la vie de Jasper et Toby lors de la guerre de Crimée m'ont parus longs. J'aurai aimé trouver plus de personnages, plus d'intrigue, car c'est pourtant un univers foisonnant avec des personnalités rares ! J'ai été un peu déçue de ma lecture mais parfois ça arrive.
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La fabrique de poupées

Iris et sa soeur jumelle Rose sont employées dans le magasin de poupée de la terrible Mme Salter. Mais Iris n'aspire qu'à peindre au grand désespoir de sa soeur qui se sent abandonnée. La liberté se présente avec l'apparition du peintre Louis qui la choisie pour modèle en vue de l'exposition universelle londonienne en cette année 1850. Fi de la morale et de sa famille, Iris ose l'innommable ; s'en aller. Tandis que dans l'ombre, Silas, le taxidermiste se prend d'une obsession pour elle. La liberté tant enviée, le désir d'aspirations artistiques, la réfutation de sa condition de femme soumise, et désir d'aimer au delà des conventions, n'est-il pas un leurre, voire un danger ?... Une histoire romantique dans l'ère victorienne mêlée d'un suspens crescendo. Une excellent surprise pour un premier roman. Auteur à suivre.
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La fabrique de poupées

Pendant les fêtes de Noël, j’ai irrémédiablement envie de lire un bon thriller. Je ne sais pas si c’est révélateur ou pas, mais cette année, j’ai jeté mon dévolu sur La fabrique de poupées (oui, j’ai du retard dans mes chroniques *honte sur moi*).



Pour ma peine, j’ai été servie ; le premier mot qui me vient à l’esprit au sujet de ce roman est : dérangeant. D’une part, parce que dès le début il y a un petit quelque chose de malsain dans les relations que les gens entretiennent eux. D’autre part, parce que nous sommes dans les bas fonds de l’Angleterre victorienne et ce n’est pas vraiment l’endroit où j’aurais envie d’être à cette époque.



Cette angoisse qui vous étreint dès le début du roman vous poursuit tout le long, car il y a un personnage qui prend de plus en plus d’importance et c’est celui là en particulier qui vous file la chair de poule. Un frisson qui ne vous quitte pas et qui s’ajoute à une palette d’émotions pas vraiment positives telles que chagrin et peur. En bref, un bon vieux thriller comme on les aime.



Cependant, l’héroïne est étonnement charismatique. C’est une battante et même dans les pires moments, j’ai apprécié sa volonté à toute épreuve. Et heureusement qu’elle en a, car les princes Charmant et la police n’étaient déjà pas infaillibles.



A vrai dire, je n’ai qu’un seul petit regret : j’aurais bien aimé un véritable épilogue avec tout ce que ce dernier aurait impliqué.
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La fabrique de poupées

En ayant ce livre en main, le lecteur est d'abord intrigué par cette magnifique couverture qui laisse présager beaucoup de choses, de même que le titre qui intrigue. Bien sûr, il ne faut pas souffrir de pédiophobie - nouveau mot de la semaine ^^ qui signifie avoir une phobie des poupées.Avec la quatrième de couverture est cette plongée historique dans le Londres victorien et l'exposition universelle, le lecteur est ferré.



En cette fin de XIXème siècle, Londres fourmille d'excitation avec l'ouverture imminente de l'exposition universelle. Tout le monde en attend beaucoup et est impatient de découvrir les merveilles qui s'y cachent. Particulièrement Iris qui se étouffe dans sa petite vie étriquée au fond d'un magasin où elle peint des visages de poupées. Elle rêve de plus, elle rêve de grand, elle veut devenir peintre et va s'en donner les moyens surtout le jour où elle rencontre Louis Frost peintre préraphaélite de son état. De son côté Silas aimerait beaucoup présenter ses créations lors de l'exposition universelle. Il est taxidermiste de son état. Mais lorsqu'il croise les pas d'Iris, sa vie bascule.



Pour un premier roman, Elizabeth MacNeal propose une intrigue captivante dans une atmosphère historique fascinante. Au cœur de ce récit se croisent des personnages qui vivent. Ni bon ni mauvais, ils sont simplement humains. Dès les premières pages, le lecteur découvre la crasse de ce Londres, revers de la médaille de cette société intellectuellement très stimulante. Crasse dans la vie d'Iris qui n'espère qu'à sortir de là, crasse dans la vie de Silas pour qui le lecteur va ressentir de l'empathie lorsqu'il va avoir le cœur transpercé par la flèche de Cupidon. Mais ce sentiment va mué au fil des pages pour se transformer en oppression...



L'autrice a parfaitement développé la psychologie de chacun d'eux, du principal au secondaire. Elle offre ainsi le portrait saisissant du personnage de Silas, à côté duquel Iris semble frêle, tel le conte de la Belle et la Bête. Mais l'histoire merveilleuse va progressivement se transformer en conte cruel au cœur de ce Londres dans lequel l'hygiène n'est pas une première nécessité. Ou les enfants des rues ramassent des cadavres d'animaux pour subsister, ou al prostitution et les bordels sont monnaie courante. Cet univers est sale, glauque et apporte une atmosphère étouffante et un sentiment de dégoût au lecteur.



Heureusement, à côté de ça, il y a l'art, la peinture préraphaélite et la beauté. Cette poésie de l’œil contrebalance cette noirceur des gens de l'époque qui se battent pour vivre. L'alternance entre cette beauté et ce côté poisseux de la vie emprunt de méchanceté, malmène le lecteur. Cette ambivalence va s'accentuer avec la tension croissante du récit, qui monte au fur et à mesure que les pages se tournent, et qui va maintenir un suspense haletant jusqu'au dénouement. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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