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Critiques de Elizabeth Macneal (245)
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La fabrique de poupées

Louis a découvert Iris grâce à Silas, un taxidermiste bizarre mais gentil à qui il achète des animaux empaillés pour ses peintures.

Silas connaît Iris grâce à Albie, un gamin des rues qui travaille pour Silas (il lui amène des cadavres) et pour la boutique de poupée (il fait les jupes.) Il ne lui reste qu'une seule dent et rêve de s'acheter un dentier. Et, au passage, aider sa sœur qui se prostitue.

Albie regrette d'avoir parlé d'Iris à Silas. Il sent qu'il a mis la jeune femme en danger, mais ne dit rien ou presque. Car Iris devient une véritable obsession pour Silas dont personne ne se méfie vraiment.



La grande force du livre vient de ses personnages : nous alternons entre Iris et Silas et parfois Albie. Nous découvrons leur vie, leurs rêves et leurs attentes. Silas, sa passion pour les os et pour une jeune rousse. Sa solitude et son envie d'avoir une amie. Iris et ses difficultés avec sa sœur et ses parents. Ses rêves de peinture.

Iris et Louis vivent leur vie sans se douter de la présence de Silas dans le décor. Il est comme une ombre, un danger lattent, un piège qui se referme.

C'est ça, un piège qui se referme. Des rouages intelligemment placés et agencés. Une histoire qui vous prend aux tripes.



Nous nous attachons très vite à Iris, Louis et même Albie. Ce qui renforce le tout. J'ai même prié fort pour que l'autrice ne s'en prenne pas à Iris. Car il y a Silas et pendant ses passages nous sommes dans sa tête. Nous sentons qu'il y a quelque chose de louche alors que pour lui, il est dans son droit. Il a une envie louable… les actions pour la satisfaction de cette envie sont autres.

Mais il fait pitié. Je ne me suis pas attachée à lui, j'ai eu pitié. Et c'est ce sentiment qu'il inspire : la pitié. Mais aussi - et surtout, maintenant que j'y pense - le mépris et le dégoût. Comme quoi le sixième sens humain peut être efficace.



Il y a une ambiance que j'ai beaucoup aimé. Un contraste entre la lumière d'iris avec sa peinture, ses passions, ses sentiments, sa gentillesse, sa bonne humeur, son côté rebelle, sa force ; et l'ombre de Silas, sa solitude, ses secrets, sa recherche de cadavre, sa violence.

Un super livre. Je vais sans doute continuer à suivre cette auteure.
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La fabrique de poupées

Un premier roman vraiment bien mené et addictif. Je me suis attaché à certains personnages quand d'autres m'ont hérissé ou mis mal à l'aise. J'ai beaucoup aimé le changement des points de vue, car l'auteur nous entraîne dans la psychologie des personnages. Très vite, j'ai été mal à l'aise avec certaines situations, c'était très diffus, puis la lecture est vite devenue haletante (je l'ai lu en trois jours alors que j'ai dû voyager et travailler). J'ai beaucoup aimé l'ambiance Angleterre victorienne et les thèmes abordés (la liberté des femmes, les classes sociales, la peinture). Ce n'est pas un thriller à proprement parlé mais c'est un page turner qui fait frissonner d'impatience. Je le recommande vivement!
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La fabrique de poupées

Une immersion dans le Londres de 1851, ses ruelles malodorantes et mal famées, son peuple de miséreux qui jouent de la débrouille pour survivre, tout en côtoyant la haute société, toute affairée par l'ouverture de l'Exposition Universelle.

Il y a du drame, de la romance, du suspense, de l'Histoire....une belle fresque, qui fait s'entrecroiser les vies de plusieurs personnages, tous bien étudiés, dans toute leur complexité, avec une très belle écriture.

Il y a Rose et Iris, deux jumelles travaillant dans une petite boutique qui fabrique des poupées. Rose, suite à une maladie qui l'a défigurée , a vu son destin changer puisqu'elle a été abandonnée par l'homme qu'elle fréquentait. Iris, indépendante, rêve de s'émanciper à travers la peinture qu'elle souhaite étudier. Sa rencontre avec Louis, jeune artiste, va lui ouvrir d'autres horizons....et puis il y a le sombre Silas, taxidermiste en quête de reconnaissance, Albie, le petit gamin des rues, qui use de toutes les combines pour se payer un dentier, et protéger sa sœur prostituée.

Un premier roman vraiment réussi, qui lorgne du côté de Dickens pour la romance, dans un Londres glauque, précurseur de celui de Jack l'éventreur, et instructif, puisqu'il nous ouvre les portes du domaine de la taxidermie. On voit beaucoup ce roman sur les réseaux et ce succès est mérité !
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La fabrique de poupées

Un grand merci à Net Galley et les presses de la Cité de m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce roman.



J’ai eu un coup de cœur pour ce roman qui dépeint la société anglaise de 1850 sans fard, sans édulcorant.



Une plongée dans l’Angleterre des années 1850 sur fond de l’exposition universelle de 1851. L’histoire se déroule à Londres et reflète véritablement le quotidien des londoniens de cette période. On y perçoit les différentes classes sociales et les modes de vie afférents à chacune d’elles. Les jeunes hommes sans le sou aspirent à devenir des gentlemen, ces derniers faisant montre de bonnes manières et élégamment vêtus. Les jeunes femmes de bonnes familles cherchent à garder leur vertu et prennent garde de ne pas succomber au premier venu. Il y a également les filles perdues contraintes de vendre leur corps dans des maisons pour subvenir à leurs besoins ainsi que des vendeurs à la sauvette ou des voleurs à la petite semaine qui revendent leurs larcins pour quelques pièces. Le roman s’attarde plus particulièrement sur une catégorie à part, à savoir les artistes. Les peintres présentés appartiennent au mouvement FPR, la fraternité préraphaélite, qui en est à ses prémices.



Ce roman riche traite de différents sujets de société. Certains ont particulièrement attirés mon attention, comme les inégalités hommes/femmes.



Le roman relate des relations entre hommes et femmes à une époque où seuls les hommes pouvaient vivre selon leurs aspirations et leurs envies sans risquer d’être jugés et mis au ban de la société. Il souligne la flagrante inégalité entre les hommes et les femmes. Une femme ne pouvait fréquenter un homme sans être accompagnée d’un chaperon. De plus, une femme pouvait difficilement percer dans le milieu artistique, à tel point que nombre n’entre elles ont utilisé des noms d’emprunts masculins afin d’être prises au sérieux.

Les artistes peintres employaient des modèles pour poser pour eux et profitaient aisément de leurs charmes. Ainsi, Iris, jeune fille de 20 ans et oie blanche, fait preuve de grande naïveté en devenant le modèle de Louis, peintre membre de la FPR, et ne comprend pas de quelle manière elle se fourvoie et pourquoi son attitude déçoit tant ses parents et sa sœur. Elle se laisse séduire par une vie d’artiste où elle n’y voit que l’exercice de la peinture qu’elle affectionne tant ainsi qu’une issue de secours pour quitter sa vie sans avenir dans ce sinistre magasin.



Depuis 1850, les mentalités ont évolué. Les gouvernements successifs ont mis en place des actions afin de réduire ces inégalités hommes/femmes. Cependant, 170 ans plus tard, cette question demeure toujours d’actualité.

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La fabrique de poupées

Un premier roman captivant! Les aventures d'Iris, jeune femme pleine de vie de l'époque Victorienne. Les descriptions sont précises, on se croit vraiment dans le Londres de Dickens, à la veille de l'exposition universelle. Précisions sont données également sur le travail de peinture, confection de poupées et taxidermie.

De plus, l'intrigue est bien menée, tenant en haleine le lecteur. J'ai vraiment accroché à ce roman.
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La fabrique de poupées

La fabrique de poupées est le premier roman de l’anglaise Elizabeth Macneal et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ! J’ai adoré ce roman à l’ambiance gothique et angoissante qui nous parle tour à tour d’émancipation féminine, de liberté et de peinture.



J’ai beaucoup aimé les thématiques traitées qui m’ont un peu rappelé La prisonnière du temps qui mettait aussi en scène des peintres et leurs modèles mais la ressemblance s’arrête là, les deux histoires sont très différentes dans leur développement.



Vous le savez j’aime beaucoup les romans historiques et spécialement ceux qui ont pour cadre l’Angleterre victorienne et ici je me suis régalée, en dépit du rythme lent du récit, point qui me gêne souvent, ce qui ne fut pas le cas.



Les personnages sont aussi très intéressants et bien dessinés, en premier lieu Iris, une héroïne attachante qui va se montrer particulièrement pugnace et courageuse. Le personnage est bien travaillé, tout en nuances, elle m’a fascinée. Les autres protagonistes ne sont pas en reste : Silas particulièrement inquiétant et effrayant, Louis absolument charmant, Albie tellement attachant qu’on espère une fin heureuse pour lui.



Avec ce roman foisonnant et formidablement bien documenté, Elisabeth Macneal nous transporte dans un Londres à la Dickens avec les bas-fonds représentés par Albie, un petit garçon qui a perdu toutes ses dents et qui rêve de s’acheter un dentier en lamantin, le comble du chic pour lui et sa grande sœur prostituée.



Dans les quartiers modestes il y a Iris, Rose et Silas. Et dans les beaux quartiers, on retrouve Louis. En passant d’un quartier à l’autre, l’autrice nous donne un panorama de la société de cette époque et nous dresse le portrait de la condition féminine victorienne : prostituée, employée, domestique ou épouse.



La Fabrique de poupées met en scène la détermination d’une femme à s’affranchir de sa condition. Iris saura s’affranchir des conditions sociales, des désirs de sa famille pour accéder à ce qu’elle souhaite le plus au monde : la peinture même si pour cela, elle ne doit jamais revoir ses parents et sa sœur qui l’ont reniée.



C’est aussi un conte cruel, raffiné, au suspense maîtrisé, qui explore avec une précision chirurgicale les frontières entre l’amour, le désir et la possession. L’histoire m’a subjuguée, elle se lit comme un thriller avec une angoisse et un suspens qui montent crescendo jusqu’au final qui m’a laissé sans voix.



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La fabrique de poupées

Londres, 1850. Alors que les préparatifs pour l’expo universelle battent leur plein, nous suivons Iris, jeune femme de vingt-et-un ans et qui travaille dans un atelier de confection de poupées, auprès de sa sœur Rose, et sous les ordres d’une patronne à la limite de la tyrannie. D’un autre côté, nous allons également suivre Silas, taxidermiste, et à la recherche de la pièce rare pour sa collection personnelle.



Quel somptueux roman. Dès les premières pages, l’auteure m’a attrapée dans les mailles de son filet, et j’ai été totalement conquise. Il faut avant tout que je fasse une mention spéciale pour la magnifique couverture qui attire l’œil.



Je suis très friande des romans se déroulant à l’époque victorienne, et ici, j’en ai pris plein les mirettes. L’auteure a su décrire à la perfection ses décors et j’ai réussi à m’immerger totalement dans cette atmosphère. Les lieux sont retranscris avec un réalisme surprenant, et j’ai eu l’impression de me promener dans ce Londres d’époque.



L’intrigue m’a subjuguée. C’est un roman qui se lit comme un thriller, en ce qui concerne les révélations et les mystères, mais attention, en ce qui concerne le rythme, il ne respectera pas les codes du genre. En effet, ici lenteur et langueur vont prédominer. L’intrigue est feutrée, dévoilée à petites touches par l’auteure, comme si un tableau de peinture prenait forme.



Mais ce roman, c’est avant tout un personnage, celui d’Iris, que j’ai trouvée terriblement charismatique. L’auteure a su créer un personnage fort, bien dépeint, tout en nuances et qui aura une réelle évolution tout au fil des pages. Le personnage de Silas n’est pas en reste, puisque la complexité sera de mise pour décrire son caractère.



La plume est élégante, enlevée et tout en délicatesse. Malgré la densité que nous propose l’auteure, tant au niveau de la forme que du fond, ce roman de dévore et reste très difficile à lâcher.



Un véritable roman d’atmosphère, à l’intrigue prenante, dans ce Londres victorien que l’auteure a su retranscrire avec brio. Une héroïne incroyablement forte, et une plume élégante viennent compléter le tableau. À découvrir.
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Le cirque des merveilles

"On peut très bien passer toute sa vie auprès d'une famille aimante, mais aux yeux de laquelle on reste différent." déclare Stella, la femme à barbe, à Nelly, la femme-léopard, couverte de taches de naissance...



Après "La Fabrique des Poupées", l'autrice écossaise Elizabeth Mac Neal publie son deuxième roman intitulé "Le Cirque des Merveilles" qui traite du problème des êtres différents appelés "Curiosités de la Nature" sous l'ère Victorienne. Je tiens à remercier les éditions @Pocket et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman à la fois distrayant et instructif qui m'a beaucoup plu.



La scène s'ouvre en Angleterre en 1866. La jeune Nellie (alias "Nell"), 19 ans, vit dans un petit village avec son père alcoolique et son frère âgé de 20ans, Charlie. Nell est différente car elle est constellée de taches de naissance sur le visage et sur le corps. Elle vit en paria, rejetée de tous, excepté son frère.



Cependant, Nell sent que Charlie s'éloigne aussi peu à peu d'elle depuis qu'il a une fiancée, Mary. Lorsque le Cirque des Merveilles de Jasper Jupiter plante son chapiteau près de chez elle, l'existence de Nell bascule brusquement : son père la vend au propriétaire du cirque, Jasper, comme phénomène de foire...



Capturée de force, elle tente de s'échapper, sans succès. Nell finit alors par se lier d'amitié avec les autres artistes et se prend d'affection pour Toby, le frère cadet de Jasper, qui est photographe. Elle, qui n'a connu que l'obscurité, entre enfin dans la lumière en tant que "Reine de la Lune et des Étoiles".



Très vite, son numéro est un véritable triomphe. Si bien que la Reine Victoria demande à la rencontrer en personne : cela finit par rendre jaloux Jasper, son "Créateur", qui se sent humilié... Qu'arrivera-t-il à Nell le jour où son succès menacera d'éclipser celui de l'homme qui l'a achetée ?



La structure narrative bien maitrisée est composée de 5 parties dévoilant progressivement l'intrigue amoureuse de Nell et Toby ainsi que le succès, puis, la déroute finale de Jasper dans son Cirque des Merveilles. Le récit alterne entre trois points de vue : celui de Nell, celui de Jasper et celui de Toby, ce qui permet de préserver le suspense jusqu'au dénouement cathartique. L'épilogue ouvre une nouvelle perspective et offre une dimension féministe à ce roman où les femmes deviennent maitresses de leur destin.



Il y a aussi de nombreux flashbacks dévoilant les souvenirs des deux frères inséparables, Jasper et Toby. Le mystère plane sur la mort du meilleur ami de Jasper, le riche Edward Dashwood (alias "Dash"), à Sébastopol au cours de la guerre de Crimée à laquelle ils ont participé plus ou mois activement. Les fantômes du passé ressurgissent en même temps qu'un sentiment de culpabilité. Alors, mort accidentelle ou meurtre ?



Le portrait psychologique des personnages est bien détaillé : la personnalité mégalomaniaque de Jasper contraste avec le sentiment d'infériorité ressenti par Toby en tant que frère cadet. Nell se rapproche de lui car c'est un peu son double au masculin. Mais, elle apprend aussi rapidement à s'affranchir de toute autorité pour s'affirmer en tant qu'individu à part entière. Elle est fragile et forte à la fois, ce qui la rend touchante et attachante.



Un très bon moment de lecture pour ce roman distrayant et instructif qui met en lumière une page de l'Histoire profondément complexe et problématique : "Monstres" ou "Merveilles" selon les points de vues dans un monde qui pouvait exploiter autant que valoriser ces êtres tout simplement différents.
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La fabrique de poupées

C’est pour le thème des poupées que j’ai choisi ce roman mais en réalité il en parle assez peu puisque l’héroïne quitte rapidement la boutique où elle travaille à les confectionner. L’époque victorienne est bien reconstituée et la psychologie des personnages finement développée. J’ai aimé la relation entre les jumelles dans laquelle la souffrance se mêle à la complicité. Iris a un léger handicap, une déformation de la clavicule, mais c’est une femme séduisante. Rose est défigurée depuis que son fiancé lui a refilé la petite vérole avant de l’abandonner. Elle sait qu’à la différence de sa sœur, elle ne trouvera jamais l’amour.



Iris est une ambitieuse. Elle qui a toujours peint en cachette la nuit va s’épanouir aux côtés de Louis qui l’entraîne dans le monde des artistes préraphaélites, alors très contestés. Et puis il y a Silas le torturé qui rêve de devenir célèbre grâce à ses animaux empaillés. Le taxidermiste s’entiche d’Iris et plus l’histoire avance, plus il se transforme en psychopathe, ce qui crée un certain suspens, le lecteur pressentant un drame à venir. J’ai également beaucoup aimé le petit Albie, sorte de gavroche londonien qui survit de petits boulots afin de se payer un dentier (il n’a plus qu’une dent) et de sortir sa sœur de la prostitution. Ce gamin des rues est très attachant.



En dehors de ça c’est un roman de facture classique sans surprise dont la lecture m’a un peu ennuyée...
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Le cirque des merveilles

J’ai lu récemment un autre roman sur le même sujet et je l’ai beaucoup aimé. Difficile alors, pour Le Cirque des Merveilles, de rivaliser. Toutefois, même si je n’ai pas autant été transportée par celui-ci, ma lecture fut agréable et intéressante.



En effet, il est également question ici de l’univers du cirque et des curiosités humaines données en spectacle, ce qui était courant (mais aussi un business juteux) à une époque. Contrairement à "La vie qu’on m’a choisie" (de Ellen Marie Wiseman), l’histoire se situe à l’époque victorienne, au XIXème siècle au cœur de l’Empire britannique donc. La Reine Victoria était friande de ce type d’exhibitions et a largement contribué à leur succès… Fin de la parenthèse, c’était vraiment une autre époque… De celle où il ne faisait pas bon d’être différent.



C’est avec le personnage de Nell que nous allons pénétrer dans l’antre du cirque et de ses Merveilles. Jeune femme rejetée par l’ensemble des villageois à cause des taches de naissance qui ornent l’ensemble de son corps, elle sera vendue par son père à Jasper Jupiter qui ne tardera pas à avoir de grands projets de spectacle pour elle. Si les débuts sont bien évidemment très difficiles pour Nell (arrachement familial brutal, perte des repères, se voir devenir un phénomène de foire…), elle finira par trouver un sens à sa vie à travers les applaudissements et les acclamations de la foule. Nellie Moon – son nom de scène – est née et aussi fou que cela puisse paraître à nos yeux de contemporains, elle en est heureuse. Mettre sur le devant de la scène des personnes particulières (femmes à barbe, hommes ou femmes de petite taille ou au contraire de très grande taille, personnes albinos, etc) et faire du profit sur leur dos, on ne peut pas dire que cela soit très éthique, humaniste, bienveillant. Mais il faut se rendre compte du quotidien difficile que ces personnes devaient subir, entre railleries et avenir inexistant. Alors, s’il on ouvre en grand notre esprit, on peut comprendre l’opportunité que ce changement de vie pouvait finalement être à leurs yeux. De plus, Nell se lie d’amitié à d’autres artistes, ce qu’elle ne connaissait pas dans son village. Tout à coup, on s’intéresse à elle, elle existe aux yeux de tous ces spectateurs. Elle va même vivre l’amour. Alors, même si tout n’est pas rose, elle va largement se contenter de ce qu’on lui propose.



Le succès à Londres est fulgurant. La foule l’acclame toujours plus et Nellie Moon s’envole. Son cœur bat la chamade, elle ne s’est jamais sentie aussi vivante. Mais cette forme de pouvoir est jalousée par Jasper, lui qui est avide de notoriété et dont l’ambition est démesurée. Il le répète à l’envi, il est le créateur, l’inventeur et le propriétaire de ce cirque et de tous ces gens. Il supporte de plus en plus mal d’être effacé par la grande Nellie. Et puis il y a ce frère, Toby, discret, plus humain, qui a toujours traîné dans l’ombre de son aîné. Il y a cette attirance entre lui et Nell. De grands chamboulements sont à venir, mais comment tout cela va-t-il bien pouvoir se terminer ?



L’écriture est fluide, il n’y a pas vraiment de longueurs, parfois seulement un léger manque de rythme. On se prend d’amitié pour Nell et Toby, même s’il on aurait envie de secouer les puces de ce dernier ! Je trouve que c’est un roman intéressant qui contribue à nous rendre compte de réalités historiques tout en nous divertissant. Ce n’est pas une histoire convenue et notamment la fin n’est peut-être pas celle à laquelle on s’attendait. C’est un bon roman que je recommande.



Merci à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée ainsi qu’aux éditions Les Presses de la Cité.
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Le cirque des merveilles

Le livre "Le cirque des merveilles" nous plonge dans un univers dont nous avons peu l'habitude : celui des gens du cirque et de ses fameux "freaks", personnages oh combien étranges et pourtant si attachants, extraordinaires et magnifiques.

C'est grâce à un récit alternant plusieurs points de vue de personnages (Nell, Jasper et Toby) que nous plongeons dans cet univers où tout n'est pas tout rose.

J'ai été captivée par cette histoire du début à la fin et je ne peux que vous recommander de foncer la lire !
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Le cirque des merveilles

On est en Angleterre en 1866. Nell est une jeune fille dont le corps est couvert de taches de naissance. Cela va faire d’elle une créature particulière et honteuse pour son entourage. Un jour, son père décide de la vendre à Jasper Jupiter, propriétaire du Cirque des Merveilles… qui met en lumière les personnes un peu spéciales comme elle et les illumine plutôt que de les cacher.

Le succès est rapidement au rendez-vous, et Nell est enfin regardée… mais est-ce pour les bonnes raisons?

Un homme la contemple différemment… saura t’elle combiner succès professionnel et personnel…



Un joli roman sur la différence avec une plume plutôt poétique. Sous des aspects simples, il rend compte de sujets sérieux sur la tolérance de surface et la véritable acceptation.

Il parle aussi d’amour, de famille, de sentiments qui émergent et bien sûr du monde du cirque.

J’ai adoré la couverture.

J’ai passé un moment de lecture sympa.

merci bcp à #netgalleyfrance pour cette découverte

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La fabrique de poupées

Un superbe roman avec des personnages multiples et intrigants, certains faisant penser au roman "Le parfum" ( roman magnifique et faisant parti de mes préférés).





Nous sommes à Londres en 1850, une boutique de poupées ou travaillent des jumelles, jusqu'à ce que l'une parte, Iris pour vivre de sa passion, la peinture.



Et il y a Silas, un taxidermiste, un peu dérangé.



Il développe une obsession malsaine envers Iris.



Et entre eux il y a le petit Albie, un jeune garçon vivant avec sa soeur.





Le personnage d'Albie est extrêmement touchant, voulant protéger sa sœur et Iris il prend beaucoup de risque.



Nous assistons également à une idyle naissante entre deux personnages, bien sur c'était sans surprise mais cela reste tout de même beau.



Ce livre raconte aussi comment une femme se bat pour sa passion et ses convictions et comment la folie et les obsessions d'un homme peuvent le mener à sa perte.





J'ai beaucoup aimé ce livre, les pages se tournent vite, seules, et sans s'en rendre compte.



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La fabrique de poupées

Une super découverte !

Londres, 1850. L'exposition universelle va avoir lieu et de nombreux artisans et artistes souhaitent y figurer. La ville bouillonne mais Iris, qui travaille avec sa sœur jumelle pour une fabrique de poupées, s'ennuie et rêve de plus de liberté.

Elle va faire plusieurs rencontres qui vont changer la trajectoire bien tracée de sa vie, à tout jamais.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui ne se contente pas d'une simple histoire d'amour, mais qui dépeint toute une société. On y parle aussi de liberté, de la condition de la femme, d'obsession. Les personnages sont très bien travaillés, avec une tension jusqu'à la toute fin. Fin que j'ai adoré puisqu'elle ne rentre pas dans la catégorie "gnan-gnan" et est très poétique.



Un très bon moment de lecture !
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La fabrique de poupées

Bonjour bonjour ! J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui prenons en main notre boisson préférée, installons-nous confortablement et parlons de La Fabrique de Poupées écrit par Elizabeth Macneal.



Vous êtes prêts ? Sirotez votre boisson !

Ce roman nous plonge dans les années 1850, à Londres (avouez que cette époque est fascinante, à tel point qu'on aimerait y faire un tour, espérons que la téléportation sonne bientôt à nos portes). Dans cette belle époque les bruits et le vent portent les nouvelles du Crystal Palace, magnifique, il accueillera l'Exposition universelle dont les rumeurs courent sur toutes les lèvres. Se pose alors dans le décor du roman des artistes de tous genres, ainsi qu'une course contre la montre pour être exposé !



Notre héroïne Iris, jeune femme à la beauté naturelle et à la clavicule distordue nous accueille dans un atelier, en compagnie de sa soeur Rose, elles peignent de jolies poupées en porcelaines, travail qui demande finesse et attention. Le tout sous la direction d'une patronne, Mme Salter. Les deux sœurs rêvent d'ouvrir leur propre boutique mais peu à peu la complicité qu'elle partageait s'efface et la jalousie, l'envie et la peur prennent place dans leur relation. A cause d'une maladie, la petite vérole, Rose est mal dans sa peau, défigurée par ses tâches et grêlée. Sa beauté se fane et la lumière se pose sur la ravissante Iris, qui n'était pas remarquée avant.

J'ai beaucoup aimé le contraste entre les deux sœurs, leur relation est complexe, elles s'aiment et en même temps désirent se différencier l'une de l'autre. Iris qui au départ envie sa soeur, se retrouve à devenir celle qu'on regarde et qu'on désire. La peur de Rose de perdre sa soeur qui est en réalité une forme de barrière à la solitude et de punition... C'était extrêmement bien mené.



Iris devient par la suite le modèle d'un peintre préraphaélite, Louis, adorable, amusant, au wombat attachant et aux coups de pinceaux minutieux et brillants. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, sa relation avec Iris est très belle, ses idéaux nous font réfléchir et c'est un plaisir de lire les dialogues du duo.



Silas... Sans doute le personnage le plus sombre, le plus intéressant aussi. Sa manière de voir les choses, de les imaginer dans sa tête jusqu'à se les répéter pour s'en persuader. Ça nous hérisse les poils et ça nous donne des frissons. Sa passion n'est pas des plus joyeuses, taxidermiste il évolue dans un milieu sombre aux pratiques parfois insensées. Parfois il me faisait un peu peur, il apporte une touche de folie au roman mais en même temps il est aussi sympathique, on a de la peine pour lui, on essaye de compatir mais il y a également des moments où j'ai eu envie de le secouer et de lui remettre les idées en place parce que ses agissements ne m'ont pas plu.



Albie... Mais que dire de ce bout de petit jeune garçon ? Que je l'ai adoré, que c'est mon personnage favoris, celui pour qui mon cœur a raté des battements, attachant, innocent, drôle, touchant. Sa vie n'est pas simple, mais ses espoirs sont présents. Sa relation avec Iris m'a beaucoup plu, son désir d'avoir de nouvelles dents aussi. (Et je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé pendant une lecture mais, j'ai eu très envie de voir son sourire beau et imparfait à la fois, sa dent, ses yeux d'enfants pétiller quand il est avec Iris, c'est magnifique).



Dans ce roman l'auteure nous offre un tableau vivant, la peinture est au centre de son oeuvre puisque la protagoniste rêve de devenir peintre, elle devient modèle et s'émancipe de sa condition de femme, elle brise les règles de son temps et prouve son talent, elle prend ses rêves en mains, elle ne se laisse pas faire, son caractère est admirable et son courage à prendre comme exemple. Iris est une héroïne comme je les aime.



Le livre est une peinture vivante, ses personnages en sont les artistes et leurs œuvres les exploits qu'il contient. J'ai beaucoup aimé ma lecture, moi qui n'apprécie pas tellement la peinture et bien l'œuvre a su me transporter dans son univers sans m'ennuyer. Les derniers chapitres étaient geniaux ! Et ça m'a bien évidemment fait penser au livre de Tracy Chevalier, La jeune fille à la perle que j'avais aussi bien apprécié inspiré par le tableau de Vermeer.
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La fabrique de poupées

Le livre du Mois de Janvier 2020

Londres 1985... L’exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes... et nous voilà partis pour un agréable moment aux côtés de cette jeune femme Iris qui suit son idée au détriment des conventions, de cet artiste peintre un peu fantasque et de l'horrible Silas à l'esprit dérangé.

Un cocktail étonnant et plaisant pour une lecture facile et haletante.
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La fabrique de poupées



Aujourd’hui je vous parle du livre de Elizabeth Macneal, La fabrique de poupées. Sous ses allures de conte, ce livre est en faite une histoire aussi moderne que cruel.

Au vu de la quatrième de couverture, je savais que l’histoire allait se passer dans les années 1850 à Londre, dans une ambiance à la Dickens et ça m’a beaucoup plu.



Ce que j’ai aimé par dessus tout en plus de l’histoire, c’est tout l’aspect artistique qui se dégage de l’histoire.Nous sommes à l’époque des préraphaélites, qui est un de mes courants préférés en histoire de l’art, si vous ne connaissez pas les tableaux ou les photographies de ce mouvement, je vous invite à les découvrir !

Du coup nous allons suivre Iris qui rêve de devenir peintre et qui fait la rencontre de Louis peintre préraphaélite.



Bon bien évidemment il va se passer beaucoup de choses et si ce conte est aussi cruel c’est surtout parce qu’il y a un vil personnage à l’intérieur. Silas le taxidermiste. Pas le métier le plus glam je vous l’accorde. J’ai bien aimé le suivre, c’est un personnage complexe qui apporte beaucoup au roman.



Ce livre se lit très rapidement, j’ai été captivé par l’histoire, la construction du roman, ainsi que la fluidité de l’écriture. Je dois avouer que j’aime beaucoup le sujet principal qui est l’obsession dans l’amour. Ici il est très bien décrit et même si je savais où allait l’histoire ça ne m’a pas dérangé. Les personnages sont très bien construits, j’ai beaucoup aimé l’empathie et le caractère d’Iris. Pas facile de s’émanciper et de devenir peintre dans un monde d’homme, surtout à cette époque. Elle a une fougue et une envie de liberté qui m’ont beaucoup plu. J’ai aussi aimé la relation qu’elle a avec sa sœur. Je trouvé l’ambiance très réussi et je ne peux que vous conseiller ce conte original et passionnant.

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La fabrique de poupées

Reçu dans le cadre d'une rencontre avec l'auteure, je craignais une amourette adolescente sans grande profondeur. Il s'agit de l'histoire d'Iris et de sa jumelle Rose, d'Iris et de Louis, d'Iris et d'Albie, d'Iris et de Silas, d'Iris et de sa liberté. L'écriture est fluide, les chapitres s'enchainent facilement et on est bien curieux de savoir ce qui va arriver à nos protagonistes. L'ambiance de ce Londres du 19ème siècle est bien décrite, dans la noirceur comme dans la légèreté. La noirceur de SIlas apparait progressivement. Une lecture plaisante.
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La fabrique de poupées

L'histoire se déroule à Londres au 19ème siècle.

Un taxidermiste étrange et dangereux tourne autour d'une jeune femme de manière obsessionnelle.

L'amour, l'amitié, la peinture et les codes de l'époque sont abordés. J'ai apprécié l'histoire que j'ai néanmoins trouvé un peu longue.
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La fabrique de poupées

Il est vrai que la lecture de la 4ème de couverture résume l'intégralité du roman et qu'il n'y a guère de suspense à attendre en abordant ce livre.

Je m'attendais à une profonde plongée dans le monde des peintres préraphaëlites mais je n'ai malheureusement pas trouvé un grand intérêt à ces personnages présentés de façon sommaire dont le travail n'est que peu abordé et qui ne paraissent d'ailleurs, pas particulièrement sympathiques.

Les héroines féminines, les jumelles Iris et Rose, entretiennent des relations complexes entre amour et haine, affection et jalousie , admiration et mépris. Alors que Rose se contente tant bien que mal de son médiocre sort de peintre sur porcelaine, Iris ne rêve que du grand art et elle finira par quitter le magasin de poupées qui donne son titre au roman, pour aller partager la vie d'un peintre talentueux qui lui permettra de devenir elle aussi une artiste.

Mais le méchant Silas taxidermiste de son état, nourrit une passion funeste pour la belle Iris qu'il veut contraindre à l'aimer...On rentre alors dans la description clinique de la folie meurtrière et on se croirait presque dans une de ces célèbres affaires bien noires de séquestration qui ont défrayé la chronique jusqu'à une époque très récente.

Et oui, le psychopathe attire toujours autant écrivains et lecteurs ...

En ce qui me concerne , ce thème n'était pas du tout ce que j'attendais de ce roman qui se déroule dans une époque victorienne qui m'est chère.

On est bien loin de Dickens et de Wilkie Collins malheureusement...

Le seul personnage qui m'a paru réussi et émouvant est le jeune Albie ,partagé entre son appât du gain et sa loyauté envers sa soeur prostituée. Le conflit dans lequel il se débat nous rend sa détresse poignante et sa fin misérable.

La magnifique couverture du roman est certainement un atout majeur dans l'acte d'achat.

La déception qui m'a accompagnée au fil de la lecture était telle que j'ai abandonné le roman à la moitié (chose rarissime pour moi) tant je devinais sans peine ce qui allait se passer. Après quinze jours de pose, j'ai repris le livre et je l'ai terminé avec bien du mal tant la partie finale traitant de la séquestration de l'héroine m'a mise mal à l'aise.

Vraiment ce roman n'était pas fait pour moi.

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