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Critiques de Elsa Boyer (14)
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Beast

La machine et ses masques, ultime refuge des dissimulations humaines, politiques. Dans un récit des possibles, dans un avenir probablement proche, dans un ailleurs ressemblant, d’anciens mafieux font élire un président, tentent de masquer ses liens avec une diva devenue première dame, survivent comme ils peuvent entre altérations et hybridations, masques et machines. À nouveau, dans une de ces subtiles variations qui forment notre réel, Elsa Boyer s’empare des instants de basculement, de ces fuites où la réalité, derrière l’écriture, devient autre chose. Beast ou une tentative éperdue de « dupliquer les possibles, [d’]attaquer le réel sur tous les fronts. »
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Grip

Ceci est un essai en trois parties. Chacune d'elles traitent d'une équipe célèbre de formule 1, en mettant a la lumière des pilotes féminins.



Mis a part ce petit changement, tout est très réaliste. On a même l'impression qu'on a féminisé les pilotes pour ne pas cité les veritables personnes. Presque, j'ai dit.



L'auteure utilise un langage technique et nous emmène dans les coulisses de la F1, ce qui est agréable et intéressant.

Néanmoins, le style d'écriture n'a pas pris pour moi.

Tout va vite, (comme en F1), trop vite ici. On a pas le temps de comprendre de qui on parle, ou on est-ce qu'on est et ce que nous faisons. Expression pour exprimer ma frustration, il n'y a pas d'histoire, juste des faits et c'est très dommage.



Ceci dit, j'ai aimé le caractère technique de l'ouvrage, moi même très intéressée par les sports mécaniques dont la F1, ainsi que la place féminine dans ce livre au sein de ce sport, somme toute, très masculin.



Merci a Babelio et sa masse critique, ainsi qu'aux éditions MF pour la découverte de ce livre.

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Orbital

Où survivent des bribes de consciences, un au-delà d'une conscience machinique, sérielle, une hantise du végétal dans un univers hors-sol, sidéral, peuplé d'intelligences artificielles dont ne demeurent que des couleurs mentales. L'écriture expérimentale d'Elsa Boyer donne à lire un monde sans mémoire, ce qui reste de fiction quand l'intelligence humaine est réduit à un flux nerveux et perceptif, contrôlé mais jamais totalement dominé.
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Mister

Tout cela ferait de Mister, troisième roman d’Elsa Boyer, une fable efficace et singulière contre les dangers de l’argent, ce fléau qui circule comme une infection dans les corps des joueurs et «qui mord les cerveaux» , ainsi qu’une métaphore imparable sur l’époque et ses corps machines, ses esprits atrophiés par la finance.
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Beast

Quand je n'aime pas un livre, je préfère dire que je n'ai pas compris. Eh bien, là, je n'ai vraiment rien compris, mais alors rien du tout.



Le président est un coq qui parade fièrement, accompagné de sa première dame (une ancienne diva). Dans l'ombre, il y a le rat que l'on suppose faire partie de la garde rapprochée du président, et le cheval, mafieux, qui semble mêler au trafic de drogue. On ne sait pas trop si ce sont des animaux ou des hommes qui portent des masques... mais ces trois-là se connaissent et ont fait en sorte que le coq devienne président.



Bon, on ne sait pas comment, mais maintenant il est président et il est fatigué, il n'en peut plus d'être président et de devoir se donner en spectacle devant une foule qui l'acclame. Alors, pour l'aider, on lui injecte des puces, des tuyaux, des fils électriques pour qu'il tienne le coup... C'est très étrange, et à vrai dire, cela ne fonctionne pas vraiment.



Ah oui, il y a aussi les agents responsables de la sécurité du président. Alors eux, ils sont tellement aux aguets, qu'ils finissent par se transformer en machines.



Il ne faut pas que j'oublie l'essentiel: Beast, la voiture présidentielle, tellement blindée qu'en cas d'alerte, plus personne ne peut sortir, ni rentrer. Elle semble comme mue par sa propre volonté, sa propre intelligence. Elle mène le président de meeting en meeting, l'oxygène, lui donne le réconfort nécessaire pour la poursuite de son mandat. Est-ce vraiment une machine?



Bon, tout le monde est fatigué, épuisé par sa vie. Tout le monde a les traits tirés, envie de faire autre chose. Tout comme moi, pris dans cette histoire abracadabrante.



Je n'ai pas saisi le but, le message, l'objectif de ce livre. J'ai regardé une interview de l'auteur , je me suis dit que j'allais comprendre... Après 15mn d'explications, je n'ai toujours pas compris...



Il y a des livres comme ça... quand ça ne veut pas, faut pas insister.
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Holly Louis

Holly Louis - Elsa Boyer



Alors que dire de ce texte...?



On ne sait pas trop qui sont les protagonistes, on ne sait pas où cela se passe ni quand. C'est une atmosphère apocalyptique, c'est violent. Mais c'est assez intéressant pour ne pas lâcher le livre au bout de quelques pages.

Et je ne suis pas sure de pouvoir résumé ce roman. Et je ne sais même pas quelles étiquettes je vais lui mettre pour pouvoir le définir.

Je ne connaissais pas cette auteure, je ne sais pas si je relirai quelque chose d'elle. Cette lecture m'a laissée perplexe.
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Turing

Dans un court et très savoureux essai, Elsa Boyer revisite l’histoire de l’informatique en déconstruisant sa figure tutélaire, Alan Turing, sous l’angle des apports des théories de genre. Et c’est stimulant, parce qu’elle produit ce déplacement de sens pour interroger la logique et les représentations qui plombent l’informatique. Pour Boyer, la tech est traversée par des questions de sexualité, de genre et de contrôle des corps et des individus. Nos technologies sont « genrées et politiques ». Dès l’origine, dès les travaux autour des premiers ordinateurs, la division genrée du travail s'impose pour déqualifie le travail des femmes, à l’image des travailleuses de Bletchley Park, à qui l’on confie les tâches monotones, répétitives, mais indispensables au fonctionnement des machines. Pour Boyer, l’ordinateur « s’est constitué comme une machine genrée, et une machine à genrer le travail ». Derrière les machines appelées à voler notre travail, derrière ces esclaves que le progrès met à notre disposition, il faut lire notre perte de maîtrise, le fait que nous ne soyons plus capables de voir et d’avoir accès à l’ensemble du travail à réaliser, comme à l’heure de l’IA nulle ne peut saisir ce qu’enferme la boite noire du calcul. Derrière notre remplacement par les machines, il nous faut lire notre féminisation, c’est-à-dire, comme disait Haraway, le fait de nous rendre extrêmement vulnérables. Nous devenons bien plus l’assistant des machines qu’elles ne nous assistent.



Dans le grand récit viriliste de l’innovation, Turing jette une part d’ombre. Son homosexualité, sa dégradation, le traitement hormonal auquel il est condamné, nous rappellent la force du contrôle que les machines vont perpétuer, alors que pour Turing, semble-t-il, elles étaient imaginées pour nous en libérer, à l’image du jeu de l’imitation qu’il propose dans son article, « les ordinateurs et l’intelligence », où un homme doit tromper un examinateur en se faisant passer pour une femme, tout comme la machine doit tromper l’homme en se faisant passer pour un être humain.
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Walla Walla

Dystopie d’un monde forteresse, d’une intériorité en pleine dissolution face à ce vide contemporain, à l’effarante virtualité de ses espaces et projections qu’elles soient télévisuelles ou pastorales, inquiètes dans une projection sur Internet ou panique dans une psychologie traitée par de dictatoriales machines. On retrouve avec grand plaisir les brillances de la prose d’Elsa Boyer, ses dispositifs, son attrait pour la technologie, les dispositifs par lesquels, par décalage, elle laisse entendre le basculement dans l’horreur et son infini vacuité, la quête de sensations vraies imposée par l’envahissement technologique. Walla Walla offre une description clinique, froide parfois, de la déréalisation de ces riches, inquiétants espaces, ces interstices d’être.
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Grip

Livre visionnaire ou douce utopie ?

Grip nous plonge dans le quotidien des courses de F1 à travers trois pilotes. Leur particularité ? Il s'agit de femmes.



Elsa Boyer réussit, dans une écriture incisive, précise, à nous transmettre la tension permanente des grands prix. Entre aspirations des pilotes, sponsors et exigences des écuries, elle nous fait découvrir un monde à part. Ici, tout est détaillé, examiné pour toujours plus de performance. Gagner des points quoiqu'il en coûte à grand renfort de stratégies. Les pilotes sont sur le bitume mais il n'est jamais seul. L'équipe au stand passe à la loupe le moindre chiffre, la moindre réaction de la machine mais aussi de la pilote.

Rythme infernal pour les corps qui doivent être dans une condition physique parfaite pour encaisser les exigences de chaque circuit.



J'ai particulièrement apprécié le passage sur l'épuisement physique des équipes au stand... Trop souvent négligées, elles sont pourtant essentielles.



Une lecture que je conseille même aux lecteurs qui ne sont pas dans de F1. Ce livre peut être une bonne approche pour découvrir un monde vraiment unique Tout y est : le lien des pilotes avec leur écurie, les exigences physiques et de performance, sans oublier les allusions à une série diffusée sur une plateforme bien connue des fans...
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Grip

Dans GRIP d’Elsa Boyer on nous raconte ce qui reste pour l’heure malheureusement encore une dystopie que sont trois femmes pilotes de F1.



On a une transposition des carrières de Lewis Hamilton, Max Verstappen en personnage féminin et aussi beaucoup de moment, de scène (le lancer de casquette entre Hamilton et Rosberg) de la dernière décennie de la F1.On retrouve aussi quelques pilotes et moment plus ancien de l’histoire de la F1.



On parle des magnifiques dépassements aux freinages tardifs, des passes d’armes entre pilotes roue contre roue à pleine vitesse et bien sûr de grip celui que recherche le pilote lui permettant d’être en liaison avec la voiture et la piste et permet de ne faire qu’un et obtenir ainsi la quintessence du tour ultime et ou la victoire.



Elsa Boyer tente surtout de nous décrire au plus près les sensations, les pensées, et les actions de ces pilotes mais aussi les rapports que le pilote entretient avec son team (ingénieurs,manager, mécanos). La description des sensations, de l'intégration femme machine est très charnelle.



Etant fan de F1 je trouve un livre bien documenté réaliste qui nous parle du rapport physique subit par le corps face aux F1, au enjeux financiers, à ces endroits hors-sol et hors nations que sont les circuits le week-end de course (absence de toute prise de positions par rapport aux politiques des pays visités de la part de la F1).



Ce livre ne raconte pas purement et simplement une histoire de combat ou d’ascension de femme en F1 mais plus les sensations, le ressenti de l’expérience de piloter une F1 on se rapproche plus de l’essai que du roman.



Merci Babelio avec l’opération Masse Critique pour la découverte !

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Orbital

Je met 5 étoiles à cette lecture, même si mon impossibilité à comparer Orbital à quoi que ce soit d’autres vide cette note de sens.



Une lecture ardue, plus que tout ce que j’ai lu depuis longtemps.

J’ai mis trois jours a lire les 120 pages, temps pendant lequel j’ai la sensation que mes cheminements de pensée habituels ont été modulé pour pouvoir appréhender ce que je lisais, tellement c’était autre. Le texte est singulier d’abord par son écriture, que j’ai trouvé incroyablement belle. Les mots sont associés d’une manière improbable, prennent un chemin qu’on aurait pas imaginé possible. Et ces chemins détournés créent dans l’esprit des possibilités qui sans ça resteraient dormantes.

Pourtant certains éléments de cette lecture sont extractibles, traduisibles pour quelqu’un n’ayant vécu l’expérience du texte. Il y a des personnages, des actions, une histoire, même si elle est annoncée comme sans intrigue, ce mode étant « non disponible ». En effet le livre s’ouvre sur les lignes de code d’un terminal informatique. On apprend que le récit est en fait la lecture texte d’un fichier (les données audio et vidéos n’étant plus disponible). Le programme _ _NARRHATOR_ _ est lancé. Les informations contenues dans le fichier (le livre donc) sont annoncées comme étant des « bribes fictionnelles à haute teneur narrative » et « trop parcellaires pour [être] hiérarchisées. »



Malgré ces qualificatifs le texte est tout sauf un fouillis désordonné.

Au fil de la lecture on en apprend plus sur les personnages, sur le maintenant et même sur l’avant.

On apprend à mieux cerner les contours holographiques de la Juge, son obsession du contrôle total et sans faille des individus qui compose la Flotte. A Hope iiiX, extension, programme érotique qui affermit ce contrôle. Sur Le Prototype, entité informe et arme suprême qui « existe pour assaillir seulement » (toute forme de vie non autorisée). Sur le Coéquipier, qui l’accompagne lors des Missions, produit en série et sans cesse détruit, sans cesse revenu, car jamais longtemps sans faille.

De l’avant on saura peu de chose. Car la Juge « façonne en continu ce qui existe » et tout ce qui n’est pas maintenant et ici (le passé, le dehors etc.) nuit à « l’immobilité sous les crânes » et est impitoyablement supprimé.



Sans doute les éléments constitutifs de ce récit pourraient-ils être extraits, mis à nus, exposés de manière neutre et objective. Il en resterait des réflexions intéressantes, des éléments de science-fiction captivants et intelligents. En autre on dirait qu’il s’agit d’un roman sur le contrôle et ses rouages qui se passe dans le futur à bord d’un vaisseau spatial.

Mais l’intérêt de ce livre réside dans sa lecture, dans l’expérience crée par l’assemblage des mots et leur ingestion par le lecteur. Dans la structure du récit, sans intrigue peut être mais pas sans direction. Dans ce qu’Elsa Boyer créée d’indicible et d’inédit.



« Le coéquipier demande à son assistant personnel à quoi ressemblait les fenêtres, de quels matériaux elles étaient faites, leurs formes, les ouvertures. Le ciel derrière, les yeux, le voyaient-ils flou, le voyaient-ils loin […] Il peut a peine croire à un ciel, un bleu sur une étendue de dimension non limitée. Le bleu a été supprimé pour tous les individus exceptés ceux de la classe Exec ».

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Neko Café

Jai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et n'y suis finalement pas parvenue... 3 semaines pour lire 200 pages, la grippe et la gastro de mon fils n'excusent pas tout... Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris aux multiples métaphores du récit. Pas de nom, des personnages aux contours informes, au propre comme au figuré, un décor planté dans un japon cauchemardesque, sorte de dystopie barrée, sortie d'un imaginaire foisonnant et torturé.

Je ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé parce que j'ai eu du mal à trouver du plaisir à lire ce roman. Mais je n'ai pas détesté non plus car la multitudes de niveaux de lecture m'a intéressé. Le côté "les chats sauvent le monde" m'a amusé malgré l'absence totale d'humour (du moins je ne l'ai pas perçu) du bouquin.
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Walla Walla

A Walla Walla, Etat de Washington, on vit sa vie appareillé pour ressentir le monde à travers son accès au Réseau. Un roman poétique, électrique, à peine dystopique.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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Holly Louis

Lecture étrange mais plutôt captivante. récit très original, qui tourne néanmoins un peu en rond.
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