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Citations de Émile Brehier (27)


Pour qui ignore à quel port se rendre, aucun vent n’est propice.
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A un jeune garçon qui disait des inepties :

Voilà pourquoi nous avons deux oreilles et une seule bouche, pour écouter plus et parler moins.

Diogène Laërce p. 25
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Bien voir toujours au total, combien sont éphémères et sans valeur les choses humaines ; hier, un peu de morve ; demain une momie ou des cendres.
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Secours vulgaire mais pourtant efficace pour mépriser la mort : rappeler à sa mémoire tous ceux qui s’opiniâtrent à rester en vie.
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Émile Brehier
Éros est dans l'ordre affectif ce que sont dans l'ordre intellectuel les mathématiques : il attire vers le beau comme les mathématiques attirent vers l'être.
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Socrate, le premier rappela la philosophie du ciel, lui fit place dans les villes, l'introduisit dans les foyers domestiques et la réduisit à une recherche sur la vie et les moeurs, sur les biens et les maux.

(p. 364 et 365 Ciceron-Tusculanes V)
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Qu’il ne soit permis à personne d’avoir raison en disant de toi que tu n’es ni simple ni bon ; fais le mentir, celui qui dira de toi chose pareille.

Tout ici dépend de toi ; car qui t’empêche d’être bon et simple ?

Décide seulement de cesser de vivre, si tu dois pas être tel ; car la raison n’exige pas que tu vives, si tu n’as pas ces qualités.

Marc Aurèle Pensées X
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Dans cet effort de conciliation, la doctrine de Chrysippe marque un moment important de l'histoire du stoïcisme; c'est Chrysippe qui a eu peut-être la conscience la plus nette des oppositions indiquées, qui les a accentuées au point que les doctrines adverses prenaient chez lui leurs armes contre lui ; il a fondé une seconde fois le stoïcisme, en le défendant contre les dissidents comme Ariston, et contre les adversaires. C'est du moins ce que peuvent laisser entrevoir les misérables restes de son intense activité littéraire, et la place prépondérante qui lui fut assignée dans l'école même par les stoïciens de l'époque impériale.
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Émile Brehier
La philosophie est la protestation constante de l'esprit contre l'enlisement dans la routine des techniques.
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"Mais dire qu'il faut bien tenir compte de ses concitoyens, mais non des étrangers, c'est détruire la société du genre humain et, avec elle, supprimer la bienfaisance, la libéralité, la bonté, la justice ; et pareille négation doit être jugée comme une impiété envers les dieux immortels ;

car c'est eux qui ont institué entre les hommes cette société que l'on renverse ;"
(p. 595 Cicéron -106/-43 avant notre ère-Traité des devoirs III)
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Ce que l'Inde voit dans l'esprit, ce n'est pas la connaissance, c'est l'efficience ; l'esprit est saisi dans toutes ses fonctions vitales et non seulement mentales;
le yoga, cette discipline si caractéristique de l'Inde, enseigne, par expérience, comment peut s'accroître le pouvoir de l'esprit sur le corps.
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Nous avons, ailleurs, défini ce qu’on appelle le Moyen Age, — expression contestable, mais qui répond à quelque chose d’historiquement réel. Nous avons cru pouvoir affirmer que, — si les limites du Moyen Age sont difficiles à fixer, varient selon le point de vue où l’on se place, — il y a un « homme du Moyen Age », un homme dont la mentalité « plonge ses racines dans le lointain Orient », chez qui la révélation annule l’effort de connaître et dont tout l’être est tendu vers l’au-delà, l’homme sentimental.
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Le pythagorisme n’est pas seulement un mouvement intellectuel, mais un mouvement religieux, moral et politique, aboutissant à la formation d’une confrérie qui cherche à faire de la propagande et à s’emparer du pouvoir dans les cités de la Grande-Grèce. De ce mouvement très complexe, il est difficile de se faire une idée exacte.
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Les Stoïciens transforment la logique entière en dialectique. Il ne faut pas oublier, en effet, qu'ils sont, avant d'être des savants, des pédagogues. Leur but est, avant tout, de créer une conviction inébranlable chez le disciple; par un postulat caractéristique, ils confondent les conditions objectives de la persuasion avec une forte conviction subjective.
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Les conditions dans lesquelles se développe la pensée intellectuelle au moyen-âge chrétien excluent presque toute possibilité de philosophie nationale. Appuyés sur des traditions communes, écrivant en une même langue et en une langue savante, appartenant souvent à des ordres monastiques qui essaimaient dans tous les pays (comme, à partir du XIIIe siècle, ceux des Dominicains et des Franciscains), habitués enfin à voyager et à aller chercher hors de leur pays les enseignements qu'ils ne trouvaient pas chez eux, les penseurs de cette époque ne se séparent, pas plus dans leur philosophie que dans leurs croyances, de la « catholicité ». Aussi ne peut-on guère parler de philosophie allemande, mais de la collaboration des Allemands à l'œuvre philosophique de la chrétienté. Il n'y a d'ailleurs pas en Allemagne de centre intellectuel fort actif et comparable à ceux de France ou d'Italie.
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Le cosmos des Grecs est un monde pour ainsi dire sans histoire, un ordre éternel où le temps n’a aucune efficace, soit qu’il laisse l’ordre toujours identique à lui-même, soit qu’il engendre une suite d’événements qui revient toujours au même point, selon des changements cycliques qui se répètent indéfiniment. - L’idée inverse, qu’il y a dans la réalité des changements radicaux, des initiatives absolues, des inventions véritables, une pareille idée a été impossible avant que le Christianisme ne vienne bouleverser le Cosmos des Hellènes. »
(page 489)
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La première question, celle des origines, reste sans solution précise. A côté de ceux qui, avec Aristote, font de Thaïes, au VIe siècle, le premier philosophe, il y avait déjà en Grèce des historiens pour faire remonter au delà de l'hellénisme, jusqu'aux Barbares, les origines de la philosophie ; Diogène Laërce, dans la préface de ses Vies des Philosophes nous parle de l'antiquité fabuleuse de la philosophie chez les Perses et chez les Égyptiens. Ainsi, dès l'antiquité, les deux thèses s'affrontent : la philosophie est-elle une invention des Grecs ou un héritage qu'ils ont reçu des « Barbares » ?
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Quoi qu’il t’arrive, cela t’était préparé dès l’éternité ; c’est dans l’entrelacement des causes que, dès l’éternité, a été filée ton existence et ce qui t’arrive.

Marc Aurèle Pensées X
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Pascal (1623-1662) n’est pas un philosophe : c’est un savant et un apologiste de la religion catholique. Savant, il est dans la tradition de la physique mathématique et expérimentale qui conduit de Galilée à Newton. Apologiste, il n’est pas de ceux qui préludent, dans sa réponse aux libertins, en démontrant par la raison toutes celles des vérités de la foi qui peuvent être démontrées : c’est dans l’histoire, c’est dans la nature humaine prise en bloc qu’il cherche ses témoignages, de même qu’il cherche dans l’expérience et non dans le raisonnement la preuve d’une vérité physique : Descartes aussi a été savant et, en quelque mesure apologiste : mais son génie lui interdisait d’être l’un et l’autre, à moins d’être en même temps philosophe, à moins de faire entrer science et apologie dans la « chaîne des raisons » en dehors de laquelle il laissait les vérités de la foi.
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Qu’est-ce en général que la croyance ? « L’idée d’un objet est une partie essentielle de la croyance qu’on y accorde, mais non le tout. Nous concevons beaucoup de choses auxquelles nous ne croyons pas. » C’est seulement lorsque la croyance s’ajoute à l’idée, que l’idée devient la connaissance de quelque chose de réel, et non plus une fiction ; or, nul philosophe jusqu’ici n’a, selon Hume, expliqué la croyance.
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