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Citations de Emily St. John Mandel (363)


Toujours ces souvenirs, juste sous la surface. (p 271)
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Des voix feutrées le réveillèrent. Il lui arrivait de plus en plus souvent de s'assoupir sans avertissement, et cela lui procurait une troublante impression de répétition générale. On commence par s'endormir pendant de brèves périodes, puis pendant des périodes plus longues, puis pour toujours. (p 420)
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Ces précédentes versions d'elle-même étaient si lointaines qu'elle avait presque l'impression de se remémorer d'autres personnes, de vagues relations, de jeunes femmes qu'elle avait connues des années auparavant et qui lui inspiraient une profonde compassion. (p 307)
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Ce que je veux dire, c'est que plus vous avez de souvenirs, plus vous avez perdu.
(p292)
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Le trouble de retrouver ses contemporains plus ou moins décrépis, les souvenirs d'un visage plus jeune venant se heurter à la réalité des bajoues, des poches sous les yeux, des rides inattendues, puis l'effroi de se rendre compte qu'on a probablement l'air aussi vieux qu'eux.
(p 171)
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Elle n’aimait pas mentir, mais les attentes de Jonathan étaient claires. En tant qu’ancienne barmaid, elle était habituée à interpréter un rôle. Mentir était d’une troublante facilité. La nuit où Jonathan était entré dans le bar de l’hôtel Caiette, quelqu’un avait écrit un horrible graffiti sur la baie vitrée et elle était là à essuyer les verres, à compter les minutes en attendant la fin de son service, à se demander comment elle avait pu penser que ce serait une bonne idée de revenir ici, à tenter d’imaginer – sans succès – le restant de sa vie, parce que bien sûr elle pourrait partir travailler dans un autre bar, puis dans un autre, puis encore un autre, mais quitter Caiette ne changerait rien à l’équation de base. Les problèmes de la vie de Vincent étaient les mêmes d’une année sur l’autre : elle se savait raisonnablement intelligente, mais il y a une différence entre être intelligente et savoir quoi faire de sa vie, et aussi une différence entre savoir qu’un diplôme universitaire peut changer votre vie et avoir la volonté de se coltiner le terrifiant fardeau des prêts étudiants, d’autant qu’elle avait travaillé aux côtés d’un nombre suffisant de barmen diplômés pour savoir qu’un parchemin universitaire risquait fort de ne rien changer du tout, etc., etc., et elle tournait en rond dans ce territoire familier, dégoûtée de ses pensées et dégoûtée d’elle-même, lorsque Jonathan était entré dans le bar. À sa façon de lui parler, à sa richesse ostensible et à l’intérêt manifeste qu’il lui portait, elle avait vu l’opportunité d’une vie immensément plus facile, ou au moins d’une vie différente, une chance de vivre dans un pays étranger, une existence faite d’autre chose que le service au bar, dans un autre endroit qu’ici, et cette perspective était irrésistible.
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Un parfum de pin, d'herbe et de fleurs sauvages flottait dans l'air, les étoiles brillaient au point que les caravanes projetaient sur la route des ombres cahotantes.
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On a la meilleure actrice shakespearienne du territoire, et sa citation préférée vient de Star Trek.
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Quand il regarda à travers la vitre, il fut apaisé par le paradis intérieur, les fleurs tropicales brouillées par le verre embué, les frondes de palmiers qui lui rappelèrent des vacances à Cuba, des années auparavant.
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Prenons un exemple : vous allez dans la salle de pause où se trouvent des personnes que vous aimez bien ; quelqu'un raconte une histoire drôle, vous riez un peu, vous vous sentez intégré, tout le monde est amusant, vous regagnez votre bureau avec une sorte de - quel est le mot ? - une sorte de bien-être, disons. Donc, vous regagnez votre bureau avec cette sensation de bien-être, mais vers quatre ou cinq heures, la journée se révèle avoir été une journée comme les autres, et vous continuez ainsi, attendant avec impatience l'heure de quitter le boulot, puis le week-end, puis vos deux ou trois semaines annuelles de congés payés, tous les jours que Dieu fait, et voilà ce que devient votre vie. [...] Ou plutôt, ce qui passe pour une vie. Ce qui passe pour le bonheur, aux yeux de la plupart des gens. Ces types-là, ce sont des somnambules, et jamais rien ne les réveille en sursaut.
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En regardant autour de moi, par moments, j'ai l'impression que le monde de l'entreprise est peuplé de fantômes. En fait, non, laissez-moi rectifier : l'âge adulte est peuplé de fantômes. [...] Je veux parler de ces gens qui se sont retrouvés dans une vie au lieu d'une autre et qui en sont infiniment déçus. Ils ont fait ce qu'on attendait d'eux. Ils voudraient faire autre chose, mais c'est devenu impossible avec les gosses, les hypothèques et tout le reste, ils sont pris au piège.
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"What do you live for ?
Truth and beauty" he says, deadpan.
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Survivre ne suffit peut-être pas, avait-elle dit Dieter lors d'une de leurs discussions nocturnes, mais d'un autre côté, Shakespeare non plus.
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Les enfants comprenaient les points sur les cartes - là - mais même les plus grands d'entre eux étaient déconcertés par les lignes. Il y avait eu des pays et des frontières. C'était dur à expliquer.
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Il est surprenant de voir la rapidité avec laquelle on en vient à trouver normal de vivre sur un banc, avec une simple valise, près d'une porte d'embarquement.
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Si l'enfer c'est les autres, que dire d'un monde où il n'y a presque plus personne ?
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Je ne l'ai pas lu mais je ne vais pas tarder à le faire...
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Toute langue, en fin de compte, se réduit à un dernier locuteur. Ultime locuteur d’une langue jadis partagée par des milliers ou des millions de gens, et aujourd’hui isolé dans un océan d’espagnol, de mandarin ou d’anglais. Aimé par beaucoup, peut-être, mais néanmoins profondément seul ; parlant couramment –à contrecœur – la langue de ses petits-enfants, mains incapable de raconter ses rêves à quiconque. Combien de locutions perdues peut-on mettre dans une simple enveloppe humaine ? Leurs derniers mots contiennent des civilisations entières.
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Elle était sublimement anormale, très fréquemment dérangeant, mais aux yeux d’Eli elle était son psaume: ce que vous offre une amante à demeure, en fin de compte, c’est la révélation inouïe que vous n’êtes pas seul.
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Parce que survivre ne suffit pas
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