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3.73/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tours , le 22/05/1989
Biographie :

Emmanuelle Fournier-Lorentz est née à Tours en 1989.

Écrivaine et scénariste, elle vit depuis une dizaine d'années en Suisse. Son premier roman, "Villa royale", sorti en 2022 aux éditions Gallimard, obtient le prix Michel-Dentan.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne respire que la vengeance, et il n’est point de forme qu’elle n’emprunte pour trahir ou satisfaire sa rage. Elle est représentée armée de vipères, de torches et de fouets, avec la chevelure entortillée de serpents. »
« Tu vois », disait Victor, bien plus tard (tapotant machinalement l’index contre la couverture du livre ouvert en V). « La vengeance est une chose considérée comme sacrée, même par les dieux, depuis toujours. Et est-ce que ce n’est pas marqué ? Regarde : Les Furies, etc., etc., leur mission ? Punir les parricides. Les parricides, Palma ! »
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Qu’importe si un carré a la forme d’un losange, ce n’est pas la représentation qui compte, mais ça (il a posé la main sur le minuscule carré dans un coin) : le symbole. »
Il m’agaçait. Pas une seule fois je n’avais été jalouse de l’intelligence pointue, glacée de Victor, mais sa froideur et son sens éthique de la justice, bien loin de ma mauvaise foi et de celle de Charles, m’exaspéraient.
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Parfois, des voisins nous regardaient par-dessous un rideau soulevé à la va-vite. Charles leur faisait des doigts d’honneur, moi un sourire gêné, ma mère ne les avait même pas vus. Et après ces centaines de kilomètres à traverser la France, nous étions tous les quatre plantés sur le trottoir, à attendre l’agent immobilier qui viendrait nous ouvrir. Ma mère fumait une cigarette en silence, et je la regardais en me disant toujours que la seule raison qui pouvait expliquer cette enfance anormale, c’était qu’elle soit agent secret.
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Elle devait avoir mon âge, les cheveux bruns et épais coupés en carré long, la peau très blanche, des taches de rousseur partout. J’ai pensé qu’elle n’était pas si belle que ça, avant de me rendre à l’évidence : à côté d’elle, avec mon t-shirt à dodo en plastique, mes tongs bleues à l’effigie de Mickey et mes trente-cinq kilos, j’avais l’air aussi jeune et bête qu’asexuée. Elle m’a lancé un long regard calme.
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Qu’importe ce que nous fuyions sur le moment, le malheur, la pauvreté, la folie, peut-être même la routine, nous savions que dans cette voiture, au creux de la nuit, quand nous convoquions le disparu, rien n’existait plus : ni l’argent qui manquait, ni l’avenir incertain, ni les drames, et encore moins sa mort. Il était parmi nous, dans un espace indéfini puisque nous avancions sur la route, dans un temps où rien n’importe plus vraiment, un temps que connaissent bien ceux qui décident de disparaître, laissant derrière eux femme et enfants, vers une destination inconnue de tous.
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Il y avait chez nous un goût pour l’argent – je veux dire l’argent liquide, l’argent qu’on gagne vite, les billets qui filent entre les doigts. Nous n’étions bien sûr pas assez bêtes pour imaginer qu’avec une somme pareille ma mère serait à l’abri pour le restant de ses jours, mais Charles se sentait tenu de rapporter quelque chose à la maison, je crois.
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Ma mère. Un personnage, disaient toujours les gens lorsqu’elle n’était pas là. Mais c’était ma mère. Grande. Plus belle que je ne voulais l’admettre. Ce n’était même pas de la beauté, d’ailleurs, c’était une façon d’être au monde que je n’ai jamais connue ailleurs. Un éclat de rire silencieux.
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Et toujours, comme des balles de jokari, nous revenons à notre enfance, prisonniers des traumatismes et des premières fois, parce que c'est dans ces moments-là que nous avons ressenti les émotions les plus fortes, des émotions si puissantes que j'en vois encore la couleur aujourd'hui.
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Mieux vaut être folle parfois : de longues plages d’absence où le réel ne fait jamais irruption. À une certaine heure de la nuit, quand elle ne voyait plus rien, les cheveux de la Furie ondulaient, et venaient lui caresser la joue. Elles se mettaient à parler d’amour. Car c’est une évidence : si on enlève à l’amour toutes les choses agréables, si on lui soustrait la tendresse, la complicité, la présence de l’autre, si on y place la mort, la torture et le vide déchirant, il reste quand même le noyau pur.
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Ma mère et ses lampes. Elle adorait la lumière artificielle. Elle n’a jamais compris quelle nécessité poussait les humains à ouvrir leurs volets pour faire entrer la lumière extérieure. Il est vrai que les lampes, comme les réverbères, sont une très belle invention de l’homme ; ça, personne ne peut le nier. Un artefact rassurant. Un doigt qui glisse sur une joue et nous chuchote " Tout va bien ".
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