Eric Fan

L’histoire proposée aux enfants est gourmande à souhait puisque l’héroïne est une chouette cuisinière. Dans son café-roulette, elle régale d’un battement d’ailes, ses clients noctambules de plats qui mettent littéralement l’eau à la bouche : une tourte pour Renard, un sandwich pour Blaireau, des omelettes pour les papillons de nuit, un en-cas aux poivrons et saucisses pour les chauves-souris, des roulés à la cannelle, des puddings pour les opossums…



L’ambiance clair-obscur de l’album sied bien au talent d’Eric Fan qui lui permet d’utiliser toute une palette de tons sépias et marrons pour dessiner décors, animaux et nourritures. Les illustrations pleine page sont sublimes. Le texte, court, parfois rimé, fait mouche.



Un album plein de tendresse, de douceur comme sait si bien les faire Eric Fan, je ne peux que vous le recommander si vous êtes en quête d’une lecture douillette.



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J'ai vu passer cet album dans une liste Babelio et j'ai tellement aimé la couverture que je n'ai pu m'empêcher de l'emprunter à la bibliothèque.

C'est une belle histoire sur l'acceptation de la mort d'un proche. Cette histoire est servi par un dessin tout en douceur. Plus d'une page mériteraient d'être publiées en affiche : notamment, le poisson doré géant, la découverte du lieu magique, ce lieu en lui-même, ainsi que d'autres.

Félicitations à The Fan Brothers pour cet album aussi beau par le fond que par la forme, et qui peut ravir les enfants comme les adultes.

Une aventure à double-emploi, pour combattre la petite peur de la nuit des enfants et s'y installer avec des rêves, inspirée d'une anecdote personnelle et d'un moment historique.

Si l'album " Le noir de la nuit" s'orientera d'avantage sur la peur du noir pour accrocher le petit public, la véritable aventure marquante c'est encore le premier pas sur la lune par Neil Armstrong en 1969.



L'ampleur de l'exploit ne parlera pas beaucoup aux jeunes générations puisque lorsqu'ils sont nés, tout ceci existait.

Revenir sur ce passage de l'enfance de Chris Hadfield, astronaute canadien, permettra de faire rêver à plusieurs titres car depuis cet événement repris par la télévision, le petit Chris n'aura plus peur de dormir seul dans son lit et il trouvera aussi sa future vocation.



La peur du noir.

Nombreux des petits lecteurs se retrouveront dans la petite pétoche du petit Chris, insistant pour dormir dans le lit de ses parents et s'inventant des fantasmes installés dans le noir de sa chambre.



L'événement de la Marche sur la lune.

Le petit Chris trouvera le formidable moyen d'exorciser sa peur en découvrant le noir de l'espace à la télévision et le courage des pionniers tels que Armstrong qui ne craindront pas d'aller y voir ce qui s'y passe.

Sur les images, le personnage semblera habité d'une nouvelle fascination et finalement, l'inconnu n'est pas si redoutable, il est même captivant.



Une page finale reviendra sur cette expérience et ce souvenir de l'auteur, nous expliquant comment ce moment fut déterminant pour lui. Quand il fut petit, être astronaute canadien n'était pas encore au programme mais comme beaucoup d'autres enfants, il voulait ressembler à Neil Armstrong.

Il faut savoir aussi croire en sa bonne étoile.

Un album sympa qui pourra rester à sa lecture de la peur du noir mais qui devrait se compléter par une retransmission du moment historique pour les faire rêver d'espaces, de planètes et d'étoiles.

Dans cet album, j'ai aimé l'idée de ce jardinier et de ses sculptures éphémères porteuses de joie pour ce petit orphelin (mais pas que). Ce que je trouve le plus intéressant, c'est l'intelligence avec laquelle est traitée la couleur. Au début, la rue des Chagrins est terne, maussade, à l'image de son nom. Les sculptures végétales apportent les premières notes de vert, qui viennent égayer les pages. La couleur se fait alors de plus en plus affirmée. Les passants retrouvent leurs couleurs, en même temps qu'ils s'amusent de ces drôles d'animaux ! Puis ce sont les bâtiments, et enfin le ciel, la page entière. Les dernières doubles pages nous offrent une rue colorée, pleine de vie et de joie retrouvée, grâce au jardinier de la nuit. Très joli !

L’histoire proposée aux enfants est une belle ode à l’amitié, à la solidarité et à l’entraide et montre qu’ensemble, on peut déplacer des montagnes car ces projets ratés vont marcher main dans la main pour se sortir de ce laboratoire et gagner leur liberté.



Mais Terry et Eric Fan en profitent aussi pour faire une critique au vitriol de notre société et des atrocités commises tout au long du XXè siècle.



Le projet Barnabus c’est aussi la dénonciation à peine couvert de la privation de liberté et du rejet dont souffre les gens aux physiques différents, ceux qui ne sont pas dans la norme.



Les auteurs et illustrateurs enseignent à leurs petits lecteurs de ne pas juger et d’accepter les autres tels qu’ils sont, que quoi qu’il arrive, chacun a le droit à la différence, a le droit d’exister.



Une fois de plus, j’ai été conquise par le talent des frères Fan, la beauté de leurs illustrations bien sûr mais aussi les messages véhiculés dans cet album intelligent et sensible.



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Dans un laboratoire secret souterrain vit une minuscule créature hybride. À moitié souris et éléphant, notre petit héros Barnabus cohabite en compagnie d'autres projets ratés dans une cloche de verre. Car dans ce laboratoire, on fabrique de Parfaites Créatures destinées à être vendues en magasin.



Entre chaque visite des Combinaisons en Caoutchouc Vert, Barnabus aspire à découvrir le monde extérieur. Pour lui, rien n'est impossible et il décide de s'évader avec ses camarades avant d'être recyclés.



J'affectionne tout particulièrement le travail de ces frères canadiens qui nous offrent à chaque fois de véritables pépites jeunesse. Dans cet album aux magnifiques illustrations, le lecteur découvre les péripéties de cette adorable créature qui fait preuve de courage et de persévérance pour retrouver la liberté.



Les auteurs, très imaginatifs, nous proposent une lecture fascinante et porteuse de jolis messages sur l'entraide et l'acceptation de soi tout en abordant la notion de perfection.



Une merveille à partager avec les plus jeunes.
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Bienvenue donc dans le laboratoire secret de la boutiques Parfaites Créatures. Caché, dans le sous-sol, c’est là qu’on y mène des expériences de manipulations génétiques qui conduiront à mettre entre les mains de nos petites têtes blondes les créatures qui seront en vente dans la boutique. Tu sens, ton cœur de maman qui fait des bonds déjà ? Oubliés, dans l’obscurité sur le bord d’une étagère, tout en haut d’une bibliothèque, Barnabus et ses amis sont des prototypes qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux des Combinaisons en Caoutchouc Vert. Alors ils attendent, sous leur cloche de verre. Là, tu as bien sûr ton Mini-Schtroumpf qui commence à trembloter de la lèvre inférieure… « Mais ils sont tous seuls Môman ? ». Non, ils ne sont pas vraiment seuls, Pip, le cafard, leur rend visite, et leur raconte avec force détails la vie à l’extérieur de leur cloche de verre. Barnabus rêve de liberté, de découvrir la vraie vie. Et puis un jour, le verdict tombe. Un tampon râté fait son apparition sur leur cloche de verre. Pas assez ceci, trop cela. Ils ne conviendront pas, ils vont être recyclés. Le petit être hybride décide alors de s’enfuir et d’embarquer avec lui ses amis dans sa folle quête vers la liberté.



Au delà de l’illustration, on a beaucoup aimé le message qui se cache derrière le texte, le nom des personnages est aussi assez drôle et je pense que c’est un album que l’on prendra plaisir à relire à la recherche de détails qui nous auraient échappé.



Cet album de 72 pages est annoncé à partir de 4 ans sur le site de l’éditeur. Mais sa richesse et les sujets qu’il traite en arrière plan en font, comme je te le disait plus haut, un merveilleux outil pour aborder des questions presque philosophiques avec des enfants beaucoup plus grands. Qu’est-ce que la perfection ? Qu’est-ce que la liberté ? L’acceptation de soi, le refus de l’étiquette que l’on veut vous coller, le respect de la différence et l’union qui fait la force, l’abandon des animaux, l’exclusion sont des sujets cruciaux sur lesquels cet album permet d’avoir une discussion qui sera sans nul doute pleine de réflexions intéressantes. Alors vaut-il mieux être parfait et enfermé dans une boîte ou râté mais libre ? Vous avez quatre heures ?
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Voilà un album hors du commun comme on n'en voit pas tous les jours !

Barnabé est une souris-éléphant, une expérience ratée dans un monde où l'on fabrique des créatures parfaites vendues à la chaîne.

Mais il n'est pas le seul et repose sous cloche dans un sinistre laboratoire avec les autres "ratés" et par le biais d'un petit cafard libre qui voyage dans le monde d'En-Haut, il va se mettre à rêver de liberté.

Le projet Barnabus est un album sombre, noir. Il aborde des thématiques lourdes comme la liberté et la différence. Une très belle histoire d'entraide et d'amitié ou tous ces projets ratés vont tenter de s'échapper pour goûter à la liberté.


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Alors que tous les enfants se précipitent vers le magnifique carrousel du parc, Louise se dirige tranquillement vers le marchand de nuages. Ils ne sont certes plus à la mode mais quel plaisir d’avoir un nuage à soi, d’en prendre soin, de l’aider à grandir en lui donnant beaucoup d’amour. Un amour qu’il lui rend d’ailleurs très bien en arrosant les plantes et autres orchidées de l’appartement. Mais voilà, à force de tant de bons soins, le petit nuage devient gros et bientôt il se sent à l’étroit dans la chambre de Louise…

Les frères Fan ne déçoivent jamais en nous offrant des albums de grandes qualités tant sur le fond que sur la forme. Déjà dans le Projet Barnabus, ils amenaient une réflexion sur le bien être animal, ici ils s’attardent d’avantage sur la place de l’animal domestique, l’attention et les soins que cela requiert sans oublier d’inviter à réfléchir à la liberté. Car si Louise aime son nuage plus que tout, elle n’oublie pas la règle essentielle qui veut que le bien être passe avant tout par la place que l’on laisse à l’autre.

Visuellement, l’album est un véritable poème de douceur et de tendresse. Les formes rondes et cotonneuses apportent une grande douceur à l’ensemble, donnant à la ville et son environnement un aspect onirique dont les limites semblent infinies. Le nuage de Louise est un album à découvrir pour son esthétique et le message d’amour et de liberté qu’il transmet en toute simplicité.
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Un album amusant, aux très belles couleurs. Une bille tombée du ciel bouleverse le quotidien des petits habitants d'une pelouse, qui s'interrogent sur son origine et sa nature. Tantôt vue comme un oeuf à couver, tantôt comme une crotte à rouler, tantôt comme une attraction capable de générer du profit, la bille met tout ce petit monde en ébullition. La chute m'a semblé particulièrement mignonne, et l'araignée capitaliste m'a bien fait rire.

Le nuage de Louise est le dernier-né des Fan Brothers et une fois encore, je suis éblouie par la beauté de leurs illustrations et la poésie de leurs textes. Ce talentueux duo sait se réinventer à chaque album et nous régaler à chacune de leurs histoires.



Et c’est album n’est pas en reste. Comme toujours les illustrations sont délicates et oniriques, le bleu, le gris et le blanc dominent avec juste quelques pointes de jaune comme sur la couverture.



Terry et Eric Fan nous emmènent dans un univers délicieusement vintage avec chapeaux hauts-de-forme, landau et manège à l’ancienne, maillots de bain rayés, grand bi et Rolls Royce.



Le décor est planté, il est temps pour Louise d’acheter son nuage si convoité et il y en a pour tous les goûts : pieuvre, éléphant, perroquets, poisson, baleine… Celui qu’elle choisit est classique et cotonneux à souhait.



Mais si la petite fille est au comble du bonheur, qu’en est-il du nuage ? L’album est donc propice à la réflexion avec les enfants car on peut faire le parallèle avec eux à propos des animaux domestiques dont ils sont prompts à s’amouracher mais aussi à se lasser. Et en tant que parent, le message est limpide : il faut prendre soin de son enfant mais aussi savoir le laisser partir au bon moment.



Un album plein de tendresse, de poésie, de douceur, d’amour, de délicatesse et de beaux messages, voilà les points forts de cette une histoire réussie tant sur la forme que sur le fond.



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Tant de délicatesse, de tendresse sans trémolo. Une poésie en doux contrastes entre couleurs et nuances de gris, avec un message aussi efficace qu'il est discret. Les illustrations, d'une grande finesse soulignent d'autant plus le coton du nuage, véritable personnage auquel on s'attache, à l'instar de sa propriétaire, Louise. La sagesse enfantine de cette dernière ne manque d'ailleurs pas de nous toucher.

Une réussite !

À l'image des nuages, cet album est très gris, cotonneux. Avec des couleurs un peu pâles qui donnent une impression de chose passée.

Une douce histoire sur le fait de prendre soin des choses vivantes, qui depandent de nous, ici, un nuage !

Qu'il soit nourri, avec de l'eau, qu'il soit épanoui, ne pas être enfermé ! À l'image des règles utilisées pour les grimlins, les nuages ne doivent pas être retenus dans des espaces étroits !

Un bel album avec une histoire poétique et jolie sur la liberté et l'amitié. Louise est une fille unique qui rêve de posséder son nuage, elle va donc aller en acheter un au parc. Il y en a de toutes sortes et de toutes formes mais elle c'est un nuage ordinaire qu'elle souhaite. Elle en choisit un petit et ordinaire donc, elle l'appelle Milo et l'amène chez elle, elle en prends grand soin tout comme indiqué sur la notice qui va avec le nuage que vous achetez. Car acheter un nuage implique des responsabilités et obligations. Tout se passe bien elle l'installe dans sa chambre et le sort quand elle sort sauf que le nuage ne cesse de grandir et s'il grandit trop ...



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Un petit garçon, une ville et ses habitants emprunts d'une grande tristesse et à côté un homme, des arbres et de la magie au bout des doigts. Un livre tendre, poétique, qu'on regarde plus qu'on ne lit, un jeu de couleur feutré qui donne une ambiance très douce, comme faire naître l'intérêt et comment le transmette. j'ai passé un merveilleux moment de lecture.

La petite faune de nos jardins découvrent un matin un étrange objet sur leur territoire. Dès lors, il devient une véritable attraction touristique.



C'est un magnifique album jeunesse sur la nature et sa petite faune qui vit dans nos jardins.



Les illustrations sont toute douce et plein d'innocence. L'histoire est toute mignonne.

Le grand-père de Lucas aurait fêté ses 90 ans aujourd’hui. En son honneur, Lucas, qui vit en bord de mer, construit un bateau avec ce qu’il a sous la main. La construction demande beaucoup d’efforts au petit garçon qui finit par s’endormir à l’intérieur. Il rêve alors d’aller là où l’océan rencontre le ciel.



Encore une fois, j’ai été attirée par la magnifique #couverturepleinepage et les sublimes illustrations de The Fan Brothers. Lucas entame un magnifique voyage onirique pour se souvenir de son grand-père qu’il aime tant et pour lui transmettre un dernier au revoir. Je n’ai pas trouvé l’album triste tellement j’ai été subjuguée par la beauté des illustrations. C’est un univers fantastique où la mer et le ciel se mêlent. Chaque page révèle son lot d’émerveillements, quel spectacle, quelle magie. On y croise des créatures gigantesques et des lieux exceptionnels que l’on aimerait découvrir !
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Difficile de ne pas tomber sous le charme d'un album jeunesse fait par The Fan Brothers, leur nom est toujours un gage de qualité, tant pour les illustrations que pour l'histoire, et Le projet Barnabus ne fait pas exception à la règle.



Cet album bleuté est d'une beauté parfaite, justement parce qu'il parle de beautés imparfaites.



Barnabus c'est un être parfaitement imparfait mi-élephant mi-souris. Et cette particularité fait qu'on le cache aux yeux du monde, qu'on l'a terré sous terre dans les méandres d'un laboratoire sous une cloche de verre.



Et Barnabus et ses compères de galère, ils se demandent comment c'est le monde au dessus d'eux, car Pip le cafard les fait tous rêver avec ses histoires de lac aux reflets d'argent, de montagne qui touchent le ciel, d'étoiles par milliers.



Un magnifique album jeunesse qui nous conte combien la confiance en soi, et l'acceptation de soi sont essentielles, et qu'avec ces deux piliers rien n'est impossible à quiconque. En tout cas pas à Barnabus et ses amis mis au rebut.



Le projet Barnabus c'est l'histoire d'une grande évasion, d'une soif de liberté immense et que rien ne pourra arrêter, c'est aussi une histoire d'entraide et d'amitié, c'est une épopée merveilleuse et fantastique.

Barnabus vit sous cloche dans les laboratoires secret d'un grand magasin. Considéré comme raté, cet éléphant-souris n'a pas sa place dans les rayons de créatures parfaites vendues aux enfants. Avec les autres créatures abandonnées, Barnabus organise leur évasion.

Les frères Fan signent un magnifique album qui parle de différence et de liberté en soulevant des questions intéressantes d'éthique animale notamment sur le rapport de l'homme à l'animal en lien avec l'apparence. On jette eu rebut les produits qui ne correspondent pas à une norme esthétique sans penser aux conséquences pour ces petites créatures privées de liberté et d'affection. Bien entendu c'est le fait que ces créatures vivantes soient vendues dans des boites comme de simples jouets qui choque le regard et amène la question de l'achat des animaux domestiques.

Mais c'est surtout la différence de ces créatures qui est mise en avant invitant le lecteur à réfléchir à ce qu'est la différence, comment sont établis les critères de normalité. La réflexion sur la souffrance que la différence peut engendrer entre mise à l'écart et critiques, moqueries permet ici de montrer que la différence est une richesse et qu'elle n'empêche pas de vivre. Barnabus démontre d'ailleurs qu'il ne faut qu'un peu de courage et de persévérance pour gagner le droit de vivre, le droit d'être libre!

Les illustrations mettent l'accent sur les créatures, toutes différentes mais si jolies! Les « ratés » attirent d'ailleurs bien plu le regard que celles vendues en magasin par leur diversité. Uniques, aucune autre ne leur ressemble ce qui les rend bien plus intéressantes. La fuite de Barnabus permet également de nous attarder sur le sort réservé aux créatures « parfaites » qui, collées au plastique de leur boîte, semblent envier la liberté gagnée par leur frère invendable.

Le projet Barnabus est au final un très bel album à lire en famille ne serait-ce que pour le message de courage, d'espoir et de liberté qu'il dégage. Mais qui permettra également d'aborder des thèmes plus complexes avec les plus grands.
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Je tiens tout d'abord à remercier Little Urban pour cet envoi et leur confiance.



Le projet Barnabus, c'est une couverture qui oscille entre grosse dose de mignonnitude avec cette petite souris-éléphant et un sentiment de malaise quand on la voit sous cloche. Elle annonce direct la couleur d'une histoire qui ne se contente pas de nous caresser dans le sens du poil et de faire plaisir aux enfants.



Dans ce nouveau projet, les frères Fan, s'embarque dans une histoire avec de nombreux niveaux de lectures, une histoire engagée. C'était déjà un peu leur credo dans leurs précédents titres : Le Jardinier de la nuit, Le fabuleux voyage du bateau-cerf, L’Épouvantail au coeur de paille, Où l’océan rencontre le ciel, où le voyage et l'étrangeté était souvent le prétexte pour offrir un message plus profond comme ici.



Dans cette nouvelle histoire, nous allons à la rencontre de Barnabus, mi-éléphant-mi-souris, un projet raté du laboratoire de Parfaites Créatures. Enfermé au sous-sol, sous une cloche de verre, il rêve de liberté pour lui et ses amis projets ratés comme lui.



J'ai beaucoup aimé la plongée dans l'univers que les auteurs nous proposent. Tel un film d'explorateur, on part avec eux dans les profondeurs toujours plus sombres de cette boutique de jouets qui a l'air si gaie et attrayante au premier regard, mais qui cache une vraie noirceur dans ses sous-sols. On plonge littéralement dans les profondeurs de la terre pour découvrir ce que cela cache. Les auteurs jouent avec les codes des projets gouvernementaux secrets tels qu'on en trouve dans les films pour adultes et adolescents. On ressent la même ambiance pourrie et mystérieuse quand on découvre ce qui se cache là-dessous.



Mais la petite touche lumineuse qui vient raviver cela, c'est le héros, Barnabus. Mi-souris mi-éléphant, projet raté, comme d'autres chimères près de lui, il vit sous une cloche, dont il va littéralement briser le plafond de verre pour sortir et goûter à cette liberté dont on lui a si souvent parlé. Une expédition se monte alors avec ses camarades d'infortune et cela devient une belle histoire d'entraide et d'amitié qui se noue sous nos yeux. Encore une fois, les lecteurs adultes penseront peut-être alors à des aventures comme celles des Goomies, où l'on suit un groupe d'amis qui se serre les coudes dans l'adversité. Ce sont des images passées désormais dans la culture commune dont les auteurs se servent ici pour mettre en scène cette très belle histoire.



L'aventure se lit donc avec un bon allant, soutenue par les dessins très doux et pourtant dynamiques du trio qui sont emplies de belles couleurs et qui ont une vraie originalité dans les formes chimériques proposées. Il est très amusant de voir la corrélation entre les créatures mises au rebut et celles sur les étalages de ce magasin de jouets, dénonciation manifeste de notre société de consommation et de notre exclusion de tout ce qui ne rentre pas dans la norme établie. Les auteurs jouent sans cesse, dans leurs dessins aussi, entre tonalités enfantines et plus adultes, décors et personnages mignons contre d'autres bien plus réalistes et urbains. J'ai beaucoup aimé et cela n'a pas été sans me rappeler le travail d'Anthony Browne dans les teintes, les ambiances et les intentions.



Ainsi le récit qu'on pourrait croire léger et mignon quand on regarde rapidement la créature en couverture, telle la créature du Dr. Frankenstein de Mary Shelley, se révèle en fait plus sombre et complexe. Les auteurs proposent une belle ode à l'amitié mais également une dénonciation à peine couvert de la privation de liberté et du rejet dont souffre les gens différents.



J'ai beaucoup aimé. Ce fut une belle surprise et un joli petit coup de coeur !
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