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Critiques de Eric Gethers (3)
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Les Baleines se baignent nues

Comment trouver le bonheur à Lone Star Springs, bled puritain du fin fond du Texas ?

C'est la question qui turlupine Henry depuis sa naissance. Faut avouer, il aurait pu mieux tomber : sa mère droguée et en plein déni de grossesse meurt en accouchant de lui prématurément. Son père Jack, qui court après toutes les paires de fesses « oscillant d'un mouvement pendulaire », est représentant de commerce, donc baratineur, ceci expliquant cela. Heureusement, un ange gardien, déguisé en infirmière de néonatologie et prénommé Vivienne, prend le petit Henry sous son aile, et emménage avec Jack, qui voue désormais une adoration sans bornes (sincère mais feinte, si vous voyez ce que je veux dire) à la nouvelle femme de sa vie.

Henry grandit dans ce foyer bancal, au milieu de personnages fantasques et un peu frappés. Jack meurt à 33 ans, et Vivienne s'amourache de Peggy, jeune femme abusée dans son enfance par son père pasteur, donc perturbée et excessive, cela expliquant ceci.

Devenu adulte, mais sans repères solides, Henry hésite, louvoie : qui aimer ? UNE femme ? LES femmes, comme son père ? D'échecs en déceptions, Henry est chaque fois abandonné par ceux qu'il aime, ou qu'il croit aimer, ceci expliquant peut-être cela.



Le roman illustre la difficulté, voire l'impossibilité de s'extraire de sa condition dans un contexte socioculturel étriqué, surtout en partant sur d'aussi mauvaises bases. le Rêve américain s'en prend encore une fois plein la tronche pour pas un cent. le tragique de l'histoire est ici atténué par un humour cynique, décalé et absurde, qui n'en accable que davantage sa galerie de personnages loosers pathétiques.

De là à comparer cet univers à celui d'Irving, il y a un gouffre que je ne franchirai pas : même s'il y a un vague air de parenté, Gethers est loin d'être aussi drôle, et ne maîtrise pas un récit confus, parsemé de digressions sans queue ni tête qui sentent parfois le remplissage.

A l'école d'Irving, le petit Eric Gethers n'en est qu'à la phase d'apprentissage. Mention sur le bulletin : peut mieux faire…


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Les Baleines se baignent nues

Un premier roman américain, ça fait toujours envie. Pourquoi plus qu’un premier roman français? A cause du fameux mythe du roman américain? Je pense que c’est plutôt une histoire de filtres. Un premier roman étranger, ça a passé tellement de filtres avant d’être traduit que forcément, c’est un poil meilleur. Tout simplement parce leurs premiers romans « moyens », voire même leurs romans « moyens », ceux qui encombrent les étagères de nos librairies, ben c’est tout simple on ne les voit pas, en France. Ils n’arrivent pas jusqu’à l’étape « traduction ». Du coup, forcément, ça fait envie (enfin, comme toujours, ça dépend de l’éditeur, hein, mais bon). Les Baleines se baignent nues fut choisi à la fois pour son statut de premier roman, de roman américain, de roman au titre génial et de roman à la couv intéressante. Ça fait beaucoup, non?[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Les Baleines se baignent nues

Si les bonnes étoiles existent, elles étaient aux abonnés absents pour Henry. Naitre dehors, sous la neige d'une mère qui nie votre existence jusqu'à ces derniers instants n'annonce pas une vie facile. Et c'est le cas, chaque fois qu'il semble trouver un équilibre, l'Univers ou bien Dieu le renvoie valdinguer loin de son confort émotionnel tout neuf.

Je ne m'étendrait pas sur tout les sales coups que joue la vie à Henry, se serait dommage que vous ne découvriez pas de vous même ses chutes, ses erreurs de jugements et ses mauvais choix.

J'ai du mal à écrire une critique de ce roman car je ne sais pas quoi en penser. Même si l'ensemble se tient, les enchainements sont souvent brouillons et difficiles à suivre. Entre réflexion quasi philosophique sur les liens au père, la place de la femme et du féminisme, la présence prégnante du sexe, la violence morale ou physique, on a du mal à comprendre où l'auteur veut en venir. La conclusion ne m'a pas donné d'éclairage.

Malgré cela, j'aime l'ambiance qu'il pose, ces personnages tordus qui vivent les uns près des autres dans une bourgade qui défend ce que les États-Unis ont de plus arbitraire et ultra-religieux, cette schizophrénie entre la défense d'une morale bien pensante et la triste ou sordide réalité de chacun une fois la porte close. Ce grand écart entre l'image et les faits.

Ainsi, tout n'est que mensonge et c'est ce qu'on attend d'une satire de la société américaine. .

J'ai passé un bon moment de lecture, chaque fois que Henry entame une nouvelle phase de vie, on s'attend à sa chute, on ne sait juste pas qui va le pousser en bas du ravin: sa mère adoptive? Son père? Sa femme? Ses chats? Ses voisins? Et malgré la lourdeur de certains passage, l'auteur nous tient grâce à ces situations absurdes qui nous emmènent plus loin dans le ratage d'une vie.



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