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Citations de Erik Emptaz (50)


Le "seul maître à bord après Dieu" n'entend pas le matelot qui ajoute dans son dos : Un marin qui fait confiance à la mer, c'est comme un pendu qui ferait confiance à la corde pour le tirer d'affaire.
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Pour planter un bateau ainsi : Faut vraiment être une bourique ou borgne des deux yeux.
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J'ai bu du vin, du rhum et du tafia comme un vrai marin triste et je me suis soûlé comme un saligaud. J'ai offert force pichets à tous les soiffards de l'endroit pour les remercier d'écouter mes lamentations. Solidarité de comptoir, compassion du litron.
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Erik Emptaz
Si #balancetonporc met mal à l'aise, ce n'est pas par ce qu'il dénonce, c'est par la façon dont il le fait. Traiter les hommes de 'porcs' quels qu'ils soient et quoi qu'ils aient fait, c'est régler des comptes en usant d'une violence contre une autre. Et, inviter à 'balancer', avec tous les risques de dérives et de dérapages que l'on sait, ce n'est pas dénoncer à la justice, c'est, dans une logique de vengeance justicière, livrer des hommes à la vindicte populacière. Les femmes victimes de ces actes insupportables, et pas seulement celles des milieux où s'exerce le pouvoir, méritent mieux que d'être des 'balances'. Et même si les réseaux sociaux ont un rôle à jouer dans la prise de parole et de conscience, ces femmes ont droit à une autre justice que celle, expéditive et arbitraire, des vengeurs de Twitter ou des Zorro anonymes de la Toile, qui ne s'embarrassent pas de preuves.
La culpabilité d'un harceleur, d'un agresseur sexuel, d'un violeur ne se décrète pas sur Twitter. Elle relève d'une démarche judiciaire. Les lois en ce sens existent et ne manquent pas. Elles peuvent sans doute être améliorées, et la difficulté pour les victimes d'apporter des preuves, comme celle d'en parler, ne facilite pas, bien sûr, leur application. Mais, dans une démocratie, ce n'est en rien une raison de vouloir se venger des 'porcs' par une 'justice' de cochon.

• Le Canard enchaîné, 20/10/2017
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Certains officiers de marine « rentrants » se voyaient ainsi, comme le commandant de La Méduse, attribuer le commandement d’un navire bien qu’il n’ait pas navigué depuis plus de vingt années.
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Même avec une couronne sur la tête et du sang bleu dans les veines, nous sommes peu de chose.
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Sa place n’est pas devant ce tribunal. Il n’est pas coupable, mais victime. On s’attaque à un officier de Sa Majesté que la fatalité a empêché d’accomplir l’intégralité de sa mission.
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À force de ressasser son innocence, il en est venu, même dans ses moments de lucidité, à ne plus s’attribuer la moindre culpabilité. L’amarre ? « Elle a coupé, » Le fait qu’il n’ait pas quitté le navire le dernier ? Il s’en est déjà expliqué : « Il fallait veiller à l’évacuation…»
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En écoutant le discours du gouverneur, j’ai vomi plus par dégoût de moi-même que de lui. Mais j’ai aussi mesuré dans quel état de délabrement physique et mental nous étions.
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Et si les quinze revenants de ce cauchemar la lui posent, il leur fera la même réponse : la « nécessité » et le souci « d’éviter une perte générale ».

Deux arguments qu’ils devraient être à même de comprendre. Et trouver recevables, puisque ce sont aussi ceux qui les ont conduits à manger la chair de leurs semblables.
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Et de la même écriture régulière et penchée, le commandant du Sénégal et dépendances signe « Julien Schmaltz » en songeant qu’il lui faudra montrer sa lettre à Chaumareys.

Le commandant de La Méduse doit aussi envoyer un rapport et il vaudrait mieux qu’il ne donne pas des événements un récit trop différent du sien, ou trop exalté par le vin blanc.
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Schmaltz, en y pensant, salue en tête de la page suivante, le « zèle » du commandant de L’Argus.

Tant qu’il est dans les compliments, il va même jusqu’à vanter sur sa lancée, la qualité des « efforts de Monsieur de Chaumareys » pour le seconder
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Il voudrait ciseler une formule sans appel pour justifier l’abandon du radeau.

Quelque chose qui allie le « choix douloureux mais nécessaire » et « le malheur des uns pour le bonheur des autres » ou « l’intérêt général et l’intérêt particulier »…

L’idée est là, mais la phrase ne vient pas. Et puis soudain sa bouche aux lèvres pincées s’anime d’un infime rictus de satisfaction. Il a trouvé.

Sans même avoir à répéter le mot radeau, il écrit : « On se vit donc dans la nécessité de l’abandonner pour éviter une perte générale. »

Un coup de buvard, c’est sec !
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Là, Schmaltz a peiné sur la formule mais, à la relecture, il la trouve imparable : « En s’en rapprochant pour la reprendre, on s’exposait à ce que les malheureux qu’il portait se jetassent en foule dans les embarcations déjà surchargées et qui auraient été inévitablement submergées sans pouvoir contribuer au salut des hommes qu’on aurait été tenté de secourir. »

Il en est arrêté à cette ligne et cela fait plus de trois quarts d’heure qu’il cale sur la conclusion.
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La frégate de Sa Majesté La Méduse a touché le banc d’Arguin par 19° 55’ de latitude nord et 19° 24’ de longitude ouest. » Un rapport circonstancié sans un mot sur les circonstances.
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Angèle s’agenouille à même le sol, levant très haut son cul somptueux et rieur. Et Charbonnier s’enfonce en elle en se délectant de ces prières qu’il lui a apprises.

Dans le tintement des perles, il s’active à grandes embardées, passant de l’infinie douceur à la brutalité : « C’est ta faute, c’est ta faute, c’est ta très grande faute…»

L’abbé ahane. Son teint de cire a viré au cramoisi.

Il agrippe maintenant les seins d’Angèle et en pince les bouts, « Foutredieu, moricaude, tu vas l’avoir, ta pénitence…» et il ne tarde pas à gicler presque douloureusement. « Ite missa est… ! »
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Son visage garde le masque de la parfaite componction tandis qu’il fourgonne toujours activement le con brûlant de la pénitente qui désormais soupire en venant au-devant de sa main.

De l’autre, il a déboutonné le devant de sa soutane, libérant une verge à la vigueur inhabituelle chez un homme censé en faire abstraction.

« Allons, pécheresse, hâtons-nous ! Je te fais grâce du Credo et du Confiteor, consacrons-nous à l’Introït…»
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L’abbé glisse sa main entre les fesses douces d’Angèle jusqu’à la motte charnue où l’odeur de la chair se mêle à celle de l’encens.

Il palpe de la paume la petite touffe de poils à la fois doux et drus. Angèle profère un léger soupir quand deux doigts de l’abbé la pénètrent sans la moindre difficulté…

« Ah malheureuse mais c’est encore bien pis que ce que vous m’avouez. »

Tout en parlant, l’abbé fouaille franchement le sexe de l’agenouillée qui enserre sa main.
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La jeune Africaine s’agenouille sans mot dire, tête baissée, yeux fermés et fesses incroyablement rebondies sous son pagne carmin.

En un instant, elle ne porte plus sur elle que son diël-diëly, cette ceinture de perles parfumées dont la fragrance et le bruit ont le don de mettre l’abbé, quand il la besogne, dans un état proche de l’épectase.

Angèle a les mains jointes en prière et laisse reposer ses seins ronds et pleins sur le velours de la partie haute du prie-dieu.
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Le mal par le mal. Mais attention qu’on ne se méprenne pas, le saint homme ne donne pas dans la concupiscence ordinaire. Charbonnier, Louis Marie Antoine de son prénom, quand il se vautre dans le stupre le fait avec dévotion.

Pour évangéliser l’indigène, pas question de bâcler, il lui faut du rituel à l’abbé. Charbonnier a le dogme scrupuleux. Il a même tendance à la surenchère. Fi des voluptés sommaires !
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