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Biographie :

L’Amour de nous-mêmes est le premier roman d’Erika Nomeni, afroqueer, autrice-compositrice, rappeuse et DJ.
Elle vit et travaille à Marseille depuis 2016.
Erika Nomeni organise des soirées et des festivals mettant en lumière les cultures queer, afro, hip hop et minorisées. Mais aussi des festival notamment le festival Umoja, qui à pour but de visibiliser toutes les minoritées; ainsi que des ateliers radiophoniques dans une radio locale marseillaise. Elle s’est produite sur plusieurs scènes marseillaises, nationales et internationales.

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ça me torture, d’une certaine manière, notamment ma capacité à voir toutes ces structures sociales (race/genre/classe/etc.) et pourtant à continuer à faire de la merde, comme désirer à sens unique et finir par envoyer un texto qui te blesse alors que ça ne te concerne pas. J’ai du mal à sortir de certains schémas. En réalité, je traîne dans un milieu de type alternatif/culturel/hétéro/blanc, je suis une artiste/actrice d’une forme de culture minoritaire. Je suis entourée en permanence de personnes blanches de classe moyenne/moyenne-supérieure/supérieure. Mon entourage ne me ressemble pas et, parfois, ça me pèse. J’ai longtemps essayé et je continue à nouer des connexions avec des personnes venant de dimensions trop différentes, ce qui s’est souvent soldé par des échecs très violents pour moi. (p. 124)
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Ce que je me demande, c’est qui me voit en tant qu’humaine, qui voit ma vulnérabilité au-delà de mon épaisse carapace de la première rencontre. Qui accepte, qui a envie de cette intimité, de mon désir de vulnérabilité – car s’il y a vulnérabilité, il y aussi une confiance. Je ne peux pas, ne veux pas être toujours aussi forte. Il est vital pour moi d’avoir des ami.es qui me voient au-delà des stéréotypes que la société pose sur moi. Je sais à quel point il est difficile d’en avoir des vrai.es, sur qui on puisse compter mais, surtout, qui nous voient. (p. 143)
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Et d’un coup, j’ai ressenti une étrange compassion envers les dominants. Je me suis dit que beaucoup d’entre eux ne comprenaient sans doute pas du tout ce qu’ils faisaient vivre aux autres, et n’auraient sans doute jamais l’occasion de le comprendre – alors que moi, au moins, le fait d’être une femme noire queer m’offrait des prismes pour comprendre les différentes dimensions qui habitent notre monde – et quels prismes pourrait avoir un homme blanc cisgenre hétérosexuel de classe supérieure ? (p. 99)
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Comme tu le sais, je suis une femme noire, queer, prolo, et en surpoids. Je cumule pas mal de stigmates sociaux et j’ai bien fini par me rendre compte que ça influençait la façon dont les gens me percevaient. Je pense notamment aux femmes cis blanches qui ont du mal à « voir » entièrement. Je ne veux pas que tu penses que j’essaie de dire ça juste pour justifier ce que j’ai fait. (p. 123).
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Parallèlement, je me dis que si j’apprenais à tout maîtriser, je serais probablement un monstre froid, mais peut-être que c’est ce qui m’attend. Il y a au moins une solution qui s’offre à moi : apprendre à dire « non ». Et faire attention à ne pas être entourée de violence. Parce que je ne veux plus absorber tout ça pour finir par le renvoyer. (p. 125)
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Je n’ai pas toujours eu une conscience aussi aiguë de ma place dans la société. Comme tout le monde, je pensais juste être une humaine. Et, progressivement, à l’école, dans mon éducation, mon entourage, on m’a fait voir ma place dans la hiérarchie sociale. J’ai compris que j’étais comme une moins que rien, un peu plus humaine qu’un chien. (p. 97)
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Pour moi, le bonheur, c’est d’être aimé.e pour qui on est vraiment. Ça peut aller si vite, être si intense et si beau. C’est ce vers quoi je tends : plus de profondeur, plus de compersion. » (p. 144)
Note de l’éditeur : compersion : bonheur qu’on éprouve en étant témoin de la joie de quelqu’un d’autre, en opposition à la jalousie.
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Je pense qu’on sait de manière à la fois innée et acquise qu’on vit dans le monde des hétéros. Qui, quand ils ne nous tuent pas, nous tolèrent. Tolérer, qu’est-ce que ça veut dire ? Je déteste ce mot, il est très insultant et ne reflète que de la condescendance. Parfois, je me demande qui ils sont pour nous « tolérer » ? (p. 140)
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J’ai souvent ce rôle dans mes relations avec des personnes blanches : celui de la personne forte, du gars, sans les rétributions symboliques qui vont avec, bien sûr. La charge mentale dans une relation interraciale est énorme, et je ne parle même pas du rapport avec ma belle-famille de gauche. (p. 98)
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Erika Nomeni
Au bled, on appelle les Blancs les wats, donc watiser veut dire qu’on parle comme eux. Je me suis mise à watiser, à parler comme les Parisiens avec un accent pointu. Encore aujourd’hui, je contrôle mon accent même si j’ai presque oublié qu’un jour, j’en ai eu un. (p. 84)
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