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Critiques de Fabien Grolleau (287)
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

Une très belle bande dessinée tant par ses teintes que par son atmosphère particulière.



On suit les tribulations de "l'écureuil", une fille sauvage qui vit sous les toits de Paris en cette fin de dix neuvième siècle.



Elle s'intéresse aux différents habitants qui travaillent et logent dans son univers. Mais les dangers sont nombreux et il lui faudra trouver des alliés afin de tenter de préserver son paradis...



Alors que nombreux sont ceux qui cherchent à découvrir son identité, il croise par hasard un homme capable de lui apprendre une partie de son histoire et ses origines...



Une belle bande dessinée où l'on croise l'Histoire et même Victor Hugo ! Les dessins sont originaux avec la coiffure incomparable de l'écureuil qui semble symboliser sa différence mais aussi sa liberté.



Le récit reste à hauteur de toit et donne un caractère aérien à l'histoire qui nous permet de mieux respirer tout en nous élançant à notre tour à la poursuite de cet être unique...



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

L'histoire se passe à Paris, en 1870. Un enfant orphelin vole au-dessus des toits, avec sa cape. Il ressemble à un écureuil. Il a été recueilli bébé par une comédienne. Il se débrouille comme il peut, en faisant des petits vols. On ne sait rien sur ses origines. Victor Hugo lui raconte une partie de son enfance.



J'ai beaucoup aimé les dessins sur les toits de Paris, la rencontre avec Victor Hugo, et la guerre avec les Prussiens. J'aimerais bien connaître la suite de cette belle histoire.

Je remercie Babelio et Sarbacane pour ce bel album.
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Peindre avec les lions

Ellé nait dans une tribu de chasseurs-cueilleurs. En pleine préhistoire, elle va devenir une des plus grandes traceuses, qui peint sur les murs des cavernes des animaux.

S'appuie sur les dernières découvertes en paléontologie Fabien Grolleau dépeint la vie d'une femme, depuis sa naissance dans un monde où la représentation des animaux tient du mystique. Entre légende et réalité, Ellé bénéficie d'une aura puissante. J'ai apprécié de lire son destin, sans réussir pour autant à complètement m'attacher à elle. On suit cependant les grandes étapes de sa vie avec intérêt.

Côté dessins, Anna Conzatti offre un graphisme assez doux à l'album. Le coup de crayon, comme la palette utilisée rendent bien l'univers dans lequel évolue Ellé. C'est très agréable à regarder.

Sans être un coup de cœur, Peindre avec les lions est un album qui plonge le lecteur dans un quotidien préhistorique rempli de mysticisme et de légendes.
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Tanger sous la pluie

Cette jolie bande dessinée met en images les deux séjours de Matisse à Tanger en 1912 et 1913. Pour le premier, malheureusement pour le peintre qui était venu chercher la lumière, c'est la pluie qui tombe durant des jours et des jours sur Tanger.



Alors le peintre parvient à obtenir une jeune modèle, Zohra, qui vient poser à son hôtel et les séances se déroulent parfaitement, d'autant que Zohra lui relate de jour en jour un conte mettant en présence une princesse et un prince charmant, le malheureux se transformant en fennec durant la nuit.



Ce conte s'insère bien dans l'histoire mettant en présence le peintre et son modèle, les péripéties du conte sont distillées par la belle au fur et à mesure et les dessins s'y rapportant dans des bleus et noirs digne du maître.



L'ensemble est plutôt bien dessiné, particulièrement les jardins, la nature avec ses fleurs, ses arbres, les vues de Tanger de nuit sous la pluie. Seul le visage de Matisse est un peu décevant car on ne voit jamais ses yeux derrière ses lunettes.



L'histoire fait plutôt la part belle aux bons sentiments et il est sûr que le peintre et les personnes qu'il a rencontrées conserveront un souvenir ému de ses deux séjours à Tanger.
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L'étrange voyage de R.L. Stevenson

L’étrange voyage de R.L. Stevenson est une BD dont le scénario a été assuré par F Grolleau et le graphisme par J Royer.



Le scénariste déroule le vécu de Louis en ajoutant ses notes personnelles. Il décrit Louis comme un enfant d’abord de santé fragile. Sa mère jeune, 21 ans, inexpérimenté, en mauvaise santé, n’arrive pas à s’occuper de son fils. Les parents engagent une nourrice, qu’ils appelleront Cummy et qui sera une deuxième mère pour Louis. Outre le fait d’être en mauvaise santé, l’enfant fait des cauchemars et son imagination sans limite, qu’il exprime, le fait passé pour quelqu’un qui délire.



L’enfant adolescent se veut libre. Il se détache de la religion chrétienne chère à ses parents, refuse de prendre la succession de son père dans l’entreprise familiale, n’arrive pas à mener les études qu’il entreprend à bonne fin. Une chose est certaine, il veut écrire.



Il rencontre une femme américaine peintre, à Barbizon au Nord-Ouest de Paris où elle était venue pour s’entretenir avec d’autres peintres. C’est le coup de foudre, il veut l’épouser. Elle est de dix ans son ainée, séparée mais pas divorcée. Elle décide de partir retrouver son mari pour le faire consentir au divorce. Louis voulait la suivre mais ses finances ne le lui permettaient pas. Déçu et en proie au doute, il effectue une randonnée pédestre de 230 km avec un âne. C’est ce qui correspond au roman de Louis : Voyage avec un âne dans les Cévennes.



Il décide finalement de rejoindre Fanny à Monterey, en Californie. Il ne la trouve pas mais malgré de multiples déconvenues, il est bien décidé de poursuivre ses efforts inimaginables. Il tombe inconscient dans un désert où des trappeurs le retrouve et l’amène chez une guérisseuse indienne. Il a été té retrouvé grâce à Simoneau un ami de Fanny. Fanny à le bonheur de lui annoncer qu’elle a les papiers du divorce.



Ils se marient et vont en voyage de noce dans une mine d’or à Silverado. Je ne sais pas si ce lieu existe en Californie ou s’il est fictif. Toutefois cette mine d’or a inspiré à Stevenson son roman : La route de Silverado.



A la mort du père de Louis, Fanny et lui s’en vont en croisière au large de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande pour accoster sur l’île de Samoa et décider d’y tenir demeure. C’est là que décèdera Louis à l’âge de quarante-quatre ans. Il y sera enterré suivant ses dernières volontés.



Fabien Grolleau s’est bien documenté pour l’histoire qu’il transmet. Malgré les difficultés que cela représente, de nombreuses étapes de la vie de Stevenson sont abordées. Quant au graphiste, il m’a agréablement surpris. J’ai vu en fin d’ouvrage une photo de louis Stevenson, un homme mince au visage ovale, que je retrouve tout à fait dans les dessins. J’ai également apprécié les couleurs qui passent de ténébreux à lumineux en alternance.



Dans l’ensemble c’était une agréable surprise. Il y a quelques années, je ne lisais jamais de BD. J’y ai pris goût mais je trouve qu’en lisant une BD qui se focalise sur un personnage, la lire avant une biographie texte expose à un puzzle difficile à reconstituer. A l’avenir donc, j’essayerai de litre la BD après la lecture texte du personnage.



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Tanger sous la pluie

Intéressante BD autour d'un petit épisode de la vie du peintre Matisse (petit par la durée, pas par l'impact supposé). Ses deux séjours à Tanger en 1912 et 1913 en quête de la lumière marocaine. Il s'éloigne de Paris, il craint de tomber dans l'anonymat. Il prend ses distances avec le fauvisme. Mais il arrive à Tanger sous la pluie... qui ne dure pas.



Il découvre alors la lumière et les couleurs qu'il transformera en tableaux. Il découvre aussi Zorah qui pose pour lui. Dont on peut admirer le tableau à Moscou, donc.



Où commence la fiction, où s'arrête le réel... peu importe. La BD comporte de jolis jeux de couleurs, mais je n'ai pas vu la luminosité "Matisse". Je n'ai pas vu non plus le tournant pris par Matisse (selon les historiens de l'art) au contact avec l'Islam et l'Orient. Il y a un gros travail graphique pour rendre les toiles de Matisse dans la BD, mais cela ne m'a pas paru transcendant. Il m'a manqué quelques éléments de fond. Le résultat est plaisant, mais simple et superficiel.
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Tanger sous la pluie

Cette très belle bd retrace les voyages de Matisse à Tanger en 1912 et 1913. Il ne cherche pas à coller parfaitement à la réalité mais nous conte l' (en)quête de Matisse dans la recherche d’une autre inspiration artistique.



Matisse a besoin de se ressourcer, de quitter Paris et de trouver de nouvelles idées pour sa peinture.



Tout d’abord la déception car il pleut à Tanger pendant plusieurs jours. Matisse déprime jusqu’au jour où la pluie cesse et que la lumière le pousse à peindre, dans les jardins d’un lord irlandais mais aussi le besoin de peindre un modèle local.



Ce modèle c’est une jeune prostituée Zorah, soeur du réceptionniste de l’hôtel où loge Matisse.



Un interdit plane donc sur la participation de cette jeune femme au travail de Matisse.



Zorah lui raconte une légende locale qui fait écho à sa propre histoire et à son secret que je ne vous révèlerai pas.



Matisse apparaît comme un personnage curieux de la nature, des coutumes et arts marocains mais aussi en même temps comme quelqu’un d’assez obnubilé, parfois colérique et égoîste. Il aurait pu aider Zorah mais ne voit même pas son rêve de quitter le Maroc. Une bd visuellement très belle, très fluide en l’absence de cases bien définies et une technique de coloriage particulière, pas plus de 2 à 3 couleurs à la fois, des dessins tout en rondeur.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Naoto, le gardien de Fukushima

Fukushima, mars 2011 .Naoto Matsumara est l'homme le plus irradié du monde. il est celui qui a refusé de quitter la zone radioactive où se trouvait sa ferme pour s'occuper de ses animaux. Il a aussi pris en charge tous ceux qui avaient été abandonnés sur place.



"Trop d'animaux étaient en danger de mort. Je ne fais pas de différence entre les hommes et les autres animaux.Toutes les vies sont importantes."



Ce héros des temps modernes existe, il est devenu militant anti-nucléaire , sillonnant l'international pour partager son témoignage .



Cette BD est de facture classique. Elle fait cependant appel aux contes et légendes japonais pour essayer de comprendre cette catastrophe , de trouver une référence qui illustrerait l'incompréhensible .
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Sur les ailes du monde : Audubon

On pourrait parler pour ce livre d'une biographie d'Audubon, agrémentée d'un bestiaire parfois très détaillé et d'autres fois les dessins sont de simples esquisses mais qui donnent une dimension très réelle de la faune environnante . D'un voyage initiatique, scientifique, de découvertes des hommes et de la nature.
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Ragoût aux truffes

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Et pourtant je ne suis pas fan des bandes dessinées, je ne sais pas les lire.

Je crois que cette fois j'y suis arrivée.

Je peux dire que j'ai aimé les couleurs: le jeu de nuances entre les salles de restaurant et les scènes extérieures. J'ai aimé les personnages : leur diversité, leur caractère mais aussi leur apparence. Je trouve au trait de dessin une recherche de vérité. Comme si tous les personnages étaient les portraits de personnes réelles.

Concernant l'histoire, c'est une histoire positive avec des personnages bienveillants, forts et pugnaces qui ne renoncent jamais face à l'adversité.

Un joli message dans cette bande dessinée dont le thème principal reste la cuisine, la nourriture saine et de qualité.

Un bon moment de lecture


Lien : https://leslecturesdecallie...
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Chevalier des sables, Tome 1 : Le Colosse d..

Un graphisme brut, des couleurs vives et électriques, un trait grossier et pourtant il y a de la dynamique et du lyrisme dans les illustrations et la mise en page. Cette histoire mêle fantastique et Histoire sous fond de croisade et d’occupation de Jérusalem par Godefroy de Bouillon. C’est un récit pour un public jeune, avec de l’aventure, de l’action, du burlesque, avec un personnage anti-héros sympathique. Et malgré cette simplicité apparente, c’est un récit loin d’être basique, j’avoue que je ne m’attendais pas à une aussi bonne surprise. L’intrigue est assez complexe, ce n’est pas d’un côté les bons et de l’autre les méchants. Le récit s’inspire des personnages historiques réels, mais il se permet quelques fantaisies pour raison scénaristique, (le Renaud en question s’inspire du cruel Renaud De Châtillon qui vécut un siècle après Godefroy de Bouillon). La magie vient s'immiscer dans cette histoire, un guerrier Djinn apparaît dans la ville de Jéricho et défie les croisés. La lutte sera sans merci.

C’est un premier tome engageant, j’espère que le deuxième tome sera à la hauteur des promesses.
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

L'histoire débute à Paris le 14 juillet 1870 sous le règne de napoléon III. Nous découvrons un drôle de monte en l'air à l'abondante chevelure rousse. Il se promène sur les toits parisiens à la recherche d'objets de valeurs à dérober. Il est attiré par les bijoux, par ce qui brille. Il admire la ville sous les feux d'artifice tirés pour la fête nationale.



Qui est donc ce drôle de personnage ? Qui sont les autres personnages qui croisent son chemin ?



Les auteurs nous décrivent ses péripéties tout en faisant référence à l'actualité de l'époque : la déclaration de guerre de la France à la Prusse. Puis très rapidement la défaite française et l'abdication de l'Empereur des français. C'est l'occasion pour les auteurs d'introduire le retour de l'exilé volontaire de Guernesey, Victor Hugo. Son retour à Paris est triomphal car il symbolise la résistance à celui qui était devenu empereur suit à un coup d'État.



Grâce à l'auteur des Misérables, on va découvrir que le surnom de notre petit voleur est "l'écureuil" surement en référence à la couleur de sa crinière mais aussi de son agilité pour se mouvoir en l'air.



Victor Hugo va raconter à "l'écureuil" son histoire mais il va aussi évoquer une grande actrice jouant la Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas.



Les auteurs utilisent le prétexte des aventures de "l'écureuil" pour nous faire une visite des toits de Paris en 1870 et pour évoquer la situation politique en France en général et à Paris en particulier avec les troupes prussiennes qui se rapprochent de la capitale. Occasion d'évoquer des événements comme le départ en ballon de Gambetta. On retrouve sur les lèvres de"l'écureuil" des paroles de Victor Hugo extraites des Misérables.



Les auteurs nous font découvrir le monde de la nuit et les petits truands organisés en groupe sous l'emprise de "caïds". On ne peut pas parler du petit peuple de Paris puisqu'il s'agit de voleurs.



Le graphisme est, certes, particulier mais somme toute, agréable à regarder. Il est vrai que donner à voir Paris depuis les toits est une idée originale. Le bombardement de Paris est bien rendu dans les couleurs et dans les formes.



Je sors de ce tome 1 avec l'envie de découvrir la suite des aventures de "l'écureuil" mais aussi celle de voir comment sera traitée la Commune de Paris.



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HMS Beagle, Aux origines de Darwin

1831, Darwin embarque depuis l’Angleterre, presque par hasard, à bord du HMS pour un long périple de cinq années. Tout cela sans aucun but et pourtant dès la première escale au Cap-Vert il fait une découverte géologique, prélude à la suite de ses réflexions sur l’origine des espèces. Les auteurs s’inspirent donc de ce voyage en y mêlant fiction et réalité.



Les dessins sont très agréables et la tenue de l’histoire et du scénario prenante. Une lecture qui fût agréable sans pour autant être un coup de cœur. Contente de l’avoir lue tout de même. Un bon moment de lecture au chaud sous un plaid, mes chiens blottis contre moi !



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Menji, tome 1 : Menji et le serpent-dragon

Des macaques, des musaraigne, des poissons et toute une panoplie d’autres animaux peuplent les pages de cet illustré mais celui qui est tant recherché est le sepent-dragon, à l’origine de légendes et de bien de déconvenues .

Des personnages aux faces sympathiques et très colorées, tout comme les différents paysages que nous traversons durant cette épopée.

De l’astronomie, des combats de kung-fu mais aussi des alliances et des oppositions approcher au plus près " le secret".
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HMS Beagle, Aux origines de Darwin



Voici une BD qui retrace le périple de Charles Darwin autour du monde.

Lui qui était destiné à être pasteur va grâce à ses observations durant cinq ans

développer une nouvelle théorie sur l’histoire de la terre, de sa faune et de sa flore. Il va être aussi témoin de la façon dont les Noirs sont traités et devenir antiesclavagiste.

Une belle BD qui introduit à cette nouvelle pensée qui sera un peu revue ensuite mais qui hélas ne fait pas encore l’unanimité.

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Tanger sous la pluie

Cette bande dessinée de Fabien Grolleau et d'Abdel de Bruxelles revient sur deux séjours de Matisse à Tanger en 1912 et 1913.



Fuyant Paris car en mal d'inspiration, il descend à l'hôtel Villa de France avec sa femme. Mais très peu de temps après son arrivée, la pluie ne cesse de tomber. Adieu lumière et couleurs auxquels il songeait.





Il demande alors au réceptionniste de lui trouver une femme comme modèle. Zorah s'ennuie pendant qu'il la peint : elle commence à lui raconter un conte et chaque jour il attend la suite.

La pluie cesse enfin et Matisse peut enfin découvrir les paysages du Maroc qu'il a l'impression de déjà connaître grâce aux dessins de Delacroix et aux notes de Pierre Loti.

Il dessine des scènes de rue, d'autres portraits, le jardin d'un lord, des motifs orientaux. Lorsqu'il est en plein travail, seule sa peinture compte et il semble peu se soucier des autres.

Si l'on reste sur sa faim quant au contenu tout comme au processus créatif (on aurait sans doute aimé voir plus en détail les tableaux qu'il peint), la palette de couleurs choisies pour évoquer le Maroc est particulièrement réussie. Cette bande dessinée donne envie d'en savoir plus sur la vie de Matisse !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sur les ailes du monde : Audubon

Inconnu chez nous, l’ornithologue J.J Audubon est très connu aux Etats-Unis, où il a vécu la plus grande partie de sa vie bien qu’il soit né Français. C’est un homme du début du 19è siècle qui a essayé de suivre le chemin tracé par son père, un homme d’affaires fortuné. Mais c’est un échec. Il n’est pas fait pour cette vie de commerce, d’argent. Lui, son rêve, c’est de parcourir le pays pour répertorier toutes les espèces d’oiseaux.



Audubon est marié et vit avec sa femme et leurs garçons dans le Kentucky. Ils viennent à peine de s’installer que déjà Jean-Jacques (puis John-James) a la tête ailleurs. Lucy voit bien que son homme est malheureux, qu’il essaie d’épouser une voie qui n’est pas la sienne. Elle l’encourage à faire ce fameux voyage dont il rêve tant, même si cela signifie qu’ils vivront loin l’un de l’autre.



C’est ainsi que nous suivons John-James parcourir des terres isolées, rencontrant pléthore de nouvelles espèces d’oiseaux, mais aussi des tribus hostiles. Son parcours est jalonné d’embûches, la météo, la maladie, mais la récompense des oiseaux en vaut la peine.



Audubon était un dessinateur talentueux, et contrairement à son concurrent direct, Wilson, qui reproduisait les oiseaux de façon clinique, Audubon les dessinait en mouvement, pour donner un sentiment de vie. Un point de vue peu partagé par les scientifiques de l’époque qui lui préféraient Wilson. Plus que les aléas de la nature et du terrain, c’est le mépris de ses contemporains qui a été le grand obstacle d’Audubon.



Ce n’est qu’en Angleterre que son talent et son initiative ont été salués, et qu’il a pu éditer son ouvrage Oiseaux d’Amérique, constitué de 435 gravures.



J’ai une profonde admiration pour les personnes qui parviennent à s’affranchir des contraintes édictées par le modèle de vie établi pour vivre leurs rêves. Audubon n’a pas pu être un très bon mari, ni un père présent, mais il a fait de son rêve une réalité et prouvé que ce n’était pas une chimère. Il a répertorié un tas d’espèces d’oiseaux et a fait avancer l’ornithologie.



Certes, vous serez étonné d’apprendre que c’est une figure du mouvement écologique aux Etats-Unis, alors que sa méthode d’étude était… de tuer les oiseaux, de les empailler et de les figer dans une position pour les dessiner.

Les oiseaux sont mes animaux préférés (tous les oiseaux) et j’ai eu du mal à encaisser les nombreux spécimens morts pour la cause. Mais en toute chose il faut contextualiser ; Audubon était un homme de son temps, avec les méthodes de son temps, il est inutile de s’attarder sur ce point.



Les oiseaux me fascinent et en voir à toutes les pages, dans de si belles planches, au coeur du récit d’un homme incroyable m’a enchantée. Que vous aimiez les albums biographiques, la nature, les sciences ou l’aventure, ne passez pas à coté de cette très belle BD ! Et si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre sur le site qui lui est dédié (anglophone) où toutes ses gravures sont présentées.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Ragoût aux truffes

Ce récit est découpé est plusieurs chapitres. On va commencer par la fin des haricots ce qui donne le ton tout en étant un clin d’œil à des aliments culinaires. On poursuivra sur le fait que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes.



Notre héroïne Cendre, qui est grand cheffe dans un restaurant étoilé, a décidé de tout plaquer et de ne plus faire de la cuisine pour les bourges à Paris comme elle le dit. Il y a un retour à la campagne dans le Lot chez sa vieille maman qui lui a tout appris. Bref, il y aura du pain sur la planche !



C'est un raz-le-bol des tendances que l'on observe actuellement dans les restaurants avec ces petits plats servis où il n'y a presque rien dans l'assiette que de la décoration avec diverses expériences gastronomiques hasardeuses. Elle ne veut plus d'aliments émanant de l'industrie avec ses colorants. Elle souhaite des produits frais du marché, du naturel comme le pain, le fromage et le vin. Bref, elle souhaite qu'on mange autrement. Je ne peux que souscrire à ce programme alléchant.



J'ai retrouvé également le même procédé qu'il y a dans une série comme les gouttes de Dieu quand notre héroïne fait une brève description de son plat en décrivant la danse d'une femme préhistorique chasseuse et maîtresse du feu. Bref, c'est une passionnée de cuisine qui a également un grand cœur pour un jeune immigré sans ressources mais avec beaucoup de compétences.



J'ai bien aimé la générosité de ce récit qui sent bon la vraie gastronomie qui est celle du partage. C'est une autre vision de la France dans un esprit de tolérance et d'une certaine humanité.



Pour la petite anecdote, on se rend compte que l'héroïne vient d'ouvrir son restaurant en 2020 juste avant le terrible confinement. On sait malheureusement que beaucoup d'établissements vont fermer à cause des restrictions draconiennes liés à la crise du coronavirus mais cela ne sera pas évoqué dans cette œuvre qui se voulait très optimiste sur le mode quand on veut, on peut. Pas toujours serait la juste réalité...



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Sur les ailes du monde : Audubon

Jean-Jacques Audubon était un grand peintre et naturaliste. Il a consacré sa vie à ses œuvres, ses peintures et recherches. Il a été un grand scientifique concernant la recherche et la documentation ornithologique. C'est, comme le raconte très bien cette bande dessinée, ce qui l'a animé toute sa vie durant. Une passion qui prenait toute la place dans sa vie avec ses voyages aux États-Unis dans des conditions difficiles, laissant femme et enfants seuls durant des mois affrontés le quotidien.



Lui, son quotidien, n'était pas facile non plus. Populations et habitants parfois hostiles, maladies, faim, misère, camarades peu solidaires... Il a mis toute son énergie à dessiner les oiseaux qu'il rencontrait aux États-Unis. Son but, c'était de dessiner toutes les espèces de ce territoire, un travail titanesque ! Et quelle œuvre quand on sait qu'une partie des oiseaux qu'il a peint et répertorié ont aujourd'hui disparus de la planète. Une grande perte mais dont on garde une trace grâce à cet éminent scientifique.



Cette bande dessinée permet d'en connaitre plus sur Jean-Jacques Audubon. Sur la portée de ses recherches, sa passion dévorante, ses procédés et sa vie personnelle. Les dessins sont fins et particulièrement vifs et colorés, ce qui permet d'atténuer certains passages difficiles dans l'histoire. Il avait une passion pour ses animaux mais pour les dessiner correctement il n'hésitait pas à les tuer lui aussi. C'est assez contradictoire avec son amour de la faune. A la fois, avec cette lecture, nous sommes reconnaissants des recherches qu'il a effectué et pourtant, on regrette un tel acharnement à abattre tout oiseau d'une nouvelle espèce...
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L'Ecureuil, tome 1 : Un démon sur les toits

J'ai reçu cet album BD lors de l'opération Masse Critique. L'objet est joli, agréable à feuilleter, rehaussé de superbes couleurs !

C'est l'histoire d'un gamin de Paris qui a la particularité de ne vivre que sur les toits. Il semble indifférent au sort du pays entrant en guerre contre la Prusse en 1870. Il survit par ses larcins chez les riches propriétaires. On le surnomme l'Ecureuil sans doute à cause de la couleur de ses longs cheveux bouclés.



Mais qui est cet enfant? Comment en est-il arrivé à vivre ainsi et en ces lieux ? Quel danger le menace avec la troupe de voleurs d' Hector? Quel rôle le célèbre Victor Hugo joue-t-il dans cette histoire à son retour d'exil de Guernesey? Voici toute l'intrigue en quelques questions.



Il faut lire cette BD surprenante tant par le récit que par son graphisme haut en couleur au trait simple. Les personnages semblent justes esquissés mais on s'y attache assez vite. On les identifie facilement et c'est tant mieux car ils sont nombreux. La guerre est évoquée par le biais des gendarmes qui enquêtent sur les vols de bijoux et que l'on retrouve sur le front. Le petit vendeur de journaux rythme le récit avec ses annonces et nous donne la touche finale avec l'envie de connaître la suite. J'ai aimé la présence ponctuelle d'un ou deux chats et la ville est particulièrement bien représentée.

Avec ces divers éléments, on plonge aisément dans l'ambiance de l'époque. C'est une lecture que j'ai envie de poursuivre et que je recommande.



Merci aux éditions Sarbacane pour ce bel envoi et à Babelio pour sa sélection.
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