Intéressant et agréable à suivre.
Un nouvel univers mélangeant le post apo, la fantasy et la SF version cyberpunk. Arkhante et Mantris sont en compétition, à défaut d’être en guerre, trop coûteuse, avec le rift, le parent pauvre pour arbitre.
Ce premier tome nous fait découvrir les trois peuples se partageant la planète (?) à travers des combats (aux effets spéciaux, superpouvoirs magiques et techno, divers et variés), manigances et jeux de pouvoir de part et d’autre. On évolue dans les hautes sphères, au plus proche du pouvoir, là où ça compte.
L’univers est riche et annonce clairement une série de livre dont le nombre reste indéterminé. Un jeu sur internet a été développé en parallèle ( www.crosstheages.com) qui semble, d’après la présentation visuelle, être un jeu de combat et de cartes façon Yu-Gi-Oh! Et cet opus en est la vitrine. Après, n’étant pas particulièrement fan de jeux vidéo, je n’ai pas testé. Je vous pose donc ça là et vous laisse découvrir le jeux si le cœur vous en dit.
Même s’il nous permet de découvrir, effleurer dira-t-on ce nouveau monde, ce premier roman est surtout centré sur la Malkah Solis, la reine d’Arkhante, le monde fantasy. Une jeune femme très attachante qui illumine le récit.
L’auteur pose les bases très rapidement et la lecture est donc assez facile à suivre, un peu plus la partie fantasy que la partie cyberpunk d’ailleurs, mais rien de rédhibitoire. Les personnages, variés, sont bien identifiés. Un agréable divertissement qui aurait mérité d’être un poil plus complexe et soutenu, finalement, maintenant que j’y pense, (jamais content moi). Mince il y a du Damasio au casting quand même.
Bref un sympathique entrée en matière, qui ne révolutionnera pas le monde des jeux, de la SF ou de la Fantasy, mais qui mérite d’être suivie.
Commenter  J’apprécie         453
[ Crumble d’amour ]
C’est terriblement banal une histoire d’amour... sauf si pour la vivre vous mettez un musicien hypersensible et une apicultrice à laquelle toute les femmes voudrait ressembler. Pour que ça pétille vous rajoutez un manager complètent halluciné, un groupe de zicos qui ressemble aux pieds nickelés, un chilien révolutionnaire, une famille imparfaitement parfaite, des personnages tous plus énervants les uns que les autres mais attachants.
Vous aspergez le tout de couleur, avec des rouges cerises, des grenats, des bleus nuit, bleus cobalt, bleus denim, des verts olives, des verts absinthe, et dans cette explosion de nuances vous découvrez un roman d’une vitalité rare.
Ce livre c’est vraiment une belle surprise qui m’a cueillie alors que je ne m’y attendais pas. L’écriture de Fabrice Capizzano est mélodieuse, tantôt turbulente, tantôt paisible. Chaque phrase te donnes envie de la faire tourner 10 fois dans ta bouche, dans ta tête. Sur chaque mot, tu entends de la musique, des riffs de guitares et même la neige qui tombe.
Je sais bien que vous ne comprenez rien à ce que j’écris mais comment fait-on pour expliquer ce qui vous a surpris? C’est vivant, virevoltant, ça irradie, solaire et pourtant c’est plus mélancolique que n’importe quelle chanson de Nick Cave.
« Du jus de vie » en intraveineuse avec la pulpe... et tous les pépins
Commenter  J’apprécie         421
Beaucoup de mes ancêtres étaient soit flotteurs d'eau, soit bateliers, soit mariniers, soit éclusiers. Aussi, lorsque j'ai vu ce livre sur le présentoir de la bibliothèque, je l'ai tout de suite emprunté sans même lire la quatrième de couverture. De plus, la couverture est magnifique.
C'est pas la bande à Bonnot.
C'est pas la bande à Basile.
C'est la bande à Givert ( Librairie Sauramps ).
De qui se compose cette bande ?
Et bien, d'abord de Givert.
Et qui est ce Givert ?
Vincent Givert est un officier de gendarmerie qui « va fumer des cafés et boire des clopes »
Ah. Et les autres ?
Et bien il y a Jason ( comme le Jason de la Toison d'Or ) Cervantès ( comme le créateur de Don Quichotte ), le narrateur qui est aussi photographe des « sans dents ».
Et puis Rémy, « aux yeux de poupon », cleptomane, voleur de voitures, de préférence des Audis.
Et puis Ricardo qui vient de l'Equateur, qui sourit tout le temps, un « bonhomme aux plumes rouges ».
Et puis Hannah, une « fille givrée, une névropathe, une bouteille de gaz dans un incendie ».
Et puis Bill, « mari de la cousine du préfet », réparateur d'internet.
Et enfin Gladys, dont je ne vous dirai rien, vous laissant le plaisir de la découverte.
Ce roman est un bijou, drôle, poétique, dramatique, farfelu, déjanté, surréaliste, un poil olé olé.
Je suis tombée sous le charme de cette écriture pleine de fantaisie.
Maintenant, c'est à vous.
Commenter  J’apprécie         392
Ce livre aura, je pense pour moi, une place particulière. Parce qu'il m'a été prêté par le capitaine à qui je loue sa péniche. Parce qu'une partie de l'histoire se passe là où ce même capitaine a vécu dans un port décrit. Parce que l'auteur lui a dédicacé. Parce que j'ai lu son premier roman La fille du chasse-neige. Parce qu'il vit dans le Vercors. Parce qu'il parle de choses que j'aime comme lui. Entre autre d'un martin-pêcheur qui tous les jours vient au même poste pour y pêcher son repas. Qu'il est magnifique à regarder !
L'histoire m'a fait un peu pensé au gang de la clef à molette de Edward Abbey. Un flic un peu barge qui va entraîner huit autres personnes dans un road trip fluvial. Le narrateur, photographe, revient sur son ménage à trois. La pianiste veut honorer la promesse faite à son amie d'apporter ses cendres dans l'île qui l'a vu naître. Donc, sur la péniche il y a une urne, mais aussi...
Fabrice Capizzano possède une écriture bien à lui. Un mélange de poésie, vulgarité, sexe, et surtout des personnages attachants.
J'ai savouré ce roman du ventre d'une péniche. Et ça c'est top ! J'avoue mon aventure est plus reposante !
Commenter  J’apprécie         361
Un roman de couleurs et de musiques, de chansons et de poésie.
Le roman d’un grand amour.
Le roman d’un jeune homme hyper sensible et fragile doté d’une voix sublime.
Le début ne m’a pas emballée. Je trouvais tout cela léger et pas spécialement bien écrit, le style tâtonnant.
Et puis je me suis laissée prendre.
Par les personnages aussi divers que possible
Par cette famille si unie malgré les apparences
Par la poésie et la musicalité
Par l’humour acéré
Par la belle et indépendante Marie
Par leur amour fou
Par Frank, l’original manager et par l’équipe de musiciens.
Et tous m’ont embarquée dans une belle aventure.
Commenter  J’apprécie         350
« Cette histoire semble tirée par les cheveux ou écrite par un cocaïnomane californien schizophrène qui n’aurait eu que deux jours pour pondre un scénario catastrophe, mais c’est pourtant la stricte vérité. » Lecteur, tu es prévenu !
Voilà encore une belle découverte à côté de laquelle je serai certainement passé sans Vleel. Car c’est en amont d’une rencontre récente dédiée à la maison du Diable - posé et apaisé depuis longtemps à Vauvert - que j’ai découvert Fabrice Capizzano et Le Ventre de la péniche.
C’est un road movie à la française, une cavale dont la destination finale est un petit archipel de l’Atlantique sud, Tristan da Cunha, pour y faire reposer les cendres de Gladys. Mais avant d’y arriver, la route sera longue pour Jason, le photographe désormais rangé et Hannah, son ancienne compagne toujours aussi déjantée.
Avec Gladys, ils formaient un trio amoureux fait de folie, de furie et de fusion. Aujourd’hui, ils ont un dernier chemin mémoriel à effectuer pour respecter la dernière volonté de Gladys. Et rien ne va se passer comme prévu…
Lire Capizzano, c’est se prendre un grand coup de fraicheur littéraire en pleine gueule, un peu comme quand tu as découvert les Frédéric Dard des débuts (pas ceux de l’ère industrielle) ou ceux du jeune et inspiré Philippe Djian. C’est retrouver l’esprit des pieds nickelés en mode chamane et accords toltèques, qui frôle régulièrement la frontière du portnawak sans jamais y sombrer.
Lire Capizzano, c’est découvrir un auteur qui joue avec les styles, s’amuse avec les mots, mijote ses dialogues aux p’tits oignons et s’autorise quand ça lui chante des digressions sociétales qui sentent le vécu et les convictions. Il est libre Fabrice, dans sa vie comme dans son œuvre. Et il en use.
« Rappelle-lui bien s’il te plait que l’obéissance n’est pas une fatalité, c’est un choix, comme la lâcheté, personne n’est fait pour rentrer dans les cases, personne, on n’est pas nés pour être carrés, on est là pour casser les angles et faire des ronds dans l’eau. »
Mais chez Capizzano, c’est surtout l’amour qui exulte de chaque page. Pas le conventionnel en mode fleur bleue mais l’excessif, le trash, le lumineux, c’est-à-dire le douloureux, le destructeur, celui qui finit forcément mal.
Alors laisse-toi embarquer sur cette péniche : tu vas voir, l’air y est bien différent et il flotte un bon vent de liberté.
« Je ne sais plus si je sens ce que je vois, si je pète avec mes yeux ou si mon cul va me donner l’heure. J’ai besoin de voir l’horizon, de sentir le vent sur ma peau… »
Commenter  J’apprécie         332
Tom, parolier, chanteur et guitariste, va courtiser Marie à l'ancienne avec des poèmes. La suite n'est pas sans penser à Cantat. Ce qui est super bon c'est le contenu. Je me suis vite sentie en symbiose avec ce bouquin puisque l'auteur y parle des chanteurs et écrivains que j'aime, des champignons, des abeilles et de la région Rhône-Alpes. Lui-même a été apiculteur à La Chapelle-en-Vercors. Il possède ce que j'apprécie le plus qui est cette liberté d'écriture qu'il se donne, dotée d'une verve bien à lui. Une panoplie de personnages singuliers et attachants, du son, des couleurs, de la faune et flore, de la neige. Premier roman à prendre tel qu'il est sans s'arrêter sur les fautes de syntaxe et sur ce grand écart entre romantisme et vulgarité. Merci à Fabrice Capizzano pour cette évasion qui nous rendrait presque nostalgique au vu de toutes ces libertés perdues depuis ce p..... de virus.
Commenter  J’apprécie         310
J'ai découvert l'auteur grâce à "Le ventre de la péniche" que j'avais beaucoup aimé. J'ai donc, à la suite emprunté celui-ci qui me conforte dans mon opinion.
Lecture revigorante, vitaminée.
Récit ponctué par des croches.
Tom Ciancio ( attention, à prononcer à l'italienne, Tchiantchio ) est un musicien né. Pour lui, tout est musique : le bruit d'un marteau sur un clou, des abeilles qui butinent, le son d'un Perfecto etc.
Tom voit le monde en couleur alors qu'il est daltonien. Chaque personne a une aura différente, pour lui, selon les émotions qui le traversent. Il lit les gens.
C'est donc un artiste, c'est donc un hypersensible. Il est capable d'un amour fou et d'une amitié sans faille.
C'est lui le narrateur de son histoire, de celle de sa famille et de celle de ses proches.
Une histoire qui m'a subjuguée.
Et vous ? Envie de le connaître ? Vous ne le regretterez pas...
Je rajoute, car je l'ai oublié, que la couverture est très belle, non, magnifique : ciel bleu, sapins se découpant sur le ciel, guitare se découpant dans les sapins.
Commenter  J’apprécie         290
Un monde, l'Artellium. Deux civilisations on ne peut plus opposées. D’un côté, il y a Arkhante, un univers qui se base sur la magie, une magie sur le déclin car reposant sur le pranah, indispensable à tout sortilège. De l’autre, Mantris, où les technologies les plus folles et une IA démentielle permettent d’augmenter les êtres « humains ». Tout petit problème : pour que cette civilisation puisse subsister, elle doit se délivrer de sa dépendance à une roche qui leur fournit l’indispensable énergie, le trisel. Or, du trisel, ils n’en ont presque plus. Cependant, une source abondante se trouve dans le Rift à portée de main. Problème, le gisement est adossé à la limite avec Arkhante, et les habitants de cette civilisation détestent qu’on martyrise la terre, qu’on y pratique des entailles, tout cela pour gaspiller l’énergie en inventions qu’ils jugent inutiles et débiles.
Après un conflit ô combien destructeur, les deux civilisations ont opté pour un affrontement moins sanguinolant, dans une atmosphère de guerre froide, où il suffirait de peu pour qu’une vraie conflagration sans merci reprenne pour de bon.
Le principe ? Chaque civilisation envoie sept champions, des gladiateurs en somme, s’affronter dans une arène située en territoire neutre : le Rift ! « Mais qu’est-ce que le Rift ? », vous demandez-vous. Pour résumer, un endroit désertique, malsain, où vous n’aimeriez surtout pas vivre. Enfin, quand je dis « vivre », vous me comprenez, n’est-ce pas ? « Mais pourquoi ce lieu est-il aussi malsain ? », m’interrogez-vous, bande de petits curieux insatiables ! Eh bien, je vais vous répondre. Le Rift, suite à la guerre qui a opposé les deux civilisations, a été vibradié. Vous comprenez bien que toute vie y a été rendue impossible… Eh bien, non ! Pas tant que ça ! Là vivent des laissés pour compte, complètement négligés par les deux superpuissances. Ces individus sans aucun intérêt ne disposent ni de pouvoirs magiques ni de brillantes technologies, des moins que rien, vous dis-je !
Mais je m’éloigne du sujet. Si chaque civilisation, digne de ce nom, envoie sept combattants, sept glasiateurs, vous vous attendez à ce qu’ils s’affrontent, Arkhantes contre Mantre (nom invariable désignant un habitant de Mantris) ? Ah, comme c’est regrettable que vous n’ayez point l’esprit aussi tortueux que les inventeurs de ce jeu mortel, suivi par tous les habitants des deux camps, et objet de nombreux paris ! En fait, chaque Arkhante est relié par une sorte de chaîne/fouet magique/technologique à un Mantre. Ils forment équipe afin d’éliminer les autres binômes. A la fin, le lien, ou la chaîne si vous préférez, se brise et ils doivent s’éliminer l’un l’autre car il ne saurait y avoir plus d’un vainqueur. Il apporte ainsi la victoire à son camp qui est en droit de demander une faveur au perdant.
Tout est prêt. Le coup d’envoi est lancé… Mais se pourrait-il qu’un grain de sable (du Rift) vienne gripper la belle machinerie imaginée par les deux puissances ?
Critique :
Attention, il vous faudra une bonne dose de courage en début de lecture tant il y a une profusion de mots inventés par les auteurs. Heureusement, il y a, en fin d’ouvrage, un lexique indispensable pour comprendre ce jargon. Personnellement, je n’aime pas ce principe qui consiste à créer totalement un univers en lui appliquant un vocabulaire très spécifique pour tout et pour rien, cela fait perdre un temps de lecture et peut décourager des personnes peu habituées à ces genres littéraires.
Passé ce cap, et une fois familiarisés avec ce jargon, vous voilà plongés dans deux mondes ô combien opposés, au point que vous ne savez plus à quel saint vous vouer : fantasy ou science-fiction ?
Les deux, mon capitaine ! Ceux qui aiment la magie pure vont tiquer avec l’intervention perpétuelle de la high-tech très teintée d’IA. Ceux qui détestent la fantasy verseront bien des larmes de métal en constatant l’omniprésence de la magie.
Quant aux autres, ils profiteront d’un récit palpitant où la diplomatie, les coups tordus, les combats, les complots se succèdent à un rythme effréné. « Et l’amour ? », me demandent les indécrottables amateurs de romance. Eh bien… Heu…
Ce roman rappellera à d’aucuns l’excellente série Hunger Games à cause des combats dans l’arène, mais là s’arrête la comparaison. D’ailleurs, on a ici affaire à des combats plus proches de ceux des jeux du cirque romain que de l’univers plein d’illusions de Panem.
Le récit est d’autant plus captivant que le lecteur passe de l’esprit d’un personnage à l’autre et se trouve confronté à des points de vue d’autant plus intéressants que les paroles des interlocuteurs dissimulent leurs vraies pensées et les préoccupations qui les tracassent le plus. Loin d’être manichéen, ce récit révèle la complexité des personnages principaux qui poursuivent souvent des objectifs nobles, dans l’intérêt exclusif de leurs peuples, sans oublier les ambitions personnelles. Cette complexité de sentiments est-elle due au fait que c’est un ouvrage collectif auquel six auteurs ont pris part ?
Bon, ben, à quand la suite ?
Merci aux éditions Bragelonne et à Babelio pour cette « Masse critique spéciale » qui m’a permis de jouir de ce 1er tome qui semble annoncer une série très prometteuse.
Commenter  J’apprécie         274
Tom, chanteur et musicien rêveur à plein temps, rencontre Marie, la fille du chasse-neige. C'est l'amour, le vrai : les chansons d'amour, les poèmes récités au creux de l'oreille et la découverte de l'autre avec passion.
Puis la réalité revient : les obligations, les changements et le quotidien. Avec cela la jalousie, la méfiance et parfois de la violence.
Tom est un passionné, peut-être un peu trop, qui n'arrive pas à se contenter de ce qu'il a et qui se concentre plutôt sur ce qui pourrait arriver.
Une écriture poétique, tout en musique avec des phrases parfois si belles que l'on s'arrête dessus pendant quelques secondes. Une histoire qui nous fait voyager et qui nous parle de la vie, la vraie. Avec ses joies, ses déceptions, ses colères et ses bonheurs. La rédemption est toujours possible pour ceux qui se donne la force de l'obtenir.
Commenter  J’apprécie         220
Désolee pour mes impressions de lecture assez négatives pour ce titre
Je l abandonne après avoir lu dans les 200 pages
Après plusieurs essais je n adhère pas au style d'écriture .
C'est écrit dans un langage peut être trop jeunes pour moi.
Le coté baba cool est éxagéré
Un point positif à ne pas nier par moment c'est poétique'description des paysages.
Je pensais découvrir davantage le monde des abeilles.
J'ai l impression que la conque^te de l'apicultrice va s'éterniser bref j abandonne il y a beaucoup d ouvrages qui me tente en cette rentrée
Commenter  J’apprécie         170
Alors, pour mon premier livre de littérature fantasy, on peut dire que j’ai été servi
Suite à la guerre entre Matris et Arkhante, le combat ultime, nommé bataille des héros qui a mis fin à l’affrontement, a aussi donné naissance au Rift, un troisième territoire, une sorte de no man lands, une terre dévastée mais au sous sol riche en Trisel, source d’énergie indispensable à la pérennité technologique.
Depuis, ils commémorent chaque année cette date, par des combats de gladiateurs. Ainsi Matris, citée de la technologie et des êtres augmentés s’oppose, dans l’arène, à Arkhante, royaume de la magie.
Voilà pour l’environnement et le synopsis.
Concernant les personnages, multiples, peut être un peu trop, ils ont tous, comme on peut s’y attendre, une particularité physique ou psychique qui les caractérise, Ils ont de plus chacun leur rôle dans la hiérarchie et l’organisation de ce monde
L’ensemble donne des descriptions florissantes qui favorisent l’imaginaire.
Ça c’est pour le positif, parce que pour le reste, j’ai trouvé l’histoire compliquée, sans vraiment d’entrain ni d’aboutissements, avec en plus un nombre conséquent de mots totalement inventés par l’auteur qui ne facilitent en rien la lecture et la compréhension, même si on peut se référé au glossaire en fin d’ouvrage.
Les chapitres s’enchaînent parfois sans réel lien, alors que le déroulement de l’histoire de base ainsi que son objectif sont somme toutes clairs et explicites, on se perd dans un dédale d’informations, de passages sans intérêt et de descriptions alourdîtes.
Ce bouquin est tiré d’un jeu de cartes que je ne connaissais pas, du style « Magic » et il est a priori le premier tome d’une saga que je lirai assurément pas, ayant déjà eu du mal à terminer cet ouvrage fastidieux
Merci tout de même à Masse critique pour cette découverte.
On ne peut pas gagner à chaque coup, il en faut pour tous les goûts
Commenter  J’apprécie         120
Gladys est morte.
Glad dissoute, en cendres, il ne reste rien, rien que des souvenirs, bruyants, braillants, ça revient par vague, même à marée basse, la basse-cour de deux poulettes qui s'aiment, qui t'aiment, bonjour les dégâts.
Cervantes se réveille un matin.
Et son ex, Hannah, est là.
Avec l'urne.
Avec l'urgence d'une mission.
Disperser les cendres de son amie, amante, là où elle est née. Loin. Par hasard.
Sauf qu'Hannah, elle est plus proche du raz de marée que de la sainte Marie. Elle débarque dans votre vie, tornade sans tour de contrôle, t'as la gaule et la gerbe, dangereusement belle, armée, armée jusqu'à ses belles dents trop blanches pour une fumeuse invétérée. Elle en joue des sérénades, la jolie pianiste, avant de vous lacérer la poitrine.
De la gaule à la taule...
Voilà comment, bon gré mauvais grain, on se retrouve dans le ventre d'une péniche. A tenter de rejoindre la mer. Avec un flic ou voyou, une pianiste folle à délier les langues, un machabé proche du poisson pané, un délinquant mystique...
Mais quel livre !
Je partais sans à-priori, n'ayant pas encore eu le bonheur de découvrir La Fille du Chasse-Neige. Et tant mieux !
Je me suis régalée.
L'aisance pour tordre, entortiller, étirer les mots, les attirer, les repousser, c'est un jeu, une musique, un morceau de piano. Parfaitement accordé. A vif. A fleur de peau.
J'ai aimé la gouaille, j'ai aimé le talent, l'engouement, l'envoutement aussi parfois. Les accélérations créent un effet hypnotique.
Sortie le 25 août.
Foncez !
Commenter  J’apprécie         110
Cross the Ages, l'ovni livresque des éditions Bragelonne qui fait mouche !
Arnaud Dollen et les cinq autres auteurs qui l'accompagnent nous immergent dans un monde où Science-Fiction et Fantasy cohabitent avec brio, deux genres aux codes strictes qui pourtant s'épousent à merveille. Deux genres qui accueillent le lecteur dès la couverture, un magnifique travail d'illustration de Johann Papayou Blais.
Je ne suis pas férue de SF, tout du moins j'ai toujours eu quelques difficultés à me fondre au coeur des univers créés par les auteurs du genre, et pourtant, tout ou presque m'a semblé fluide dans Cross the Ages.
Le monde, l'Artellium, est divisé en trois civilisations : les Mantris (côté SF), les Arkhantes (côté fantasy) et les Riftiens (un mix des deux ?). Chaque partie se trouve au coeur d'une guerre froide que la moindre étincelle peut transformer en incendie ravageur. Pour entretenir un semblant de "justice" et apaiser les esprits en quête de vengeance, des jeux sont annuellement organisés : un combat, l'aballition, où l'alliance des deux principales civilisations menera paradoxalement à la perte de l'une ou de l'autre partie (les Riftiens étant historiquement interdits de jeu). Ce combat fera éclore un personnage clé qui changera la destiné de l'Artellium, sclérosé par des complots et affaibli par une nature en perte de vitesse qui menace la magie des Arkhantes et les ressources des Mantris.
J'avoue avoir une préférence pour la civilisation Arkhante, pour sa culture et sa magie même si les Mantris, ce peuple ultra-connecté et extrêmement doué en terme de robotique, n'est pas en reste. J'apprécie l'organisation royale des Arkhantes et leur magie, ces sept puissances qui leur donnent un avantage certain depuis des siècles : l'arkhome (ou magie) de l'Air, de la Terre, du Feu, de l'Eau, de l'Ombre et de la Lumière. Chacune de ces puissances est décrite de façon subtile par les auteurs : dès que l'un des Primus (les maîtres des mages) apparaît au coeur de l'histoire, le vocabulaire revêt les apparats qui les concerne (par exemple pour l'Eau, les adjectifs et verbes sont choisis en conséquence), rendant le lecteur complice des émotions et ressentis des personnages.
J'ai vraiment été sensible à la choralité du récit qui propose ainsi différents points de vue et à l'ensemble de ses plumes qui se sont unis pour donner une écriture de qualité qui use sans vraiment abuser de métaphores et comparaisons (procédés stylistiques qui sème la graine de l'imaginaire en nous). Ce premier tome (sur sept) comporte pas mal de descriptions, certains pourront accuser quelques longueurs, mais c'est idéal pour poser les bases des futurs tomes (un par an, l'attente va être longue). C'est un roman qui, au-delà de nous raconter une histoire fictive et post-apocalyptique, met également l'humain au pied du mur de ses capacités : quelles sont les limites à la création ? quelles sont les limites du "toujours plus" pour rendre l'Homme plus fort ? jusqu'où la liberté d'entreprendre peut-elle aller sans empiéter sur les libertés d'autrui ?
Les personnages sont nombreux, les principaux reviennent régulièrement tandis que d'autres apparaissent et disparaissent aussitôt, non sans laisser une trace importante dans le déroulé du récit. Une richesse "protagonistique" qui donne de la matière au roman, même si cela a pu me perdre par moment (surtout au début). Si je ne devais retenir qu'un personnage, je dirais que j'ai été sensible à Solis, cette reine si humaine qui évolue au sein d'un environnement où justement l'humain à chuter de plusieurs mètres dans la chaîne des valeurs. Sa puissance et son esprit font mouche. J'ai également un petit crush pour l'Ordonnateur, un personnage énigmatique qui promet pas mal de rebondissements (je trouve d'ailleurs qu'il est un peu le reflet masculin de Solis). En revanche, malgré sa position, Aurèle m'a un peu agacé... (comprendront qui liront :D )
En somme, à la lecture des premières pages, je n'imaginais pas que "Cross the Ages" serait un coup de foudre, la première phrase un brin alambiquée m'ayant fait penser que le roman risquait d'être complexe. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me fondais dans l'environnement et m'attachais aux personnages. Un véritable film qui s'est imprimé dans ma rétine et qui offrera je l'espère une belle saga littéraire (d'ailleurs, je me suis penchée sur le jeu de cartes Cross the Ages histoire que l'attente du prochain tome soit moins rude :p).
Commenter  J’apprécie         102
En lisant le résumé de ce second roman de Fabrice Capizzano, j'avais immédiatement pensé au film Comme des frères sorti en 2012, qui menait sur le chemin du deuil une bande de copains, et je m'étais dit chic alors : ça va être drôle, ça va être beau, ça va me faire chialer, il faut absolument que je le demande à l'éditrice.
Autant vous le dire tout de suite : ça n'est pas du tout la même chose. Mais alors pas du tout. C'est pour le moment le livre le plus "what the fuck ?!" de l'année et je ne sais même pas par quel bout je devrais essayer de vous le résumer !
Sachez quand même que s'il y a bien une péniche il n'y a pas vraiment de bande de copains. Dans le désordre on y trouvera une pianiste aussi folle que talentueuse qui manie le scalpel et l'hystérie comme nul autre ; un réfugié sud-américain qui se prend pour un chaman et tente des rituels hallucinatoires ; un voleur de voitures fumeur de joint et cleptomane ; un gendarme totalement ravagé et persuadé que le monde se fait contaminer par des nanoparticules alimentaires ; un cadavre congelé et un photographe mondialement reconnu mais éperdument amoureux d'une pianiste aussi talentueuse que folle.
Cette étonnante équipe se retrouvera embarquée dans une aventure ubuesque, chargée d'emmener une urne sur l'île de Tristan de Cunha à l'autre bout du monde afin de tenir la promesse faite à une amie tout en essayant d'échapper à l'ensemble des forces de l'ordre du pays lancée à leur poursuite.
Dans ce roman surprenant j'ai d'abord été ballotté par la plume atypique de l'auteur avant d'être séduit par l'histoire totalement foutraque dans laquelle ils nous embarque : c'est joyeusement bordélique, ça rappelle l'effervescence psychédélique de Tom Robbins mais c'est un roman qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire jusque-là. Si vous aimez l'inattendu et sortir des lignes, c'est peut-être le roman qu'il vous faut ne pas manquer.
🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
Commenter  J’apprécie         91
Il aura fallu cette garde à vue pourtant bien ordinaire, pour que débute une cavale mémorable dont on se souviendra longtemps.
Car l’OPJ Vincent Gibert a craqué. Peut-être une arrestation de trop, une panne informatique qui traîne, une énième tentative d’arrêt de la cigarette, en fait c’est tout un cocktail de petits riens qui lui ont paru, tout à coup, insupportables.
Alors il libère toutes les cellules de la gendarmerie de Thionville et part avec les détenus dans une fourgonnette de service qu’il vole à ses collègues.
Quelle incroyable galerie de personnages que cette bande de fugitifs ! Entre Vincent le gendarme complotiste, Hannah la pianiste névropathe, Jason le photographe amoureux, Ricardo le chamane chilien et Rémy le petit délinquant cleptomane, la course-poursuite s’annonce mouvementée.
Et voilà la fine équipe qui sillonne les routes de France dans une voiture volée puis navigue au fil de l’eau dans « le ventre d’une péniche », cherchant à se rendre dans une île de l’Atlantique Sud pour répandre les cendres d’une amie chère.
C’est d’abord l’épopée extravagante de personnages hauts en couleur mais c’est aussi une superbe et triste histoire d’amour qui nous fend le cœur. Alors on pleure, on rit et on en redemande.
Un roman à plusieurs étages, entre comédie déjantée digne d’un grand film d’aventure et tragédie sensuelle et dramatique.
Fabrice Capizzano réussit ici un livre unique, aux dialogues désopilants, qui nous entraîne dans un tourbillon d’humour et de frasques comme on en lit rarement et c’est un pur régal.
Et en quittant avec tristesse ces personnages exubérants et attachants, je me suis consolée en me disant qu’il y aura forcément une suite, il ne peut pas en être autrement.
Commenter  J’apprécie         80
Une histoire d'amour, de génie, de musique, d'abeilles, de montagne, mais aussi de folie et de la brêche qu'elle ouvre à la violence...
Ce roman a un goût de redemption, et les personnages sont lumineux d'humanité.
Commenter  J’apprécie         80