AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fabrice Neaud (89)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Journal 1 & 2 de Fabrice Neaud, ou l'art de l'autobiographie en bande dessinée.

Un exercice bien difficile que te raconter sa propre vie, en la découpant morceau par morceau, de livrer au regard de tous des morceaux de son journal intime.

Et c'est pourtant ce que fait Fabrice Neaud dans ce journal.

On saute du harcèlement subi dans ses jeunes années au chagrin d'amour, de l'amour non réciproque aux difficultés du métier de dessinateur, des projets plus ou moins enthousiasmants aux relances de la Banque.

Si le dessin crayonné tout de noir et blanc est approprié à l'autobiographie et au ton pessimiste et pesant qui prédomine, je n'ai pas trop accroché aux confessions bien tristes de l'auteur.

Une bande dessinée un peu trop sombre et lente pour moi, des difficultés à foison et peu d'espoir le tout rendant ma lecture pesante en fin de compte. Et les dernières pages avec notamment des cases entières noircies de texte m'ont achevée.

Une lecture qui n'a pas fonctionnée avec moi, mais j'espère sincèrement que cet exercice aura au moins procuré à l'auteur ce qu'il recherche.

Un livre reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Babelio & Delcourt pour l'envoi.
Commenter  J’apprécie          30
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Merci à Babelio ainsi qu’aux éditions Delcourt pour m’avoir donné l’occasion d’entrer dans l’univers de Fabrice Néaud.

Journal 1&2, c’est un voyage original, une balade en blanc et noir, dans une BD qui déroule sur moins de deux ans, le regard d’un auteur-dessinateur sur son vécu, ses doutes, ses désirs. Récit autobiographique, le livre est original par sa forme graphique, et son contenu, au-delà du factuel, dans la recherche émouvante d’une vérité subjective. Je me suis prise au jeu, touchée par la sincérité du propos qui structure le récit, et génère des contrastes heureux. Le blanc et noir du graphisme tout d’abord, dans un trait qui tranche et montre à voir : pas de nuances de gris mais la fragilité qui transparait dans le dessin qui s’efface par moments jusqu’à dissoudre l’image dans le vide, les nuances sont apportées par des rayures, des hachures, des traits qui coupent, qui soulignent ou pas. Le graphisme raconte ainsi l’histoire, il porte aussi les impressions, les ressentis, les pensées, et sait traduire de façon originale les moments de grande blessure, de souffrance, comme au moment de la rupture avec Stéphane, dans un bégaiement du dessin en gros plan sur la nuque, image forte du temps qui piétine et qui fait mal. Contraste dans le traitement du temps, il ne pèse pas toujours de la même manière ,c’est un peu comme dans la vie on a parfois l’impression que le temps s’affole et puis sans transition, ensuite il se fige… la première partie est un temps long, c’est le temps de la rencontre, du désir, de la déception, la seconde partie est un temps court qui tourne le dos à la première, c’est le temps d’après Stéphane, celui de la mise en forme de l’association, d’un autre départ, celui en épilogue du regard en arrière.

Je n’ai pas été gênée par la forme graphique adaptée à l’autobiographie, au contraire j’ai ressenti les dessins, plus comme une mise à distance que comme une mise à nu, peut- être parce que le dessin impose à l’imagination, des visions qui la bornent et la limitent. J’en ai accepté le cadre. La lecture de Journal ne laisse pas indemne, j’en garde le plaisir d’un partage, celui d’une altérité qui tend la main à l’autre.

Commenter  J’apprécie          70
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Bon, je ne vais pas vous dire que j'ai adoré, cela serait un mensonge. Je pense que ce style ne me correspond tout simplement pas.

Il s'agit d'un récit graphique autobiographique sous forme d'un journal ou l'auteur y raconte, sans tabous, ses déboires professionnels et amoureux. Il nous y parle notamment de Stéphane, un jeune conscrit avec lequel il a eu une brève aventure et qui, pour son plus grand malheur, ne partage pas les mêmes sentiments...

C'est donc un récit très intime, certainement trop pour moi. Les dessins sont très réalistes, le trait est fin et précis mais cela n'a fait qu'ajouter à ce sentiment de malaise que j'avais à la lecture de ce journal, j'avais l'impression de me faire le témoin de quelque chose que je n'avais pas vraiment envie de voir d'autant plus que j'ai trouvé cela assez triste et même déprimant.

Cela dit je dois reconnaitre la ,"performance" car il est clair qu'il ne dois pas être évident d'ainsi se livrer au grand public.
Commenter  J’apprécie          110
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Ecrire cette critique a été difficile car je suis très mitigée sur cette bande dessinée.



D'un côté, j'ai été touchée par la mise à nu de l'auteur sur son homosexualité et sur son décalage au monde mais d'un autre on est tenu à distance comme si Fabrice Neaud ne souhaitait pas nous voir trop près. Ce sentiment est assez paradoxal car nous assistons à des pans de vies très intimes mais finalement on nous laisse là... et on s'empreigne assez peu des pensées de notre personnage.



J'ai eu du mal à finir ce roman graphique. Je reconnais la maîtrise du trait et la beauté de certaines planches mais j'avoue que je n'y ai pas été sensible. N'étant pas physionomiste et ne retenant pas les noms, il m'est arrivé plusieurs de mélanger les personnages.



Je suis restée, quand même, sur ma faim à la fin de ce roman, j'ai eu envie de connaître la suite c'est pourquoi j'ai trouvé la postface assez intéressante. Et, bien qu'imposante, j'ai beaucoup aimé ce dévoilement de la part de l'auteur où il revient 30 ans après sur cette oeuvre intime.



Je remercie grandement Babelio et Delcourt pour l'envoi de ce roman graphique pour une masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          40
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Journal 1 et 2



Entre rencontres d'une nuit dans un parc de la ville, peinture d'une fresque du Chemin de croix en duo avec son ami pour une église et portrait privilégié de Stéphane, le jeune Fabrice cherche son identité et tombe dans le piège de l'amour à sens unique dévastateur.

×

Voilà un graphique qui m'a totalement sortie des sentiers battus. Je m'y attendais un peu sur le fond puisque nous partons sur les traces du début de la vie d'adulte d'un jeune artiste homosexuel. Ces deux termes sont importants puisque l'accent est mis sur son (absence de) vie professionnelle en parallèle de sa vie sexuelle et amoureuse. Attention, prudes s'abstenir, la vie sexuelle du personnage principal est représentée crûment, enfin sans filtre plutôt. Est-ce que j'ai eu du mal à m'y heurter sur les premières cases concernées ? Assurément, mais je travaille justement sur mes propres tabous donc ça m'a secouée positivement au final. C'est un récit très intimiste, on y sent une réalité et une sincérité crue, mais je dois avouer n'avoir pas tout compris par moment, j'avais parfois du mal à situer des cases. Si j'ai beaucoup aimé le dessin (les regards des portraits notamment sont saisissants !), en revanche le récit, le verbe en lui même bien moins. Il y a un mélange d'élitisme, d'hautain, de philo et de disgressions qui m'ont apporté juste de la confusion. Je me suis perdue plus d'une fois.

La postface m'a paru étrange également. Elle est passionnante mais elle laisse un goût de justification dont on se demande si c'est bien sa place.

Néanmoins, malgré les apparences je reste sur une bonne impression et la certitude que l'auteur nous offre une tranche de vie autobiographique où il n'y a rien à apprendre mais tout à découvrir.
Commenter  J’apprécie          20
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Le récit de vie d'un jeune homosexuel dans la France des années 90 qui rappel le chemin parcouru pour l acquisition de droits encore fragiles.

Une ville de province, un artiste qui peine à joindre les deux bouts, peine à trouver une place dans le monde, avec l' autre.

La solitude qui ronge, l'art qui tente de transcender.

Documenter des instants de vie pour rester au présent et ne pas choir. Être là.



Les balades nocturnes pimentées de réflexions sur la vie sont des planches douces

Les planches illustrant l'intérieur et la solitude même en amour sont plus âpres.

Le dessin réaliste prend parfois des allures fantôme.

Le noir et blanc sert parfaitement l'idee de relaxer l'image d un réel trop encombrant.

Le tout est sincère et pudique.



A voir: Pour un versant plus militant et collectif de la même époque : 120 battements par minutes traite de l'émergence du Sida et de la lutte face à l'invisibilité de l'homosexualité dans la France des années 90.
Commenter  J’apprécie          40
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

"Journal 1 & 2" regroupe les deux premiers tomes de la série, publiés en 1996 et 1998. Réédités plus de 20 ans après par les éditions Delcourt, ce n'est que récemment que j'en ai entendu parler pour la première fois, quand j'ai été contactée par mail pour la masse critique privilégiée. Sous forme de roman graphique et autobiographique, le premier tome recouvre la période de février 1992 à septembre 1993, le second la période de septembre à décembre 1993.



Au niveau graphique, les coups de crayons de Fabrice Neaud sont déterminés, plutôt linéaires, précis. Je trouve les visages très réussis, tantôt nets, tantôt estompés, selon les circonstances du moment. J'ai d'abord été très étonnée par le choix du noir et blanc, mais il ne m'aura pas fallu beaucoup de temps pour finalement en comprendre la raison. Car effectivement, si le texte est très réfléchi, voire par moments philosophique, les dessins peuvent en revanche être très crus (pour ne pas dire pornographiques).



C'est donc sans tabou que Fabrice se raconte. Son chagrin d'amour pour commencer, ses difficultés à percer dans le monde artistique, ses difficultés financières ensuite. Il est vrai que certaines scènes m'ont quelque peu embarrassée, mais c'est aussi ce qui rend l'histoire de Fabrice plus réaliste, et d'un certain côté plus acérée également.



Il y a beaucoup à lire, c'est assez rare dans un livre graphique (en tout cas, si je compare avec ceux que j'ai lu jusqu'à aujourd'hui). Les mots sont joliment bien choisis et ont su montré l'espoir et le désespoir, l'incompréhension, les sentiments d'amour qu'éprouve Fabrice tout au long de son récit.



Par des tonalités tantôt bourrues et licencieuses, tantôt avisées et philosophiques, on se rend compte en fait à quel point Fabrice est en manque d'affection et d'amour, d'où cette façon qu'il a eu de s'accrocher à un homme qui n'en valait pas autant la peine. C'est ainsi que je le ressens au sortir de ma lecture en tout cas.



Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cette agréable découverte. Il est clair que je me serais volontiers passée des scènes de sexe, mais ça ne m'empêchera pas de lire les tomes 3 et 4, que j'ai d'ailleurs commandé et que je devrais recevoir dans quelques jours.
Commenter  J’apprécie          200
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Il est difficile de nier qu'il s'agit là d'une œuvre majeure de la bande dessinée contemporaine, même si sa radicalité la rendra certainement illisible pour beaucoup. Mais toute création n'a pas vocation à plaire au plus grand nombre. Ce sont en général celles qui se révèlent les plus marquantes.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
Commenter  J’apprécie          00
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Difficile pour moi de faire une critique quand ma lecture ne m'a pas du tout plu.

C'est ce qui m'arrive avec Journal de Fabrice Neaud. Je n'ai pas du tout accroché ni au graphisme, ni à la structure du récit.

J'ai vraiment eu du mal à aller jusqu'à la fin. Il y a quand même quelques rares dessins que j'ai trouvé très beaux. Je me doute bien que ce graphisme amène du sens au récit de la vie de Fabrice Neaud.

Je passe peut-être à côté d'une œuvre mais là suite ne sera pas pour moi.

Merci à #Netgalley et aux éditions Delcourt d'avoir accepté ma demande de lecture. Cela m'a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          90
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

J’ai beaucoup aimé ce Journal. L’histoire d’amour à sens unique du premier tome est très touchante, ainsi que, dans toute l’œuvre, la représentation de la solitude d’un jeune homosexuel dans une petite ville de province. Le deuxième tome perd un peu en efficacité narrative mais, ce tome et l’épilogue, quoiqu’assez verbeux, proposent des pistes de réflexion assez intéressantes au sujet de l’autobiographie et la façon dont elle associe une dimension personnelle et un propos plus universel.

L’écriture est belle (quelques fautes de grammaire toutefois, que je regrette car elles m’ont fait sortir de l’œuvre). Mais surtout, j’ai trouvé le dessin magnifique. Moi qui regrette d’ordinaire que les BD et romans se lisent si vite, j’ai passé beaucoup de temps à contempler les planches, très bien composées, et qui restituent parfaitement l’atmosphère des années 90 et la font même ressentir. La façon de dessiner les corps montre le désir qu’ils suscitent auprès du narrateur sans pour autant verser dans la complaisance.

On trouve aussi dans le dessin des références cachées à des tableaux ou autres, et qui ne sont pas de simples clins d’œil, mais qui nourrissent le propos. Un exemple m’a frappé : une case transpose le Portrait d’un artiste d’Hockney dans une piscine municipale. Tout d’abord, l’œuvre originale et sa réutilisation expriment tous les deux l’incommunicabilité (le fait qu’Hockney soit homosexuel et que sa toile représente la rupture inévitable avec son compagnon crée bien sûr un écho profond avec la BD). De plus, cette citation, de même que toutes les autres, questionne l’importance de la référence artistique, ce que développe surtout le deuxième tome : est-elle indispensable ou au contraire étouffe-t-elle l’élan créateur ? C’est enfin une façon d’approfondir la réflexion sur le geste autobiographique que j’ai évoquée plus haut : même dans ce genre, il n’y a jamais d’expression directe, mais celle-ci est toujours médiée, et notamment dans le dessin, qui en même temps qu’il représente, stylise, montre ses influences, etc. En somme, je voix dans cette case ce que développe l’auteur dans sa postface : il ne faut pas chercher dans une autobiographie l’anecdotique, le biographique (c’est pour cela que la ville qui est le cadre de l’action n’est pas nommée), mais l’intention artistique.



Que cette œuvre parvienne à la fois à raconter une histoire qui émeuve et à mener une réflexion sur le projet qu’elle engage en fait une des rares bandes dessinées qui m’aient vraiment marqué.

Commenter  J’apprécie          30
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

Petite lectrice de BD, j'ai découvert avec plaisir cette réédition d'une autobiographie dessinée.

Le projet, expliqué dans la postface, exprime les enjeux de la publication d'un journal intime qui pousse sur le devant de la scène des personnes qui n'ont pas consenti à cette médiatisation et qui peuvent refuser le regard que l'auteur porte sur eux. . Bien évidemment, en raison du droit à l'image, le journal intime en BD est d'autant plus intrusif. Surtout que l'auteur portraiture ses rencontres et que le dessin, parfois floute, reste réaliste.



Ces deux premiers tomes du journal, de février 92 à décembre 93, exposent la vie d'un jeune artiste, ancien étudiant des Beaux-Arts et homosexuel.

Le premier tome est le plus intime : il exprime les difficultés pour un jeune homme de trouver à la fois des partenaires sexuels et un partenaire amoureux. Pour les premiers, pas d'autre choix que de rôder dans les parcs à la tombée de la nuit ou de fréquenter un bar homo au risque de rencontres dangereuses. Dans sa recherche de l'amour, Fabrice Neaud a connu beaucoup de désillusions et attribue lui-même ses difficultés à un grand manque affectif et à un traumatisme à peine évoqué. La sincérité semble totale, et c'est l'enjeu de tout pacte autobiographique, peu d'auto-complaisance. Le réalisme des dessins dans les scènes de sexe ne représente que des corps d'hommes qui se touchent, sans aucun voyeurisme.



Le deuxième tome est plus axé sur la pauvreté des artistes et les difficultés à trouver des contrats, à s'organiser en collectif pour pouvoir créer. Mais il témoigne aussi d'un trouble existentiel et des difficultés du vivre ensemble. Mais les réflexions philosophiques, si elles donnent du relief au propos, sont trop souvent confuses et bavardes.

Merci à Babelio, Masse critique privilégiée et aux éditions Delcourt pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          100
Journal - tome 1 & 2 - Esthétique des brutes

« Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. » Chanson d’Automne, de Paul Verlaine. Voilà ma première pensée à la fin de ces 200 pages. Une impression de m’être immiscée dans la vie et les pensées de Fabrice Neaud qui nous dévoile, avec pudeur mais sans rien omettre, sa vie de dessinateur, diplômé des Beaux-Arts, chômeur et homosexuel.



L’aventure de ce journal, actuellement en 4 parties (dont les deux premières sont réunies dans ce tome), a débuté dans les années 90 quand l’idée lui a été proposé de faire son journal en BD plutôt que des œuvres de Science-Fiction. Pourquoi pas après tout. À l’époque, être gay n’est pas ce qui se dévoile le plus dans l’art et sa vie d’auteur vaut bien celle d’un autre.



Alors on le suit dans le fameux parc de la région où les homosexuels se rencontrent pour un moment fugace de jouissance. On l’accompagne dans un bar où ne peuvent entrer que les homosexuels afin d’éviter les regards curieux des hétéros qui viendraient comme on va au zoo. Puis on le soutient dans son amour à sens unique avec Stéphane. Ce soldat à la carrure imposante, le regard d’un chien battu et toute la virilité qui attire Fabrice. Sans oublier ses déboires professionnels.



« Mes amis, mes amours, mes emmerdes » de Charles Aznavour. Autre pensée en lisant ces deux premiers journaux. Au centre, Stéphane l’inaccessible. Son modèle pour un contrat de travail, son amour impossible dans l’obscurité de ses nuits, de ses rêves et de ses fantasmes. Un sentiment qui poussera Fabrice à devenir, presque, un stalker… suivant son aimé dans les remparts où les homosexuels se cherchent pour un coup d’un soir, lui envoyant des lettres à la volée et s’envoyant en l’air avec les amants de celui qu’il n’aura jamais…



Sacrée biographie qui s’étale non seulement sur plusieurs tomes – du jamais vu, en tout cas pour moi – mais également des années. Un dessin réaliste qui n’empêche pas l’artiste de jouer sur les impressions, les changements de styles pour flouter un visage, rendre inaccessible quelqu’un ou quelque-chose par la magie de la nuance et du trait en noir et blanc. Reste à savoir si on va aimer ou non. C’est une biographie. Mais Fabrice Neaud, ce n’est pas un grand aventurier : c’est un homme avec ses peurs et ses aspirations. C’est un peu Monsieur Tout-le-Monde. Donc mon avis n’en sera qu’un parmi d’autres, sans prétention de vous dire si c’est bien ou pas…






Lien : https://sambabd.net/2022/07/..
Commenter  J’apprécie          30
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Troublante écriture, très précise et si détachée pourtant. On en ressort avec l'envie de rencontrer cet homme torturé par un chagrin d'amour tellement intense qu'on ne sait pus s'il est romanesque,romancé ou trop cruel.
Commenter  J’apprécie          10
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Le journal de Fabrice Neaud fait partie des incontournables de la BD autobiographique. L'auteur, malheureusement controversé pour sa vérité brute, réalise une fresque ambitieuse d'une honnêteté absolue.



Les couvertures des quatre journaux ne font clairement pas envie et ne rendent pas hommage au sublime dessin de Fabrice Neaud. Poétique, lyrique, il transcende la photographie. Les visages sont particulièrement réussis, ils transmettent une palette d'émotion et nous donnent l'impression d'être en face des protagonistes.



L'auteur analyse, fouille, prend acte. Parfois impudique, il rend le lecteur voyeur. L'amour à sens unique et la douleur qu'il engendre, les fantasmes, la solitude, la difficulté de se faire accepter en tant qu'homosexuel et auteur. La recherche d'identité, le manque d'argent, la relation à soi et aux autres, la violence extérieure et intérieure, celle qui ronge et qui freine.



Le sentiment amoureux est retranscrit avec brio et précision. De la drague la plus glauque à l'amour le plus pur. Sans aucun manichéisme, Fabrice Neaud est parfois insupportable et la plupart du temps extrêmement attachant. Terriblement humain. Sa force est de ne faire aucune concession dans la transmission de son journal cathartique.



Un chant d'amour, triste, beau et généreux. Fabrice Neaud donne tout avec une immense sincérité.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
Commenter  J’apprécie          30
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Décomplexé, vertigineux, courageux, un album très fulgurant par un pionnier de la BD autobiographique. Ce journal intime est radical, inventif ; il procure à celui qui s'y penche une saine cure d'émotions. Elans de culpabilités, lignes des corps, voix intérieures, plongée

égratigneuse : ce récit, tout en distance et en mouvement, aborde des questionnements multiples et ouvre de nombreuses pistes de réponses. Des racines toutes crues envahissent les pages, elles naissent et s'éteignent en permanence. Fabrice Néaud est porteur de vie, et c'est la rage au ventre qu'il avance. A maintes reprises, les images en noir et blanc deviennent trop lourdes de révélations. Nous, lecteurs, on colle à ce présent très longtemps.
Commenter  J’apprécie          10
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

C'est un ami qui m'avait demandé de lui commander ce livre, et j'en ai profité pour le lire...Grande claque pour ma part, tant pour le dessin que pour la narration autobiographique très sombre et ce récit plein de noirceur et de dégoût pour soi-même.

Je me suis retrouvée dans un étrange position de lectrice curieuse et avide d'en savoir plus sur la vie de l'auteur, en attendant une "résolution", un éclat de lumière et de joie dans son parcours, sans que ce dernier ne survienne, me plongeant dans un profond malaise...

Je me suis arrêtée au deuxième tome, peu envieuse de poursuivre dans une lecture si violente sentimentalement.
Commenter  J’apprécie          10
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

EXTRAIT "L'intérêt principal de cet album, c'est de parler assez librement d'homosexualité. C'est une chose assez peu fréquente, alors cela mérite qu'on le souligne. Le personnage n'est pas caricatural, mais pourtant pas tout rose.

Au delà, en fait, je n'adhère pas du tout au genre même du journal. D'une certaine façon, nous avons là les prémices de la télé-réalité, avec des gens qui ne sont personnes qui se montrent à tout le monde."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
Commenter  J’apprécie          00
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Il a un dessin en noir et blanc vraiment très réaliste et délicat.



Le contenu, le texte, le journal sont très intéressants aussi, il mêle sa vie quotidienne à des réflexions sur la vie, sur son homosexualité, l'amour, le microcosme du monde du dessin, sur l'art... C'est un vrai journal intime, le dessin transmet des émotions, un certain mal-être.




Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          20
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Comme l'indique le titre, il s'agit d'un journal tenu dans les années 90. Par sa forme, la bande dessinée, il est un précurseur du genre pour l'époque.

Le dessin m'a tout de suite plu, ainsi que la sobriété de la couverture. Le trait est sûr, le souci du détail et le noir et blanc lui donnent une force qui ajoutée aux aveux autobiographiques font de ce livre un objet sublime.

Il parle des aventures amoureuses de l'auteur, enfin plutôt de ses frustrations sexuelles, voir de son incapacité à gérer ses relations sociales.

C'est vers le milieu du livre que j'ai décroché, cet auto-apitoiement permanent, sa manière de persévérer dans une relation qui tourne au harcèlement me pèse et m'embarrasse, le plaisir n'y est plus, je n'ai plus envie de partager cette histoire qui tourne en rond, s'enlise sans grâce.

C'est dommage, j'avais tellement aimé la forme, j'aurai préféré que sa manière de voir les choses soit moins noire, le narrateur se pose trop facilement en victime et ne voit que le négatif des situations.

Cependant ce livre brosse un portrait assez réaliste de la société homosexuelle française des années 90.
Commenter  J’apprécie          00
Journal, tome 1 : Février 1992 - septembre 1993

Journal est une autobiographie graphique que nous livre Fabrice Neaud. Il s'y questionne sur son travail, ses histoires d'amour et la vie en général. Le scénario se déroule entre rencontres fortuites et dialogues.

La grande majorité du journal est une réflexion autour de la vie en général et j'avoue que je me suis légèrement ennuyée.

Par contre, c'est une véritable découverte d'un point de vue esthétique. Ici nous sommes sur un travail en noir et blanc, sans nuance de gris. Il y a très peu de détails dans les décors. En revanche, les portraits sont très détaillés. J'ai été frappée par le réalisme de certaines vignettes et le travail sur les ombres.

Bien que peu séduite par le scénario, j'ai donc été subjuguée par l'esprit graphique de ce journal.


Lien : https://www.instagram.com/au..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabrice Neaud (229)Voir plus

Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
895 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}