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Critiques de Fabrice d` Almeida (26)
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Nelson Mandela

Quel homme....



Tout d'abord je tiens à remercier Babélio, son équipe et l'auteur pour ce don, et cette histoire qui m'a été donné de lire.



Comme tout le monde, je connaissais l'histoire, dans les grandes lignes, de cet homme qui à marqué les esprits! Mais à travers ce petit ouvrage, j'ai pu en apprendre d'avantage.



Les faits sont concis, l'histoire claires, pas de détails inutiles, et d'anecdote lourde. Juste le plaisirs de se sentir plus proche d'un homme qui à marqué son temps. Un homme qui à souffert pour sa cause, pour lui, et pour les autres.



Merci à lui.
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Le nazisme en questions





Ce recueil d’articles parus dans l’Histoire et Les collections de l’Histoire essaie de répondre à quelques questions sur Hitler, son arrivée au pouvoir, l’antisémitisme, la participation des Allemands, le silence des démocraties jusqu’à l’invasion de la Pologne, les réalisations sociales du régime nazi…

Signés par d’excellent historiens comme l’incontournable Ian Kershaw, ou Philippe Burin qui est l’auteur le plus représenté, Hans Mommsen ou Saul Friedlander ces articles parfois un peu difficiles à suivre sont à lire.

Je me demande pourquoi il est indiqué comme auteur dans Babelio Fabrice d’Almeida qui signe un article parmi d’autres.

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L'oeil du IIIe Reich

Propagande et dictature

Des photos en noir et blanc et en couleur, prises sur le vif, parfois donnant l'impression d'un certain naturel, parfois semblant être posée au mm. Le livre fait froid dans le dos car il montre des photos du Führer dans son intimité, avec ses chiens, en balade...Riant avec Goebbels...Pensif en avion...En somme l'image qui a pu berner ceux qui n'avaient pas voulu le lire, ou qui avaient pris ses élucubrations pour autre chose que ce qu'elles étaient, à savoir un programme aussi précis que possible.

Le livre présente aussi une section de photographies de Frantz après la guerre. Et il est accompagné de textes historiques très solides (intro de Fabrice d'Almeida par exemple...)

Dictature, image, manipulation, cela n'est pas le sujet le moins actuel qui soit, toute proportion gardée naturellement...
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Nelson Mandela

Pour commencer, je voudrais sincèrement remercier Babelio et les éditions Que sais-je ? pour l’envoi de cet essai dans le cadre de l’opération Masse critique non fiction.



M’intéressant de près aux questions raciales, plus particulièrement sur la discrimination subie par le peuple noir africain et américain, un livre sur Nelson Mandela ne pouvait que m’intéresser. A vrai dire, je dois reconnaitre mes lacunes sur l’histoire de ce grand homme. C’est le film « Un long chemin vers la liberté » qui m’a donné envie d’en savoir plus sur lui.



Dans l’inconscient collectif, Nelson Mandela est un héros de la cause Sud-Africaine pour l’égalité des droits entre Noirs et Blancs.



Ce livre « se propose donc de traiter l’ancien dirigeant de l’African National Congress (ANC) non comme une icône intouchable, mais tout simplement comme un être humain. Non comme un être d’exception, pétri de vertu, mais comme un homme semblable à tous les autres, avec ses qualités et ses défauts, soumis à un contexte particulier, à une histoire folle qui lui a donné une dimension particulière et qui a fini par faire de lui une autorité morale universellement reconnue. »



D’emblée je me dis que cette approche présentée dans l’introduction peut être intéressante de par le fait qu’elle nous fait voir les grands « héros » de l’Histoire à l’échelle humaine, c’est-à-dire à notre portée à tous. Souvent on estime être insignifiant à faire bouger les choses. Mais il a bien fallu que des hommes et des femmes ordinaires mènent ces combats extra-ordinaires (Rosa Parks, Martin Luther King,… pour n’évoquer que la cause noire).

En tout état de cause, la détermination de ces hommes et de ces femmes s’appuient sur un esprit de rébellion. Ainsi en va-t-il en tout cas de Nelson Mandela.



Il a cette chance que ne connaissent pas tous les Sud-Africains noirs de pouvoir s’instruire, jusqu’à même devenir avocat. Il prend part à l’ANC qui a « pour objectif de défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche. » A la base, ses revendications concernent le partage équitable des terres, l’arrêt des expulsions des Noirs (…) [et] face à la détérioration des conditions de vie des Noirs, l’ANC diversifie son action, s’ouvre aux femmes, pour devenir le premier parti de lutte contre l’apartheid. »



L’apartheid. « Par ce mot, on désigne un système encore plus radical que la ségrégation raciale stricto sensu. Il décrit une politique reposant sur la séparation absolue des races, « la couleur de la peau reflétant des différences insurmontables de mode de vie. » et les électeurs blancs ont choisi cette politique. »



En 1943, a lieu le boycott des bus d’Alexandra pour des raisons à la fois sociales et antiracistes. Rosa Parks aux États-Unis déclenchera la même chose quelques années plus tard…



Ces luttes sont toujours menées dans le cadre d’actions pacifiques, ce qui n’empêche pas les morts du côté de l’opposition. Le gouvernement se durcit encore et fait voter en 1953 une loi permettant l’emprisonnement de personnes sans jugement préalable, de même que les châtiments corporels. Mandela est dans la ligne de mire. Cet agitateur se voit interdit de prendre la parole en public, ou d’être mentionné dans des discours. Mandela considère ces mesures comme « une continuité avec les pratiques du régime nazi. »



Concluant que la lutte non armée ne suffit pas à changer les choses, Mandela qui vit désormais dans la clandestinité fomente et participe à des actions terroristes (en prenant garde que les attentats ne fassent pas de victimes et ne touchent que des immeubles). A ce stade, sa vie a déjà été jalonnée de plusieurs séjours en prison. Jusqu’au jour où, le 4 août 1962, il tombe pour de bon. « Le gouvernement peut enfin avoir un procès à la hauteur de son désir de propagande. Un jugement qui discréditera l’ANC et ses alliés communistes. Mandela et ses compagnons sont inculpés de sabotage, trahison et complot. » Ils risquent tous la peine de mort.



Après une parodie de procès, Nelson Mandela est finalement condamné : ce sera l’emprisonnement à vie. Il subira humiliations et racisme, devra se contenter d’une maigre pitance pour assurer des travaux pénibles (casser des cailloux, extraire de la chaux). Il sera déshumanisé en portant un numéro (466/64 : 466ème détenu de l’année 1964). Les autorités pensent utiliser des prisonniers de droit commun pour surveiller et houspiller les détenus politiques,… Tout cela a tristement un goût de déjà vu.



Cinq ans de détention plus tard, les conditions de vie s’améliorent petit à petit à force de ruse et de détermination.

A l’extérieur, « les tensions sociales et raciales s’intensifient en Afrique du Sud. Dans les années 1970, le régime d’apartheid est secoué de manifestations (…) La lutte atteint son apogée en 1976, lors des émeutes de Soweto (…). »



Enfin, en 1980, les temps changent (avec durant ces années les actions toujours menées par l’ANC et par le Mouvement de la conscience noire) et l’opinion publique occidentale considère l’apartheid comme un régime raciste. Pour donner l’illusion que les prisonniers politiques sont mieux traités, Nelson Mandela est transféré de Robben Island à la prison de Pollsmoor en 1982. Les conditions de détention et de travail y sont effectivement meilleures, mais le leader noir est isolé de ses camarades.



Winnie Mandela, sa seconde épouse, bien que leurs liens se soient distendus par la séparation forcée (entre les visites peu autorisées et ses incarcérations à elle), a toujours été son alliée et son porte-parole sur la place publique. Son activisme la mènera à l’exil jusqu’à son retour à Johannesbourg, où elle inspirera un respect craintif, même aux Blancs. Elle ne recule en effet pas devant la violence pour mener la lutte. Son ex-mari lui garde sa confiance.



En 1988, Nelson Mandela est transféré à la prison de Victor-Vester. Il a désormais 71 ans. Il s’agit plutôt d’une villa aménagée confortablement qui permet à Winnie et Nelson de se voir autant qu’ils le veulent, ainsi que leurs enfants… mais des gardes et des barbelés lui rappellent qu’il n’est pas libre.



Quelques années plus tard, le divorce est prononcé et les affaires judiciaires autour de Winnie s’amplifient. Nelson prend ses distances avec elle.



Sous les pressions internationales (boycott économique, actions de sensibilisation,…), Madiba, enfermé depuis vingt-six ans et vu comme un héros international qu’il faut libérer, s’apprête à négocier avec le gouvernement.



Enfin, le 11 février 1990, le grand jour arrive. La sortie est médiatique, triomphale. Mandela commencera son discours par ces mots « Nous avons déjà trop attendu notre liberté. Nous n’en pouvons plus d’attendre. L’heure est venue d’intensifier la lutte sur tous les fronts.»

« Son message est clair : la lutte ne cessera qu’à l’élimination de l’apartheid.»



Il devient président de l’ANC et entame des pourparlers fin 1991dont le « processus dépend d’une étape paradoxale : référendum soumis au corps électoral blanc, seul à détenir le droit de vote. » Le oui l’emporte à 69% pour « la mise en œuvre d’une nouvelle Constitution par la négociation. »



En avril 1994, un tournant s’opère pour l’Afrique du Sud : les premières élections nationales non raciales sont mises en place. Mandela se présente et son slogan est « Une vie meilleure pour tous. »

L’ANC remporte les élections avec 62,6% des voix et désigne Nelson Mandela comme Président de l’Afrique du Sud.



En 1996, les « audiences de la commission Vérité et Réconciliation, présidée par Desmond Tutu » doivent « éclairer les crimes de l’apartheid et ceux de l’ANC. Violations des droits de l’homme, meurtres, torture ou autres sévices : tout doit pouvoir être dit dans l’enceinte. »



Fin 2013, alors qu’il s’était retiré de la vie politique mais pas de la scène médiatique depuis quelques années et que la vieillesse l’avait rattrapé, Nelson Mandela meurt. Dix jours de deuil national seront décrétés. Il est enterré sous le nom de Dalibungha « dont le sens profond est « l’homme qui crée son peuple ». »



Qu’ai-je pensé de cet ouvrage ? D’abord que j’ai du mal à le définir : biographie (succincte) ? Essai ? Les deux à la fois sans doute, même si j’ai trouvé que le déroulement politique de sa vie est bien plus mis en avant que l’homme lui-même et que finalement j’y ai trouvé assez peu d’analyse.



Toutefois, j’ai apprécié cette lecture que j’ai trouvée intéressante et qui m’a permis d’en savoir plus sur ce grand leader. Le nombre de pages (une petite centaine) est suffisant pour ne pas lasser étant donné l’écriture "historico-journalistique" et l’accumulation des faits sur une longue période.



Quant à finalement considérer les erreurs de Nelson Mandela, si quelques-unes sont relevées, il faut en effet garder à la conscience que nous agissons dans un instant et un contexte donnés sans avoir le recul et la vue d’ensemble que l’on a lorsque le puzzle est reconstitué. Ce n’est donc pas ce que je retiendrai de cet ouvrage, mais plutôt les connaissances qu’il m’a apportées sur l’histoire de l’Afrique du Sud et son représentant iconique.

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Et si on refaisait l'histoire ?

Et si on refaisait l'histoire ? Idée ô combien tentante de toujours repenser chaque événement historique afin d'y trouver des conséquences plus heureuses, bien changées, plus rassurantes peut-être, voire même plus excitantes.



La grande différence de cet ouvrage, par rapport à n'importe quel effort de réflexion sur la notion d'uchronie dans l'Histoire, est que justement ce sont bien des historiens reconnus, adeptes de la méthode historique, qui sont à l’œuvre ici, même s'ils ne sont pas du tout spécialistes de l'ensemble des thèmes abordés. L'intérêt le plus profond, pour commencer par là, est de se rappeler combien le travail sur l'uchronie est fondamental pour tout historien : afin de déterminer ce qui est vrai dans le passé, ce qui s'est passé, il est grandement utile de savoir ce qui n'a pas pu se passer et pourquoi.

C'est, je pense, dans cette optique qu'Anthony Rowley et Fabrice d'Almeida ont décidé de s'essayer à l'uchronie sur une série bien arrêtée d'événements fondamentaux pour l'histoire du monde. La défaite des Grecs face aux Perses, la libération du Christ par Pilate, l'échec de Charles Martel à Poitiers, la mort prématurée de Jeanne d'Arc, l'adoption des thèses de Luther par l'Église catholique, le débarquement de l'Invincible Armada, la mise à l'écart de Richelieu, la réussite de la fuite de Louis XVI hors de France, la déroute française à Austerlitz, l'absence de de guerre en 1870, la victoire allemande éclair en 1914, la dictature religieuse raspoutinienne en Russie, la guerre immédiate au lieu du sursis de Munich en 1938, l'échec de la bombe atomique en 1945, la mort accidentelle de de Gaulle fin mai 1968, la destruction d'Israël lors de la guerre du Kippour… autant d'uchronies précises analysées historiquement, c'est indéniable.

Attention d'ailleurs : la vision de ces événements parfois très anciens est bien souvent abordée ici sous des angles trop contemporains pour constituer quelque chose de vraiment construit (le fait de résumer le tout à chaque fois en un seul chapitre joue énormément..). Tout ici est analysé selon nos critères contemporains, par rapport à notre présent. Il aurait été sûrement très intéressant de se focaliser sur le passé, sur le présent de ces événements et pas sur le nôtre. Cet aspect est accentué malheureusement par l'obligation, voulue par le format choisi par les auteurs, de résumer chaque "affaire" en un seul chapitre d'une dizaine de pages chacun tout au plus : difficile de fouiller véritablement un sujet en offrant si peu de matière, or de la matière historique justement, les sujets précédemment donnés en fournissent trop pour ne se limiter qu'à une description rapide des conséquences possibles de ces grands événements soumis aux décisions des hommes, aux aléas de la vie et aux complets hasards. Saluons quand même l'inventivité des auteurs, leur analyse historique et leur souci du détail comme la variété dans les théories qu'ils adoptent.



Une très bonne initiative donc, mais qui pêche, si on y fait pas attention, par un trop grand désir d'efficacité rapide et concise, mais également par un rapport passé-présent parfois tendancieux.
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La vie mondaine sous le nazisme

Grace à de nombreuses archives privées Fabrice d’Almeida est rentré dans le mondes des relations entre la haute société allemande et les représentants du partie Nazie. Afin de conserver le pouvoir de l’argent, cette gente pourtant la cible des quolibets de Hitler, c’est aplati et à fermer les yeux devants la guerre, l’esclavagisme des déportés, la déportation, la solution finale et l’anéantissement du peuple allemand,…

Première étude du genre le livre a été magnifiquement accueilli dans toute l’Europe.

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Et si on refaisait l'histoire ?

Des « et si » très intéressant : et si Ponce Pilate épargnait Jésus ? Et si Napoléon est battu à Austerlitz, Et si l’Allemagne en 1914 avait gagné la guerre ? ... des explications tout aussi intéressantes sur les modifications de l’histoire. Bien sûr, ce n’est que l’avis de l’auteur mais il est suffisamment argumenté pour croire aux changement potentiels qu’auraient déclenchées cette modification de l’histoire.

Intéressant mais finalement certains sujets auraient pu être plus poussés au vue de l’ampleur du sujet (par exemple pour la bombe atomique qui n’aurait été pas disponible en 1945).
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Histoire des médias en France : De la Grande ..

Pour connaître l'histoire des médias modernes dans leur globalité (histoire des genres, journalistes, papiers...).
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Ressources inhumaines : Les gardiens de cam..

Que de précautions l'auteur prend en introduction de son ouvrage. J'ai cru qu'il n'en finirai jamais de s'excuser de traiter le sujet. Je trouve pourtant que le thème est fort intéressant et original et permet d'apporter un autre éclairage.



Je ne fus pas déçue. L'auteur décortique son sujet de façon précise, preuves à l'appuis. Les conclusions qu'il tire sont limpides et viennent éclairer un aspect du IIIe Reich passé sous silence.



Une étude riche d'enseignements, jamais rébarbative, et dont les mises en perspective éclairent les génocides plus récents.



Non, vraiment, j'ai apprécié cette lecture jamais noire où il est démontré que même les choses les plus triviales étaient contrôlées par l'administration nazie.



L'image que je retiendrai :



Celle des tableaux récapitulant le nombres de jeux de carte ou d'instruments de musique commandés par les différents lagers.



L'avis de mon homme :



Impressionnant ! De voir comment même les bourreaux étaient eux-mêmes déshumanisés pendant leur travail. Car une fois rentrés à la maison, c'étaient de bons pères de famille.



Mais le livre tourne un peu en rond, certains épisodes sont répétés plusieurs fois.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Histoire mondiale des riches

consternation est le mot qui convient pour résumer ce livre ! offert par mon fils pour Noël, je me rejouissais de pouvoir lire un livre fait par un historien qui expliquerait, comme annoncé dans le résumé, comment les riches ont acquis, renforcé et consolidé leur pouvoir sur l'économie et sur la société et comment ils sont devenus une force incontournable et ambivalente dans nos démocraties.

Au lieu de cela, un catalogue des riches d'hier et d'aujourd'hui, sans problématique, sans axe d'analyse, sans réflexion sur ce que sont les riches ni sur les conséquences de leur captation des richesses mondiales à leur profit. On se croirait dans le who's who ou dans Jour de France ou encore dans le Bottin mondain, à découvrir page après page qui faisait partie de l'élite à telle ou telle époque et ce que cela lui procurait comme position éminente dans la société de son temps.

Cet ouvrage n'a rien à voir avec un livre d'historien : il s'agit d'une série de fiches de lecture mises bout à bout. Un livre navrant donc, qui n'apprend rien d'utile à la réflexion, sinon des anecdotes à la Stephane Bern sur la vie des puissants. Je suis moi-même agrégé d'histoire et j'en suis resté consterné... A déconseiller absolument, pour ne pas perdre son temps et son argent...
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Et si on refaisait l'histoire ?

C'est une ensemble d'uchronies très intéressantes à lire, même si on peut toujours s'interroger sur la pertinence du choix de l’événement à l'origine de la naissance de ce nouveau cours de l'Histoire.

Bien entendu, les hypothèses, elles, sont nourries par le travail très étudié et sérieux des deux historiens dont on ne peut pas douter de la compétence ou du sérieux.

Pour ceux qui aiment ce style d'écrits, je conseille !
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Quand l'histoire nous prend par les sentime..

Parler des événements historiques vus par le prisme des sentiments populaires est originale et permet de mettre en lumière la force des émotions dans les situations historiques.

Les 2 auteurs relient donc des émotions à des événements particuliers : la fièvre de la ruée vers l’or, la honte du traite de Versailles, l’espoir de l’élection de Barack Obama, l’enthousiasme de la chute du mur de Berlin, la joie de la guerre de 14...

Une manière de discourir sur ces événements qui sont très connus mais dont on ne connaît pas forcément le déroulé dans le contexte de l’émotion de l’époque.

J’ai été assez partagé sur la lecture des différents chapitres, premièrement par des périodes de l’histoire que je préfère à d’autres mais aussi par l’intérêt des propos des auteurs. Ainsi, j’ai pris plaisir à lire l’analyse des événements comme le séisme de Pompéi, la peste noire de 1348, l’enquête sur Jack l’éventreur, le début de la guerre de 14, la fin de l’Algérie française, la mort de JF Kennedy ... et beaucoup moins à d’autres. Un sentiment dû peut-être à une analyse trop sociale ou comportementale des populations et qui ne s’arrête pas assez sur les péripéties des évènements historiques. Également peut-être aussi par le choix d’événements beaucoup moins connus et qui n’ont pas un intérêt pour moi évidemment.
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Ressources inhumaines : Les gardiens de cam..

Un livre qui fait froid dans le dos (je dirai même qu'il congèle !). On peut lire à quel point la gestion des camps mais surtout de son personnel, était excellente et oui choquant de le dire : humaine...

Tout, ou du moins beaucoup était fait pour que ces hommes et ces femmes aient les meilleures conditions de travail.

On ne montre pas, ou peu dans les films, documentaires cet aspet de la vie du personnel des camps de concentration nazis. Ce livre m'a appris beaucoup sur une gestion humaine d'un lieu totalement inhumain.

Après une lecture avec quelques pauses dans la lecture (derrière la gestion et le bien être des employés il y avait tout de même l'horreur de la situation...) je l'ai finit avec un sentiment d'étonnement (encore et toujours) sur l'être humain. J'ai beaucoup apprécié la conclusion ou l'auteur a fait une sorte de comparaison entre les camps nazis et ceux par exemples des communistes russes.

Visiblement des gérants de l'horreur (désolée mais c'est mon ressenti) il n'y en a pas eu tant que ça.
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Et si on refaisait l'histoire ?

Longtemps méprisée par une historiographie cherchant sa crédibilité dans un traitement scientifique des données au détriment d'un profitable effort d’imagination, l’uchronie est désormais à la mode. Depuis une douzaine d’année, sous l’impulsion des historiens anglos-saxons, l’histoire contrefactuelle inspire par exemple aussi bien la bande-dessinée que la très sérieuse série What if?. À chaque fois le principe est le même : peindre de manière crédible les scénarios divergents de la petite ou de la grande histoire. Ou pour le dire autrement, « à partir de matériaux fiables, il s’agit de proposer le roman de ce qui aurait pu se passer ». L’histoire potentielle contribue ainsi à éviter une mythologisation du passé, constituant de fait une méthode efficace pour penser l’état et le devenir des sociétés.



C’est munis ce postulat de départ qu’Anthony Rowley, professeur à Sciences-Po, et Fabrice Almeida, ancien directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, ont écrit Et si on refaisait l’histoire ?. Ensemble ils présentent aux lecteurs seize chapitres d’histoire alternative, qui abordent l’antiquité, le Moyen-Âge, l’époque moderne, la guerre du Kippour, etc. Si le scénario d’un Ponce Pilate épargnant Jésus s’avère peu plausible, puisqu’escamotant la [...]
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L'oeil du IIIe Reich

Note: Pour les trois lecteurs qui viendraient ici par hasard (quoi faire?) , non je ne suis pas obsédé par les nazis, oui je fais de recherches.



Pour être parfaitement honnête j'ai choisi ce livre un peu au hasard dans le but essentiel d'avoir des images, des représentations, des visages de tous les personnages que je suis depuis... hem... bientôt 2 ans...Or ce livre est vraiment bien plus que ça et il m'a gentiment renvoyé dans mes cordes ..



Ainsi, loin de la classique accumulation d'images, "l'œil du III° reich" est avant tout la biographie d'un homme : Walter Frentz, joyeux kayakiste nazi (oui bon faut le dire) dont la route a croisé un jour celle de Albert Speer (lui même assez fan de kayak) et qui devint alors cameraman pour Leni Riefensthal (la très "glamour" réalisatrice officielle du parti) puis carrément photographe officiel et personnel du führer.

Cette position plus que privilégiée lui permettra alors de vivre toute la guerre auprès tous les dirigeants nazis et en outre de profiter en avant première du matériel pour les premières photos couleurs...



Après la guerre il passe finalement entre les mailles du filet et reprendra une vie de conférencier kayakiste un peu oublié de tous jusqu'à ce que son fils, après sa mort (en 2004 !!!?!) rouvre les archives de la famille et sorte de l'oubli certains "trésors".



La biographie de Frentz est donc le premier aspect intéressant de ce livre: Étrange parcours s'il en est (!) même pour un gai kayakiste rompu aux valeurs viriles de l'effort et du feu de camps. Parcours d'ailleurs étonnamment proche de celui de Speer dont je parlais plus tôt (même si Frentz est lui assez ouvertement nazi, en tous cas clairement antisémite bien qu'il s'en cachera après la guerre); parcours archétypal de ces gens qui pris dans la dynamique obsédante et névrotique du "bien faire" du "bien plaire" et des "honneurs" se sont retrouvés "par hasard" au milieu de la plus grande boucherie du siècle...



Toutefois même s'il sont arrivés par hasard, ils ne pouvaient pas rester "par hasard" et c'est là que s'ouvrent les abimes. On sait que Frentz savait pour les massacres de Minsk, on sait qu'il est allé dans les mines de où se fabriquaient les V2 (Les fameuses mines ou Speer est passé aussi et où les gens mourraient par centaines)... Il savait, il a vu, il a photographié...

... Et c'est tout!



Il a vu tout ça et à la fin de la guerre il a repris son kayak...



Pour ne rien vous cacher ce sont bien ces gens là qui me fascinent.



L'autre aspect de ce livre est bien évidemment le choix des photos qui sont de plus mises en perspective dans un travail historique et idéologique totalement rigoureux. Dans ce cadre les photos deviennent alors polysémique: elles sont le reflet d'un fait bien sûr, d'une biographie, d'une époque mais aussi et surtout d'une idéologie, et tout le travail de textes qui les suit en parallèle aide à vraiment (de)construire le regard.

Ainsi on voit que Frentz offre en permanence de "belles images " des dirigeants nazis au repos, souriants, du Berghof ensoleillé, d'un monde presque idyllique, humain et chaleureux et grâce au travail qui les encadre on réalise à quel points elles pourraient être, elles sont encore (!), froidement vénéneuses.

Évidemment la question du but final de ce travail reste en suspend même pour les spécialistes: Frentz a-t-il sciemment composé ses images ou s'est il simplement laissé aller à un humanisme naturel, à une pente naturelle de style ?



Pour finir le seul et unique reproche que je ferais (oui quand même, faut pas trop rêver non plus ;) ) est de ne pas avoir mis en relation les photos que fait Frentz des villes en ruine qu'il a traversées à la fin de la guerre avec la théorie des ruines si chère à Speer (encore lui ) et Hitler. Il y a pour moi dans ces photos une volonté d'apaiser, d'amoindrir les dégâts en posant dessus un regard d'un romantisme assez "typiquement allemand"... M'enfin ce n'est que mon avis...



"L'œil de troisième Reich" est donc une très bonne surprise à des kilomètres de ce pour quoi je l'avais pris au départ c'est à dire un livre d'images sur les méchants nazis comme il en pleut maintenant de plus en plus (y compris en film avec les images d'Éva Braun dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt historique de leur présentation ni celui de sa diffusion sur tf1...). Au contraire donc de tout cela ce livre est un ouvrage historique sérieux et référencé qui nous fait d'une part découvrir un nouveau personnage de la galaxie nazi et d'autre part pose des questions fondamentales sur l'utilisation de la photos en iconographie historique, nous rappelant que les images n'arrivent jamais par hasard et que donc la question minimale à se poser est de toujours savoir qui les donne et pourquoi...



En ces temps où l'image nous est bombardée (au sens propre et figuré), déchiquetée, malaxée , détournée tous les jours; en ces temps où les images deviennent un espéranto universel alors que les moyens de les manipuler n'ont jamais été aussi accessible ce genre de réflexion, de remise à plat du pouvoir des images me parait absolument nécessaire et salutaire.



Un très bon livre à plus d'un titre donc.
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Sur les traces des serial killers: A chaque..

âmes sensible s'abstenir. pour chaque tueur en série, on retrace son parcours, sa psychologie. On y trouve des photos de ses victimes et c'est parfois dure à regarder. J'ai bien aimé voir l'évolution au fils des siècles des techniques pour confondre un suspect. J'ai été choqué de voir qu'il y a des sérials killers dont on a jamais entendus parlé malgré leurs 400 victimes!
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Histoire des médias en France : De la Grande ..

L'environnement médiatique tel que nous le connaissons aujourd'hui est fait d'instantanéité, voire d'emballement médiatique qui rendent l'information a priori plus disponible mais, en réalité, moins accessible. La diffusion massive d'Internet n'a fait que complexifier un rapport à l'information qui a tendance, désormais, à se passer des médiateurs que sont les journalistes ou, au moins, à traiter ceux-ci avec méfiance.



Le livre de Fabrice d'Almeida et Christian Desportes, paru initialement en 2003 et réédité, dans une version augmentée, en 2010, a l'objectif de présenter une histoire des médias aux 20ème et 21ème siècles, et a le talent d'une grande lisibilité. Si l'analyse se fait fine, elle sait néanmoins appuyer son propos d'exemples précis. Le plan chronologique choisi par les auteurs répond aux grandes phases politiques de la France, qui sont, chacune, autant de façons pour les différents médias de se positionner et, pour les pouvoirs en place, d'utiliser ces relayeurs d'informations. Il ressort, finalement, de cette étude que l'histoire des médias en France est une histoire faite de tensions.



Une tension formelle, d'abord : si la presse écrite domine le début du siècle, elle doit faire face à l'arrivée du cinéma (qui présente les actualités filmées), la radio, la télévision et désormais internet. Face au texte, l'image acquiert une importance croissante, qui commence avec les caricatures (cf Sennep) et continue avec les photographies. Les reportages filmés, puis les journaux télévisés, finissent d'asseoir la domination de l'image. Elle devient même le support supposément véridique par excellence, ce qui est accrédité par la tendance du "live" de plus en plus prisé par les chaînes d'information en direct. L'utilisation de l'image pose pourtant question : sa provenance ou les commentaires qui l'accompagnent sont autant de sources de questions (ou de doutes) que les journalistes doivent se poser.



Une tension réside aussi dans les contenus : le début du siècle voit la victoire du journalisme d'information au détriment du journalisme d'opinion. Avec les Trente glorieuses et la croissance des classes moyennes, de la société de consommation en somme, les programmes se diversifient. Aux informations se mêlent les divertissements, source d'audimat donc de revenus publicitaires. Opinion, information, communication : la recherche de l'objectivité est soit refusée par un journalisme partisan (Gringoire), soit empêchée par la pénétration de plus en plus grande du langage publicitaire et commercial dans les médias d'information (Télé Achat). L'information est aussi en concurrence avec le divertissement : de guides intellectuels (Albert Londres), les journalistes se transforment parfois en hommes-sandwichs ou en animateurs (Michel Drucker). La problématique des contenus appelle une autre tension.



Il s'agit de la tension qui réside dans les rapports au pouvoir : propagande et censure (durant les Première et Seconde guerre mondiale, durant la guerre d'Algérie), subordination au pouvoir (à la période de l'ORTF), connivence entre élites journalistiques, politiques et économiques marquent le 20ème siècle des médias. Là se trouvent les conditions de critiques, émanant du public et des journalistes eux-mêmes, et qui poussent les journalistes à demander (et obtenir) un statut officiel, à se professionnaliser via des formations et à créer des chartes de déontologie, assimilables cependant, parfois, à des chartes d'entreprise. Si les journalistes se défient rapidement de tout rapport avec les puissances d'argent, les réalités économiques s'imposent à eux. L'information ne se vend pas assez bien pour que les journaux soient indépendantes économiquement et, lentement, à la faveur aussi de l'après-guerre, des empires multi-médiatiques (Hersant, Lagardère ...) se constituent auxquels chaque journal succombe finalement (cf L'Humanité). De là découle le problème lié à la délivrance de l'information : peut-on réellement tout dire lorsque l'on risque de fâcher son employeur ?



Le livre se termine sur les défis qui se posent aux médias. L'émergence d'internet, l'éclatement de l'audiovisuel, les changements dans les habitudes de consommation des Français rendent l'avenir médiatique aussi incertain qu'intéressant. En plaçant l'évolution des médias dans le long temps historique, les auteurs nous rendent néanmoins un grand service : derrière la multitude et l'immédiateté qui s'est emparé de notre quotidien, ce sont des mutations profondes et de réelles problématiques liées à la consommation de l'information et du divertissement qui se révèlent à notre regard.
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Nelson Mandela

J’ai eu la chance de pouvoir lire cette biographie grâce à Masse Critique Babelio. Je connaissais les grandes lignes de la vie de Mandela et l’image de héros qu’il a dans le monde entier, et j’avais hâte de découvrir plus en détail sa vie et son combat. Cette petite biographie d’une centaine de pages est extrêmement complète et propose de découvrir la vie de Mandela sous plusieurs chapitres : sa jeunesse, sa montée en puissance, les longues années passées en prison jusqu’à son accès à la présidence. L’auteur nous présente aussi ceux qui se sont battus à ses côtés et qui font partie de son mythe : sa femme Winnie, son ami Walter Sisulu, présent depuis les premières luttes. C’est une biographie sans zone d’ombre qui nous permet de découvrir Mandela non pas comme un mythe mais comme un homme, avec ses erreurs parfois aussi. L’écriture est fluide, très agréable, ce livre se lit rapidement et sans ennui. On en ressort avec encore plus d’admiration pour ce grand homme.
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Sur les traces des serial killers: A chaque..

M'intéressant en ce moment à la psychologie des tueurs en série, ce livre est un condensé de ce qui s'est passé sur ce sujet ces dernières années. Avec une analyse à la fois psychologique, mais aussi physique, les histoires des tueurs s'enchainent par chapitres par époque et par continents.



Le livre est particulièrement bien agencé, et son design rend la lecture confortable et attractive.

Cependant je pense qu'il est important de prévenir que ce livre peut choquer, son contenu est dense et sensible. Histoires des serial killers qui sont le plus souvent accompagnées de photos (de temps en temps assez violentes). Accepter aussi de mettre un visage sur un nom, ce qui finalement est assez pesant.



En soit, très bon livre pour les gens intéressés par le sujet, ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir.
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Ressources inhumaines : Les gardiens de cam..

facettes fort intéressantes "si cela est possible" de la gestion des camps de concentration nazis
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