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Critiques de Ferenc Molnar (11)
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Les gars de la rue Paul

À une époque où les garçons jouent au billes et mâchent du mastic dans les rues de Budapest, les gars de la rue Saint Paul affrontent la bande rivale ; les Chemises rouges.



Ils savent si bien imiter les héros de leurs livres d'histoire, que parfois cela dépasse le jeu. Ils sont imprégnés de leurs rôles jusqu'à la perfection, qui parfois prête sourire. Mais ici par de réalité virtuelle, tout sort de leur imaginaire, ils courent, ils rampent, ils espionnent et surtout ils respectent le code d'honneur. Et les filles ne font pas partie de leur univers...



Dans le regard de ces enfants, tout un monde s'agite. Celui de la rue, des courses et des cris d'enfants, des adultes qui s'affairent à leurs tâches, à leur misère parfois, des cours ennuyeux au collège.



C'est une belle histoire qui peint une époque avec ses mots d'antan qui fleurent bon l'amitié et l'honneur. Une histoire douce et attendrissante avec un petit rayon de tristesse.

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Les gars de la rue Paul

Ce roman, Les gars de la rue Paul, est rien de moins qu’une petit chef d’œuvre littéraire. Je n’avais aucune attente particulière, je m’apprêtais seulement à lire un ouvrage pour enfants, adolescents à la rigueur, peut-être bien écrit mais un peu simplet. Une évocation d’une quelconque aventure de jeunesse. Quelle erreur ! Ces enfants tout ce qu’il y a de plus normaux, avec des airs innocents, ils se transformeront en héros d’un jour. L’auteur d’origine hongroise Ferenc Molnar nous entraine dans une histoire extrêmement bien écrite, profonde, résistante, qu’on peut interpréter à plus d’un niveau.



Pourtant, la quatrième de couverture résumait fidèlement l’intrigue. Deux bandes de garçons rivales (ceux de la rue Paul contre les Chemises rouges) se battent pour le monopole d’un terrain de jeu. Il s’agit en fait d’un terrain vague en plein milieu de la ville, que Jean Boka et ses amis ont transformé en repère. Je m’attendais à quelques coups de poings, puis à ce que tout se règle via une partie de football ou quelque chose de genre. Non ! C’est vraiment une guerre en règle qui se déroule. Personne ne tue personne, ce ne sont que des enfants. Mais, à part cela, tout le reste n’est qu’une grande analogie avec les grandes guerres que se livrent les grands. Trahison, infiltration et espionnage, filature, plans de batailles, duels, etc. Les enfants ont même utilisé les ressources du terrain et de la scierie derrière pour créer des forts et des tranchées.



Et du courage à volonté. Même et surtout chez ceux dont on s’en attendrait le moins. Le petit Ernest Nemecsek m’a beaucoup surpris et les talents de tacticien de Jean Boka également. J’ai aussi eu pitié de Geréb, qui cherche sa place dans tout ça. Sans oublier Csonakos, Weiss, Barabas, Csele et plusieurs autres. Tous partagent ce sens de l’honneur poussé à son paroxysme, peut-être certains adultes devraient s’en inspirer… Du côté adverse, que dire du magnanime Feri Ats et des terribles frères Pasztor ! Chaque lecteur aura son petit bonhomme préféré. Il est seulement dommage qu’aucune fille n’y soit incluses mais je suppose qu’il en était ainsi à l’époque.



Le roman traite d’un sujet sérieux mais à l’échelle des enfants. Il n’y a pas à craindre, rien de trop terrible ou dramatique n’est raconté, personne ne devrait le terminer en larmes ni faire des cauchemars.



Un autre élément du roman qui m’a plu est la fin. Je devrais plutôt dire des deux finales, soit le sort réservé à un des garçons puis au terrain. L’une des deux m’a vraiment surpris. À vous de les découvrir.



Peut-être qu’aux yeux des jeunes d’aujourd’hui Les gars de la rue Paul peut sembler avoir mal vieilli. En tous cas, ici en Amérique, les jeunes ne s’amusent plus avec des billes, encore moins du mastic, et ils ne se disputent plus ainsi quand ils convoitent des terrains de jeu. Ceci dit, pour tout le reste, les valeurs mises de l’avant, les échanges entre gosses (mêmes si les mots ont changé) se ressemblent, les harangues, les jalousies, etc. Pour toutes ces raisons, ce roman est encore une lecture agréable qui pourrait plaire à plusieurs.
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Les Garçons de la rue Pál

Publié en 1907, « Les garçons de la rue Pál » est un célèbre roman hongrois, qui nous conte l’affrontement entre deux bandes d’enfants à Budapest, à la fin du XIXe siècle. Une rivalité oppose les garçons de la rue Pál dirigés par János Boka et la bande des Chemises Pourpres dirigée par Feri Áts. Cette rivalité prend un tour guerrier lorsque la bande des Chemises Pourpres décide de s’emparer du terrain vague occupé par la bande rivale.



Le début du roman frappe par l’esprit de sérieux de ces enfants qui jouent à la guerre. Respect de la hiérarchie, attribution d’un grade à chacun, règlement intérieur, les garçons de la rue Pál ne font pas semblant, et prennent leur rôle avec un sérieux confondant. Leur chef János Boka, aussi charismatique que sage, mène ses troupes avec droiture et mesure. Le comportement trouble de son second Geréb le laisse songeur, et Boka se méfie.



Une mission d’espionnage menée en compagnie du minot de la bande, Nemecsek, un jeune garçon courageux et tout entier dédié à sa mission, confirme les soupçons de Boka. Geréb a changé de camp et les Chemises Pourpres ont l’intention de s’emparer du terrain vague qui constitue le quartier général des garçons de la rue Pál. Feri Áts, le chef de la bande rivale, a lui aussi le sens de l’honneur et met les formes pour déclarer la guerre de territoire qui gronde. Il indique avec une franchise désarmante le lieu et l’heure de l’attaque prévue par les Chemises Pourpres, laissant à Boka le temps de préparer un plan de défense complexe face à un ennemi supposé plus fort.



***



« Les garçons de la rue Pál » évoque de prime abord un roman enfantin, « Une guerre des boutons » à la sauce hongroise. Le roman de Ferenc Molnár comporte pourtant plusieurs niveaux de lecture. S’il nous conte une histoire d’enfants qui jouent à la guerre, avec la rigueur de leurs aînés, « Les garçons de la rue Pál » nous propose également une analyse des mécanismes des guerres de conquête.



« Et voilà, c’était précisément pour ce genre de raison que se décidait une guerre, pour des objectifs semblables que de vrais soldats se battaient. Les Russes voulaient un accès à l’océan, c’est pourquoi ils avaient attaqué les Japonais. Les Chemises Pourpres avaient besoin d’un terrain de jeu, et puisque ça ne marchait pas autrement, ils voulaient le conquérir par les armes. »



Le roman peut se lire à hauteur d’enfant, ce qui lui confère le charme de l’innocence de ces gamins qui singent la rigueur militaire de leurs aînés avec un sérieux irréprochable. On y retrouve le respect d’un code d’honneur implicite, le courage, en particulier celui du petit Nemecsek, le plus attachant de la bande, prêt à affronter les pires dangers pour servir son camp, ainsi que la magnanimité, dont fait preuve János Boka, personnage solaire, qui découvre trop tôt le tragique de l’existence.



« János Boka, plein de gravité, gardait les yeux rivés sur le banc devant lui ; et pour la première fois commençait à poindre dans son âme juvénile et candide le soupçon de la véritable nature de la vie, que nous servons tous autant que nous sommes, en combattants tantôt affligés, tantôt joyeux. »



Et pourtant. Le roman nous conte aussi la duplicité, la trahison, dont fait preuve Geréb, qui change de camp par dépit, ainsi que l’obéissance trop stricte à un règlement parfois absurde, qui confine à la lâcheté et conduit à l’injustice. Si les garçons de la rue Pál sont attachants, ils ont déjà emprunté à leurs aînés les défauts inhérents à toute organisation militaire.



À la fois roman d’apprentissage et métaphore des guerres de conquête, le livre de Ferenc Molnár, frappe le lecteur par la limpidité de son style, et par la subtilité avec laquelle il approche la guerre qui gronde au coeur d’un empire austro-hongrois au bord du gouffre. « Les garçons de la rue Pál » évoque « La ferme des animaux » de George Orwell qui dissèque les mécanismes de l’instauration d’une dictature d’inspiration marxiste-léniniste. Tandis qu’Orwell remplace les hommes par des animaux grotesques, l’auteur nous propose une guerre enfantine, qui évoque un jeu, afin de disséquer les mécanismes de déclenchement d’une guerre de conquête.



Si le récit d’Orwell est absolument transparent, la dénonciation de Ferenc Molnár est nettement plus subtile. Il ne nous propose pas un roman à thèse, mais l’aventure guerrière de bandes d’enfants de Budapest. L’absurdité et le tragique de la guerre, la vraie, affleurent à la lecture des « garçons de la rue Pál », mais ne constituent aucunement l’unique clé de lecture du roman. C’est sans doute la véritable réussite de ce livre : nous proposer un authentique jeu d’enfants, tout en dénonçant implicitement la tentation expansionniste, ce ferment maudit, qui conduira au déclenchement de la Première Guerre.



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Liliom ou la vie et la mort d'un vaurien : ..

Liliom est un bonimenteur de foire, il joue, il boit, il vole, il cogne, mais il est beau gosse et plaît aux filles: aux bonniches qui viennent s'amuser après le boulot dans son manège,à sa patronne,madame Muska, plus toute jeune, à qui ce bad boy donne des frissons, il plaît à Julie aussi. Julie, une petite bonne toute naïve et toute simple.Une rixe éclate, Liliom défend Julie. Il se fait renvoyer.



Alors, sans bien comprendre ce qui lui arrive, Liliom quitte son manège, le boulot où il excelle, traîne sa flemme et sa hargne, de plus en plus méchant avec sa Julie toujours fidèle au poste, jusqu'au jour où il apprend qu'il va être papa. Pas d'argent...Liliom attaque un caissier, mais le hold up tourne mal: Liliom retourne son arme contre lui et il meurt.



Et là, la pièce de théâtre devient onirique et fantastique: Liliom passe en jugement, là-haut. Il faut qu'il fasse quelque chose de bien, en revenant un jour sur terre, pour réparer le mal qu'il a fait.



Un formidable mélange de réalisme forain et d'onirisme poétique, de cruauté et de tendresse, de tragique et d'humour- la représentation de l'au-delà est particulièrement savoureuse!



J'avais vu LILIOM le film de Fritz Lang, tiré de la pièce de Molnar, tourné en 1934 avec Charles Boyer et Madeleine Ozeray , un Fritz Lang magnifique, expressionniste, avec un noir et blanc somptueux. J'ai retrouvé LILIOM dans sa version originale, théâtrale, dans la mise en scène épatante de Jean Bellorini, aux ateliers Berthier. Comme un texte de théâtre n'est jamais qu'une moitié de texte tant qu'on ne le représente pas sur scène, je vais ajouter un mot sur la mise en scène, particulièrement réussie.



Les personnages sont des gens simples, opaques à eux-mêmes: ils ne comprennent pas leurs propres sentiments, agissent dans une sorte de rage ou d'obstination. Le spectacle est présenté par un meneur de jeu qui commente les tableaux successifs- et la musique, un peu manouche, un peu rap, met à son tour ces personnages primaires à distance du spectateur...



Cette double distanciation, théâtrale et musicale a pour effet, paradoxalement, de nous rapprocher de ce que les personnages se cachent et nous cachent: on comprend leur amour sans mots, leur détresse sans nom, leur destin sans issue.



La poésie des décors-un superbe manège de vraies autos-tamponneuses, une grande roue toute éclairée, une vieille caravane, et une balançoire ,dans les cintres, pour le Juge suprême- transforme le spectateur en enfant devant un spectacle de cirque ou de marionnettes.



Balloté entre distance ironique et enfance retrouvée, le spectateur songe, rêve, rit, s'émeut.. Une belle (re)découverte!



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Les gars de la rue Paul

J'ai adoré ce livre. Il est un chef d'oeuvre de la littérature, et pas seulement de la littérature jeunesse. Il faudrait le faire lire à ceux qui prétendent renouveler la littérature jeunesse et confondent renouvellement et provocation. Il est remarquable du point de vue du texte, du point de vue de la construction de l'intrigue, du point de vue de l'analyse des personnages, et tout cela sans effet de manche, sans giclée de sang mais avec un sens de l'honneur et de l'engagement rarement égalé. Ce livre est tout simplement bouleversant.

Lisez-le vous aussi.

Merci.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Les gars de la rue Paul

Oh la la ce roman... 25 ans après, il trotte toujours dans ma tête !

J'avais dix ans quand je l'ai lu, et je crois qu'avec le Lion de Joseph Kessel, ce sont les deux plus beaux romans que j'ai lus dans ma jeunesse.



Dans "Les gars de la rue Paul", c'est l'histoire de bandes rivales, une histoire de mecs, certes, mais que j'ai adoré découvrir. Et surtout, SURTOUT, eh bien j'ai pleuré à la fin...ben oui, à 10 ans, ce qui arrive à un des ptits jeunes a de quoi émouvoir... !!!



Ce livre, je l'ai longtemps cherché sur les brocantes... Je ne me souvenais plus du titre (ça, c'est bien ce que je regrette, ne pas avoir fait des fiches de lectures dans mon jeune temps ;-) ). Et je l'ai retrouvé en fouinant sur Babelio!!



Bref, un chef d'oeuvre selon moi. Je me demande ce que les jeunes de maintenant en penseraient... Certainement une future acquisition pour mon CDI ;-)
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Les gars de la rue Paul

Un grand roman qui fleure bon l'amitié et l'exigence que l'on peut avoir pour soi-même. A faire lire car le thème n'a rien de démodé.
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Les gars de la rue Paul

Ce beau roman de littérature jeunesse nous fait partager la vie de deux groupes d'amis, "les chemises rouges" et "les gars de la rue Paul". Ces derniers vont s'affronter pour jouir de la possession d'un terrain vague qui représente pour eux une magnifique aire de jeux.

Un beau roman sur l'amitié qui est par ailleurs l'un des livres les plus lus en Hongrie.
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Les gars de la rue Paul

Chef-d'oeuvre de la littérature. Malheureusement peu connu en France.
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Les garçons de la rue Paul

L’une de mes premières lectures, enfant. Je devais avoir sept ou huit ans (cela fait donc quelques mois...). Ce livre m’avait transporté, fait pleurer, amusé, donné à réfléchir. Je crois que ce fut ma première rencontre émotive avec la littérature. Un livre facile à lire pour l’âge que j’avais. Je me rappelle très vaguement l’histoire, ne l’ayant jamais relu depuis (où est-il passé ?).
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Liliom ou la vie et la mort d'un vaurien : ..

Ferenc Molnar est né en 1878 en Hongrie. c'est l'écrivain hongrois le plus connu et le plus joué avant la deuxième guerre mondiale.

Dans une fête foraine, une jeune bonne à tout faire, Julie, tombe éperdument amoureuse d'un bonimenteur de foire, Liliom. Ils s'installent ensemble mais Liliom, désormais au chômage, se comporte de ^plus en plus violemment avec elle. Quand elle se retrouve enceinte, il songe à la vie qu'il pourrait donner à son futur enfant s'il était plus riche. Il se laisse entraîner à commettre un braquage qui tourne mal et se suicide plutôt que d'être arrêté. Deux "détectives de Dieu" l'emmènent dans un tribunal céleste, où il est jugé pour avoir battu sa femme. seize ans plus tard, il peut revenir sur terre une seule journée, quittant le purgatoire pour rencontrer sa fille et lui offrir quelque chose de beau. Le prenant pour un vagabond, elle refuse son cadeau, une étoile. Désemparé , il la frappe...

Cette pièce a été mise en scène et jouée au TNT en Mai 2015 par Jean Bellorini.



Pour en savoir plus http://crdp.ac-paris.fr/piece-demontee/piece/index.php?id=liliom
Lien : https://deslivresetvous81.wo..
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