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4.27/5 (sur 480 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : San Sebastián , le 04/01/1959
Biographie :

Fernando Aramburu est un écrivain espagnol.

Il est licencié en lettres hispaniques à l’université de Saragosse et réside en Allemagne depuis 1985. Il a été membre du Grupo CLOC de Arte y Desarte. Considéré comme un des écrivains les plus importants de sa génération, il est l’auteur de trois récits et de cinq romans qui ont été distingués par de prestigieux prix littéraires, le Prix Ramón Gómez de la Serna en 1997, le Prix Euskadi en 2001, le Prix Vargas Llosa NH, le Prix Dulce Chacón et le Prix de la Real Academia Española en 2008. Le roman "Années lentes" a, lui, obtenu le VIIe prix Tusquets Editores du roman, celui des libraires de Madrid le prix Gremio. Il a également écrit des livres de jeunesse.

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— Je t'en ai déjà parlé une ou deux fois. Il dirige l'entreprise de transport routier. Un type qui ne s'écrase pas devant les menaces de l'ETA. Il semblerait qu'il ne paie pas l'impôt révolutionnaire, ou qu'il traîne pour payer, ou qu'il ne verse pas assez, je n'en sais rien. Il y a tant de bruits qui courent ! En tout cas, on a monté contre lui une campagne de harcèlement pour l'intimider, et il a tous les gens du village à dos. Un brave homme. Pour mon père, un frère, et pour moi presque un oncle. Et aujourd'hui, nous ne lui adressons plus la parole, ni à lui ni à sa famille, bien qu'il ne nous ait rien fait. C'est un pays de fous.

Pages 399-400, Babel.
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Les martinets ne reviendront pas avant le printemps prochain.Ils m’ont laissé seul avec toute la masse humaine qui m’étouffe et m’exaspère.Quelle belle philosophie existentielle : sortir d’un œuf,sillonner l’air en quête de nourriture, voir le monde de très haut sans être tourmenté par des questions matérielles,n’être obligé de parler à personne,ne payer ni les impôts ni la facture d’électricité, ne pas se prendre pour le roi de la création, ne pas s’inventer des concepts prétentieux comme l’éternité, la justice,l’honneur,et mourir quand le temps est venu,sans assistance médicale ni honneurs funèbres.
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N’écoutez pas les rumeurs. Les gens causent sans savoir. Encore moins les mensonges des journaux ...
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... quelques jours de détente, sans larmes, sans crises et sans disputes. En compagnie de sa fille, du soleil, de la mer et des escarmouches érotiques avec un étranger logé dans le même hôtel. Surtout pour retrouver les anciens émois et se consoler des humiliations de Guillermo, qui se prenait pour un étalon et pour Casanova, mais en réalité n’était qu’un petit porc à peine vibratile au lit.
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... on s'efforce de donner un sens, une forme, un ordre à la vie, mais en définitive la vie n’en fait qu’à sa tête.
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On leur fourre de mauvaises idées dans la tête, et comme ils sont jeunes ils tombent dans le piège. Ensuite, ils se prennent pour des héros parce qu’ils ont un pistolet. Et ils ne se rendent pas compte qu’en échange de rien, parce qu’au bout du compte il n’y a d’autre récompense que la prison où la tombe, ils ont tourné le dos au travail, à la famille, aux copains. Ils ont tous quitté pour obéir aux ordres d’une poignée de profiteurs. Et pour briser la vie d’autres personnes, en laissant des veuves et des orphelins à tous les coins de rue.
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Il y a belle lurette qu’il est tombé dans l’automatisme de l’activisme aveugle. ... car une fois que la machine de la terreur est lancée, rien ne peut l’arrêter
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Je me suis rappelé le début de L'Étranger, de Camus : "Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas."
J'avais à tout prix besoin de phrases, d'apophtegmes, de citations, pour éclairer mes ténèbres nouvelles d'orphelin total.
Je jurerai que la mort d'un père, au moins par les temps qui courent (peut-être pas dans le passé, quand la famille dépendait d'un patriarche nourrisseur), est plus facile à supporter que celle d'une mère. Je parle en mon nom propre. Je ne suis pas un spécialiste en comportements humains, même si j'ai vu certaines choses et en ai appris d'autres. La mort du père frappe l'extérieur ; on doit soudain assumer des responsabilités, prendre des décisions qui n'étaient pas de son ressort jusqu'alors ; occuper, en somme la place du défunt. Une mère est irremplaçable. La mort de la mère ravage l'intérieur et laisse désemparé, nu, comme un nouveau-né, même si on a comme moi plus de 50 ans. (P.275)
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Aujourd'hui, pour devenir maire, président, ou plus simplement leader, tu as besoin de l'accord de ceux sur lesquels tu devras imposer ta loi. Tu dois être gentil, leur passer la pommade, leur lécher le cul, répandre mensonges et promesses à tout bout de champ. Aujourd'hui, ce sont les faibles qui sont aux commandes. On ne va pas loin, si on étale son excellence, du caractère, de la volonté, un langage cultivé, des connaissances profondes, tout ce qui te plaisait tant. Si tu essaies de vivre en accord avec tes idées, si tu t'accroches à la rectitude morale ou à la cohérence idéologique, on se méfiera de toi, tu deviendras suspect, on croira que tu veux te distinguer, on te prendra pour un arrogant et un élitiste. La vie n'est plus une lutte, papa, comme à ton époque. Maintenant, tout le monde se frotte à tout le monde, tout le monde barbotte dans un bourbier immonde d'intérêts personnels, de morale lâche, de combines troubles, de narcissisme et de médiocrité. Aujourd'hui, tout le monde veut être petit et populaire. De nos jours, ce qui prévaut, c'est la condition rampante et la froide viscosité des limaces. Moi-même, papa, si je n'étais pas aussi fatigué, aussi terriblement et définitivement fatigué, je pourrais envisager une carrière politique. Je remplis toutes les conditions requises, vu que je ne me distingue dans aucun domaine et que je ne crois à rien. (P.505)
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Admettons qu’un homme soit un bateau. Un bateau à la coque en acier. Mais les années passent et des lézardes apparaissent. Qui laissent passer l’eau de la nostalgie mâtinée de solitude, l’eau de la conscience de s’être fourvoyé, de ne pouvoir porter remède à l’erreur, et cette eau qui ronge tellement, celle du repentir que l’on éprouve mais qu’on n’exprime pas, par peur, par honte, pour ne pas se fâcher avec les camarades. Ainsi, l’homme, ce bateau plein d’avaries, risque de couler à pic à tout moment.
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