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3.92/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/04/1803
Mort(e) à : Bordeaux , le 14/11/1844
Biographie :

Flora Célestine Thérèse Henriette Tristán y Moscoso est une femme de lettres, militante socialiste et féministe française.

Née à Saint-Mandé, enfant naturelle d'une mère française et d'un père aristocrate péruvien, dont la mort prématurée laissera la famille dans la misère, Flora Tristan est d'abord ouvrière coloriste.

Son mariage avec le graveur André Chazal sera une catastrophe qui la poursuivra toute sa vie. En 1825, elle s'enfuit du domicile conjugal avec ses deux enfants dont Aline, future mère du peintre Paul Gauguin.

En 1826, elle est en Angleterre comme dame de compagnie et s'initie au saint-simonisme. Son mari la poursuit de sa rancune. En 1833, elle s'embarque pour le Pérou pensant pouvoir connaître sa famille paternelle, mais c'est un échec.

De retour à Paris, elle prépare et publie sa première brochure, "De la nécessité de faire bon accueil aux femmes étrangères", dans laquelle elle affirme la nécessité d'instruire les femmes, mais aussi la nécessité pour celles-ci de s'unir. Nouveaux heurts avec son mari qui lui enlève sa fille. Dans le même temps, Flora Tristan fait la rencontre de Fourier.

En 1837, elle obtient enfin la séparation de corps d'avec son mari et publie peu après "Les Pérégrinations d'une paria", récit autobiographique. Son mari, qui a tenté de l'abattre à coups de revolver, est condamné à vingt ans de travaux forcés.

Sans perdre le moral, Flora affûte ses talents d’enquêtrice sociale avec la publication des "Promenades dans Londres" (1840) - où elle y fait l'éloge de Mary Wollstonecraft - et s’investit de la mission d’organiser les classes laborieuses.

Pour répandre ses idées, Tristan s’est embarquée, en 1843, dans « un tour de France », le circuit traditionnel des apprentis-compagnons. Son journal, publié posthumement, trace ses rencontres avec les femmes et les hommes ouvriers à travers la France. Tristan n’a jamais achevé son voyage. Elle est morte prématurément de la fièvre typhoïde.
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Source : Wikipédia
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Figure majeure du débat social dans les années 1840, Flora Tristan est également l'une des premières femmes à avoir questionné la notion de consentement féminin. Portrait d'une combattante. #feminisme #consentement #cultureprime _____________ Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Et abonnez-vous à la newsletter Culture Prime : https://www.cultureprime.fr/

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Flora Tristan
Il y a deux choses qui m'ont toujours surprises : l'intelligence des animaux et la bestialité des hommes
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Ma mère est française : pendant l’émigration elle épousa en Espagne un Péruvien ; des obstacles s’opposant à leur union, ils se marièrent clandestinement, et ce fut un prêtre français émigré qui fit la cérémonie du mariage dans la maison qu’occupait ma mère. J’avais quatre ans lorsque je perdis mon père à Paris. Nous revînmes à Paris, où ma mère m’obligea d’épouser un homme que je ne pouvais ni aimer ni même estimer. À cette union je dois tous mes maux.
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Quelle immense ville que Londres ! comme cette grandeur, hors de toute proportion avec la superficie et la population des Îles britanniques, rappelle immédiatement à l'esprit et l'oppression de l'Inde et la supériorité commerciale de l'Angleterre ! Mais les richesses provenant des succès de la force et de la ruse sont de nature éphémère ; elles ne sauraient durer sans renverser les lois universelles qui veulent que, le jour venu, l'esclave rompe ses fers, que les peuples asservis secouent le joug et que les lumières utiles à l'homme se répandent afin que l'ignorance aussi soit affranchie.
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Flora Tristan
J’ai presque le monde entier contre moi. Les hommes, parce que j’exige l’émancipation de la femme ; les propriétaires, parce que j’exige l’émancipation des salariés
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Au bas d'une lettre de Louis Vasbenter écrite de Lyon, le 11 juin 1843.

-Ces pauvres ouvriers, ils sont tellement habitués à se considérer comme rien dans l'état qu'ils ne conçoivent pas comment ils pourraient se -constituer- (...)il n'y a pas à dire, ils n'ont aucune confiance en eux. C'est le pire de l'affaire. aussi je crains bien qu'ils se laissent organiser par M. de Lamartine ou autre. Heureusement qu'ils abhorrent la discipline ! leur insubordination les sauvera. (p.176)
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Le contraste que présentent les trois divisions de cette ville est celui que la civilisation offre dans toutes les grandes capitales ; mais il est plus heurté à Londres que nulle autre part. On passe de cette active population de la Cité qui a pour unique mobile le désir du gain à cette aristocratie hautaine, méprisante, qui vient à Londres deux mois chaque année, pour échapper à son ennui et faire étalage d'un luxe effréné, ou pour y jouir du sentiment de sa grandeur par le spectacle de la misère du peuple ! ... Dans les lieux où habite le pauvre, on rencontre des masses d'ouvriers maigres, pâles, et dont les enfants, sales et déguenillés, ont des mines piteuses.
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A Olympe Chodzko- Londres, le 1er août 1839

-Oh! que je voudrais être homme afin d'être -aimée par une femme- je sens , chère olympe, que je suis arrivée au point où l'amour d'aucun homme ne saurait me suffire-celui d'une femme peut-être ?... La femme a tant de puissance dans le cœur, dans l'imagination, tant de ressources dans l'esprit. (p.104)

-Figurez-vous que je passe ici pour une révolutionnaire, une jacobine, une Sanguinaire-enfin pour une espèce de monstre femelle qui ose réclamer l'égalité de droits pour l'homme comme pour la femme. (p.105)
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Le cheval arabe, le cheval andalou, le cheval chilien sont de divines créatures! Elles réunissent tout: l'élégance à la grâce, la force à l'agilité, la souplesse à la hardiesse des mouvements, la beauté de la robe à la pureté des lignes, la vivacité de l'expression au feu du regard. En voyant un de ces chevaux, soit au repos, en marche, ou lancé, tous s'écrieront : oh ! quel superbe animal !
Mais, me dira-t-on, l'objet du cheval anglais n'est pas de paraître beau, gracieux, agréable à l’œil ; il est élevé pour le trait ou pour la course : la destination de ceux-ci est de courir. Pauvre bête! ils n'ont pas respecté en toi l’œuvre de Dieu ; tu es la créature de leurs mains. Les malheureux! comme ils t'ont traitée! Ils t'ont voulue sans crinière et sans queue ; ils ont contourné tes formes, anéanti plusieurs de tes facultés pour en exagérer d'autres ; tu n'es plus qu'un être chétif, qui a perdu son type primitif : pauvre bête! comme tu as été avilie par eux! Ils t'ont réduite à n'être qu'une machine locomotive, ou la roulette qui, par sa lenteur ou sa rapidité, détermine la perte ou le gain. Pauvre bête! Méchants hommes!
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Comme les gens de sa classe, il n’avait aucune instruction, mais il possédait ce bon sens qu’on rencontre assez fréquemment parmi le peuple.

– J’ai été honnête pendant cinquante ans, me dit-il, et pendant cinquante ans j’ai sué sang et eau pour avoir bien juste du pain, et une chemise propre tous les quinze jours. J’ai exposé ma vie, versé mon sang pour ma patrie ; je lui ai donné mes trois fils : quelle récompense m’a-t-on offert ? Une place aux Invalides !
Monsieur Lysberry, si l’on ne veut pas que le peuple se révolte, détruise tout, il faut le rendre heureux, ou l’empêcher d’apprendre à lire ; car du moment qu’il peut comprendre, par ses lectures, que son sort n’est pas changé, que la liberté dont on l’a leurré n’est qu’un vain nom, qu’il est toujours le très humble esclave des riches, dès lors on court le risque de le voir se ruer sur ces riches.
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Qu'on se représente des hommes, des femmes, des enfants, pieds nus, piétinant la fange infecte de ce cloaque; les uns accotés au mur faute de sièges pour s'asseoir, d'autres accroupis à terre; des enfants gisant dans la boue comme des pourceaux. Non, à moins de l'avoir vu, il est impossible de se figurer une misère aussi hideuse! un avilissement aussi profond! une dégradation de l'être humain plus complète!!! Là, je vis des enfants entièrement nus, des jeunes filles, des femmes nourrices pieds nus, n'ayant qu'une chemise qui tombait en lambeaux et laissait voir leur corps nu presque en entier... des vieillards blottis dans un peu de paille devenue fumier, de jeunes hommes couverts de guenilles. L'extérieur et l'intérieur des vieilles masures s'accordent avec les loques de la population qui les habite. Dans la plupart de ces habitations, ni les fenêtres ni les portes n'ont de fermeture; il est très rare qu'elles soient carrelées; elles renferment une vieille table en bois de chêne grossièrement faite, un escabeau, un banc de bois, quelques écuelles d'étain, un chenil où couchent pêle-mêle père, mère, fils, filles et amis; tel est le confort du quartier irlandais.
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