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Citations de Florence Maruéjol (21)


Les Mystères d'Eleusis
Dans le sanctuaire d'Eleusis où l'on vénère Déméter et sa fille Perséphone, l'essentiel des cérémonies consiste en une initiation des fidèles à des Mystères. Ce culte tenu secret - d'où son nom- est en relation avec la fécondité et la résurrection. On sait seulement qu'après une formation ouverte à tous, citoyens ou esclaves, les fidèles sont purifiés, puis enfermés dans l'édifice appeél le Télestérion, ou "salle d'initiation". Ils y reçoivent leur formation finale durant deux nuit.
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Voici comment on s'y prenait plusieurs millénaires avant l'invention de l'échographie pour savoir si une femme était féconde ou enceinte :
- Broyer de la pastèque avec des figues non entaillées de sycomore. Mélanger avec du lait de femme ayant mis au monde un garçon. Avaler le médicament. Si la femme vomit, elle enfantera. Si elle a des vents, elle n'est pas enceinte.
- Faire une fumigation des parties sexuelles de la femme avec des excréments d'hippopotame. En cas de vomissements immédiats, elle n'enfantera jamais. Si elle émet tout de suite des gaz, c'est qu'elle est enceinte.
- Mettre une gousse d'ail toute la nuit dans le vagin. Si l'odeur de l'ail remonte dans la bouche, elle enfantera.
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Depuis que, à la fin de la préhistoire, les Égyptiens ont commencé à enterrer leurs morts avec quelques objets de valeur, les voleurs n'ont eu de cesse de dévaliser le contenu des sépultures. De tout temps, les rumeurs faisant état de fabuleux trésors enfouis dans le sol n'ont fait qu'encourager leurs ardeurs. (247)
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Un désaccord politique ?
Venons-en, maintenant, aux raisons qui ont conduit Thoutmosis III à effacer le règne de sa corégente. S'agit-il de motifs purement politiques ? On invoquait jadis le triomphe du clergé d'Amon, partisan de la guerre, sur les fidèles de la reine, ardents défenseurs de la paix. Or, cette situation n'a jamais existé que dans l'imagination des égyptologues, persuadés que la proscription avait commencé avec toute sa virulence dès la mort d'Hatchepsout.
p. 93
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Les femmes, plus ou moins nombreuses selon les règnes, se rassemblent au sein du harem. Cette institution regroupe la résidence de la reine ainsi que les palais abritant les autres épouses et les concubines avec leurs enfants. Certains de ces édifices sont situés loin de la résidence royale. Le directeur du harem, assisté de fonctionnaires, contrôle l’administration. Des gardes surveillent l’accès des palais d’où les femmes ne sortent pas librement. L’existence des eunuques n’est pas attestée.
Le harem est loin d’être le lieu de délices de l’imaginaire occidental. Dans un milieu où la rivalité entre mères d’un héritier potentiel dut souvent être impitoyable, les complots ne furent probablement pas rares.
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Les divinités ne révèlent pas leur véritable identité. Elles cachent leur nom et leur aspect pour empêcher leurs pairs ou les forces maléfiques d'agir magiquement contre elles. Aussi l'apparence et le nom qu'elles empruntent ne sont-ils qu'une manière de se manifester sur terre. (194)
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À Éléphantine, au sud de l’Égypte, les prêtres surveillent l’arrivée de la crue. Pas à l’oeil nu. Ils bénéficient de l’assistance d’un nilomètre. Comme son nom l’indique, cette construction mesure le Nil ou plutôt son niveau. En forme de puits, il communique avec le fleuve. Les prêtres y descendent par un escalier. Puis, ils se penchent vers les graduations taillées sur une des parois. Le verdict tant attendu tombe enfin. Le fleuve monte ! Il continue à monter ! Normalement, trop vite ou pas assez. Ou pire, il ne s’élève pas du tout.
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Comme une grande partie de la planète, vers 8000 av. J.-C., l’Égypte est affectée par la fin de la dernière glaciation. La fonte des glaces fait remonter progressivement la mer Méditerranée d’une centaine de mètres. Elle noie les côtes, dont le littoral de l’Égypte. Le Sahara qui couvre le nord de l’Afrique, Égypte comprise, bénéficie encore d’un climat humide. Parsemé de lacs et de marécages, il offre un paysage de savane. Un régal pour les chasseurs cueilleurs de la préhistoire qui laissent comme traces de leur passage d’admirables peintures et gravures rupestres.
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A nouveau, Thèbes se distingue dans l'histoire. Ce sont ses princes qui entament la guerre de libération. Et qui la gagnent. Ahmosis boute les Hyksôs hors du pays. Dans la foulée, il réunifie l’Égypte, fonde la XVIIIe dynastie et le Nouvel Empire. Quel homme !
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Après sa naissance, l’écriture évolue. Lentement. De nouveaux signes s’ajoutent aux anciens. Comme on l’a compris, les Égyptiens inventent les hiéroglyphes en s’inspirant de l’univers qui les entourent. Les groupes de hiéroglyphes les plus anciens s’enrichissent de nouveaux dessins. De nouveaux groupes sont créés : les divinités, le mobilier de culte et les emblèmes sacrés, les pains et les gâteaux, les instruments de l’écriture, les jeux et la musique. L’écriture compte 750 signes environ jusqu’à l’époque ptolémaïque (332-30 av. J.-C.). Les signes connaissent alors une inflation galopante. Les prêtres les multiplient presque par dix !
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Les habitudes ont la vie dure : d’accord pour l’agriculture, mais d’abord seulement comme appoint à la pêche, à la cueillette et à la chasse. Tenace, l’agriculture les détrône tout de même progressivement. D’abord dans le Delta, puis en Haute-Égypte. Impossible d’ignorer les avantages qu’offrent culture et élevage. La bougeotte, c’est fini. Les peuples se sédentarisent. Des villages surgissent de terre, qui se hérissent de petites maisons rondes, ovales ou rectangulaires, bâties avec des poteaux et du pisé, mélange de boue et de paille. Les morts aussi ont leur demeure, dans les cimetières installés à proximité des villages.
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Kemet, qui était le nom du double pays au temps des pharaons, est une appellation qui n’a pas survécu. C’est le nom grec Aiguptos qui s’est imposé hors du pays. Mentionné au XVIIIe siècle av. J.-C. dans une écriture grecque, il revient dans les poèmes d’Homère au IXe siècle av. J.-C. Une hypothèse le fait dériver du nom donné au temple du dieu Ptah à Memphis : Hout-ka-Ptah, la demeure du ka de Ptah. En Égypte même, c’est le mot arabe Misr prononcé aussi Masr qui a pris le dessus. Il signifie tout simplement « le pays » ou « le territoire ». Il est l’héritier direct du terme sémitique qui désignait déjà l’Égypte antique chez les Hébreux. Aiguptos a aussi donné le mot « copte », terme qui désigne aujourd’hui la communauté chrétienne du pays. On lui doit aussi les mots « gipsy » et « gitan », car on croyait jadis, à tort, que les gens du voyage étaient venus d’Égypte en Europe.
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A priori, les Égyptiens ne semblent pas gâtés outre mesure par la géographie de leur pays. Un territoire équivalent à deux fois la France mais une surface habitable réduite à la portion congrue. Un climat sec, très sec, un soleil brûlant une partie de l’année, un fleuve qui a des sautes d’humeur. Pourtant, les atouts sont nombreux. Et surtout la population était dans l’Antiquité peu importante. Rien à voir avec la démographie actuelle. Unis sous l’autorité de leur roi, les Égyptiens ont su tirer le meilleur parti de ce qu’ils avaient. Et quel parti !
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La « fête de prendre femme », organisée par les familles selon leurs moyens, célèbre l’événement. Le mariage est scellé par l’entrée de la femme dans la maison du mari – beaucoup plus rarement l’inverse – et par la cohabitation des époux. Fondement de la famille, le mariage a pour but la procréation d’enfants, soutien des parents pendant leur vieillesse et garants de leur culte funéraire.
Les Sagesses dictent au mari sa conduite envers son épouse. Elles l’invitent à couvrir son dos, à remplir son ventre, à ne pas être avare et à respecter son domaine, à savoir la maison. Elles lui demandent de l’aimer et de la rendre heureuse, car, disent-elles au lecteur, il « est réjouissant d’avoir ta main dans la sienne ». Cet idéal d’amour et de confiance gouverne aussi la représentation, sculptée ou peinte, du couple. Mari et femme, enlacés ou se tenant par la main, font face ensemble à l’éternité.
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SI L’ON EN CROIT la poésie amoureuse, les jeunes gens aspirent non seulement à aimer et à être aimés en retour, mais ils rêvent aussi de concrétiser leur amour par le mariage. Dans la réalité, les jeunes gens, et surtout les jeunes filles, n’avaient pas toujours leur mot à dire.
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Économiquement, la femme dépend d’abord de son père, qui arrange son mariage, puis de son mari. En cas de divorce, généralement privée de son foyer, elle se trouve dans une situation très précaire même si l’époux lui doit une compensation. Elle en est souvent réduite à compter sur le bon cœur de ses proches. Soucieux de l’avenir de sa fille, un artisan de Deir el-Medineh déclare que si son mari la chasse de la maison, elle pourra habiter la resserre qu’il a construite et d’où personne ne la délogera. Lorsqu’elle est victime de violences conjugales, la femme est souvent impuissante à se défendre.
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Quand Ramsès construit, c’est dans tout le pays. Il n’y a guère de villes qui ne conservent encore aujourd’hui une trace de son activité de bâtisseur. Dans l’est du Delta, sur le site d’un palais de son père Séthi Ier, il aménage la nouvelle capitale de l’Égypte, Pi-Ramsès, dont les textes vantent la beauté. En Nubie, à Abou Simbel, il conçoit le temple égyptien le plus spectaculaire.
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LE ROI NE FAIT RIEN ou presque comme le commun des mortels. Aussi son régime matrimonial diffère-t-il de celui de ses sujets. Alors que les Égyptiens, dans leur immense majorité, n’épousent qu’une femme, le souverain est polygame. Il possède une épouse principale qui porte le titre de grande épouse royale, c’est-à-dire de reine. Comment le roi la choisit-il ? Il la sélectionne parmi les filles des grands dignitaires proches du trône, sans doute réputées pour leur beauté.
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Pour couper la route des Indes aux Anglais, Napoléon Bonaparte débarque en Égypte avec l’armée française. Il lui adjoint une commission de plus de cent cinquante savants. À charge pour eux d’établir un inventaire complet du pays concernant aussi bien la botanique, la géologie, le régime de l’eau que les monuments antiques et islamiques. Dans l’esprit du général, il est indispensable de bien connaître une contrée dans laquelle les Français sont susceptibles de s’installer durablement. Échec militaire, la campagne est un succès scientifique.
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Nous ne sommes pas les premiers que la civilisation pharaonique a intrigués. Du temps où elle était encore bien vivante, elle a attiré les savants grecs. Hérodote au Ve siècle av. J.-C., Diodore et Strabon au Ier siècle av. J.-C., et Plutarque au Ier siècle de notre ère, ont éprouvé pour elle un vif intérêt, teinté d’admiration. Son incroyable longévité et ses extraordinaires monuments, beaucoup mieux conservés qu’aujourd’hui, ne pouvaient que les impressionner. Mais déjà, ils étaient loin de tout comprendre de ce peuple qui, comme le disait Hérodote, faisait tout à l’inverse des Grecs.
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