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Citations de Florian Ferrier (46)


c’est une guerre feutrée que se livrent les services français et allemands autour du livre, dont l’enjeu est la préservation de l’histoire et de la culture
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Dans son esprit, le capitaine devait être debout, agrippé à sa barre, quelles que soient les conditions météo. Ici, piloter un voilier n’avait rien de différent d’une voiture. Il en éprouva une sorte de déception.
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Roxane rampait vers la proue du voilier. Elle progressait prudemment, par petits glissements, de crainte de faire chavirer le bateau. C’était sans doute idiot car, malgré la gîte inquiétante, ce foutu rafiot flotterait encore quelques heures. Combien exactement ?

Elle était morte de peur. La nuit avait happé l’embarcation, redoublant l’angoisse des rescapés. Pour rien au monde Roxane ne voulait basculer et tomber à la mer. Elle se cramponnait de toutes ses forces au bastingage, engoncée dans un gilet de sauvetage. Ses doigts mouillés glissaient sur le câble d’acier chromé. La masse noire et mouvante de la houle ne lui évoquait plus qu’une terreur infinie. Depuis l’accident, elle redoutait d’y basculer et de s’y noyer. Les dents serrées, elle chassa les idées sombres qui s’insinuaient dans son esprit. Elle devait s’occuper de son frère, trouver le moyen d’échapper à la noyade. Survivre.

Elle jeta un regard en arrière. Agrippé à la barre, attentif, Christo l’observait avec anxiété. Il semblait si fragile dans son ciré rouge.

— On a frôlé un truc. Tu ne vois rien ? cria Roxane pour couvrir les grincements de l’embarcation à la dérive.

— Je ne sais pas ! J’y vois que dalle ! rétorqua-t-il d’une voix angoissée.

Tel le bouchon d’une ligne de pêche, le voilier montait et descendait sur la houle. Christo en avait le cœur au bord des lèvres. Il braqua la lampe étanche dans la direction de sa sœur aînée. Les pupilles de Roxane brillèrent en rencontrant le faisceau lumineux. Il fallait avancer, malgré la gîte, malgré le découragement, la fatigue et la peur. Elle devait atteindre la proue, savoir ce qu’ils avaient frôlé.

Roxane avait la certitude que le voilier finirait par sombrer. Ce n’était qu’une question de temps. Il lui faudrait bientôt l’annoncer à Christo. Elle en repoussait le moment, comme si un espoir pouvait encore naître de ce milieu hostile, en plein cœur du Pacifique.

La cale se remplissait d’eau, inexorablement.

Christo avait juste dix-sept ans. Comment prendrait-il la nouvelle ? À moins qu’il n’ait déjà compris, à moins qu’il n’en soit arrivé, lui aussi, à la terrible conclusion que le Cyrano allait couler avec ses derniers passagers.

« Avance ! », s’encouragea Roxane.

Un nouveau frottement retentit sur l’avant. Cette fois, elle en fut certaine, quelque chose avait cogné contre l’étrave et glissait le long de la coque. Les mains tremblantes, Roxane tendit le bras pour indiquer à son frère où diriger le faisceau de la lampe.

Il chercha quelques secondes, puis une multitude de formes blanches apparurent dans le rayon lumineux, flottant à la surface.
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Policier fantôme : Je vais devoir vous dresser une contravention.
Marietta : Qu'est-ce que c'est ?
Monsieur Léclair : C'est une amende. Il faut donner de l'argent.
Marietta : De l'argent ? Mais nous n'en avons pas.
Policier fantôme : C'est fâcheux.
Marietta : Quelques caramous à la place ? Ils sont délicieux.
Policier fantôme : Ça aussi c'est interdit... Les sucreries, c'est très mauvais pour la santé.
Monsieur Léclair : Oui... Mais c'est bon au goût !
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Tout livre pour enfant devrait posséder une voie où l'écrivain s'arrête et où l'enfant continue. Une menace ou une joie qui ne peut jamais être expliquée.
Un visage jamais complètement révélé.
TOVE JANSSON
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Tu ne dois pas déranger tes parents sans une bonne raison. Tu n’es pas une sauvage n’est-ce pas ? Tu es allemande, ça suppose un certain comportement en toutes circonstances.
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La Luftwaffe a disparu du ciel. Une blague circule d’ailleurs à ce sujet : Comment distingue-t-on un avion allemand d’un avion ennemi ? S’il est noir il est anglais. S’il est argenté, il est américain. S’il est invisible, il est allemand
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Roxane fut réveillée par le bruit d’un enrouleur. Ouvrant un œil, elle aperçut un homme d’une trentaine d’années affairé sur le pont. Surprise, elle tira instinctivement la serviette sur elle.

— Pardon, dit l’homme en lui tendant la main. Désolé de vous avoir dérangée.

Elle le salua.

— Vous devez être Roxane ?

— C’est bien moi. Et vous êtes ?

— Stephen Nolan, le skipper.

Roxane le détailla. Il était grand, bronzé, sportif et portait une barbe blonde de quelques jours. En fait, il correspondait en tout point à l’image que Roxane se faisait d’un skipper.

— C’est moi qui vais piloter le Cyrano jusqu’à destination.

Ne pouvant contenir une soudaine angoisse, Roxane demanda :

— Et vous vous y connaissez en navigation ?

— À votre avis ?

— Pardonnez-moi, c’était une question idiote.

— Pas de mal. Rassurez-vous, j’ai convoyé de nombreux voiliers à travers le monde. C’est mon métier. Et je connais particulièrement bien le Pacifique.
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Les Becker s’avancèrent sur le quai. Les voiliers dansaient doucement sur la faible houle, faisant grincer leurs amarres. Le père s’arrêta devant un ketch rutilant où s’étalait un nom en lettres d’or : Cyrano. Roxane siffla entre ses dents.

— C’est un Amel 54, fanfaronna M. Becker en montant à bord. Un peu plus de dix-sept mètres, deux mâts. Tout est électrique, même les enrouleurs ! Il y a la clim, du cuir, de l’acajou...

— C’est bon, papa, l’interrompit Christo, on ne veut pas l’acheter, ton rafiot.

— Et attendez de voir l’intérieur, poursuivit son père comme si de rien n’était, c’est tout bonnement fabuleux !
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Christo recula d’un pas pour faire un panoramique sur son père. Il était vêtu à la façon d’un marin, tee-shirt à l’effigie de son yacht-club, casquette rouge enfoncée sur le crâne où s’accrochaient d’ordinaire de rares cheveux gris. Un short blanc et des mocassins bleu marine complétaient sa tenue.

— Toujours avec cette fichue caméra, s’amusa Patrick Becker en tendant la main pour l’empêcher de cadrer.

— Qu’est-ce que c’est que ces fringues ? répliqua Christo sans arrêter de filmer. Il ne te manque qu’un foulard en soie !

— Attends de voir le voilier avant de taquiner ton père, intervint sa mère. C’est une merveille. Tout confort. Je suis sûre qu’il va te plaire.
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Le vol AF 084 en provenance de Paris se posa avec quinze minutes de retard sur le tarmac de l’aéroport de San Francisco. Roxane et Christo Becker suivirent la file des voyageurs vers les sorties, puis dans d’interminables corridors reliant les terminaux. Les citoyens américains et les étrangers furent séparés en deux files distinctes pour le passage en douane.
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Comment savoir si la terre n’est pas l’enfer d’une autre planète ?

Aldous HUXLEY
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Lorsque que Christo ouvrit les yeux ,le soleil brillait déjà. Le petit voilier descendait et remontait lentement, balloté par les vagues.Les grincements de la coque finirent par le réveiller. Roxane était allongée prés de lui sur le pont.
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L'idée d'être coincée sur ce caillou déchiqueté la tétanise. Cette île est pour elle une prison, comme le château d'If du comte de Monte-Cristo. Oh, bien sûr, il n'y a pas de mur d'enceinte ni de barreaux aux fenêtres, mais qu'importe ces détails.
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Il fallait survivre.Le reste n'avait que peu d'importance.
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J'ai votée ce livre. J'ai beaucoup aimée ce livre, on peut ressentir l'angoisse à travers ce livre.
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Roxane et Christo passent leurs vacances sur un bateau avec leurs parents.
Pris das une tempête infernale le bateau s’échoue sur une terre inconnue .
Les parents des deux jeunes enfants on disparue , et son livrés a eux même avec "Stephen" , charger de naviguer le bateau .
Une fois pieds a terre , ils devront lutter pour survivre et vont devoirs faire face a de dangereuse chose don il n'aurais jamais imaginer .
Cette histoire entre dans le domaine du tragique , le texte reste facile a comprendre.
Les chapitres étant des jours nous permettent de bien suivre l'histoire puisqu'ils sont cours .
Ce livres évoque des fais de la vie réel .
Je trouve se livre vraiment remarquable .
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Marietta : Tu ne fermes pas ta porte à clé ?
Célestin : Non, si quelqu'un a besoin de se réchauffer... ce ne serait pas gentil qu'il trouve porte close !
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Kaki : Le ski, c'est nul !
Monsieur Léclair : Tu devrais essayer dans une pente... Il paraît que c'est amusant !
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Attention,
Dernière page du roman:

J'ai été aussi loin qu'on peut aller à vingt ans, j'ai perdu toute joie, tout espoir, toute envie de vivre. Je ne connais pas l'amour. II ne me reste rien, même mon sang s'écoule hors de mon corps, il me fuit, s'en va se reposer. J'ai mal.
Je vais mourir, et c'est peut-être mieux comme ça. Comment aurais-je vécu après la guerre ? Moi, qui ai tué tant de monde.
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