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3.79/5 (sur 364 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Grand-Mère , le 03/01/1973
Mort(e) à : Charette , le 14/05/2022
Biographie :

François Blais est un écrivain et traducteur québécois.

Il publie son premier roman, "Iphigénie en Haute-Ville" en 2006. Cet ouvrage est immédiatement remarqué, étant finaliste pour plusieurs prix littéraires, soit le Prix des libraires du Québec, le Prix France-Québec et le Prix Senghor de la création littéraire.

Alors qu'il travaillait principalement comme traducteur jusque là, il publie désormais un livre presque chaque année.

À partir de 2016, il alterne les titres pour adultes et les ouvrages pour jeunes lecteurs. Il doit cependant encore continuer à exercer d'autres métiers en parallèle, dont celui de concierge de nuit dans un centre commercial de Trois-Rivières.

Son roman "La classe de madame Valérie", publié en 2013, finaliste en 2014 au Prix des libraires, est particulièrement remarqué, recevant entre autres les éloges de Pierre Foglia. "Les rivières, suivi de "Les montagnes" (2017) est gagnant du prix des Horizons imaginaires 2018. Son roman "Un livre sur Mélanie Cabay", publié en 2018, s’inspire d’un fait divers réel, la disparition et la mort d’une jeune femme en 1994.

En 2016, il s’installe sur une ferme dans le petit village de Charette, dans le comté de Maskinongé, où il vit avec sa sœur.

Il est traduit pour la première fois en 2018, quand son roman "Document 1" (2012), finaliste au Prix des libraires 2013 et gagnant du Prix littéraire de la Ville de Québec et du Salon international du livre de Québec, paraît en anglais sous le même titre.

Entre 2019 et 2023, il reçoit plusieurs prix pour trois de ses ouvrages jeunesse, dont le Prix du Gouverneur général en 2020 pour "Lac Adélard".
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Source : wikipédia
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis pas de ceux qui croient à une quelconque signification des rêves, que ce soit dans l’acception populaire (rêver d’une banane : mort imminente d’un proche) ou freudienne (rêver de n’importe quoi : désir sexuel pour la mère) … 


(L’instant même, p.98)
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Monsieur Fisher dit que le grand public n'est pas trop sensible à la beauté des mots, qu'il veut avant tout se faire raconter une histoire. Je n'ai pas honte de l'avouer: mes goûts rejoignent assez ceux du grand public. Les mots pour les mots, ça n'est pas trop ma tasse de thé. Je fais toutefois une exception pour les menus de restaurants. Moi qui préférerais laver le plancher à quatre pattes plutôt que d'ouvrir un bouquin de poésie, j'irais au restaurant uniquement pour me délecter des descriptions de plats.
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Qu'est ce-qu'on en a à branler de l,amour d'une mère! Bien sûr que notre mère nous aime, c'est sa fonction, elle ne sert pas à grand chose sinon. Son amour est quelque chose qui nous est dû, gratuitement et indépendamment de nos mérites, comme la case du milieu sur une carte de bingo. (p.33)
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Après avoir lu ces lignes, j'ai corné la page et j'ai crié à Jude de venir me rejoindre au salon toutes affaires cessantes (ça tombait bien: il ne faisait justement rien du tout), pour une de ces séances de brainstorming dont on a le chic. «Ça nous prend un titre, lui ai-je annoncé.
-D'accord, moi je veux être duc.
- Arrête de faire le clown, je veux dire un titre pour notre livre.
-Ah. Je pensais que tu en avais déjà trouvé un.
- Non, pour le moment il s'appelle encore Document 1, mais ça c'est l'idée de Microsoft Word. On peut sûrement faire mieux.
-Ça presse pas.
-C'est vrai, mais si on remet toujours au lendemain, on va se ramasser à la veille de l'envoyer et il va encore s'appeler Document 1.
Et ta sœur va encore nous accuser de procrastination.
-C'est de velléitaires qu'elle nous traite, mais j'avoue que ça revient un peu au même. Alors, as-tu une idée ?
Euh.. on pourrait consulter Dany Laferrière. C'est un pro des titres.
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Au début, je ne me souciais pas de ces choses-là, j'y allais à la va-comme-je-te-pousse, adoptant pour seule règle de ne point faire chier mon lecteur (quand bien même serait-il une créature théorique), d'écrire des trucs que je pourrais avoir envie de lire si j'étais moi-même ce lecteur. D'instinct, je décidai de diviser mon texte en chapitres de longueurs variables, correspondant chacun à une séance d'écriture. Ce n'est qu'au bout du quatrième de ces chapitres que je commençai à douter, à me demander si cela était bien judicieux de m'instituer moi-même arbitre. Être à la fois juge et partie n'est jamais une position confortable. Je me disais que mes goûts personnels rejoignaient assez fréquemment ceux des professionnels de l'édition, puisque tous les bons livres que j'avais lus avaient préalablement été acceptés par un éditeur. Oui, mais les mauvais aussi.
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Jude: Dans ce cas, on a juste à inscrire «roman» sur la couverture et tout le monde n'y verra que du feu. On appelle n'importe quoi « roman », de nos jours.
Moi : C'est vrai. Mais ma première objection tient toujours: aucun éditeur ne va accepter de verser une grosse avance à des auteurs inconnus.
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Ce même 22 juin 1994, une jeune fille passe la soirée avec des amis, au domicile de l’un deux, rue Basile-Routhier, dans le quartier Ahuntsic, à Montréal. Vers une heure trente, elle quitte ses amis et se dirige vers l’arrêt d’autobus situé au coin des rues Berri et Fleury. Un trajet d’environ cinq cents mètres. Elle ne montera jamais dans l’autobus. On retrouvera son corps deux semaines plus tard dans un boisé près de Mascouche. Elle avait dix-neuf ans. Elle s’appelait Mélanie Cabay.

(L’Instant Même, p.17)
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Au Carré, comme chaque fois qu'il fait beau, ils sont des dizaines à se donner en spectacle, à parader, à quémander de l'attention et aujourd'hui c'est pire que pire vu qu'ils ont été sevrés tout l'hiver. Les punks dans le kiosque (Caillou et ses suppôts) qui disent, dans leur éloquent langage non-verbal: «Regardez-nous refuser avec intransigeance les valeurs bourgeoises, ça fait peut hein?»; les adeptes du BMX qui disent: «Regardez-nous rebondir sur notre roue avant 20 fois de suite»; les joueurs de aki: «Regardez-nous empêcher ce machin de toucher le sol»; les épais qui passent, l'air au-dessus de tout ça, en tenant leur blonde par la main: «Regardez, la fille à mes côtés accepte que je lui éjacule dedans, prenez acte du fait que je suis un mâle alpha»; les épais qui passent d'un pas rapide en parlant fort dans leur cellulaire: «Regardez, je me dois d'être joignable en tout temps, ça en dit long sur mon importance, non?» Nous, spectateurs-nés, on tète nos cafés en passant des commentaires sur les performances de chacun.
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Je suis le seul lectorat dont il a envie, que je me le tienne pour dit. Est-ce à dire que si je n’étais pas là, il s’en chercherait un vrai, de lectorat, qu’il lâcherait enfin son idiote de princesse et qu’il se mettrait à écrire pour de bon? En ce qui concerne ma façon de parler de S.A.R., la princesse Des Épaves, il a charitablement fait mine de n’avoir rien entendu; pour le reste: quel intérêt de savoir ce qu’il ferait si je n’étais pas là ? Je suis là, non? C’est vrai, j’étais la‘, et dans ce temps-là c’était Clair que j ’y étais pour de bon. Ou peut-être que non, au fait, peut-être que déjà... Je ne sais pas. Ce n’est pas si facile de reconstituer avec précision-la genèse d’une idée, pas comme dans les dessins animés où une petite ampoule vous apparaît au-dessus de la tête. Dans la vraie vie, une idée commence généralement sa carrière dans l’inconscient et doit y effectuer un stage plus ou moins long avant de faire le saut dans la conscience, les ligues majeures du cerveau. Bon, il y a bien sûr ce qu’on appelle les éléments déclencheurs qui peuvent servir de jalons, mais ça n’explique pas tout. En laissant entendre qu’il y aurait eu une cause unique à ma décision et que ce qui s’en est ensuivi n’en était que la conséquence inéluctable, je tomberais dans le travers de ces mauvais historiens qui se plaisent à donner un sens aux événements après coup, qui feignent de croire que les choses n'auraient pas pu tourner autrement pour la seule raison que c'est comme ça qu'elles ont finalement tourné.
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Personne pour l’accueillir. C’était de bonne guerre :les responsables du bureau de Montréal prenaient sans doute mal qu’on ait confié le dossier Désilets à un agent étranger. On avait estimé en haut lieu que les agents québécois étaient susceptibles de faire preuve de complaisance à l’endroit d’un héros national. L’agent trouvait cette allégation injustifiée, voire carrément insultante, mais il savait qu’il était inutile d’expliquer à ses collègues montréalais que la décision s’était prise au-dessus de sa tête, que personnellement il aurait préféré demeurer en Scanie. Les gens de Montréal savaient déjà tout cela, seulement l’agent incarnait cette décision. L’on s’en tiendrait à son égard à la politesse la plus élémentaire. Cela lui convenait parfaitement.
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