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Critiques de François Blais (84)
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Un revenu garanti pour tous

Un des meilleurs livres, avec ceux de Philippe Van Parijs, sur le Revenu Minimum Garanti/Revenu Universel/Impôt Négatif/Etc.



Bref, cette idée qu'une somme devrait simplement être envoyée, chaque mois, à toute la population sans discrimination.



C'est plutôt simple et vous serez surpris de constater que cela vient des milieux ultralibéraux américain. Après tout, si on envoie à tous un simple chèque, du même montant, assez pour subvenir aux besoins de base... Alors cela, on peut se débarrasser du filet social. Plus besoin de retraite, de bourses étudiantes, d'aide sociale, d'assurance emploi. Plus besoin de tous ces employés de la fonction publique qui servent à faire rouler la machine.



Mais plus encore, cela évite certains pièges de l'État-providence actuel. Le fait qu'un bénéficiaire de prestations de l'État puisse être perdant si lui ou un membre de sa famille se trouve un emploi par exemple. Qu'il y gagne moins que s'il était resté sans emploi. Un problème que réglerait le RMG.



Bref, un bon livre sur le sujet, qui aborde toutes ces facettes et aborde les arguments pour ou contre, tant de gauche que de droite. Un livre qui critique les politiques des dernières décennies qui visent à combattre les pauvres plutôt que la pauvreté.



Dommage que l'auteur ait oublié tout cela lorsqu'il est devenu ministre.



Un des meilleurs livres, avec ceux de Philippe Van Parijs, sur le Revenu Minimum Garanti/Revenu Universel/Impôt Négatif/Etc.



Bref, cette idée qu'une somme devrait simplement être envoyée, chaque mois, à toute la population sans discrimination.



C'est plutôt simple et vous serez surpris de constater que cela vient des milieux ultralibéraux américain. Après tout, si on envoie à tous un simple chèque, du même montant, assez pour subvenir aux besoins de base... Alors cela, on peut se débarrasser du filet social. Plus besoin de retraite, de bourses étudiantes, d'aide sociale, d'assurance emploi. Plus besoin de tous ces employés de la fonction publique qui servent à faire rouler la machine.



Mais plus encore, cela évite certains pièges de l'État-providence actuel. Le fait qu'un bénéficiaire de prestations de l'État puisse être perdant si lui ou un membre de sa famille se trouve un emploi par exemple. Qu'il y gagne moins que s'il était resté sans emploi. Un problème que réglerait le RMG.



Bref, un bon livre sur le sujet, qui aborde toutes ces facettes et aborde les arguments pour ou contre, tant de gauche que de droite. Un livre qui critique les politiques des dernières décennies qui visent à combattre les pauvres plutôt que la pauvreté.



Dommage que l'auteur ait oublié tout cela lorsqu'il est devenu ministre.



(Précision : Le François Blais qui a écrit cet essai avant de devenir ministre Libéral n'est pas le même que François Blais, grand auteur québécois qui a écrit l'excellent roman de science-fiction "La Seule Chose Qui Intéresse Tout Le Monde".)
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Un livre sur Mélanie Cabay

Un livre sur une affaire criminelle réelle, le meurtre non résolu de Mélanie Cabay en 1994.



Dans ce document d’un peu plus d’une centaine de pages, l’auteur ne fouille pas vraiment l’enquête policière. Il est à l’extérieur de celle-ci, témoin d’une époque. Tout un chapitre est autobiographique, consacré à ce qu’il était et ce qu’il faisait l’année du meurtre.



Pour parler du crime, il tire ses réflexions surtout des comptes-rendus journalistiques. Il soupçonne un tueur en série car plusieurs jeunes femmes ont été assassinées avec un modus operandi qui semble similaire.



L’auteur fustige le travail policier qui semble miné par des conflits de juridiction. Lorsqu’un corps est retrouvé à Mascouche, mais que la victime est de Montréal, chaque service de police garde jalousement ses infos et des indices cruciaux peuvent disparaître « dans la craque » entre les différents groupes. Et puis, c’était l’été, les vacances et il n’y avait pas d’Armand Gamache (le héros des polars Louise Penny) pour mener à bien cette enquête difficile.



L’auteur laisse également entendre pour la société (de l’époque?), des filles qui disparaissent, c’est un peu une chose normale. Comme pour le viol. Peut-être que dans le fond, la victime n’a eu que ce qu’elle mérite. Vous savez, avec les pulsions qu’elles provoquent chez certains hommes…



Finalement, on ne sait toujours pas qui a tué Mélanie Cabay, mais on sait qu’elle a été un drame pour sa famille et que sa disparition a marqué des jeunes de son âge.

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Cataonie

La Cataonie, c’est une ancienne région de la Cappadoce, mais ça n’a absolument rien à voir avec ce drôle de roman (ou plutôt de ce roman drôle !).



On est ici dans le domaine de l’humour, un humour absurde, complètement déjanté.



Le personnage principal est écrivain et ses aventures et ses problèmes tournent autour de la littérature. Par exemple, au premier chapitre, il vient de terminer un roman de pas tout à fait 100 000 mots. Comme il veut être sûr d’atteindre ce chiffre magique, il imagine quelques ajouts. Par exemple, son histoire se passait à Bangkok, mais s’il mettait plutôt New York, son roman totaliserait tout de suite davantage de mots. Mais encore, et si le compte de son logiciel de traitement de texte n’était pas exact ? Les logiciels se trompent souvent quand ils corrigent ou traduisent, pourquoi seraient-ils plus justes en produisant les statistiques ? Le nombre de mots devient une terrible obsession !



Je n’en conterai pas davantage, car en humour, l’inattendu de la chute est très important. François Blais excelle à concocter des rebondissements saugrenus, tout en utilisant un style d’écriture très classique, sans recourir aux québécismes.



Une modeste récréation estivale, un sourire d’un peu plus d’une centaine de pages.
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Document 1

En voilà un roman digressif comme on les aime, qu'on aimerait en avoir plein les bibliothèques et les libraires, qu'on relirait bien alors qu'on l'a donné à un ami cher, qu'on relirait même deux ou trois fois pour s'assurer que c'est bien vrai que l'histoire n'en est pas une, qu'elle ne finit ni bien ni mal, qu'elle ne finit pas du tout non plus, que les deux anti-héros sont bien des anti-héros, que rien d'exaltant n'arrive à une héroïne dans une quête à l'échec programmé, qu'il s'agit plutôt d'un road movie assis sur un tabouret, que le langage n'a rien de littéraire qu'il fait place à de la parlotte avec son piment de joual (entendez québécois pure souche) et surtout qu'il s'y donne d'énormes coups de griffe sur le métier d'écrivain, celui d'éditeur et la tâche ô combien noble (?) du lecteur.

À quoi sert un tel roman ? À rien ! Non, vraiment ! On y apprend qu'écrire n'a plus rien de sacré ni même de romantique ! D'ailleurs le titre c'est le logiciel qui le choisit.

Jouissif parce que cela se lit comme une brillante supercherie.

Et si c'était le Document1 d'une nouvelle ère de l'écriture… en tout cas, moi j'aime y croire à cette interprétation.
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Le Vengeur masqué contre les hommes-perchaude..

Voilà un roman qui appartient visiblement à un genre très moderne que je n'ai pu qualifier autrement que de roman parodique, roman digressif ou, pourquoi pas, Nouveau Roman. Dans cette grande tradition depuis Cervantes, Diderot, Sterne, Joyce, Robbe-Grillet jusqu'à Chevillard, où la littérature se fait ludique pour nous inspirer cette profondeur, cet abîme même qu'est l'esprit humain, on y trouve un écriture digressive, des récits entremêlés, intrigues spéculaires, changements de styles, de narrateurs, de tons.

J'ai évidemment été attiré par le titre drolatique, trop alléchant pour être vrai et me suis immédiatement plongé dans l'intrigue - si intrigue il y a. Mais oui, on se demande comment va bien pouvoir se terminer ce récit et il tient promesse, il ne finit pas...

Je vous laisse à la lecture de ce petit joyau contemporain.
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La seule chose qui intéresse tout le monde

Dans un village global de la fin du siècle, on suit un protagoniste scandinave dont le métier est d'évaluer le niveau de conscience des androïdes. Il est envoyé à Louiseville pour évaluer celui de l'ancien homme politique qui a fait l'indépendance du Québec.



C'est un excellent roman de science-fiction, chose qui se fait plutôt rare. Le worldbuilding est très travaillé et la plume amusante.



Avertissement, par contre : le livre parle beaucoup de suicide. Et l'auteur a mis fin à ses jours après sa publication. Si c'est un sujet auquel vous êtes sensibles, je déconseillerais la lecture.
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L'horoscope

C'est une jolie fable urbaine que l'histoire de ce vieux monsieur casanier qui cultivait ses fleurs et son jardin et surtout, surtout… abhorrait l'inattendu.

Or un jour, l'inattendu véhiculé par le vent et le hasard va bouleverser sa vie…

Un album jeunesse malin et sympathique dont le dessin, réalisé aux crayons de couleurs, permet aux enfants de penser que l'art n'est plus hors de leur portée, mais vraiment accessible.

De même que le bonheur...

Or, en y regardant de plus près, ce dessin à l'allure de cahier d'écolier demande une certaine adresse.



Au fond, dans la vie, rien n'est si simple ou si compliqué que l'on croit.
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Les Rivieres Suivi de les Montagnes : Deux ..

Ces deux longues nouvelles sont assez différentes mais se rejoignent également en quelque sorte. La première m'a impressionné par le procédé de l'auteur qui consiste à narrer l'histoire de quelques personnages réunis dans un centre d'achat; passer de l'un à l'autre tout en poursuivant une réflexion sur les choix de vie et la tendance à “se peinturer dans le coin”. Une lecture qui laisse songeur . . . Par contre je dois mentionner une certain malaise lorsque un personnage fait l'apologie de la pédophilie en autant qu'elle ne reste qu'au niveau des fantasmes; peut-être discutable mais personnellement j'ai trouvé l'idée plutôt dérangeante.



“Les montagnes” est d'un tout autre ordre et met en scène un écrivain en résidence confronté à des phénomènes paranormaux. De par le progression de la tension, le thème et le déni initial, j'ai songé au “Horla” de de Maupassant. Chose certaine, c'est bien construit, bien écrit et la chute finale est impressionnante. Bref une bonne lecture qui explique peut-être, par certains aspects, le suicide éventuel de son auteur quelques années plus tard
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Document 1

Document 1, c'est une chaudière de décapant que François Blais garoche en pleine face des institutions littéraires. Oui oui, garoche.



Au risque de tomber dans les clichés, je dirais que Blais est le fils illégitime de Jack Kerouac, Réjean Ducharme, David Lodge et d'un kilo de marijuana. Plus drôle que n'importe quel humoriste et, surtout, terriblement bien écrit. Que demander de plus?
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Un livre sur Mélanie Cabay

D’après l’histoire vraie du meurtre non résolu de

Mélanie Cabay.



C’est en lisant les “faits divers” du 25 juin 1994 que François Blais s’intéresse à la disparition de Mélanie Cabay. Malheureusement, le corps de la jeune fille de 19 ans sera retrouvé le 5 juillet, nu, sous un amas de bardeaux. Son meurtre reste aujourd’hui non résolu.



Tout semble bien sombre comme sujet de roman, mais Blais raconte cette triste histoire d’une façon bien à lui … Il tente de retracer la vie très courte de cette femme. Il s’interroge sur qui aurait pu commettre un acte d’une telle cruauté … tout en se moquant de lui-même. Ce roman est une ode à toutes ces femmes disparues et tuées.



Je ne connaissais pas François Blais. Il a fallut qu’il se suicide dans la nuit du 13 au 14 mai 2022 pour que je m’intéresse a ce qu’il avait écrit. Peut être que moi aussi, comme lui avec le cas de Mélanie Cabay, j’essaie de comprendre ce qui a bien pu arriver à cet écrivain de talent un soir de mai ….



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Document 1

Document 1 est un petit souvenir de Québec. Je rêvais de ramener un peu d’accent québécois en France après être tombée sous le charme. On peut dire ce que l’on veut, mais entendre parler québécois cela me donne instantanément le sourire.

Un des objectifs des vacances (en plus de visiter des tas d’endroits et de se fabriquer des souvenirs pour toute la vie) était de ramener quelques livres et quelques disques (rappelez-vous que nous étions dans la patrie d’Arcade Fire, Hawksley Workman et Metric, entre autre).

Du côté des livres, je vous ai déjà parlé de Tous mes amis sont des superhéros, passons maintenant à Document 1. J’ai adoré ! C’est un roman très court, que l’on peut lire en une paire d’heures, mais que j’ai eu envie de savourer, pour que résonne cette langue dans ma tête. Je n’avais jamais rien lu de ce genre, j’ai trouvé ce livre vraiment déconcertant. Et drôle. Ce couple de geeks un peu losers a un jour l’idée de voyager de Grand-Mère à Bird-in-Hand en Pennsylvanie. Tess cherche de l’argent pour entreprendre leur périple et aussi un peu de courage et de motivation. Pas facile de sortir de son confort quand on a le monde entier pour soi grâce à internet.

J’ai ri. Beaucoup. Et pas seulement dans ma tête ; bruyamment (enfin tout est relatif). Je conseille donc cette lecture, mais peut-être que cela plaira surtout à ceux qui ont fait le voyage jusqu’au Québec, ceux qui connaissent un peu le québécois ou ceux qui ne sont pas rebutés par le résumé, qui donne un petit aperçu du style.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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De l'excellence du profilage publicitaire

Une nouvelle érotique de François Blais : juste à y penser, c'est déjà un peu drôle! Fidèle à ses habitudes, l'auteur a fait ses recherches en ligne plutôt que sur le terrain, alors la nouvelle parle... de porn!



C'est assez cru et aussi cynique qu'on peut s'y attendre. La sexualité décrite est plutôt objectifiante et phallocratique, mais à quoi d'autre s'attendre quand il est question de pornographie? Difficile de savoir si c'était voulu et pleinement assumé, ou un peu maladroit... Sinon, c'est plutôt original et divertissant. Un heureux mélange de fantasmes et de malaises!
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Nous autres ça compte pas

C'est un roman très fidèle au style de François Blais, qui met en scène un couple fusionnel de losers pathétiques – comme d'habitude – et qui prend pour thème les personnages fictifs au sens large, allant de Dieu aux avatars de jeux vidéos, en passant par les fantômes qui hantent supposément le chalet où vit le couple ainsi que par l'ami imaginaire de l'auteur lui-même!



Ce n'est peut-être pas mon préféré de cet auteur, mais ça demeure très divertissant – comme d'habitude. J'ai trouvé la fin astucieuse, même si je l'ai un peu vue venir. Une fin en queue de poisson... comme d'habitude!
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Le Vengeur masqué contre les hommes-perchaude..

Il n'y a pas de vengeur masqué dans ce livre, pas plus que d'hommes-perchaudes, d'ailleurs. Tenez-vous-le pour dit! On y trouve plutôt des personnages typiques de l'univers de François Blais : un couple d'assistés sociaux vivant à l'abri du monde et des responsabilités, dans une relation-refuge morbide. J'ai bien aimé ces deux personnages, à la fois attachants et pathétiques. Ils habitent la ville de Québec, et j'ai trouvé sympathique de pouvoir reconnaître toutes sortes d'endroits réels.



Une deuxième histoire, plus improbable, se développe en parallèle : celle d'une sublime princesse évoluant dans un Québec médiéval fantasmé! On assiste alors à une déconstruction habile et amusante du mythe de l'amour romanesque. Comme d'habitude avec Blais, c'est drôle, cynique et déjanté, et on finit par se retrouver à mille lieue de là où on croyait aller! La fin est tout aussi surprenante et ingénieuse qu'insatisfaisante, mais on ne pouvait pas vraiment attendre autre chose d'une histoire d'amour racontée par François Blais!
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Un livre sur Mélanie Cabay

J'ai été relire la critique de La Presse qui m'avait inspirée à inscrire ce titre dans ma PAL... et ma foi, je n'avais probablement pas saisi le sens de ce récit autobiographique. François Blais trace un parallèle entre Mélanie Cabay, dix-neuf ans en 1994, portée disparue et retrouvée assassinée cette même année, et lui-même, jeune étudiant. L'occasion de se remémorer sa jeunesse, de dérouler le film des souvenirs et des jalons générationnels le reliant à Mélanie. Du destin tragique de cette jeune femme, dont le meurtre n'a jamais été élucidé, l'auteur en évoque d'autres ayant un profil similaire, y allant du même coup d'une critique sentie à l'égard du travail des policiers. Sur une fausse perception de ma part, je n'ai pas retrouvé ce à quoi je m'attendais, c'est-à-dire un document fouillé sur l'enquête entourant la disparition d'une fille qui aurait dû, en toute normalité, vivre encore longtemps.

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Lac Adélard

Un autre roman de la Collection noire que j'ai bien apprécié! Pas particulièrement effrayant (j'ai l'impression que les Frissons que je lisais à l'époque l'étaient davantage, il faudrait que j'en relise pour comparer), mais Lac Adélard reste très intéressant et le dénouement m'a entièrement satisfaite. Je continuerai de lire les nouvelles parutions de la collection!
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Sam

Il s'agit d'un roman écrit sous la forme d'un journal intime. Personnage blaisien par excellence, la narratrice ne fait pas grand-chose de sa vie, et ceux qui connaissent bien les habitudes de l'auteur savent déjà que le quotidien raconté n'est pas particulièrement rempli de rebondissement! C'est aussi un roman d'enquête, puisque le texte est annoté par un second personnage qui, après avoir trouvé ledit journal dans un comptoir de charité, fait des pieds et des mains pour découvrir l'identité de la mystérieuse diariste qu'il surnomme "Sam".



Il y a quelques longueurs, mais ça fait un peu partie du deal quand on choisit de lire du François Blais. J'ai deviné la fin assez tôt, mais je crois que c'est surtout parce que je commence à trop bien connaître le style de l'auteur. Ça reste une très bonne fin, selon moi, si on aime le genre d'humour qui est le sien. La construction métatextuelle est ingénieuse. J'ai adoré la mise en abyme : les différentes couches de l'histoire sont comme les enrobages d'une boule noire qui fond sur la langue en un arc-en-ciel de déconvenue!
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Le livre où la poule meurt à la fin

C'est l'histoire d'une poule qui possédait un bol à punch et des jeux de pneu d'hiver (entre autres choses).



Pourquoi?



Et bien, je ne sais pas, peut-être qu'un compulsif des prix cassés et imbattables ou un bon prévoyant des mauvais jours, pourraient répondre à cette question.







Pour sa décharge, ne nous sommes nous-mêmes pas dit un jour: "C'est pas cher et un jour, qui peut savoir si l'on en aura pas besoin le moment où la bise sera venue, qu'il y aura moins de moyens dans les bourses?"



La poule de cette histoire redoute t-elle la bise à venir?







En tout cas, elle profite amplement du moment présent en virées taxi, les fenêtres ouvertes et les plumes au vent.



Mais la poule a t-elle touché un héritage d'une vieille poule finit au four?







Nous rions, nous lecteurs, de l'insouciance et de l'insolence de la poule Catherine (elle s'est baptisée toute seule).



Tandis que le coq Jean-Claude (il s'appelle Jean-Claude) claironne de bon matin sa leçon sur l'argent qu'on a et qu'on a pas, la poule agite frivolement ses plumes et ne semble pas avoir envie de songer à toutes ses tristes réalités, le crédit c'est la vie et dieu seul sait si l'on pourra rembourser.



Quant à l'honneur, "Je m'assois dessus, Jean-Claude, je m'assois dessus.", déclare t-elle.







L'histoire est décalée et délicieuse d'humour.



La poule, jusqu'à son lit de cuisson, niera son pêché, à faire rougir son confesseur.



La chute irrévérencieuse de l'histoire est surprenante, faisant ressembler l'histoire à une bonne blague racontée entre amis, peut-être est-cela en définitive, remise au goût du jour pour jeunes lecteurs.



En tout cas, nous n'aurons pas bouder notre plaisir et gage que le jeune lectorat s'en amusera tout autant.



Nous saluerons l'humour canadien.
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Cataonie

C'est grâce à ce recueil de nouvelles que j'ai découvert la plume Ô! combien singulière de François Blais! Il a une façon tout à fait divertissante de raconter les situations des plus banales au plus loufoques. À la fois absurde, intelligent et vulgaire ; en plein mon genre d'humour! Ha ha!
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752 lapins

C'est probablement l'album pour enfant le plus cynique de l'univers! Exit le happy ending! C'est un anti-conte de fée, qui prend une tournure inattendue et assez couillue. On reconnaît bien la marque de commerce de l'auteur.



Personnellement, je l'ai trouvé tout simplement hi-la-rant!
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