La seule chose qui intéresse tout le monde

Dans un village global de la fin du siècle, on suit un protagoniste scandinave dont le métier est d'évaluer le niveau de conscience des androïdes. Il est envoyé à Louiseville pour évaluer celui de l'ancien homme politique qui a fait l'indépendance du Québec.

C'est un excellent roman de science-fiction, chose qui se fait plutôt rare. le worldbuilding est très travaillé et la plume amusante.

Avertissement, par contre : le livre parle beaucoup de suicide. Et l'auteur a mis fin à ses jours après sa publication. Si c'est un sujet auquel vous êtes sensibles, je déconseillerais la lecture.

Je ne connaissais de François Blais que son livre pour enfant "Le livre où la poule meurt à la fin" et, au départ, je n'avais même pas fait le lien entre les deux livres, bien que les deux détonnent au travers des autres livres qualifiés de semblables.

"La seule chose qui intéresse tout le monde", c'est une intrigue se déroulant 75 ans après aujourd'hui et tentant de démontrer les défis éthiques auxquels nous feront face dans quelques années. Les premikas, droïdes plus vrais que nature, nous offre la possibilité de croire à une utilisation "pour le mieux-être collectif", mais nous oblige à réfléchir à l'utilisation qui peut en être faite, et jusqu'où et comment l'usage pourra en être contrôlé. La possibilité de se déplacer d'un bout à l'autre de la planète en quelques heures tout au plus, ou encore la possibilité d'avoir un traducteur intégré pour converser avec quelqu'un fait également envie.

Seul bémol à ma lecture: la fin, que je trouve ordinaire et prévisible par rapport à toute la réflexion amenée par l'auteur. Lu en une soirée.