AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François Bott (39)


"Quelque chose en effet de secret aimante et réunit tous ceux qui ont choisi depuis cent soixante ans d'élire Deauville comme refuge.."
Colette Fellous dans "le Deauville intime de..."
Commenter  J’apprécie          00
L'aphorisme, c'est la météo des états d'âme.
Commenter  J’apprécie          00
Parfois, le désamour est aussi foudroyant, aussi violent, aussi prompt que l'amour. L'autre est relégué tout de suite à des années-lumière.
Commenter  J’apprécie          110
La journée était lumineuse, sûrement, et nous étions des attrapeurs de lumière, des aventuriers magiques. Nous avions douze ans et nous caressions des milliers de rêves, des milliers d'espérances. Nous étions des milliardaires.
Commenter  J’apprécie          60
Dans ces années, il était périlleux d'être un Arabe et de se promener à Paris. Présumé coupable, car vous commettiez le "délit de faciès", vous étiez soumis à d'incessants contrôles d'identité, sans parler des fouilles, des interrogatoires, des injures racistes, des humiliations, des tabassages.
Commenter  J’apprécie          40
Je n'écris pas pour être reconnu, disait Raphaël. J'écris pour me reconnaître, et parce que les mots m'attendent chaque matin.
Commenter  J’apprécie          40
Les coups de foudre de l'amitié, cela existe aussi. Ils ne sont pas moins irrésistibles que ceux de l'amour-passion. Ils surviennent également comme des évidences : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", disait Montaigne, évoquant son amitié avec Etienne de La Boétie. Nous ne savions pas encore que La Boétie n'était pas seulement le nom d'une rue de Paris, dans le huitième arrondissement. C'était excusable à notre âge.
Commenter  J’apprécie          60
Durant l’été 1947, le premier Tour de France de l’après-guerre fut remporté par Jean Robic. C’était une magnifique victoire, même si Bartali et Coppi, les stars du cyclisme, les campionissimi, ne s’étaient pas dérangés, laissant à des seconds rôles – Brambilla, dit « la Brambille », et Ronconi – le soin de représenter la nation italienne. À la différence de son rival, Louison Bobet, élégant et charmeur, Robic n’était pas très beau à regarder, mais il avait un « cœur gros comme ça ».
Commenter  J’apprécie          10
. La personne qui lui avait fait cet envoi n’avait pas voulu révéler son identité. Elle faisait partie de ces gens qui mettent du mystère dans les moindres choses, les moindres événements de l’existence. Qui était cette personne pour avoir gardé cette photo si longtemps dans ses tiroirs, avant de faire peut-être le ménage dans son passé ?

Jules Delmas aurait parié que c’était une femme. C’était le genre de Clotilde Vincent. Cela lui ressemblait. Il essayait de se remémorer la silhouette, le visage, l’allure de cette Clotilde dont les sourires avaient embelli sa jeunesse et celle de ses petits camarades.
Commenter  J’apprécie          10
Jules Delmas revenait sur la côte normande, pour y retrouver les sensations, les frémissements, la nonchalance, le bonheur des grandes vacances de jadis, et pour y ranimer les fantômes, les ombres, les monstres sacrés de sa jeunesse – car on ne se sépare pas si facilement de celle-ci. Lorsque le train s’arrêta en gare de Deauville, l’ancien jeune homme éprouva aussitôt cette émotion particulière, cette timidité qui nous saisissent en retrouvant, après des années d’absence, des lieux très familiers avec lesquels nous devons refaire connaissance et qu’il faut apprivoiser de nouveau. Jules Delmas reconnut tout de suite les couleurs et la jolie lumière des mois de septembre, à Deauville. September Song… « C’est encore la saison des bains de mer », avait dit le contrôleur avant l’arrêt du train, avec un sourire complice à l’adresse de tous les voyageurs. Il était sans doute de ces gens très rares qui s’efforcent d’être aimables avec le monde entier et pour qui la civilité est une sorte de vocation, de sacerdoce. Et l’on se demande ce que cache cette bienveillance universelle, cette philanthropie. « La saison des bains de mer » : ces mots enchantaient l’ancien jeune homme. Ils avaient quelque chose de délicieusement démodé, comme ces « stations balnéaires », qui résument, elles aussi, les charmes de la désuétude.
Commenter  J’apprécie          10
....les demoiselles de passage, les amours de rencontre, les jolies revenantes,les femmes fatales, les aventurières, les soubrettes, les grisettes, les modistes, les modestes, les futiles et les futées, les discrètes, les secrètes, les furtives, les dévotes, les timides, les délurées, les frivoles, les désabusées, les maussades, les mélancoliques, les chagrines, les excessives, les éperdues, les égarées, les pétillantes, les enflammées, les passionnées, les fantasques, les dédaigneuses, les rêveuses, les ténébreuses, les lumineuses, les dames de cœur, les femmes d'esprit, les dames de l'ombre, les éminences grises, les intrigantes, les conspiratrices, les conseillères occultes et ces Orientales que j'avais découvertes en Espagne, à Séville, au Maroc, à Tanger, et en Egypte.
Je n'avais pas de préjugés. Elles étaient toutes mon genre.
...Comme les écrivains, les peintres sont des voraces, des rapaces, des voleurs.
...La peinture était ma seule vraie maîtresse.
Commenter  J’apprécie          10
Moi, Kees van Dongen, je me suis désintéressé de l'époque, je me suis retiré du jeu, détaché du monde. je ne m'y reconnaissait plus. Il avait cessé de me plaire, de me passionner, de m'étonner, le jeu, le monde et l'époque.
Commenter  J’apprécie          10
Je raffolais des sports de combats - la boxe notamment. Du reste, j'étais un athlète (voyez mon autoportrait de 1895) et chacune de mes toiles était une performance athlétique. Peindre, parfois, c'était boxer, se battre contre les ombres.
Commenter  J’apprécie          10
Les français s'offrent périodiquement une révolution. C'est dans leurs habitudes. C'est même leur distraction favorite.
Commenter  J’apprécie          10
Le vieux type se disait qu'une femme qui se farde, qui se maquille, ce n'est pas de la frivolité, c'est de la peinture: un tableau qui commence ou recommence.
Commenter  J’apprécie          10
Mais l'absence du malheur, ce n'est pas le bonheur. (p.106)
Commenter  J’apprécie          10
Pour avoir eu souvent l'impression d'abriter plusieurs personnes à l'intérieur de moi-même, j'éprouve des scrupules et de la répugnance à dire je. (p.12)
Commenter  J’apprécie          10
D'Alembert était arrivé dans la "bonne société" avec une étude sur la "cause des vents". Ce fut en quelque sorte son ticket d'entrée. Le sentiment de la nature n'était pas encore à la mode, mais on se piquait de curiosité pour les variations d'humeur et les caprices du ciel. Avec Mlle de Lespinasse, d'Alembert aurait l'occasion de s'interroger sur la météo des âmes. (p.43)
Commenter  J’apprécie          160
Sous le brillant de la vie, je peignais la solitude. Je peignais la tristesse sous le maquillage, le désespoir sous le fard, le vide des regards sous les paillettes...Comme si les fêtes n'étaient qu'une façon de s'oublier, de s'étourdir dans le tourbillon de l'existence. (p.92)
Commenter  J’apprécie          110
Avec l'ami Pablo (Picasso), nous méditions sur la tristesse et la tragédie des clowns, quand s'éteignent les derniers rires et qu'ils se démaquillent, seuls dans leur loge. Ce monde, je le peignais à la hâte, comme pour le préserver, le sauver de je ne sais de quel naufrage, quel désastre. J'adorais le music-hall, les fêtes foraines, les manèges et les rêves d'enfance. (p.41)
Commenter  J’apprécie          290



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Bott (121)Voir plus

Quiz Voir plus

Modiano entre Duras et Simenon

Les Anneaux de Bicêtre

Duras
Modiano
Simenon

12 questions
31 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature contemporaineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}