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Citations de François Bott (39)


Avec l'ami Pablo (Picasso), nous méditions sur la tristesse et la tragédie des clowns, quand s'éteignent les derniers rires et qu'ils se démaquillent, seuls dans leur loge. Ce monde, je le peignais à la hâte, comme pour le préserver, le sauver de je ne sais de quel naufrage, quel désastre. J'adorais le music-hall, les fêtes foraines, les manèges et les rêves d'enfance. (p.41)
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D'Alembert était arrivé dans la "bonne société" avec une étude sur la "cause des vents". Ce fut en quelque sorte son ticket d'entrée. Le sentiment de la nature n'était pas encore à la mode, mais on se piquait de curiosité pour les variations d'humeur et les caprices du ciel. Avec Mlle de Lespinasse, d'Alembert aurait l'occasion de s'interroger sur la météo des âmes. (p.43)
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J'ignorais ce qui m'attendait de l'autre côté des choses mais j'emportais avec moi le regret de cette planète. Je l'aurai tellement aimée, cette existence ! Je l'ai trouvée merveilleuse, surprenante, épatante,Je ne me suis jamais ennuyé. 'La vie est belle, et l'oeuvre est plus belle encore que la vie..." J'avais écrit cela en 1927, dans mon livre sur Rembrandt. A présent, je ne sais si je pense toujours la même chose. (p.14)
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Parfois, le désamour est aussi foudroyant, aussi violent, aussi prompt que l'amour. L'autre est relégué tout de suite à des années-lumière.
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Sous le brillant de la vie, je peignais la solitude. Je peignais la tristesse sous le maquillage, le désespoir sous le fard, le vide des regards sous les paillettes...Comme si les fêtes n'étaient qu'une façon de s'oublier, de s'étourdir dans le tourbillon de l'existence. (p.92)
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Comme les écrivains, les peintres sont des voraces, des voleurs. Ils transfèrent, transportent les paysages et les visages dans leurs rêves et leur monde. (p.48)
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Moi, Kees Cornelis Van Dongen, le peintre, je suis mort à Monaco, le 28 mai 1968, alors que la France s'agitait. J'avais 91 ans. La radion me donnait des nouvelles de ce remue-ménage. Les Français s'offrent périodiquement une révolution. C'est dans leurs habitudes. C'est même leur distraction favorite. (p.11)
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La journée était lumineuse, sûrement, et nous étions des attrapeurs de lumière, des aventuriers magiques. Nous avions douze ans et nous caressions des milliers de rêves, des milliers d'espérances. Nous étions des milliardaires.
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Les coups de foudre de l'amitié, cela existe aussi. Ils ne sont pas moins irrésistibles que ceux de l'amour-passion. Ils surviennent également comme des évidences : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", disait Montaigne, évoquant son amitié avec Etienne de La Boétie. Nous ne savions pas encore que La Boétie n'était pas seulement le nom d'une rue de Paris, dans le huitième arrondissement. C'était excusable à notre âge.
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Ces demoiselles des années 1960 ne savaient pas encore que les époques se remplacent, s'évincent très vite, les unes et les autres, avec une terrible ingratitude, et que l'un des malheurs de la vieillesse, c'est d'être démodée. (p.27)
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François Bott
Loin d'altérer certains visages, les rides du temps les rendent encore plus émouvants.
Ce n'est pas la vieillesse du visage que nous devons redouter,
mais celle du cœur et de l'esprit, qui fige le langage et alourdit les traits.


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Dans ces années, il était périlleux d'être un Arabe et de se promener à Paris. Présumé coupable, car vous commettiez le "délit de faciès", vous étiez soumis à d'incessants contrôles d'identité, sans parler des fouilles, des interrogatoires, des injures racistes, des humiliations, des tabassages.
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Je n'écris pas pour être reconnu, disait Raphaël. J'écris pour me reconnaître, et parce que les mots m'attendent chaque matin.
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Leur credo, c'est : "Je suis ce que je suis", " Je crois ce que je crois" [...] La seule ambition de ces gens, c'est de ressembler à eux-mêmes... Et à tout le monde, jusqu'à périr de grisaille et d'ennui. (p.29)
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J'ai maquillé, en quelque sorte, le tragique de la vie, comme font les clowns et les humoristes
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Xavier de Maistre n'était pas seulement le petit frère de Joseph. Il écrivait lui aussi, très bien. Avec la hargne en moins. Il était aussi aimable que l'autre était irascible. Il a laissé notamment deux relations de voyage très particulières et très séduisantes: le -Voyage autour de ma chambre- et la suite ou la récidive de cet étrange récit, l'-Expédition nocturne autour de ma chambre- (...)
Dans l'-Expédition nocturne-, Xavier de Maistre se tient souvent à sa fenêtre pour observer le ciel et considérer les étoiles. C'était un "astrophile", comme d'autres sont anglophiles. Néanmoins, il lui suffisait d'entrevoir la pantoufle d'une jolie voisine pour se détourner des bonheurs astronomiques. (p.18)
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Je redécouvrais que seul le chagrin donnait la connaissance, et que l'unique vérité de l'espèce humaine était cette façon qu'elle avait de partir en voyage, sans laisser d'adresse
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Durant l’été 1947, le premier Tour de France de l’après-guerre fut remporté par Jean Robic. C’était une magnifique victoire, même si Bartali et Coppi, les stars du cyclisme, les campionissimi, ne s’étaient pas dérangés, laissant à des seconds rôles – Brambilla, dit « la Brambille », et Ronconi – le soin de représenter la nation italienne. À la différence de son rival, Louison Bobet, élégant et charmeur, Robic n’était pas très beau à regarder, mais il avait un « cœur gros comme ça ».
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. La personne qui lui avait fait cet envoi n’avait pas voulu révéler son identité. Elle faisait partie de ces gens qui mettent du mystère dans les moindres choses, les moindres événements de l’existence. Qui était cette personne pour avoir gardé cette photo si longtemps dans ses tiroirs, avant de faire peut-être le ménage dans son passé ?

Jules Delmas aurait parié que c’était une femme. C’était le genre de Clotilde Vincent. Cela lui ressemblait. Il essayait de se remémorer la silhouette, le visage, l’allure de cette Clotilde dont les sourires avaient embelli sa jeunesse et celle de ses petits camarades.
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Jules Delmas revenait sur la côte normande, pour y retrouver les sensations, les frémissements, la nonchalance, le bonheur des grandes vacances de jadis, et pour y ranimer les fantômes, les ombres, les monstres sacrés de sa jeunesse – car on ne se sépare pas si facilement de celle-ci. Lorsque le train s’arrêta en gare de Deauville, l’ancien jeune homme éprouva aussitôt cette émotion particulière, cette timidité qui nous saisissent en retrouvant, après des années d’absence, des lieux très familiers avec lesquels nous devons refaire connaissance et qu’il faut apprivoiser de nouveau. Jules Delmas reconnut tout de suite les couleurs et la jolie lumière des mois de septembre, à Deauville. September Song… « C’est encore la saison des bains de mer », avait dit le contrôleur avant l’arrêt du train, avec un sourire complice à l’adresse de tous les voyageurs. Il était sans doute de ces gens très rares qui s’efforcent d’être aimables avec le monde entier et pour qui la civilité est une sorte de vocation, de sacerdoce. Et l’on se demande ce que cache cette bienveillance universelle, cette philanthropie. « La saison des bains de mer » : ces mots enchantaient l’ancien jeune homme. Ils avaient quelque chose de délicieusement démodé, comme ces « stations balnéaires », qui résument, elles aussi, les charmes de la désuétude.
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