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Critiques de François Bott (33)
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Une très plaisante fantaisie littéraire... astucieusement présentée... puisque François Bott, donne la parole au peintre, Kees van Dongen, les derniers jours de son existence, pour évoquer les souvenirs les plus marquants de son très riche parcours.... faussement léger, car tous les éléments évoqués sont rigoureusement exacts.



J’avoue méconnaître François Bott ; j’avais toutefois beaucoup apprécié l’un de ses ouvrages sur des portraits d’écrivains du XIXe, sous le titre «Dieu prenait-il du café ? »…qui m’avait enchantée….



Avec cette dernière publication sur Van Dongen, j’ai retrouvé la légèreté, le côté facétieux, de cet autre texte , lu, avec jubilation !

J’apprécie infiniment ce peintre atypique, aux multiples facettes… mais j’ai , encore, appris des aspects, que j’avais soit « zappés » ou complètement ignorés.



Van Dongen commença sa carrière comme caricaturiste à « L’Assiette au beurre » ; libertaire, ayant été jusqu’à illustrer le texte « L’Anarchie » de Pierre Kropotkine, et surtout j’ai découvert sa passion pour son compatriote, Rembrandt, pour lequel il rédigea un ouvrage…



Sans parler de son amour de la Vie, des pieds de nez aux conventions, son amour des femmes et de la peinture….un peintre original, à la personnalité fantasque… qui allait des mondanités, aux idées, convictions les plus libertaires !



Je n’en dis pas plus… le texte de François Bott est assez court, mais le ton est tellement vivant, dynamique… que cette lecture m’a fait l’effet d’un éclair…. Eclair assez fulgurant pour aller fouiner, chercher plus avant et sur Van Dongen et sur les autres écrits de l’auteur ; j’en ai constitué d’ailleurs ce jour une liste… [29 septembre 2014]



« Ces crétins- mes détracteurs- n’ont pas su deviner, discerner l’irréparable mélancolie, la détresse qui se dissimulaient dans mes tableaux, sous le fard, sous le maquillage, sous les couleurs et les airs de fête. J’ai maquillé, en quelque sorte, le tragique de la vie, comme font les clowns et les humoristes » (p.93)



J’aime vraiment beaucoup la tournure d’esprit de François Bott, qui nous instruit en nous distrayant…Ce n’est pas rien !!





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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Découvrir Kees Van Dongen grâce à François Bott a été un véritable plaisir. François Bott prête sa "voix" à Van Dongen, nous sommes à Monaco le 28 mai 1968 Van Dongen s'éteint et nous confie par bribes les souvenirs heureux ou honteux d'une vie menée tambour battant , passant d'n quartier de Paris à un autre, fréquentant les plus grands artistes de son temps, partageant un logement sur le bateau-lavoir entouré de Picasso ou d'Apollinaire ... il évoque ces femmes qui l'ont entouré, celles qu'il a aimé,, courtisé, mis dans son lit, celles dont il a rêvé .. quel tourbillon.

Il était un monstre sympathique mais un monstre véritable, reconnait il mais quel talent! Fauvisme ou pas les couleurs claquent sur la toile, les visages envahissent l'espace et les regards se teintent de tristesse et de mélancolie.

Un univers que je n'aurais sans doute pas découvert sans la superbe liste crée par Adenolia :

Romans où des oeuvres d'art sont au coeur du récit à découvrir ici :

https://www.babelio.com/liste/4364/Romans-ou-des-oeuvres-dart-sont-au-coeur-du-recit





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Merci Paris !

Comme la quatrième de couverture nous en informe judicieusement, cette "anthologie", intelligemment préfacée par l'américano-parisien de cœur Douglas Kennedy et sous la direction bienveillante et avisée de Gérard Mordillat, a pour ambition de convier vingt écrivains contemporains à nous emmener, en une quinzaine de pages, à la découverte de leur arrondissement parisien respectif qu'il soit de naissance, d'élection ou d'inspiration.

Comme toujours dans ce genre d'exercice littéraire collectif, l'excellence côtoie le moins convaincant, la subtile pertinence de l'un renvoyant à la relative insignifiance de l'autre mais, au final, force est de reconnaître que cet ouvrage a amplement répondu à mes attentes.

Les connaisseurs ou simples amoureux de Paris devraient donc y trouver leur compte.

Je vous en recommande chaudement la lecture.
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Nos années éperdues

Nos années éperdues, ce sont celles de Jules et Raphaël. Tout commence lors de leur rencontre en 1947 alors qu'ils n'ont qu'une douzaine d'années. C'est sur une plage normande que le coup de foudre amical a lieu. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi". Ces deux jeunes hommes, amoureux de la littérature discutent de tout, de rien, du monde. Ils se prennent d'affection pour les héroïnes des romans qu'ils dévorent, rêvent d'ailleurs. Ils ont douze ans et tout leur semble possible.



Le temps passe et nos deux adolescents vont faire quelques rencontres. D'ailleurs, chaque court chapitre nous parle d'un autre personnage mais toujours avec Raphaël et Jules (qui est d'ailleurs le narrateur) en toile de fond.



Nos sommes à la fin des années 50 et la guerre d'Algérie fait rage, guerre que nos deux compères ne comprennent pas toujours. Eux vivent pour les livres, l'écriture, le romantisme, la vie, les petits bonheurs. Mais le temps de l'enfance est révolu et Raphaël se retrouve sur le front. Il écrira des dizaines de lettres, à son amoureuse, à sa mère peut-être mais c'est surtout celles qu'il écrit à Jules que le lecteur découvre. Parfois espacées de quelques semaines, parfois de quelques mois jusqu'à la dernière. Raphaël sera tué peu de temps avant la fin la guerre. Injustice de la vie.



Nos années éperdues, l'histoire d'un Jules plus âgé à qui l'on envoie une photo de lui datant de si longtemps qu'on pourrait la penser d'une autre vie. Une photo qui le fait plonger dans ses souvenirs pour nous raconter cette histoire. Un roman écrit avec douceur et poésie mais dont on ne peut nier la force.
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Éloge du contraire

Cette collection Éloge de... aux éditions du Rocher se propose de louer le bon côté de certains défauts. Tirer le meilleur du pire, le plus du moins ou, dans le cas qui nous occupe, faire l'éloge de ce qui apparaît contradictoire est un projet qui conduit aisément sur des chemins philosophiques et sollicite les meilleurs auteurs, comme François Bott qui se propose de valoriser le contraire et partant le paradoxe.



Que toute vérité porte en elle son contraire peut bousculer les opinions très admises d'esprits carrés et c'est en cela certainement que séduisent d'emblée les propos voilés d'humour de Bott. Il convoque à cet effet les traits les plus fins d'auteurs confrontés à leurs contradictions: De Wilde à Sévigné, de Groucho Marx à Chamfort, tous les vivent avec ironie et la distance des mots. Auteur intelligent, il glisse judicieusement sous son propos amusant et amusé, l'idylle qui se noue entre l'attachante concierge de l'immeuble – "une concierge qui a des états d'âme, cela fait désordre" - et Axel, ce garçon de café plutôt philosophe dont le père eut Sartre pour client.



S'il est un écrivain qui m'a appris à déceler et saluer gentiment mes paradoxes, il s'agit bien de Borges. Le plus beau chapitre de ce livre lui est consacré, lui qui, dans le silence de sa bibliothèque, répondait, quand on lui demandait des nouvelles du Borges voyageur, qu'il n'en avait plus depuis longtemps car « c'est à l'autre que les choses arrivent ». "Dans chaque homme, il y a toujours deux hommes, disait-il, et le plus vrai, c'est l'autre."



Tant de jolies citations émaillent ce livre que je m'en voudrais de ne pas vous en faire profiter durant l'été. Elles fleuriront sur mon blog (adresse ci-dessous) au fil du temps, cueillez-les et souriez. La plus belle, la plus intelligente, la plus admirable reste celle de la marquise de Sévigné qui tourna en dérision ses vérités du moment, changeantes comme un ciel de Bretagne, soupirant doucement : "Je ne suis pas toujours de mon avis."


Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Avec Kees Van Dongen on navigue dans le Paris des peintres, on navigue dans Paris, entre le "Bateau-Lavoir" et Montparnasse, rive droite, rive gauche, rive droite, Paris bohème, Paris mondain.



On est ici dans le dernier jour de cet artiste, il a alors 91 ans et est alité dans sa maison à Monaco en cette fin Mai 1968. A la vue de la silhouette des infirmières qui s'occupent de lui, les souvenirs reviennent. Lui qui a tant aimé les femmes. Lui qui les a peintes. Lui qui les a dévoilées, dévêtues, dévorées. Des souvenirs fragmentaires, forcément avec l'âge ... Mais quelle vie ! Une vie faite d'urgences, d'apparences, et imprégnée de l’égoïsme voire du narcissisme nécessaire à la nourriture du processus créatif.



Ecrit avec soin ce court roman se lit d'une traite. Un roman qui donne envie de (re)découvrir ce peintre qui a marqué son temps (années 1910 à 1940) et qui a côtoyé tout ce que la culture française et européenne de ce temps a produit de pépites.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

C’est un roman qui mélange habilement passé et présent en racontant des souvenirs comme n’importe qui pourrait le faire au crépuscule de sa vie. Mais là, il s’agit d’un artiste et c’est donc aussi un hommage à l’art.



J’ai trouvé le mélange passé/présent très bien géré. On ne s’y perd jamais et on a vraiment l’impression de plonger dans la vie d’un artiste, dans des souvenirs d’une grande richesse. C’est passionnant, entrainant et réaliste. On y croit complètement, on visite une autre époque et une autre style de vie.



C’est un bel hommage à l’art que ce livre, on plonge vraiment dans cet univers et on découvre de nombreuses choses intéressantes. J’ai tout simplement adoré ce livre.
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Un amour à Waterloo

Un amour à Waterloo est un recueil de six nouvelles dont une novella qui donne son titre au livre. François Bott brosse le portrait de personnages romantiques, dignes de la littérature du XIXe siècle, autour de la figure centrale de Napoléon. Le "grand Napoléon", frêle jeune homme auteur d'un traité sur le suicide avant de devenir celui qui conquit l'Europe et sema la mort. Et puis, il y eut les "petits" Napoléon qui durent vivre avec l'héritage familial encombrant de leur oncle : le médiocre Napoléon III que tout le monde connaît mais aussi la "tête brûlée" que François Bott met sur le devant de la scène dans sa deuxième nouvelle, un prince oublié, une cynique, turbulente et assassine créature en mal de reconnaissance : le prince Pierre Bonaparte. "J'étais un personnage de roman", dit-il, "le prince le plus litteraire".



En filigrane, on devine comment chaque personnage se réécrit à l'aune de son passé, de son histoire personnelle et dans l'ombre de grands personnages historiques. Marianne, dont la grand-mère est corse, ne supporte pas que René traite Napoléon Bonaparte d'Al Capone corse. René cherche à comprendre "l'engouement voire la dévotion que suscite chez les meilleurs esprits ce tyran, ce despote". Dans le "Motel Napoléon", nommé ainsi par une Big Mama américaine "pour faire plaisir aux Français", John Carter, prof de philo rescapé d'Ohama Beach où il a "ramp(é) sur le sable dans une rumeur de fin du monde", a relégué depuis la philo aux oubliettes et est devenu le pianiste de jazz le plus taciturne de Brooklyn. Adieu La vie en rose, elle n'est pas rose, la vie ! "Fragile man, était le contraire des gens qu'il admirait".



Pour Georges Duval, qui vous demande "Aimez-vous la Normandie en hiver ?", le suicide n'est pas quelque chose de romantique, surtout depuis que Roberte s'est defenestrée et qu'en anti-heros, il a pris la fuite. Depuis, c'est comme si l'horloge du temps l'avait pris au piège du drame.



François Bott explore la solitude, la mélancolie, l'amour, l'Histoire et la littérature pour faire jaillir le romantisme de l'ordinaire. Il parvient à saisir la contingence des choses avec finesse et humour.



Un livre très agréable.
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Très malade, affaibli, Van Dongen vit ses derniers moments dans sa propriété de Monaco. Que peut faire un tel homme, alors qu’il est sur le point de passer de vie à trépas ? Mais se souvenir, bien sûr. Par intermittences. Ce sont ces intermittences que raconte si bien François Bott dans «Le dernier tango de Kees Van Dongen»...
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Nouveauté de la rentrée littéraire 2014, il n'y avait à la base aucune raison que je lise ce roman. J'ai excessivement peu d'intérêts pour l'art et donc les peintres. Mais je ne me sens pas prête à attaquer les plus gros livres de la rentrée alors autant plonger dans un livre petit. Je suis à fond pour la découverte et j'apprécie qu'un roman me surprenne. Et là, c'est l'exemple type du livre que je n'attendais pas.



Ce roman est construit sous forme d'un monologue fictif, retraçant les dernières heures de la vie du peintre Hollandais. Les derniers souvenirs, les derniers mots, les derniers rêvent, un dernier état des lieux avant l'inévitable.



Tout d'abord, j'apprécie l'exercice d'écriture car ce n'est pas si simple qu'on le pense. L'auteur va prendre la parole d'une personne morte, il va dire ses mots comme si c'était celui du peintre. On façonne une personne réelle, on fait quelques retouches, on imagine. En fait, on fait simplement son job d'écrivain. Les mots n'ont plus aucune limite, ils ouvrent à de nouvelles destinations, de nouveaux voyagent.

Bon, je ne connais ni les peintures de Kees Van Dongen, ni la personne, je ne connais quasiment pas la période des années 1910-1930 et encore moins les artistes ou grands noms qui ont vécu à ces dates. Voilà! Pour ce plongeon, je dois me armer de cet outil vital qu'est Google. Je ne pouvais pas lire ce petit livre sans pouvoir mettre une image sur les oeuvres et le noms des artistes. Sur le coup, ce petit voyage dans le temps devient un vrai régal. Je papillonne au fil des oeuvres, je rebondis d'un artiste à l'autre. Je découvre des boxeurs, des poètes, des lieux, les épouses. Grâce aux images que je déniche sur Google, je peux mettre un visage sur tout le monde. J'ai l'impression d'y être. Je suis à Paris avec eux: Picasso, Arthur Craven, Max Jacob. C'est totalement génial. Et puis je découvre tout simplement l'oeuvre de Kees Van Dong. Cet hymne à la femme et son corps. L'amour, la passion qui l'a pour la peinture, pour le mystère qu'il veut faire dégager de ses toiles. Je découvre un homme d'excès et qui aime tant la vie. Il trouve dégueulasse de partir maintenant même s'il sent bien qu'il n'est plus en phase avec cette société de 1968.



Alors bien sûr, on sait que l'auteur a donné l'image qui voulait de Kees mais j'espère que Kees est vraiment le Kees de Bott.

Pour les personnes qui n'y connaissent rien et qui se munissent d'un bon outil, vous allez passer un agréable petit voyage dans le temps. Même si comme moi, la peinture ce n'est pas trop votre truc, l'écriture de ce roman et les mésaventures de Kees sont envoûtantes.



Voilà une belle surprise que je n'attendais pas.
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Gina

Un petit livre qui sonne très vrai. Le décès d'une mère, la peine d'un fils. Un retour vers les racines familiales et une immense tendresse pour cette maman qui en mourant redevient "Gina".
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Un amour à Waterloo

Je n’ai jamais lu de nouvelles de François Bott, je me suis senti bien dans sa façon d’écrire alors je pense bien renouveler l’expérience.



Ces nouvelles regorgent de références littéraires et historiques qui vont ravir les lecteurs qui apprécient cela. J’ai appris bien des choses. Je n’avais jamais réalisé que Napoléon Bonaparte faisait partie de tant de romans, non pas que je ne connaissais pas les œuvres citées mais je ne les avais jamais liés à l’Empereur. J’ai adoré lire leurs dialogues qui faisaient surgir tous ces noms de héros de la littérature. Chaque lecteur porte en lui des noms d’écrivains, j’ai souris en lisant la citation de Joseph Deltheil grand écrivain audois que j’ai découvert en venant habiter dans l’Aude.



La deuxième nouvelle nous emporte avec le neveu de Bonaparte, non pas Napoléon III mais son cousin germain…



François Bott et les femmes, ce recueil met en avant la gente féminine, est-ce un hommage à Napoléon I où parce qu’elles lui inspirent de histoires ? Depuis Marianne la première héroïne jusqu’au portraits des femmes qui forment la dernière partie de ce recueil. Des prénoms Classiques : Elise, Laurence, Sophie, Olga, Natacha, Tatiana, Simone…



J’ai beaucoup aimé la façon de conter, le rythme de l’écriture, un ton posé. L’imparfait temps de narration par excellence est omniprésent, cela contribue à cet aspect mélancolique qui accompagne parfois l’évocation du passé révolu. François Bott prend des mots et comme pour mieux les savourer il les mets en avant. Par exemple : «[…] j’avais de mauvaises mœurs et tous les défauts, j’étais un mauvais sujet. Le mot incartade, on l’avait sûrement inventé pour moi ».



Les saisons semblent aussi tenir une place importante dans les nouvelles de François Bott. Elles portent en elle toute une symbolique. Dans la nouvelles éponyme par exemple cela se termine au début de l’automne et l’on y voit la maturité de la relation de ce couple. Il y a même une nouvelle qui s’intitule « Aimez-vous la Normandie en hiver ? »…



Les personnages des nouvelles s’interrogent beaucoup sur leur vie, sur leur devenir, les buts de l’existence.
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Les séductions de l'existence

Recueil de 4 textes de 4 auteurs différents qui philosophent sur la valeur de la vie et ce que la lecture et les penseurs peuvent en dire.

Questionnements sur le bonheur et la souffrance, le souvenir et l'amour, les loisirs et le travail...
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Les éclats de rire de la jeunesse à l'arrêt des a..

Quel beau titre ! C'est ce qui m'a attirée vers ce livre, et je n'ai pas été déçue. La quatrième de couverture précise que ce livre plaira à ceux qui aiment Ava Gardner, les bars des grands hôtels, Giraudoux, "Jules et Jim", les couleurs de septembre sur la côte normande, etc… C'est vrai que la trentaine de nouvelles de ce recueil se partage entre nostalgie, années d'après-guerre, Paris rêvé, vie imaginaire, magie de l'instant et espérances déçues.



Quelques pages, quelques lignes parfois, suffisent à l'auteur pour nous faire entrer dans un monde. Je demande beaucoup aux nouvellistes, celui-ci m'a comblée et m'a apporté de vrais moments de bonheur.
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Éloge du contraire

Voilà donc François Bott parti dans des discussions quasi philosophiques avec Sophie, la concierge de son immeuble et Alex, garçon de café au Flore, fils de garçon de café aux deux Magots qui a donc fréquenté Jean-Paul Sartre et consorts. L'éloge du contraire se bâtit sur une phrase de Madame de Sévigné : "Je ne suis pas toujours de mon avis" (p.22) et tourne autour des aphorismes des uns et des autres, plutôt drôles, cyniques ou ironiques comme par exemple celui de Tristan Bernard, interné à Drancy pendant l'Occupation : "Jusqu'à maintenant nous vivions dans l'angoisse. Eh bien ! nous allons vivre dans l'espoir" (p.19). L'auteur déroule son raisonnement mi-moqueur, mi-sérieux entrecoupé de citations très à propos : j'en ai souligné beaucoup dans ma lecture, mais bien sûr, je ne peux pas toutes vous les citer. Si vous êtes sages, je verrais en fin d'article à en remettre une ou deux.

A soixante-quinze ans, François Bott cultive son anticonformisme et sa différence. Il les revendique et veut les avoir jusqu'à la fin.



En outre, il ne peut s'empêcher d'égratigner nos dirigeants, et parmi eux, celui qui est le plus haut (sauf dans les sondages) dans un portrait peu flatteur, mais tellement réaliste

Un livre qui recense des paradoxes, qui fait réfléchir un peu mais d'une manière point trop intellectuelle. Le propos est aisé d'abord, l'écriture est un régal d'humour, de malice et de deuxième voire troisième degré. L'auteur s'autorise tous les paradoxes, revendiquant le droit de faire l'apologie du contraire de l'idée dominante et l'apologie de celle-ci dès lors qu'elle deviendra minoritaire.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Femmes extrêmes

L'auteur-narrateur nous dresse de rapides biographies des femmes qui l'ont fait rêver et qui ont eu des vies hors du commun : Ava Gardner, Edith Piaf, Jean Rhys... Chaque biographie est écrite un peu à la manière de... Ava Gardner sous le prisme de "La Comtesse aux pieds nus", Edith Piaf sur le rythme de "L'Hymne à l'amour"...
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Le dernier tango de Kees Van Dongen

Ouvrage présenté par les éditions Cherche-Midi pour la rentrée littéraire de septembre 2014, Le dernier tango de Kees Van Dongen raconte les dernières heures du peintre, dernières heures pendant lesquelles il se remémore son passé. Sa vie défile sous ses yeux et il côtoie à nouveau, le temps d’une dernière fête, ses amis, poètes, boxeurs, peintres qui ont vécu dans ce Paris insouciant des années 1920. Autour du vieillard s’affairent trois jolies femmes. Trois infirmières. L’occasion pour l’ancien séducteur de retrouver les fantômes de ses trois épouses, de ses maîtresses ainsi que de ses innombrables modèles. Le récit devient alors une ode aux corps des femmes, à leur beauté et à leurs charmes. Une ultime déclaration d’amour à toutes celles qui ont traversé – ou qui auraient pu – sa vie. Malgré la vieillesse et la maladie, mourir devient difficile, terrifiant. Pourquoi faut-il mourir alors que la vie est si belle ? Van Dongen nous dit qu’il ne s’est jamais ennuyé, qu’il n’a jamais rien regretté ; pourquoi un tel amoureux de la vie devrait-il la quitter ?



La forme est celle d’un long monologue. JComme j'ai pu l'exprimer suite à la lecture de Sagan 1954, j’apprécie moyennement cette littérature où l’on attribue à un personnage réel des pensées et des sentiments imaginés, fantasmés. Littérature très à la mode actuellement, chaque personnage historique/artiste/penseur y ayant peu à peu droit (la rentrée littéraire nous dévoilera également l'intimité de Descartes sous la plume de Christian Carisey dans Le Testament de Descartes). Nous sommes dans de la pure fiction et François Bott nous donne une version de Kees Van Dongen, sa version. Un vieil homme, certes un peu prétentieux, mais attachant dans son amour de la vie et des personnes qui l’ont entouré.

En revanche, le contexte historique et artistique est vérifié. Comme l’a dit Bimane avant moi, ce livre est une machine à remonter le temps. En quelques pages, on revisite les années 1920-1930 et les années folles. On croise Picasso, Jean Cocteau, le boxeur Jack Johnson ; l’une des trois infirmières lui rappelle le dernier amour de Raymond Radiguet, le mannequin Bronia Perlmutter ; une autre, la comédienne Maria Ricotti. On déménage de Montparnasse au 16e arrondissement tout en saluant les surréalistes de la place Blanche ou la « bande à Cocteau » du côté de la Madeleine.



Un livre agréable à lire bien que cet exercice d’écriture ne me séduise pas.
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Avez-vous l'adresse du paradis ?

Je ne connaissais pas cet auteur qui a un panel de romans à son actif, dans ce livre nostalgique à mon sens, se découpe en sept journées, des instants de vie de ces personnages aux destins qui se croisent, se décroisent, nostalgie d'amour, de peine, de rencontres en passant par New York, Paris, la province.



L'auteur nous invite au voyage où la mélancolie, la désillusion se mélangent. A travers le portrait de ces six personnages, de Juliette à René Maupas, le lecteur trouvera celle ou celui à qui s'attacher dans une ambiance romantique et sensible.



Une écriture simple avec une touche d'humour dont on se laisse facilement bercer..
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Il nous est arrivé d'être jeunes

Romancier lui-même, ancien directeur du Monde des Livres, et créateur du Magazine littéraire, François Bott nous propose aujourd'hui des croquis littéraires qu'il a rédigées au cours des années. En deux, trois pages, dessinée très vite, mais d'une main sûre, François Bott brosse la figure de certains auteurs pour lesquels il éprouve admiration et amitié.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Radiguet : L'enfant avec une canne

François Bott compose un portrait à facettes de Raymond Radiguet - portrait des plus réussis. Il écrit l'air de rien, touche par touche, citation par citation, mais sûr de son savoir qu'il a l'élégance de dissimuler sous une nonchalance joliment feinte. A l'image de son modèle, il a du charme, du style et du mordant. Il fait d'une existence romanesque le roman vécu d'un écrivain qui a eu pour lui d'être météorique. A travers Radiguet, toute une époque apparaît. La photo de famille mérite le détour.
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