Citations de François Couplan (28)
Voici la fière nielle des blés, une invasive des céréales qui a su se faire apprécier pour la beauté de ces fleurs, alors que d'autres, moins tape-à-l’œil ont été purement et simplement éradiquées. Et en plus, ses graines sont toxiques : encore une belle empoisonneuse !
(p. 210)
Il semble en fait que le véritable équilibre alimentaire de l'homme se trouve dans une alimentation la plus variée possible, où le végétal — légumes et fruits, céréales, légumineuses et oléagineux — doit tenir une place importante. La contribution des plantes sauvages à ce domaine fondamental de la vie est absolument remarquable et devrait être prise en compte, en particulier là où la malnutrition se fait sentir — c'est-à-dire un peu partout dans le monde, y compris dans les pays occidentaux.
J'ai peut-être la nostalgie d'un paléolithique idéalisé où l'homme vivait en harmonie avec la nature.
Des légumes et des fruits oubliées...
Les raisons de l'abandon rapide et relativement récent des légumes et des fruits sauvages sont multiples. Depuis peu de temps en regard de note histoire, ces plantes qui ont nourri nos ancêtres, ont été jugées indignes des hommes civilisés que nous sommes censés être devenus. Car les nobles et les bourgeois, auraient pensé déchoir en consommant ces herbes grossières et ces racines, tout juste bonnes à nourrir les rustres, voir les animaux. Il leur fallait avant tout de la viande et des produits rafinés. S'ils devaient consommer des légumes et des fruits, ce devaient être ceux que l'on venait d'introduire en Europe, rapportés d'explorations lointaines, plantes délicates que leur jardiniers cultivaient avec soin dans leurs potagers et leurs vergers. [note de Pégase-SHiatsu : autopsie d'un apauvrissement alimentaire culturel...]
jardiner au naturel, c'est créer et gérer un espace qui, tout en embellissant notre cadre de vie et en fournissant une partie de notre nourriture, permet de reproduire un milieu naturel favorable à l'équilibre de la flore et de la faune .
Vous croyez à la providence ?
Comment pourrais-je faire autrement .?
Je la vis au quotidien
Tous mes besoins ont toujours été comblés ;
il me paraît plus juste de remercier
que de demander
En France, la vente des plantes médicinales est longtemps restée libre. Puis elle fut confiée aux herboristes, dont le diplôme fut supprimé en 1941. Depuis, la vente des plantes médicinales est sous monopole des pharmaciens.
Seule la petite enfance est à même de saisir spontanément l'essence de cet univers. Après (...) l'enfant a appris à mettre des limites à sa pensée et cesse progressivement de percevoir ce que l'adulte ne voit pas.
De tout temps, l'homme a éprouvé le besoin de classer le monde qui l'entourait. Pour mieux le comprendre, sans doute aussi pour mieux l'utiliser.
Une plante envahissante au sens strict est une plante autochtone ou allochtone ayant la capacité de coloniser rapidement une zone et de se propager très loin des plants parents, tout en laissant la possibilité à d’autres espèces de cohabiter, voire de leur succéder. S’installant souvent sur des terrains perturbés, elle peut être indicatrice de cette perturbation. Cette notion s'applique surtout dans les cas où la prolifération de l'espèce provoque, par ailleurs, des perturbations pouvant nuire directement à l'homme
(...) quelques plantes rebelles se sont fait leur place dans les fissures du bitume.
Tendres et aromatiques, les toutes jeunes feuilles d’égopode, translucides, font de très bonnes salades. Plus tard, elles fournissent de savoureux légumes cuits à la vapeur, de succulents soufflés, des quiches délicieuses, et toutes sortes d’autres plats. Plus âgées, elles figurent encore parmi les meilleurs légumes à condition de retirer le pétiole s’il est devenu trop dur ou de le hacher finement.
L’égopode était autrefois cultivé tant comme plante potagère que comme médicinale. Mais c’est sans doute sa vigueur colonisatrice (pourtant appréciable puisqu’il ne requiert aucun soin) qui l’a desservi.
La consommation de l'ortie est très ancienne et encore assez répandue. Les jeunes feuilles se mangent crues dans les salades ou hachées, mélangées à de l'huile d'olive, à du beurre ou à du tofu et tartinées sur du pain.
...
Il est préférable de ne récolter que les sommets des tiges, de saveurs plus délicates que les feuilles développées : en effet, les feuilles âgées prennent en cuisant une odeur et un goût de poisson. On peut en obtenir pendant une grande partie de l'année en fauchant régulièrement les plantes pour récolter les jeunes repousses. Les orties perdent plus ou moins rapidement leur pouvoir urticant après avoir été cueillies, et elles sont pratiquement inoffensives une fois mouillées.
Fleurs et inflorescences
Il ne faut pas confondre fleurs et inflorescences, qui sont des ensembles de fleurs. Les "fleurs" du trèfle, par exemple sont toutes petites, de forme papilionacée, et réunies en grosses boules au sommet des tiges. Il en est de même chez le pissenlit ou la marguerite : ce que l'on prend généralement pour des fleurs sont en fait des capitules formés d'un grand nombre de fleurs minuscules densément serrées. Les boules du trèfle et les capitules du pissenlit ou de la marguerite sont des inflorescences, de même que les ombelles de la carotte, les grappes du robinier ou les épis des Graminées. (44)
Concrètement, que peut-on faire pour rehausser la qualité
de son allimentation ?
D'abord manger bio.
Quand à la chasse aux fraises des bois, il n'est pas question de rentabilité, mais de pure volupté.
Pour profiter au mieux de la finesse de sa saveur, il faut savoir cueillir l’ortie : on ne ramasse que les jeunes pousses et les quelques feuilles du sommet des tiges.
(...) car les plantes sont bien plus que des supports d'odeurs ou de goûts : des émotions !
Manger des fleurs ? Mais vous n'y pensez pas ! Elles sont beaucoup trop belles pour ça...
La conscience et sa mise en pratique sont nos moyens d'action. Comme le disait récemment Franck Courchamp " écologue et chercheur au CNRS, "Chacun d'entre nous a deux cartes dans sa manche. D'abord, la carte d'électeur [...]Ensuite, la carte de crédit."
A nous de faire autrement, nous en avons les moyens.
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