François Craenhals

Jour de marché à Sarajévo, ville de la province d'Herzégovine en Yougoslavie ... rendue tristement célèbre par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et de sa femme en 1914.
Mais qui pense encore à cet événement en ce beau jour ensoleillé ?
Les paysans des campagnes voisines sont venus nombreux dans la pittoresque cité, point de rencontre entre l'Orient et l'Occident ...

Je suis faite de chair et de sang, moi ! Si dans vos veines ne coule que l'encre froide avec laquelle vous signez vos lois et vos chartres …

- Mais ce garçon a droit à quelques explications ... Mon ami Pierre Labar est chargé d'une mission spéciale par un groupe d'importantes compagnies minières ...
Depuis un certain temps déjà, on avait observé du coulage dans la production des diamants ... De l'or de provenance inconnue était écoulé sur la marché.
D'autre part, les milieux officiels s'inquiétaient de l'accroissement considérable de drogues de toutes natures ...
- Oui ... Après diverses enquêtes qui n'aboutirent pas, je fus chargé de tirer l'affaire au clair ... Il y a trois ans de cela ... Aujourd'hui j'ai la conviction que ces vols, ce trafic d'or et de stupéfiants ont une seule et même origine ...
Nous avons affaire à une association criminelle, à un gang extrêmement puissant, qui avoir son centre quelque part dans la région du lac Léopold II.
Ce gang se fait appeler "Nene-Nyama" ... Ce qui veut dire à peu près "grand animal" ...
Mais les autorités responsables n'interviendront que si je leur apporte la preuve de ce que j'avance ...

(Ardent à l'Ogre de Worm)
- Lâche ! Tu es aussi lâche que tu es inutilement grand !... Ta taille est élevée mais tes sentiments rampent au ras du sol !

Mais la bête (un aigle), par un curieux caprice, vient se poser sur l'épaule du roi...
- Toi! Ami... Aighh !
- C'... C'est... Extraordinaire... Je me sens empli d'une ineffable joie... Je me sens humble... Pour la première fois de ma vie.

(Volsungs, le barde)
- Tu perds ton prestige prêtresse! Vrai, si j'étais un rien plus courageux, je n'aurais plus peur de toi!...

Le train spécial de vacances, venant de Marseille, ralentit peu à peu son allure et s'arrête devant la gare de la petite station balnéaire de Saint-Amandiez.
Le flot des estivants envahit la place, y apportant une atmosphère d'effervescence et de joie.
Lorsque le calme est revenu dans la petite gare, Jules Unevon, le lampiste, vaque à ses besognes habituelles.
En passant devant un wagon de marchandises, un bruit suspect attire son attention ...

VOLSUNGS : Il n'en faut pas tellement pour soutenir une lumière sur la mer...
ARDENT : Au fait, non... Je prends un "Volsungs" bien gras, je plante un petit mât dans sa bedaine... Avec comme voile le pan de sa chemise, et dans sa bouche je fais brûler tout le vin et l'alcool qu'il a bu dans sa vie... Cela donne une belle lumière poussée plein nord selon le vent, puisqu'il n'y a personne pour manœuvrer la voile... C'est bien ça ?
VOLSUNGS : Oui, si tu remplaces le "Volsungs" par un radeau, le pan de chemise par un voile de paille tressée, et l'alcool par une marmite de poix et de soufre...

Bientôt l'eau, la boue et le sang se confondent en un bouillonnement infernal. Longtemps encore les boucliers résonnent, les lames s'entrechoquent, les poitrines sifflent et les cris de douleur répondent aux râles angoissés.

-D'accord, d'accord Bradroc... Tu es le plus fort... Mais devine qui est le plus souple et le plus vif à la course...
-Quoi!?... Ici!... Je te défends de...
-Hahaha!!
Ardent a sauté sur son cheval, il a fait fuir celui de Bradroc... Puis il a disparu dans la nuit...

Bientôt Ardent s'abîme dans une longue méditation.
- " Même la nuit... tout bouge ici...tout s'agite,tout se meut... c'est drôle...moi,par contraste , je me sens apaisé...La réponse est dans le coeur des hommes...Mon coeur à moi est calme... Ma conscience légère... la nuit est belle..."
Et, c'est dans cet état d'esprit, d'euphorie très douce que Chevalier Ardent s'endort.

- Teddy, tu es mon héros comme Zorro.
- oui, mais zorro a un masque pour qu'on le reconnaise.

Pendant qu'Ardent court vers l'arrière, le vent se lève tout à coup...
- Irhat-Ahmed... Je ne suis pas tranquille... Je crains une ruse...
- Tu as sûrement raison Ephoros... Mais dans quelques instants toutes les ruses des hommes tomberont devant le seul et le vrai maître du désert... Le simoun !

- Adieu Princesse... Vos cheveux d'or empliront mes rêves... Si tant est que je puisse encore rêver longtemps...
- Étrange... Ou vous m'envoyez une flèche ou m'envoyez des compliments !

Ardent avait élaboré une théorie de combat en réaction de celle du maître d'armes.
- Cogner !.. C'est tout ce qu'il sait enseigner !.. Moi, je prétends qu'il est au moins aussi important de savoir où frapper et de frapper juste...

Sur le territoire de Rougecogne, non loin d'une clairière où chevalier Ardent travaille avec quelques hommes de troupe à la mise en valeur de son fief, une damoiselle est enlevée.
Son jeune compagnon, désespéré, explique à Ardent qu'Andréa, la victime, est la fille du riche gouverneur Janos Dosza ; celui-ci lui en a confié la garde pour un voyage à l'étranger afin de la soustraire aux assiduités du cruel tatar Miklos Kubacs, lequel prétendait l'épouser dans l'unique dessein de faire main basse sur la fortune paternelle.
Ému par la détresse du jeune Moïsché, Ardent décide de se lancer avec lui à la poursuite des ravisseurs. Il ne se doute pas qu'au bout de sa chevauchée l'attend une épreuve terrible, une épreuve dont nul avant lui n'est sorti vivant : la loi de la steppe....

Il nous faudrait un bon orage ! Ça calmerait les esprits.

Allons bon ! Voilà nos Ethiopiens qui se mettent à chasser les oiseaux...

Ces jouvenceaux s'aiment plus que de raison, et la raison n'a plus rien à voir dans leur comportement.

- Hé ! Quelles sont ces lumières... Et ces bruits?
- La fête des moissons... Mais d'après les clameurs, la fête a fait place à une sérieuse bagarre! Hé oui, chaque équipe est peu ou prou rivale de l'autre... Et le vin aidant...
- Par la malemort ! Voilà qui tombe au mieux! Je vais pouvoir me délier les rotules!
- Tu as raison Bradroc! Taïaut!