Citations de Françoise Bourdon (282)
N'oubliez pas: l'homme est un loup pour l'homme.
Tous deux dînaient sur la terrasse. De sa place, Dorothée apercevait le Bassin, et le pinceau du phare du cap Ferret. Elle songea à sa mère, qu’elle avait entrevue durant l’après-midi. Charlotte mitraillait Louis Paulhan et aurait aimé voler à bord du Curtiss Triad mais l’aviateur avait emmené Léo Neveu, un autre photographe.
« Un homme, bien sûr, avait pesté Charlotte. Ces messieurs se tiennent les coudes. »
François s’essuya posément la bouche.
— Piloter ? répéta-t-il, visiblement stupéfait. As-tu perdu le sens commun, ma chérie ? Tu es une jeune fille. Apparemment, cette dernière phrase résumait tout ! Choquée, Dorothée se redressa sur sa chaise.
— Parce que je suis une jeune fille, comme tu dis, je n’ai pas le droit de vivre à ma guise et de chercher à réaliser mes rêves ?
Son ton était belliqueux. Elle promettait d’être belle, pensa François. Silhouette élancée, visage menu encadré de cheveux sombres, yeux bleu foncé, Dorothée ressemblait à Margot telle qu’Édouard Manet l’avait représentée, au début de 1871
Je ne savais rien de cette romancière sinon qu'elle est prolifique et qu'elle vend beaucoup de livre.
J'ai lu celui-ci sans aucun préjugé.
L'histoire est intéressante et respire le vécu familial mais j'ai trouvé le style très léger dans le créneau "j'écris comme je parle". J'ai refermé ce livre content d'avoir réussi à le terminer.
Même si elle refusait de se l'avouer, elle cesserait pas d'avoir peur tant que son Pierre ne serait pas rentré.
C'était la dure loi du métier de pêcheur. La mère, l'épouse, la fille vivaient avec cette crainte fichée dans le cœur.
Tu ignores encore tant de choses, petite ! J'en ai vu dans mon métier, tu peux me croire ! Des hommes qui se fichaient de leurs femmes comme d'une guigne, d'autres qui auraient volontiers pris sa place pour lui épargner toute souffrance, d'autres encore qui, d'entrée de jeu, fixaient les règles . "Ma femme et moi sommes d'accord : il faut sauver l'enfant avant tout." Tu sais… parfois, tu finis par te dire que l'humanité n'est pas particulièrement jolie.
Il éprouvait toujours un sentiment indéfinissable de malaise lorsqu'il passait sous les tilleuls. A chaque fois, il revivait la scène terrible qui l'avait opposé à son fils, et il se souvenait d'avoir voulu le tuer. Alors, vite, comme pour mieux oublier, il lançait des imprécations à voix haute contre celui qui s'obstinait à appeler le fils maudit.
Il ne faisait pas bon d'être une femme en Ardèche en 1868. A fortiori lorsqu'on était une gamine placée. Mélanie ne comptait plus les insultes ni les coups. A la différence d'Augustine, d'Albine ou de Louise elle ne courbait pas le dos.
"Un ciel de passion", avait coutume de dire Esprit Duthilleux, qui avait lu Goethe et se piquait de romantisme.
Les ambulanciers me font glisser sur une civière.
Hé ! doucement ! Je ne suis pas un sac de patates !
Et encore !
Ils manipuleraient peut-être plus délicatement
des denrées alimentaires ! p 68
Je n'avais pas l'intention de ranger mon capharnaÜm;
après tout, j'étais un artiste !
On n'attendait pas de moi un intérieur impeccable.
Il y avait longtemps que je ne me souciais plus de l'opinion
d'autrui. P 31
Je ne sais pas, je crois qu’au fond de moi, j’avais peur de vous. Il fallait donc que je m’impose.
Il était même allé jusqu’à laisser tomber, avec une pointe de dédain : « C’est là un réflexe de pauvre ! »
La nuit de noces… on en fait tout un plat mais tout dépend de l’homme qui fait de toi une femme, ma jolie ! Si tu as la chance de tomber sur un gars qui prend son temps et fait attention à toi, tu as tiré le bon numéro. Mais s’il est pressé, tu n’as qu’à fermer les yeux et attendre que ça passe !
« N’oublie pas, ma grande : tu vaux autant que n’importe qui ».
Une descente aux enfers pour Livia qui parviendra à connaître le bonheur durant un temps trop éphémère mais sui n'arrivera jamais à connaître les origines de sa naissance..sa fille Julie vengera sa mémoire et fera des choix qui la conduiront à un bonheur durable...
Donc Happy End à la fin...une ouverture plus légère sur le monde des faïenciers de Moustiers Ste Marie et de l'importance des amitiés solides..
De temps à autre, ses yeux se perdaient dans le vide, à la recherche de quelque rêve perdu. Dans ces moments-là, Noël savait qu'elle pensait à l'autre, celui dont elle ne lui avait jamais parlé, mais qui existait, il en était persuadé. Il avait lu dans le regard d'Éloïse l'empreinte de leurs étreintes. C'était à la fois indéfinissable et troublant.
Aglaé était un peu rebouteuse, un brin guérisseuse. " Sorcière ", comme disaient les enfants. Elle avait, surtout, le don d'écouter ceux qui montaient jusqu'à sa cabane.
Quand on vient me parler, avait-elle un jour expliqué à Julia, on se décharge d'une partie de son fardeau. C'est ça, le secret, petite. Rien d'autre.
Le bois craqua, vers le Chêne à l'Image. Clément avait toujours entendu Viviane appeler ainsi ce vieil arbre monumental, dans le tronc duquel un dessin étrange, sans réelle signification, était gravé.
Esther était restée fidèle à la foi protestante. Sorbières, lui, s'affirmait libre-penseur. Il estimait que les religions, quelles qu'elles soient, étaient à l'origine d'un nombre beaucoup trop important d'atrocités.
P 185 Calmann-Lévy
Dans une vraie famille, on se disait tout. Et on acceptait l’autre, quelles que soient ses différences.