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Citations de Françoise Jay (20)


Irielle avait tout appris sur les enfants dans ses livres lorsque Jode était bébé. Ses livres! Tout ce qu'elle savait grâce à eux! Comme elle avait eu raison de se servir autant, et de continuer, encore et encore, à prendre tout ce qu'elle trouvait sans distinction de genres! Elle refusait d'utiliser le mot "vol" pour les livres. Car était-ce voler que de prendre des livres condamnés à la destruction? Il y avait quelques années, elle avait découvert un endroit étrange à la sortie sud de la ville. Des hangars mal fermés dans lesquels s'amoncelaient des montagnes de livres ainsi que des magazines. Pendant la journée, des ouvriers les poussaient par vagues dans des cuves où ils finissaient écrasés par de gigantesques machines broyeuses. Tous les livres qui se trouvaient dans l 'avion venaient de cet endroit. Elle prenait tout ce qu'elle pouvait. Des romans, des essais, des livres de cuisine, des livres scolaires, des livres médicaux, des journaux, des encyclopédies... Elle lisait tout. Elle était curieuse de tout. Elle voulait tout savoir. Apprendre. Apprendre encore. Apprendre sans cesse, afin de ne pas devenir un enfant-rat... Et elle avait besoin de tous ces livres qui disaient la vie autrement pour supporter le poids de sa vie à elle.
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"Depuis, dans ce pays, la tradition veut que toutes les jeunes filles apprennent à peindre : c'est pour elles la plus noble des dots."
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- Moi, je crois qu'il y a seulement la tristesse causée par la mort de quelqu'un de proche qui ne se guérit jamais tout à fait. Les autres tristesses, il y a toujours quelque chose dans la vie qui t'aide à les guérir.
- Tu as certainement raison, ne peut dire que Gaspard.
- Oui... Il n'y a que la mort de grave... Le reste...
Elle s'interrompt, hésite et finit par affirmer :
- Le reste, c'est de la vie !
- Quelle sagesse ! s'exclame Gaspard impressionné par la manière dont Clara exprime les choses. Douce et péremptoire.
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"On retournera pas là où on était si bien, mais on ira ailleurs, et on sera ensemble, et ce sera aussi bien."

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Et elle avait besoin de tous ces livres qui disaient la vie autrement pour supporter le poids de sa vie à elle.
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Gaspard retient un petit rire cynique : il lui faut ce noir alentour, pour y voir un peu plus clair en lui ! (p.45)
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-Moïsa, proposa Irielle.
-Moïsa ?
-Cela veut dire "sauvée des eaux" [...]
-Est-ce que Jode veut dire "sauvé d'une poubelle" ?
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Théo trouvera-t-il la force d'accéder à sa liberté ?
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"Dis-lui que j'emporte avec moi mes pinceaux et mes couleurs. Va, petit frère."
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Bérénice.G

La horde leur tomba dessus en braillant et fit cercle autour d'eux. Irielle lâcha la main de Jode et ce dernier sauta en hurlant dans le canal, ce qui déclencha le rire de la horde.
-Noyé ! lança une voix hilare.
Un gars s'approcha d'Irielle.
-T'as quoi là, d'vant ? interrogea-t-il, goguenard, à cause d'ça j'vois pas tes nichons.
Irielle était tétanisée. Elle sentait son esprit se paralyser autour des images de sa première et unique rencontre avec une horde. Le visage de sa mère hurlant sous les coups. L'expression de stupeur terrifiée de son père. Son hurlement désespéré lui commandant la fuite. Aujourd'hui, elle n'avait plus de jambes.
Yentlane lui arracha le hamac et brandit Moïsa par le bras. L'enfant poussa un cri de douleur et se mit a hurler. Irielle s’élança, mais une main brutale l'attrapa a la taille et une autre la bâillonna par-derrière.
-J't'veux toi, la fille ! aboya Yentlane.
Et d'un geste vif de la main, il jeta Moïsa dans le canal.
- Encore noyé ! s’exclama-t-il, et aussitôt la horde émit un cri de victoire bref et hargneux.
Ensuite, tout alla très vite. Yentlane s’approcha d’Irielle qui était toujours prisonnière de la main féroce autour de sa taille et de celle, bâillonnante, qui s’était plaquée sur sa bouche. Il lui passa la main dans les cheveux et lui tâta les seins.
- Pas mal ! ricana-t-il, t’es à moi, maint’nant, j’vais l’prouver a tout l’monde, tout d’suite. Pas vrai, les gars ?
Pages 56-57
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Moi, je crois qu'il y a seulement la tristesse causée par la mort de quelqu'un de proche qui ne se guérit jamais tout à fait. Les autres tristesses, il y a toujours quelque chose dans la vie qui t'aide à les guérir.
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Laisse-les couler ces larmes, Lorenzo. Elles sont là parce que tu ne les as pas laissées couler quand il est mort. Si tu les retiens, elles te rongeront toute ta vie. Et elles t'empêcheront de vivre. (p.128-129)
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Je sais que tu m'entends. Et si tu ne veux pas répondre, tu as tes raisons, et tu as raison d'avoir tes raisons... (p.10)
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Il se laissa bercer par le ton de sa voix et ses mots frayèrent un chemin en lui. Ils lui devoilèrent une palette d'émotions nouvelles.
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Un petit coup sur la tête le ramène à sa partition.
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Tu veux que je te dise, c'est mieux de savoir que tu pars pour toi que contre eux, martèle Lorenzo. (p.93)
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Il comprend qu'il confond "ne pas connaître les raisons" avec "ne pas avoir de raisons". (p.44)
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Un jour, je me plaignais d'en avoir marre d'être la plus petite de la famille et de ne rien pouvoir faire comme les grandes, papa m'avait dit: "Pourquoi attacher des ailes à une chenille? Mieux vaut attendre qu'elle devienne un papillon..." Grandir arrive toujours".
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Tout son corps se convulsait. L’effroi, la colère, la haine côtoyaient un chagrin violent. Les souvenirs revenaient, se mélangeaient. Moïsa pendue par le bras, Jode sautant dans l’eau, sa mère rouée de coups de pied, la main du chef de la horde sur ses seins, le visage déchiré de son père, sa lutte avec le garçon pour porter secours aux enfants.
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Un petit coup sur la tête le ramène à sa partition
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