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Citations de Françoise Rey (140)


Maintenant je vais l’aimer aussi parce qu’il dort, et que son sommeil est encore plus attendrissant que tout le reste !… Tu vois, je venais de toucher le fond de la pornographie, de l’horreur, de l’indicible…
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Au-dessus de moi, il voyage toujours, lent et régulier comme un voilier qu'un souffle égal emmène. Il a mis un pied à terre pour stabiliser notre vaisseau, son autre jambe repliée sous lui me sert d'appui. Ses deux mains à mes hanches guident notre périple, je monte et je descends sur son mât au gré d'une croisière paisible, il vient à ma rencontre et recule toujours sur la même cadence... Je voudrais hâter le pas, cavaler au port, aboutir enfin, et je n'ose, de peur de le bousculer, et je me laisse envahir par une allégresse géante qui arrive à un exaspérant train de promenade...
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Au bout d'un instant, Marc se tourne vers moi.
— Et toi, alors ?
—Moi, c'est Vick, ou Vicky.
Tristan rit encore. Il attrape une poignée de mes cheveux courts et raides, qui doivent flamboyer dans l'ombre.
— Vick, pour Viking ? demande-t-il.
— Non, pour Véronique. C'est mon père qui m'appelait comme ça.
—Ça te va bien, Véronique, commente Marc. C'est joli. J'avais une poupée qui s'appelait comme ça, quand j'étais mouflet.
—Moi, je préfère Vick, affirme Tristan. Quand j'avais le rhume, ma mère me frictionnait avec de la pommade Vicks.
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Non, en quelques secondes tu as abandonné ta lutte. Tu as soulevé les reins et fermé les yeux. À ce moment-là j'ai été si fière que j'ai oublié de mettre mon doigt sur mon clitoris...
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Quel goût avais-je ce soir là ? Étais-je sous ta bouche assez salée, assez fruitée, assez sauvage, assez épicée ?
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Alors pourquoi ?
Pourquoi quoi ?
Pourquoi vous êtes restés ?
Ils échangèrent un long regard.
Moi, finit par avouer le blond, dans un élan de sincérité sans forfanterie, moi j'aurais bien envie de te faire l'amour pour de bon, à ma façon, au moins une fois.
Elle se tourna vers le brun.
Moi, murmura-t-il pour répondre à sa question tacite, personne ne m'attend ailleurs. Et puis, il désigna le blond d'un mouvement de menton, j'aimerais bien lui faire plaisir !
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Tu me fais marrer, dit amèrement Joséphine. Tu crois que les gens qui couchent ensemble échangent ? Ils restent la plupart du temps chacun dans leur tête, ils se servent de l'autre comme d'un objet qui les excite et les assouvit. ils se passent des films à l'intérieur, et finalement, ils sont tout seuls. La jouissance, c'est une affaire perso. Ca se partage pas.
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Ce que j'ai donné ce soir-là, et redonné encore à ce jeune homme blond, autant qu'il me l'a demandé, ce que j'ai reçu aussi, le don de sa confiance, de son éblouissement, le don de ses mains sur ma peau, de sa bouche, avide d'un pouvoir à partager, le don de son espoir, tout cela me restera toujours infiniment précieux, comme un moment d'ineffable, d'inoubliable grâce...
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Déjà mon dos ondule sous ses doigts comme une mer ou courent les alizés chauds,
ma poitrine monte à la rencontre de ses phalanges de magicien.
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J'ai rencontré le sexe de l'homme, je veux dire le vrai, dressé, humide de convoitise, vernissé d'arrogance, d'un carmin affolant que l'exaltation vire au violet, sur des photos clandestines où mon oeil de jouvencelle s'est ému jusqu'à la fascination.
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Si j'étais danseur, je travaillerais avec mon corps, je gagnerais ma vie en l'exhibant dans ses performances. Je tiendrai des femmes dans mes bras.....très intimement serrés...tout le monde trouverait ça naturel...où est la différence ?
-La différence c'est le cul, quand même !
-Ce n'est pas ma faute si on en fait un tabou ....
-Alors vous n'avez pas de tabou ?
-En ce qui concerne mon art, non. Je ne me compromettrai jamais à des choses cruelles ou dégrandantes. Mais, pour le reste, pas de tabou.
Ni tabou, ni honte, ni regret.
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Couille, ça rimait richement avec "ouille!".
En fait ça rimait avec beaucoup d'autres mots, la plupart à connotation plutôt dépréciative. La bistouille est un mauvais alcool, la tambouille une piètre cuisine qu'on touille, la pot-bouille une médiocre routine, la barbouille une méchante peinture qu'on gribouille, la pétouille une tache indésirable en matière d'imprimerie, la bidouille un arrangement à la bonne fanquette ... L'arsouille et la fripouille tripatouillent, magouillent, vous embrouillent, dépouillent et zigouillent. Univers du vaguement répugnant, qui crachouille, souille, où l'on gadouille et patouille, chiffonnade des patte-mouilles, magma qu'on mâchouille et écrabouille, qui grouille et grenouille, monde hostile et agressif, qui se brouille, cherche pouilles, file des tatouilles, tabous qui verrouillent, vieux interdits qui rouillent, bêtise des nouilles, niquedouilles, andouilles et autres pedzouilles, laideur des bouilles, gargouilles et citrouilles, errances des vadrouilles, vacuité des glandouilles, humiliation qui agenouille, ridicule qui bafouille, cafouille et bredouille pour tomber en quenouille, c'est tout cela ensemble, toutes ces images sans gloire qu'évoquait pour moi la sonorité des "couilles".
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Toujours ces semi-aveux, semi-mensonges, semi-gestes, semi-discours, semi-tout, c'est ça Piotr, pour moi, vous êtes un semi-rustre, semi-dandy, semi-éditeur, semi-ami. Et moi, je suis trop entière.
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"Alors elle porte lentement sa main aux boutons de sa robe, elle les ouvre sans qu'il ait le courage de protester.
_ Regarde ce que tu as fait, Hamid, regarde, personne ne m'aide plus, je ne peux plus porter de soutien-gorge, mes seins sont lourds à hurler, regarde.
Il dit "Non, non...", et il regarde, de tous ses yeux, les globes blancs dans l'azur de la robe, ils ont encore gonflé depuis le temps qu'il s'interdit d'y porter les yeux, un réseau compliqué de veines bleues les irrigue, deux framboises sombres et charnues les ponctuent, la petite croix d'or disparaît entre leur renflement voluptueux.
Le spectacle lui mouille la bouche, lui durcit le ventre, Allah l'abandonne.
_ Non, non, balbutie-t-il encore. L'enfant...
_ L'enfant n'est à personne, qu'à moi, dit-elle, et je te le donne, je veux le partager avec toi, prends-le, accepte-le, touche-le.
La main calleuse, imparfaite, la main aux ongles cassés, aux tendons noueux, s'approche en tremblant. Il n'a jamais encore touché un ventre habité, celui-là non plus, jamais, c'est la première fois.
_ Ce que je fais pour toi, Madame, murmure-t-il, tout ce que je fais pour toi, Dieu me pardonne!."
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Il se sentait frémir des testicules et pleurer du gland.
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Françoise Rey
Que je voudrais vous transformer en créature de chair avide, vous transfuser de sucs obscènes et enivrants, vous transpercer de mon glaive enflammé, vous transborder, bordel ! vers mes rives brûlantes, transgresser vos tabous, transhumer vos rêves, transcender vos transparences, vous transfigurer d'amour fou ....
- Françoise, c'est vrai que vous avez la fièvre ! Vous délirez, vous me faites peur !
- ... Et transcrire, après, tout, transcoder nos transes, transposer, transsubstantier, transplanter, transistoriser, être le transfo de nos secousses, le transept de nos ferveurs, la transaminase de nos infarctus, le ... la ...
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J'accomplis le reste avec sérieux, avec ferveur, avec la douleur et le plaisir de travailler longtemps et de choisir des mots, des formules et des phrases pour accoucher seule de notre œuvre commune : un enfant de l'amour, un enfant de papier, fabriqué avec ta semence - les souvenirs que tu m'as laissés, les rêves que tu m'as inspirés - et né de mon labeur fidèle, de ma gésine d'écrivain ; l'enfant de papier d'une femme de papier...
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Je crois que je suis née avec ce sillon, avec cette grotte pour un jour te connaître, te les donner, et désormais me sentir vide quand tu n'y viens pas... Comme tu es délectable, ce soir, et comme tu me fais jouir ! Si je te disais que tu m'as appris mon corps, et le plaisir d'en jouer, est-ce que tu me croirais ? Si je te disais que je n'ai jamais été aussi heureuse d'être une femelle chaude, ouverte, odorante, facile, tu me croirais aussi ?
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J’ai senti ma peau, mes seins, mon ventre, mes fesses brûler comme jamais, et j’ai su enfin ce qu’était le désir : cette impatience qui vous ravage et vous tord sous les draps, cette faim de caresses, de baisers, de mots, de gestes, de goûts, d’odeurs, cette envie de dire « tiens ! » « prends » et « donne », et de montrer, et de voir, et de lécher, de palper, de cramponner, de mordre, cette révolte des animaux et des objets, des chats, des sardines, des arbalètes, quand les petites femmes insignifiantes se mettent à gonfler de partout, à prendre un cul géant, des seins comme des melons, à s’ouvrir de partout, à haleter, à gémir, à couler, à rêver… C’était ça, le désir
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Je décidai que plus jamais on ne me ferait subir un tel affront, plus jamais on ne me prendrait en flagrant délit d'effarouchement et de niaiserie. Je voulais être une femme libre, une sorte de courtisane aguerrie, avisée, très à l'aise dans le monde des caresses et du sexe, je voulais qu'on s'époustoufle de mes témérité, qu'on me reconnaisse d'artistiques dispositions, des talents sensuels, une hardiesse tranquille de putain, une lascivité efficace de geisha.
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