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Critiques de Frank Norris (6)
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Les rapaces

Dans le décor gris de San Francisco en cette fin du  dix-neuvième tout un petit peuple s'affaire. Polk Street, rue populaire et hétérogène.Un immeuble d'habitation, un cabinet dentaire. C'est ici qu'officie McTeague, dentiste, force brute et simple, sans diplôme mais d'un savoir-faire certain. Des voisins, une femme, ex girl friend de son meilleur ami. Une atmosphère de franche camaraderie.

On  pense à un roman d'un contemporain, Zola. Un  roman social où l'on vit au plus près d'un petit peuple besogneux et méritant qui cherche à s'en sortir.

Un début de lecture assez long et terne qui peine à captiver.

L'élément perturbateur sera un billet de loterie gagné par la femme de Mc Teague. Les démons vont se réveiller. L'or et l'argent rendent fous les personnages. Avarice, jalousie, dénonciation, violence, alcool... Une descente aux enfers, une spirale maléfique est engrangée jusqu'à une fin dans un décor de western au beau milieu de la Vallée de la Mort.

Dès le début pourtant une tension s'est installée silencieusement dans un environnement dégradé, des personnages frustes sur le fil du rasoir, à la limite de la maîtrise de leur corps et de leurs sentiments. On sent le feu couvant sous des apparences préservées.

L'écriture  distanciée, neutre rend juste compte des évidences. Lorsque la situation s'envenime et que chacun perd les pédales, le roman naturaliste prend de l'ampleur et acquiert une dimension métaphorique.

On se prend à haïr l'épouse Trina, à souffrir avec McTeague, l'anti héros, à détester l'ami sans les juger définitivement. Ils ont leur part d'humanité. Sentiment double de compassion et de répulsion.

La fuite du héros le ramènera à son passé. Il deviendra à l'image du Hawk d'Hernan Diaz, l'éternel errant avec une fin grandiose et implacable.

Un roman peu lu aujourd'hui qui décolle très progressivement pour devenir addictive.Une histoire à dimension mythique qui enflamma vingt ans plus tard Erich von Stroheim pendant un film  de 10 h!
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Les rapaces

Frank Norris est un auteur américain de la fin du 19ème siècle ayant une écriture dont "la noirceur apparente renvoie toujours à la lancinante chimère d'un paradis perdu."

Le destin de McTeague ne va faire que péricliter, jusqu'à atteindre l'irréversible !

Un début un peu "lourd" à "digérer" mais on se laisse prendre au devenir du personnage jusqu'à la dernière page.

A lire.
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Le gouffre

Figure emblématique de l’ère progressiste influencé par Zola, Frank Norris (1870-1902) considérait que le romancier se devait d’être au cœur de la vie. Il est connu en particulier pour «Les rapaces», qui fut adapté par Erich von Stroheim en 1924 pour être l’une des œuvres les plus longues de l’histoire du cinéma, un séquoia du cinéma transformé en bonsaï, coupé par les studios de neuf heures à deux heures – et un roman également traduit en français seulement en 2012, comme «Le gouffre».



Publication posthume juste après le décès de l’auteur, «Le gouffre» (1903) connut un succès immédiat aux Etats-Unis, avec près de cent mille exemplaires vendus la première année.



Le roman démarre sous les prémices assez ennuyeuses d’une intrigue amoureuse déjà vue dans la littérature anglo-saxonne du XIXème siècle et plutôt irritante car l’héroïne y est représentée comme un personnage sacrificiel et essentiellement tragique aux moyens limités, destinée à apporter un soutien inconditionnel à son mari, quoiqu’il fasse, tout en étant consumée de l’intérieur par ses aspirations romantiques … sans doute le reflet de débats de l’époque sur le rôle respectif des sexes dans la société, mais qui avec le temps ont perdu leur relief pour juste laisser une sorte d’arrière-goût désagréable en bouche.



Le personnage central est donc Laura Dearborn, fraîchement débarquée à Chicago, très belle femme tiraillée entre les demandes pressantes de ses prétendants, Sheldon Corthell, artiste reconnu, fortuné et attentionné, Landry Court, employé talentueux d’un cabinet de courtage et Curtis Jadwin, un homme riche et prudent, spéculateur assagi, mais qui va, joueur impénitent et avide de puissance, se relancer dans une bataille épique de spéculation sur le cours du blé.



C’est alors que «Le gouffre» devient réellement passionnant, entrelaçant l’histoire amoureuse de Laura Dearborn, la vision de la puissance naissante des Etats-Unis et la bataille boursière de Curtis Jadwin, emportant le lecteur dans ce combat épique de plus en plus risqué, formant une image saisissante de la spéculation, et d’un combat de titans de l’homme pour tordre l’ordre naturel dans le sens de ses intérêts, qui dénonce – déjà – les dangers de la spéculation financière, une œuvre qui résonne au final très fortement dans l’époque actuelle.



"Ici donc, au centre de cette nation, de ce continent séparé de l'Ancien Monde par un océan, ici, au cœur même de l'empire des affaires, grondait et rugissait la Bourse. Ici le blé, ce fleuve de vie qui s'écoulait d'ouest en est, cataracte formidable et majestueuse, se heurtait à cet écueil inattendu avec la fureur d'un maelström, tourbillonnant en un spasme terrible et chaotique, frère de sang des glaciers et des tremblements de terre, et s'étonnait, puissance courroucée, que de chétifs humains eussent osé dresser un obstacle sur son parcours."

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Les rapaces

« Les rapaces » (le titre original : Mc Teague, a story of San Francisco) est une œuvre de jeunesse d’un écrivain qui admirait Zola et a voulu appliquer son naturalisme à la société américaine. Je ne sais pas si le résultat est vraiment convaincant ici. L’histoire, au début, est plutôt banale, classique. On se retrouve dans une époque qui se situe juste après le mythologique Far West, mais pas tout à fait encore dans l’Amérique moderne et où le centre de l’attention n’est plus le cowboy solitaire, mais la middle-class naissante. Mc Teague est un ancien mineur devenu dentiste un peu par hasard, sans faire d’études (un doc plus proche du charlatan des westerns que du chirurgien-dentiste). C’est un garçon solide physiquement, un peu balourd, voire benêt. Son seul ami est Marcus, moins lymphatique que Mc Teague mais qui se révèlera rancunier. Marcus présente Trina, sa cousine dont il est vaguement amoureux, à Mc Teague et ces deux derniers finissent par se marier. La suite du roman décrit l’évolution de leurs rapports et, finalement, ils sont tous les deux rattrapés par leurs instincts, la brutalité et l’ivrognerie pour Mc Teague, l’avarice pour Trina.

Entre le juif cupide et l’allemand autoritaire et rigoureux, les personnages sont assez stéréotypés, beaucoup de dialogues m’ont paru vides et j’ai eu du mal à m’intéresser aux personnages. Mais la deuxième moitié du roman est mieux. La déchéance du couple Mc Teague a des accents zoliens indéniables et puis soudain on retombe en plein dans le mythe du western américain avec une chasse à l’homme dans la vallée de la mort. C’est pas mal, assez étonnant.
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Les rapaces

Un roman qui ressemble à un western. Le personnage principal est un dentiste ancien chercheur d'or. Il tombe amoureux d'une de ses patientes Trina et l'épouse. Or, celle-ci, par hasard, gagne une grosse somme d'argent à la loterie et c'est le début des ennuis car elle s' avère très radine ! Petit à petit à cause de l' ' argent, les tensions s'accumulent dans le couple jusqu'au drame final. Je n'en dirais pas plus à vous de le lire!

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Les rapaces

Chacun est caricaturé pour servir la thèse selon laquelle l'argent corrompt jusqu'au fond des coeurs. Ne manque même pas le personnage du Juif aux doigts crochus, Shylock que l'or rend fou.
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