Citations de Frédéric Dard (2222)
S'il y a de l'honneur à savoir, il n'y a pas de déshonneur à ne pas savoir. L'ignorance est une page blanche sur laquelle il faut écrire la vérité.
Tous ces écriteaux rédigés en gothique me flanquent le noir. Paris, en ce mois d'octobre 1942, est plus vert qu'un sapin. Mais ici, les sapins portent des bottes qu'ils font sonner sur les pavés … Je rêve d'un bled où les gnaces marchent pieds nus.
Cauchon qui s’en dédit, comme disait l’évêque qui cherchait des crosses à Jeanne d’Arc et qui lui a fait le coup de la femme au foyer bien avant que Landru ait fait breveter le système.
Deux hommes intelligents, d'idées opposées, trouveront beaucoup plus de choses à se dire que deux cons appartenant à un seul parti.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Je sais bien, seulement j'sus comme le père Flex, moi : dans l'indécision de mon expectative. Si j'y colle le zéro dont auquel il mérite, il va se retrouver chez plumzingue, le concurrent ! C'est éliminatoire, un zéro. V'la un des dix lemmes de ma qualité de jury. coincé entre mon bon coeur et ma conscience, que voussiez-vous que je fisse ? Bon, allons-y pour un 2, mais c'est bien parce qu'il est natif de Juliénas, le concurrent ! Au suivant !
Je ne suis pas curieux mais je voudrais savoir si vous entravez quelque chose à ma façon d'agir. Noix comme vous êtes, vous lisez ce que j'écris comme vous liriez votre déclaration d'impôts. Vous ne cherchez pas le mobile de mes actes. Vous attendez que je vous dise tout depuis A jusqu'à N (qui est naturellement la lettre terminant ce bouquin). Ça vous liquéfierait la matière grise, de faire un peu de psychologie, hein ? Bande de miteux ! Vous vous feriez sortir les boyaux de la tête en réfléchissant. Y aurait jamais assez d’aspirine chez votre pharmago pour dissiper votre mal de tronche... Tenez, vous me faites pitié. Je vous sens tous là, à mijoter dans votre petite sphère sordide; encroûtés, veules, mal rasés et la coupole aussi vide que la conscience d'un général... Sapristi ! Faites donc un effort.
On croit que certaines gens sont intelligents alors qu'ils n'ont que de la mémoire. On s'imagine que d'autres sont bêtes parce qu'ils se contentent de réfléchir. Dans la vie, il faut choisir, mes princes : s'écouter parler ou se faire entendre.
Moi qui raffole de la cuisine au beurre, j'aime que mes enquêtes baignent dans l'huile. Quand ça s'harmonise d'emblée, c'est bon cygne, comme disait Saint-Saëns (dont le plus développé était celui de l’ouïe).
C'est moins grave que si c'était pire.
Chaque fois que je traverse la place Cambronne, il m’est agréable d’évoquer ce vaillant général qui sut répondre avec tant de générosité aux Anglais et qui parvint à condenser en un seul mot tout ce que le monde pense de ces insulaires.
J'aime à voyager, non pour voir des contrées, mais pour franchir des distances. Je considère qu'un trajet c'est du véritable temps mort. Vous êtes emporté par le véhicule que vous avez choisi et qu'un autre dirige. Vous ne pouvez en modifier l'allure ni le parcours. Tout ce qui rend la vie difficile à vivre est aboli... Vous pouvez enfin être vous-même et l'être pleinement.
C’est vrai qu’avec votre cervelet pareil à une morille déshydratée, rien ne vous surprend. On vous raconterait n’importe quelle couennerie que vous ne sourcilleriez pas. De véritables entonnoirs, mes fils, voilà ce que vous êtes. Et c’est pour ça dans le fond que je vous aime bien. Avec vous, y a qu’à verser !
La petite Antigone est maintenant dans les bras du professeur E. Prouvette, lequel danse comme un plat d’Anouilh.
Le silence capiteux de la voiture a été troublé par un bruit menu que je n'ai pu identifier immédiatement. Quand j'ai compris, elle avait fini de dégrafer sa robe blanche, laquelle se boutonnait entièrement par-devant. J'ai eu l'impression qu'elle la partageait en deux comme on éventre l'écorce d'un fruit... Là-dessous, elle était nue comme un ver.
J'ai enfin su ce qu'elle attendait de moi et ma surprise a disparu. Mes doigts se sont refermés sur ses seins, ma bouche a trouvé la sienne. Et puis, ç'a été comme une lutte sauvage de bêtes.
Il a posé son bada et son lardeuss, Bergeron. Assis devant un dossier, il ressemble à un sénateur américain. Il frise la cinquantaine sans la boucler. Cheveux argentés, mains manucurées, costar à rayures, chemise blanche, cravate en soie noire, vous mordez le topo ? La perlouze piquée dans sa bavette, croyez-moi, il l’a pas trouvée en bouffant des moules-poulette dans un snack !
Tant va l'homme à la cruche qu'à la fin il se case
Tout aimer, voilà le secret. Être amoureux du grain de café qu'on moud le matin, de l'oiseau qui s'oublie sur votre chapeau, du facteur qui vous apporte votre feuille d'impôts, du proviseur qui vous balance du lycée, de l'adjudant qui vous fait ramper dans la boue. Aimer la boue ! Aimer la m.... Ne vous gênez pas, y en aura pour tout le monde !
Aimer, aimer ! Le voilà, le secret ! Qu'on se le dise.
Après que j'ai eu fait tous les cinés, essayé toutes les marques de bière, fumé cent trente-trois catégories de cigares et carambolé deux vendeuses d'Uniprix, une serveuse de restaurant et la dame qui vend des beignets sur la place, devant le théâtre, je me trouve aussi déprimé qu'un bacille de Koch dans un flacon de streptomycine.
"L'an dernier j'étais encore un peu prétentieux, cette année je suis parfait."
BELLE ET HEUREUSE ANNEE !!!
Un mystère aussi mystérieux, je crois bien n'en avoir jamais rencontré au préalable d'auparavant. Tu parles d'un tombereau de salades.