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Citations de Frédéric Dard (2222)


Béru réapparait en se reculottant savamment. Un léger sourire ensoleille sa trogne. Son baromètre intime se remettrait-il au beau fixe ?
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Je ne crois pas vous avoir jamais parlé d'Adèle. Dans l'échelle des ennuis familiaux, elle se situe entre le téléphone en dérangement et l'indigestion de moules.
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Ah ! La sexualité, mon ami, est une terre encore en friche. L'homme, avec sa suffisance fondamentale, croit tout savoir d'elle ! Le fat ! Nous n'en sommes qu'aux premiers balbutiements. À l'orée, à la lisière ! Nous commençons seulement à la soupçonner, à la pressentir. Un jour, elle nous deviendra enfin ce qu'elle est. Nous l'investirons pour de bon. Nous en prendrons possession. Alors la vie basculera, je le prophétise. Les mœurs deviendront autres. Enfin maître absolu de l'extase, de la vraie, l'homme abandonnera sa vigilance qui le mène aux pires sottises. Il n'y aura plus de guerres, plus de travail, plus de crimes. Les lois tomberont. L'idée de patrie sera abolie ! Le syndicalisme ne sera plus rien. Les partis n'auront plus d'objet. Je vais même plus loin : on aboutira, au fil des siècles, à la confusion des sexes.
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J'ai tellement d'ennemis que, pour les répertorier, il faudrait le secours d'une machine électronique. De celles, ultramodernes, qui vous permettent de savoir combien Louis XIV avait de poils sous les bras et à quel âge Clovis a eu sa première dent.
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Les hommes ne savent pas vivre. Heureusement qu'ils meurent !
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"Quand j’étais petit, je me disais : “Je pense que je pense que je pense.” Comme cela jusqu’à vomir. Ça me faisait songer à l’étiquette collée sur les boites de la Vache qui rit, où l’on voit une vache ayant comme boucles d’oreilles d’autres boites où figure la même étiquette, ainsi de suite jusqu’à mourir.”
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- ... Part en Argentine à Bonno Zérès.
- Où ça ?
- Bonno Zérès !
- Tu veux dire Buenos Aires !
- Mille excuses, dit-il, pincé, je cause pas l'anglais !
Et de poursuivre :
- A vivu là-bas...
- Il a quoi fait ?
- Vivu ! Du verbe "vivre" ! grogne la Gonfle. Si tu m'interromps tout le temps, comment veux-tu que je termine ? T'avais qu'à apprendre la grammaire !
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: Faire l'amour en allemand, pour un Français, ça n'a pas de prix.
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L’homme d’autorité doit conserver une parfaite facilité d’élocution, sinon il vire pelure. Depuis Jésus, le pouvoir s’acquiert par le verbe. Un locdu sachant causer à plus d’impact qu’un génie qui se tait. A preuve en politique, tous les frometons qui sévissent avec u grand courant d’air pour tout bagage, mais qui ont le don du blabla. Le tourbier de la rue écoute, crie bravo et vote pour.
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- Tu connais la nouvelle ?
- Au sujet des ballets roses ?
- Non. Mon neveu... Il a repris la boxe.
- Il a eu raison, conviens-je, il n'avait qu'une oreille en chou-fleur et qu'une arcade cassée, moi aussi je suis pour la symétrie !
- Rigole pas. Un grand "managé" vient de lui signer un contrat en bon uniforme renouvelable par taciturne reconstruction.
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Mais je me dis qu'un jour faudra qu'on se décide à partir, à fuir ce Paris qui viens nous montrer son c... jusqu'ici. Bientôt ça sera plus tenable, la promiscuité.
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- Tu sais bien que je suis un superman, mon petit pote ! L'homme qui enfonce les portes ouvertes !
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Béru a toujours des bagnoles insensées. Il a l'amour des voitures allemandes ou autrichiennes d'avant l'autre guerre. Il appelle ça des affaires uniques. Et uniques, ces tires le sont au point que lorsqu'il a besoin d'une pièce de rechange, il est obligé de la commander au Creusot ! Récemment il a fait l'emplette d'une Richard-Strauss 1904 qu'il déclare être comme neuve, et qui évoque une auto seulement parce qu'elle possède quatre roues et un volant. Il l'a payée cinquante mille francs, réglables en dix-huit mois, et il l'a lui-même peinte en blanc avec du Ripolin-Express. Elle a des pneus pleins, des phares à acétylène et des garde-boue fixés à la carrosserie par du fil de fer barbelé - ceci afin de décourager les farceurs qui auraient tendance à les détacher. Elle part sans manivelle, sans désarmer, mais avec le seul concours d'une pente à vingt-cinq degrés. Son Klaxon ressemble au mugissement d'une vache en train de vêler, et quand le Gros parvient à passer une vitesse, de temps à autre, à coups de talon dans le levier, le bruit qui accompagne la manœuvre n'est pas sans évoquer un déraillement de chemin de fer. Bref, comme le dit si justement mon subordonné, c'est de la voiture sérieuse. Avec ça, on sait où l'on va, le seul inconvénient c'est qu'on n'y arrive pas.
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Comme chaque fois que le cousin Hector venait tortorer at-home, après le dessert, contrairement à ce que préconise une chanson de salle de garde, nous ne savions plus quoi foutre et nous nous regardions en cousins de faïence, lui et moi, pendant que Félicie, ma brave femme de mère, faisait la vaisselle.
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Ce qui m'a toujours bouleversé, c 'est
que les hommes aient inventé les distractions. Se distraire, c'est en somme tâcher d'oublier le temps et par conséquent le perdre ! Le perdre vraiment, définititivement et si bêtement ! On va regarder jongler des Chinois, jouer des musiciens, pleurer des comédiennes. On va perdre du fric sur un tapis vert, on essaie de lancer une boule contre un cochonnet ou d'abattre un beau faisan doré qui fait si joli dans le ciel simplement pour oublier la minute qui passe, pour se rapprocher plus vite de la mort, quoi ! On a hâte d'aller se blottir dans ses bras tentateurs. Alors on tire comme des perdus sur la bobine où le fil de notre vie est entortillé. Et ça se dévide à tout berzingue dans le noir des cinés ou devant le petit écran de la télé. Ça se dévide au bistrot, dans les plumards garnis de jolies mômes, à la chasse, à la noce à Lulu, au banquet des futurs anciens je-sais-pas-quoi, à la Galerie Galliera, aux concerts Lamoureux, à l'Alhambra-Maurice-Chevalier, dans les bouquins de San-Antonio, dans France-soir, chez le coiffeur, au Parc des Princes, à bord de votre Triumph rouge. Il n'y a que dans les mines de charbon que ça ralentit un brin, ou bien dans un hall de chez Renault, ou sur la route quand on est cantonnier ou cantinier, ou chez le toubib qui vous demande de ne plus respirer derrière la vitre inquiétante de son périscope à éponges, ou à Fresnes ou chez le réparateur de ratiches, si guestapiste avec sa roulette à turbine qui vous bouffe la tête. Mais le temps ne marche réellement à tout petits pas que lorsqu'on le retient par la veste et qu ' on s'arc-boute . C' est-à-dire dans le train, à condition de ne pas dormir, ou devant sa cheminée...
On regarde grouiller les petites secondes éperdues,
fourmilière toujours affolée. Elles vous cavaJent sur la
main, dans le dos , partout, étonnées de ne pas vous embarquer dans leur frénésie et irritées de vous voir si raisonnable. L'homme sage, c'est celui qui s'étend sur le sol pour y attendre sa fin. Alors, là oui. il a l'illusion de dominer le temps, de lui p ... à la raie, ou plus exactement au cadran. La plupart des gens se figurent que c'est cyclique le temps. ils pensent sincèrement que Ja journée commence à zéro heure pour se terminer à minuit pile et qu'ensuite tout recommence. Ils sont certains que les mêmes secondes, les mêmes minutes et les mêmes heures resservent quotidiennement et le mêmes mois aussi dans l'année. Y'a que l'année qu'ils veulent bien changer, mais pour cacher le caca au chat ils célèbrent J'événement à coup de champagne et de serpentins, ces patates ! Ils croient que c'est jouissif de décrocher le dernier wagon pour en atteler un autre ! Le réveillon, qu'ils appellent ça, sans se gaffer qu'au fond il s'agit en fait d'un petit morceau de veillée funèbre. L'étonnant, voyez-vous, mes amis, c'est que depuis le début de tout, pas une seconde n 'a jamais resservi. Pas une resservira, même quand l'insecte se sera enfin dressé sur ses pattes de derrière pour à son tour imposer son règne et que les Suisses ne feront plus de montres, oui, même alors les secondes continueront de pleuvoir sur l'éternité
et de se renouveler impitoyablement, inexorablement.
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Un mystère aussi mystérieux, je crois bien n'en avoir jamais rencontré au préalable d'auparavant. Tu parles d'un tombereau de salades.
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Ils disent que la terre est chaude.
Nourricière. Le blé qui lève. Tu parles...
Glaciale.
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Le haut-parleur d'Orly aboie dans le bar. Il dit aux voyageurs pour London de se manier la rondelle because le zoiseau à roulettes ne va pas tarder à mettre les adjas.
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... c'est en allant au fond des ruisseaux qu'on trouve des pépites...
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 Je serai jamais une couverture de revue pour tailleurs, renonce le Gros. Chacun son casier dans la vie. Mon rayon à moi c’est celui du Juliénas et du bœuf gros sel ; la salade au citron, c’est bon pour Miss Tringle-à-rideaux.
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