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Citations de Frédérick Leboyer (19)


Frédérick Leboyer
"Feu !
Ce feu, je suis !
C'est lui qui par mes yeux
te sourit, te réchauffe te réjouit

mais aussi

onde
je suis l'onde
je suis la pluie féconde
je suis l'ondée qui rafraîchit

je suis cette eau qui court, qui ignore le souci
tantôt rêve, se prélasse
et puis se précipite
bondit

je suis cette eau que rien ne lasse
cette eau qui va, qui va
jamais ne revient
sur ses pas

et ne sait pas même
où elle
va

je suis le temps qui passe
je suis la femme
je suis

la
vie."

(Dans : "Célébrer la naissance"... livre sur la naissance dans l'art, essentiellement la peinture)
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Il faut nourrir les bébés. Sans aucun doute. Nourrir leur peau tout autant que leur ventre.
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Pour épargner la peur du nouveau-né, il n’est que de lui donner, constamment, des points de repère.
Et de lui dévoiler le monde, son nouveau royaume, qu’avec une infinie lenteur, d’infinies précautions.
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Combien différente, combien douce l’entrée dans la vie si le cordon est respecté.
A aucun moment le cerveau n’est privé d’oxygène. Il en reçoit, au contraire, de deux côtés.
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Comme un sourire.
Comme ce soupir
qui s’exhale de ton bouleversement
qui monte du fond
de ton anéantissement,
de ton ravissement
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Swamiji disait parfois qu'il était un miroir dans lequel, si on avait beaucoup de courage, on pouvait se regarder, voir ses erreurs, ses infantilismes, ses lâchetés, et s'il n'était pas trop tard, s'en corriger, pour tout recommencer.
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La vérité est que tu entres dans un rythme ce que faisant tu élargis ton champ de conscience tu as accès à une autre dimension.
Tout le secret, encore une fois, l’accent est mis sur l’expiration. Que cette expiration qui te vide soit le temps essentiel, actif de la respiration.
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Dans tout art, il y a une technique.
Qu'il faut apprendre
et Maîtriser.
L'art lui n'apparaîtra
qu'après.
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Que de chemin nous avons fait !
Nous sommes sortis des eaux, nous avons pris pied sur terre.
Le sombre domaine du poisson, de l’horizontalité, nous l’avons quitté.
La terre nous porte.
Elle nous porte, oui, mais aussi elle nous tient.
Comme nous sommes lourds !
Il faut ramper.
Le ciel est là, pourtant,
De lui la lumière nous vient, c’est elle qui nous appelait.
C’est d’elle que nous tenons la vie.
C’est elle qui nous force à nous dresser vers lui.
Cette route longue, longue…
qui mène du minéral à l’homme,
c’est celle que refait tout enfant en naissant.
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La rose n’est pas belle, elle est ce qu’elle est.
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Naître dans la douceur.
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Le massage des bébés est un art aussi ancien que profond. Simple, mais difficile
Difficile parce que simple.
Comme tout ce qui est profond.
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Une est la vérité mais le mensonge a cent visages.
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— Mais n'est-il pas normal de voir tout un chacun se réjouir de l'heureux événement ?
— Tout un chacun ! Le nouveau-né est-il donc un gâteau dans lequel "tout un chacun" aurait le droit de mordre ?
"Tout un chacun"…c'est le groupe : la tribu et sa férocité.
Impatients de se découvrir, les nouveaux mariés se sauvent pour enfin se retrouver. Ils fuient, laissant là la famille, le troupeau, la communauté.
Ils cherchent la solitude, le secret, pour se connaître, se rencontrer.
Ils ont besoin de d'ombre, d'intimité.
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La peur et l'enfant naissent ensemble.
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À Paris, au 50 de la rue Vaneau, j’étais l’élève zélé de Mahesh
(Shri Mahalingappa Ghatradyal Mahesh), un Hindou originaire de la région de Mysore. J’allais chez lui deux fois par semaine pendant trois ans, à sept heures du matin. Autant dire aux aurores pour moi. Le yoga prenait le relais de ma psychanalyse terminée depuis quelque temps, bien que celle-ci ne se termine jamais puisque c’est un cheminement intérieur sans fin.
Mahesh et moi nous étions liés d’amitié à l’occasion de la
projection de mon premier film, déjà abondamment diffusé, dans la salle parisienne Adyar, du nom d’un faubourg de Madras qui était le lieu de résidence de personnalités influentes comme Jiddu Krishnamurti et Rukmini Devi à l’époque où la ville se posait en capitale des études spirituelles et des arts traditionnels. Notre soirée cinématographique connut une forte affluence. Très jeune, il s’était voué à répandre le yoga dans un Occident qui en ignorait presque tout. Il l’enseignait avec assiduité, rigueur
et un désintéressement forçant l’admiration. Mon estime lui
est acquis, mon affection de même, et je suis aujourd’hui navré de l’avoir involontairement peiné, peut-être blessé, en publiant un livre sur le yoga non pas à ses côtés mais en compagnie d’un compatriote à lui : B.K.S. Iyengar, de Poona, que j’avais rencontré lors de mon troisième séjour en Inde. Non que j’estimais l’un supérieur à l’autre. C’était un simple concours de circonstances.
À l’instar de la danse bharata natyam de Savitry, les disciplines enseignées étaient finalement des exercices visant à faire de nous des êtres de mieux en mieux intégrés, autrement dit réaliser en soi-même l’unification de ces pièces détachées dont nous sommes à notre insu composés. Transformer peu à peu notre désordre inné
en harmonie.
Cet ordre désirable je l’ai mieux perçu chez Mahesh, avec
une acuité particulière. Peut-être parce que dans sa manière
d’inculquer son art on percevait à quel point, en raison d’une
logique ou d’une nécessité interne, chacune des postures découlait obligatoirement de la précédente et commandait l’arrivée de la suivante. Faute de la perception de cet ordre tout n’aurait été qu’acrobaties. Leur enchaînement correspondait aux « perles d’un collier », expression récurrente en Inde. Un même fil secret les relie.
Le merveilleux dans l’enseignement de Mahesh était justement sa façon d’élaborer une succession de poses d’après un rythme d’une extrême précision, et parallèlement, très secret. Sa respiration – autre élément capital de cette filière – différait entièrement de celle préconisée par Iyengar. Nul autre que lui ne m’a inculqué une si admirable technique du souffle.
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Un matin de printemps à Channa, avant mon entretien habituel, je me promène dans les champs autour de l’ashram, la brise est douce, le riz éclate de verdeur, quand j’aperçois à quelque distance une chèvre apparemment mal en point, blessée par un chien ou avec une patte cassée. M’approchant, je constate l’abdomen énorme de l’animal en passe de mettre bas et c’est de toute évidence une rude
besogne. Mon sang de médecin ne fait qu’un tour et je m’empresse de lui porter secours :
– Permettez-moi de me présenter : Docteur Leboyer, de la
Faculté de médecine de Paris. C’est le ciel qui m’envoie pour ...
La vérité me saute à la figure car la chèvre n’a absolument pas besoin de docteur. Pour ne pas l’apeurer je m’éloigne. Son instinct lui avait dicté de se choisir un coin à l’écart afin d’affronter l’épreuve de la naissance, semée d’embûches pour les bêtes comme pour les humains. J’ai tiré ce jour-là une première grande leçon : éviter de me mêler de ce qui ne me regarde pas : not to meddle, comme on dit en anglais. Ne pas interférer, ne pas déranger, ni être indiscret.
La chèvre me donna une deuxième leçon. À la regarder j’en ai plus appris sur le pranayama, la discipline du souffle en yoga, qu’avec le plus doué des yogis. Je restais fasciné à suivre les mouvements de la tête dont elle accompagnait chaque respiration. Chose essentielle : le caprin était si évidemment capable d’accoucher sans moi que j’ai dû reconnaître que j’avais pendant toutes ces années volé aux
femmes leur accouchement.
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Le plus grand des bonheurs, la plus intense des jouissances dans l’amour, la sexualité, devient le pire des supplices si au lieu d’être reçu et accepté, si au lieu que la femme s’ouvre, s’offre à lui, il lui est imposé, arraché de force avec toute la violence, la férocité ... d’un viol.
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Nourrir l'enfant?
Oui.
Mais pas seulement de lait.
Il faut le prendre dans les bras.
Il faut le caresser, le bercer.
Et le masser.
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