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Critiques de Frédérique Leichter-Flack (16)
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Pourquoi le mal frappe les gens bien ?

Tout d'abord, merci aux éditions @flammarionlivres et aux équipes de @babelio_ pour cette opportunité 😊



Cet essai se présente comme une réflexion sur l'injustice, le mal, le sort, que nous connaissons au cours d'une vie. Donner du sens à ces injustices a été depuis toujours un des rôles de la philosophie et de la théologie.



En quatrième de couverture, l'autrice nous dit qu'une cour d'appel existe: la littérature.C'est ce qui a attisé ma curiosité pour ce titre.

Nous est donc présenté un choix d'oeuvres pour illustrer la question.

Ma lecture a été instructive, mais je suis restée sur ma faim car l'essai développe une seule reflexion, basée sur l'injustice des épreuves.

Il s'agit plus d'une analyse qui s'appuie sur de grandes oeuvres littéraires ou religieuses pour étayer les propos, qu'un essai, en ce sens qu'il ne s'agit pas d'une série d'idées développées.

Je pensais, au vu de la quatrième, que des situations réelles seraient exploitées, avec une exploration de la littérature. Car la littérature classique n'expose pas forcément des situations vécues par tout un chacun. Or ça n'est pas ça dont il est question.

Par ailleurs, il y a énormément de répétitions de propos, notamment en ce qui concerne Job qui revient quasiment à chaque chapitre, et -vous l'aurez sans doute compris- une grande partie de l'analyse consacrée aux écrits religieux.



Cela dit sans avoir les mêmes attentes ou compréhension/lecture de l'essai que moi, il vous plaira sans aucun doute car il est très bien écrit. Frédérique Leichter-Lack enseigne à Sciences Po Paris.



Malheureusement pas un coup de coeur pour moi
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Qui vivra, qui mourra ? Quand on ne peut pa..

Cela fait du bien de lire de temps à autre un essai.

Celui-ci m'a intéressée, moi grande lectrice de dystopie de littérature jeunesse, de romans post-apocalyptiques en tout genre (apparition de zombies, invasion extra-terrestre, catastrophe climatique, guerre mondiale...) où les protagonistes font évidemment partie de ceux qui ont survécu ou survivent. Pourquoi eux justement?



Le livre très clair de l'auteure propose une réflexion philosophique et éthique à partir du matériau littéraire et cinématographique et pose les enjeux de choix plus fréquents qu'il n'y paraît.

Frédérique Leichter-Flack part des oeuvres de fiction pour resituer les cas moraux qu'ils révèlent dans un contexte historique ou réel.

Là où la fiction caricature, elle permet cependant de penser l'extrême des situations de choix moraux. Et les exemples historiques que cite l'auteure montrent que parfois la réalité est encore plus difficile à appréhender (le cas de l'hôpital de la Nouvelle-Orléans, par exemple).

Les cas présentés dans les exemples de fiction autorisent des analogies avec des situations réelles, même si l'auteure évite le plus possible les amalgames, et incitent à réfléchir en sortant de l'imaginaire collectif sur des sujets qui seraient sinon restés l'apanage des experts alors qu'ils nous concernent tous, en tant que citoyens, en tant qu'êtres humains.



En bref, un essai brillant sur une problématique en résonance avec les problématiques de l'actualité.
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Qui vivra, qui mourra ? Quand on ne peut pa..

Entre le sauvetage et le sacrifice, un stupéfiant dilemme moral et éthique.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Le laboratoire des cas de conscience

Le laboratoire des cas de conscience du titre, c'est la littérature. Capable, selon FLF, d'enrichir la reflexion des sociétés confrontées à des questions et des choix à faire concernant la bioéthique, la solidarité, le terrorisme et la torture, le devoir de désobéissance, etc. Avec à l'esprit le leitmotiv "Qu'est-il juste de faire", FLF interroge à la manière d'une juriste soucieuse d'éthique des romans dont les auteurs ont souvent anticipé des dilemmes contemporains. Kafka, Melville, Dostoïevski sont convoqués dans cet essai pour leur capacité à travers leurs personnages fictifs très humains, d'éclairer, de nuancer ces cas de conscience sans trancher comme le législateur ni théoriser comme le philosophe ou moraliser comme le tout venant. La littérature donne le temps de réfléchir et elle n'est pas affaire de spécialiste. Toute personne peut s'y plonger pour contribuer à son tour à développer une opinion publique un peu plus fine, un peu plus réfléchie et influencer les décideurs publics.
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Qui vivra, qui mourra ? Quand on ne peut pa..

Voici un essai bien d'actualité.

L'auteur brosse un tableau assez complet en traversant la fiction et l'histoire, tant via d'autres ouvrages que via les médias actuels et certains films ou séries. La réflexion est profonde et étayée. L'écriture est posée et toujours pesée même si elle invite, sans concession, à une réflexion profonde et sans œillères.

Aucune solution ni réponse ne sera apportée, c'est bien là le cœur de la philosophie. A chacun son chemin éclairé et la lumière apportée par l'auteur vient soutenir justement et profondément ces réflexions nécessaires.
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Le laboratoire des cas de conscience

La question au terme de la lecture de cet ouvrage passionnant et déstabilisant reste “Que ferai-je, serai-je capable de décision ?”.aucune réponse n’est attendue mais la réflexion est pertinente et souhaitable. On peut à tout instant se trouver en situation (soins palliatifs…). Mettre la tête dans le sable n’est pas une réponse possible.
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Pourquoi le mal frappe les gens bien ?

Pourquoi le mal frappe les gens bien ? Vaste question auquel essaie de répondre cet essai / documentaire par le biais de la littérature.

Le prologue m'a happé car l'autrice évoque Maupassant dont je suis férue, ça commence plutôt bien ;)

Puis c'est tout un panorama de la littérature qui y est convoqué, du Comte de Monte Cristo, Jane Eyre, Shakespeare, Cendrillon, Thomas Hardy (ah la vie de Tess on en parle ou bien ?).... mais aussi sur des écrits religieux.

Découpé en 12 chapitres sur des thématiques comme la souffrance, affronter le pire, l'infortune, le destin, les limites et Dieu. J'ai trouvé ce livre bien construit, bien développé à travers les nombreux exemples.

Un livre qui se laisse lire sans difficulté, j'aurais aimé des exemples pris dans la réalité pour comparer, ou au moins les confronter.

Je remercie les éditions Flammarion et Babelio pour les masse critique
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Le laboratoire des cas de conscience

Pari réussi pour Frédérique Leichter-Flack. Divisé en une multitude de thèmes que composent les différents chapitres, l'auteur nous donne un cours magistral en s'appuyant sur des œuvres classiques et populaires. Allant du soldat Ryan à Dostoïevski, FLF sait faire feu de tout bois pour engager la réflexion sur de grandes problématiques contemporaines. J'ai trouvé que le livre, paru en 2012, répondait de manière très pertinente à des problèmes actuels (COVID19, gilets jaunes).



En plus de sa mission philosophique, le livre fonctionne comme une porte ouverte sur le monde de la littérature en nous donnant envi de lire les auteurs mentionnés.
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Pourquoi le mal frappe les gens bien ?

Depuis » Le laboratoire des cas de conscience « (Alma, 2012, republié chez Flammarion, collection Champs au début 2023) la philosophe Frédérique Leichter-Flack mène une réflexion éthique en s’appuyant sur la littérature. Dans cet essai, elle s’interroge sur ce qui se passe quand on est frappé par le malheur, quand on assiste au scandale du mal, quand nous étreint la révolte face au mal qui frappe à l’aveugle des innocents. On a beau savoir qu’il frappe au hasard, nous cherchons une raison, des fautes commises. Nos valeurs sont bouleversées.

La philosophie, la politique et la théologie ont cherché à nous fournir du sens, à nous permettre de supporter la détresse, mais la certitude qu’il y a scandale ne s’efface pas derrière la raison. Avec qui converser sur la souffrance qui nous atteint ou dont nous sommes témoins ? Avec qui partager la douleur ? Avec qui chercher une cause ou un sens ? L’autrice propose la littérature. Non pour effacer le mal, mais pour l’identifier, pour l’affronter, le voir à l’œuvre sans qu’il nous détruise. Reconnaître l’aléa du mal et tenir bon devant son adversité.



Frédérique Leichter-Flack commence par poser le problème du mal en citant » Coco « , une très courte nouvelle de Maupassant, dans laquelle un enfant laisse volontairement mourir de faim le vieux cheval qu’il devait soigner. On ne saura pas que l’enfant est coupable. Pour accentuer le scandale, la nouvelle se termine par cette phrase : » Et l’herbe poussa drue, verdoyante, vigoureuse, nourrie par le pauvre corps « . Déjà, nous sommes dans la face obscure de la vie, là où il n’y a pas de fin heureuse, pas de salut, pas de rémission, pas de rétribution.

Suit l’histoire de Job qui subit tous les malheurs : la perte de ses dix enfants, de ses biens matériels, une maladie de peau qui le fait souffrir. Ses amis ne veulent pas croire à l’injustice et sont persuadés qu’il a mérité son sort. Mais Job refuse de se reconnaître coupable, puisqu’il ne l’est pas, et cherche le sens de cette injustice. À la fin du livre, il retrouve de nouveaux enfants, ses biens, la santé. Mais que fait-on de ses larmes, de ses cicatrices ? » La thèse de la rétribution ne peut pas faire sens : son malheur est si disproportionné que rien ne peut valoir un tel excès de malheur » .dit la philosophe. Impuissant, on ne peut qu’assister et éprouver le malheur de Job, quelle que soit la lecture politique ou théologique que l’on pratique.



On continue à supporter des malheurs et des souffrances avec la triste fin du roi Lear face à la mort de sa fille Cordélia, avec Jane Eyre qui ne comprend pas la passivité de Helen Burns, avec Edmond Dantès qui devient comte de Monte-Cristo pour se venger des hommes, avec « Yossel Rakover s’adresse à Dieu » qui lui reproche d’avoir « voilé Sa face » et laissé les hommes livrés à leurs plus bas instincts, avec Joseph Roth dont le roman « Nemesis » raconte la mort d’enfants atteints par la polio que leur aurait transmis leur animateur dont la vie est brisée par la culpabilité…



On comprend la force de la littérature qui assume son ignorance, qui se tait, qui ne cherche pas à expliquer, qui ne donne pas de fin heureuse. Les romans qui racontent des histoires qui finissent mal, que nous aimons lire, nous aident à mettre des mots sur la réalité d’un monde où le mal frappe au hasard, sans raison, à ne pas attendre de réparation. Ils nous aident à préserver un sens à notre existence, à ne pas sombrer, à dire comme Sonia à son oncle Vania, « Nous allons vivre, […] nous allons travailler avec les autres […] et quand notre heure sera venue, nous mourrons […] et nous nous reposerons… nous nous reposerons ».
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Le laboratoire des cas de conscience

Empruntant le détour de la littérature, Frédérique Leichter-Flack démontre la complexité des dilemmes moraux.


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Le laboratoire des cas de conscience

Frédérique Leichter-Flack soumet l’éthique au prisme de la littérature.
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Le laboratoire des cas de conscience

Les problèmes moraux ne se dénouent pas à grands coups de principes ou de valeurs ; ils n’ont de sens qu’à être examinés, et même vécus, de l’intérieur, dans le détail – ce que justement permet, selon Frédérique Leichter-Fack, la fiction littéraire.
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Le laboratoire des cas de conscience

Si j’avais eu le temps, j’aurais lu ce livre d’un seul trait.

J’ai été impressionné par la simplicité et la limpidité de l’analyse de questions aussi actuelles que celles de la justice, de la légitimité de la torture, de la valeur de la vie humaine, de savoir à qui appartient l’enfant d’une mère porteuse, du droit d’ingérence, des limites à l’aide apportée au prochain… Tout ceci en utilisant les cas de conscience qu’offre la fiction littéraire.

Ne croyez pas que cet essai de philosophie morale soit un pavé indigeste. Au contraire, il se lit comme un roman -voire même comme un roman policier. Écrit d’une façon très fluide, l’ouvrage se lit avec un intérêt qui ne faiblit pas.

Et comme il traite de questions actuelles, il serait bon de le lire sans attendre.
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Qui vivra, qui mourra ? Quand on ne peut pa..

Cet ouvrage traite d’un question taboue : la question du tri entre les vies.

Il le fait à partir de la littérature (la trilogie Hunger Games, Les misérables de V. Hugo), du cinéma (Le choix de Sophie…), des séries télévisées (Homeland), de l’histoire (les camps de concentration), des questions de santé (l’urgence médicale, le grand âge). Au bout de tout ceci, il pose une question lancinante et terrible : « qui sauver quand on ne peut sauver tout le monde ? » (p. 193).

Évidemment, on peut lire cet essai en ne retenant que l’aspect morbide de l’impossibilité de sauver tout le monde, en se résignant à ce qu’il y ait toujours des « sacrifiés ». Mais on peut décider de ne pas se laisser enfermer dans une logique de l’impuissance et du tragique dépressif, de rechercher des issues par le haut : de pratiquer la justice et le partage en recherchant toutes les égalités, ou, pour ce qui concerne le domaine de l’environnement, de gaspiller moins et d’augmenter nos ressources pour éviter la pénurie écologique d’eau, de matières premières, de produits alimentaires, d’analyser notre imaginaire pour ne pas devoir choisir l’ombre.



Un très bel essai, stimulant pour la réflexion, qui nous confronte à une éthique de la difficulté.




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Pourquoi le mal frappe les gens bien ?

Philosophie et théologie offrent peu de consolation face au scandale du mal, mais la littérature offre un dialogue thérapeutique qui mène à la guérison.
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Le laboratoire des cas de conscience

Son livre pose la question du droit de sacrifier une vie pour en sauver plusieurs autres. De la justice sociale aux enjeux de la bioéthique ou du droit international, le débat moral s'invite sur tous les terrains. Mais la théorie ne peut pas tout: scrupule, souvenir, doute peuvent brouiller la réflexion.
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