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Critiques de Fredric Brown (349)
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L'Univers en folie

Une lecture bien divertissante et délirante.



Je ne connaissais pas Fredric Brown, l’occasion s’est enfin présentée en l’excellente compagnie de Senna de découvrir cet « Univers en folie ».



Nous sommes en 1954, Keith Winton est rédacteur en chef d’une revue de science-fiction. Lors de la chute d’une fusée en partance pour la Lune, il se retrouve désintégré et envoyé dans une sorte d’univers parallèle, un univers étrange où certains aspects futuristes de ses magazines s’avèrent réels… Le début d’une drôle d’épopée pour notre ami qui cherche à mieux comprendre où il a « atterri » et comment s’en sortir face aux dangers qui ne tardent pas se présenter…



Je me suis franchement régalée durant cette lecture. Brown se lit très facilement et agréablement, les chapitres ne sont pas longs et le rythme est soutenu par de fréquents rebondissements, on ne s’ennuie pas, bien au contraire.



J’ai beaucoup aimé comment l’auteur accentue avec humour les clichés de la science-fiction des revues et magazines des années 50 (mention spéciale aux cadettes de l’espace et au jus-de-lune ^^).

L’auteur joue parfois de quelques facilités dans son scénario, comme avec la rencontre de personnages qui tombent à point nommé pour aider notre héros dans son périple ou encore les plans incertains qui se solutionnent facilement. Mais étrangement, ça passe tout seul dans cet univers déjanté, tant on est emporté dans une sorte de tourbillon délirant, ce fameux univers en folie. Le titre du livre n’est pas usurpé.



Une première expérience bien enthousiasmante dans l’univers de Brown, j’y reviendrai. Et merci à Senna pour le partage, c’est toujours un plaisir. :)
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Lune de miel en enfer

Ouvrir un livre de Fredric Brown c’est se garantir un bon moment de lecture. Avec lui humour rime avec Science-Fiction tant il a l’imagination fertile pour créer des situations absurdes et décalées, même dans le post-apocalyptique.

« Lune de miel en enfer » (1950). La nouvelle la plus longue du recueil, avec une chute inattendue pour cet auteur, puisque cette histoire étrange se révèle répondre aux lois classiques de la robotique.

« Il ne faut pas pousser grand-mère » (1955). Une très courte nouvelle (deux pages) et un remarquable travail du traducteur Jean Sendy vu que tout repose sur des jeux de mots. Pour ceux qui comprennent l'anglais, le texte original est donné en prime.

« Un homme de qualité » (1951). De la SF loufoque bien sympathique : les heureuses conséquences d’un premier contact d’extraterrestres avec un poivrot.

« Millenium » (1955) Une très courte nouvelle (deux pages) Agréable, mais sans grande surprise.

« Le dôme » (1951) Une des rares nouvelles à connotation plutôt tristounette.

« Du sang » (1956) Encore un texte très court. Les derniers représentants d’une espèce menacée essaie de voyager dans le futur pour survivre.

« Galerie de glaces » (1953) Une excellente et très talentueuse variation sur les voyages temporels. La lecture est un peu difficile au début (récit à la deuxième personne du pluriel)

« Expérience » (1954) Encore du très court. Presque une blague sur les voyages temporels.

« Le dernier martien » (1950) Une nouvelle agréable, sans plus, mais originale.

« En sentinelle » (1954) Une inversion de point de vue bien menée, mais sur deux pages, et sans intrigue majeure, cela pert de son intérêt.

« Une souris » (1949) Un premier contact entre extraterrestres et terriens plein d’originalité.

« Cela va de soi » (1954) Un format court très adapté à un récit qui est presque une blague.

« Vaudou » (1954) Idem sauf que d’autres auteurs en aurait certainement tiré le sujet d’un polar.

« Arène » (1944) Une des nouvelles les plus longues, ne reposant pas sur l’humour, mais comme toujours sur une situation décalée. Il s'agit d'un homme dans le désert entouré d'un champs de force qui se retrouve contraint à un duel avec une sphère hostile. C’est un des meilleurs récits du recueil.

« Entrée interdite » (1954) Nouvelle courte mais très intéressante sur le thème de la colonisation d’une planète par les descendants de terriens.

« La première machine à temps » (1955) Encore une nouvelle sur les voyages temporels et leurs paradoxes.

« Et les Dieux rirent » (1944) Une de mes nouvelles préférées. Sans divulgacher, le sujet et excellent et l’intrigue est remarquablement traitée.

« L'arme » (1951) Excellent récit. Un inconnu démontre magistralement à un savant qui développe des armes que la science pour la science peut être dangereuse.

« Un mot de la direction » (1951) Le thème est bon, mais une fois n’est pas coutume, la nouvelle est trop longue, ce qui la rend un peu ennuyeuse et lourde.

« Bruissements d'ailes » (1954) Nouvelle intéressante, mais qui, à mon goût, n’a pas vraiment sa place dans ce recueil sauf à être placée juste après Vaudou (ni Science-fiction, ni fantastique).

« Imaginons » ( 1955) Plutôt qu’un récit, il s’agit d’une postface qui permet au lecteur d’entrevoir la façon dont fonctionne l’imagination de Fredric Brown, auteur à découvrir absolument, surtout si on n'aime pas la Science-Fiction.
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Martiens, go home !

Luke est écrivain de science-fiction, et victime du syndrome de la page blanche. Un soir, l'alcool aidant, un début d'idée de roman lui effleure l'esprit : et si les martiens existaient ? Une demi-seconde plus tard, quelqu'un frappe à la porte : un petit être vert, venu visiter la Terre, qui se montre particulièrement désagréable.



Luke n'est pas le seul à recevoir de la visite : sur toute la surface du globe, les martiens envahissent la vie des humains, avec un seul but : lui rendre la vie la plus insupportable possible. Et ils ne manquent pas de ressources pour y parvenir ! Il est impossible de leur faire du mal, puisqu'ils peuvent se téléporter  (ou plutôt «couimer», notion trop complexe à assimiler pour notre cerveau) à volonté. Ils peuvent voir à travers les vêtements et les murs, rendant la vie de couple assez compliquée. Ils se font un plaisir de dévoiler tous les secrets qu'ils découvrent, que ce soit une infidélité ou les secrets de la bombe atomique. Ils perturbent tous les spectacles, les émissions de télévision et de radio. Toute l'industrie s'effondre. Seuls les fabricants d'alcool et les psychiatres parviennent à tirer leur épingle du jeu.



Le livre est court, mais ces insupportables petits êtres verts, et les situations rocambolesques qu'ils provoquent, sont assez irrésistibles.
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Martiens, go home !

26 mars 1964, la Terre est subitement envahie par un milliard de martiens. Ces derniers sont, comme le dit Fredric Brown lui-même, le pire des clichés : des petits hommes verts.



< Dis donc, tête de pioche, tu sais ce qu'il te dit, le cliché ? >



Mais, que... Qu'est-ce que vous faîtes là ?



< D'après toi ? Je veille à ce que tu racontes pas d'âneries. Mais continues, fais comme si j'étais pas là. >



Euh... Oui, bon. Ce qui pourrait être le début d'une banale histoire d'invasion extraterrestre est en fait plus original que cela, car les martiens ne sont pas venu pour faire la guerre... Mais pour nous casser les pieds !



< Ah je le savais ! J'étais sûr que t'allais raconter des salades ! Eh, Toto, tu crois vraiment que si on s'est amusé à couimer sur plusieurs millions de kilomètres, c'est juste pour enquiquiner des voisins arriérés ? >



Mais vous ne voulez pas nous dire pourquoi vous êtes venus !



< Parce que c'est pas tes oignons. >



...

Bref. Non seulement on se rend vite compte que les martiens sont insupportables, mais en plus il semble totalement impossible de les tuer, blesser, repousser ou même tout simplement les gêner. L'histoire est d'une simplicité confondante, mais Fredric Brown réussi a maintenir le suspens jusqu'au bout grâce à une question tout bête : comment s'en débarrasser ?



< T'aimerais bien le savoir, hein ? >



Je le sais déjà. J'ai lu le livre.



< Alors pourquoi tu racontes pas la fin toute naze de ce bouquin débile ? >



Alors d'abord, je n'ai pas trouvé la fin "toute naze". Au contraire, je l'ai trouvée plutôt subtile, jusqu'au post-scriptum un rien méta. Ensuite parce que cela ne se fait pas de spoiler une histoire dans une critique.



< Ah bon, ça s'fait pas ? Alors on a pas le droit de dire que Dark Vador, c'est le père de Luke ? Qu'à la fin, la maman de Bambi elle clamse ? Que le Kaiser Sozé, c'est le... >



STOP !



< Héhéhé... >



Euh... Que dire de plus. le roman est vraiment agréable à lire. Les chapitres sont courts et on les enchaîne sans s'en rendre compte. Si vous recherchez un petit livre de science-fiction fun et pas prise de tête à lire sur les plages cet été, c'est un choix parfait.



< Les Terriens ont vraiment des goûts de chiotte. Allez, je couime d'ici. >



Bon débarras !

Ou comme dirait l'autre : Martiens, go home !
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Martiens, go home !

Ca n’est pas passé loin…



Il s’en est fallut de peu que ce livre ne soit « couimé » dans le pense bête.



Il faut dire que les facéties des martiens ont vite eu tendance à m’exaspérer…heureusement pour le livre-et moi-même, et à l’instar du héros, ai basculé sur un autre mode et ai pu continuer la lecture avec plaisir.



Petite digression ; pourquoi les facéties de gremlins me font marrer et celles des martiens me gonflent? pourquoi ai-je aimé le 1er tome de H2G2 et son adaptation ciné et ai détesté Mars Attack et La folle histoire de l’espace mais craque sur les autres Tim Burton et Frankenstein Junior…? ai bien ma petite idée mais ne vais pas vous saouler, maintenant, vous pouvez toujours m’envoyer un message privé, je me ferai un plaisir de vous expliquez…à vos risques et périls. Fin de la digression, revenons à nos moutons



Passé l’irritation de cette marée verte et ,comme Luke, ayant trouvé la parade, me suis vite rendu compte que, finalement, j’accrochai plutôt bien à l’histoire, au rythme et était curieux de voir –enfin lire-l’évolution des personnages et bien sur , la fin.



Et comme fin, j’ai beaucoup, beaucoup aimé, surtout la post-face, qui en soi, est une 2eme fin



DONC EN GRAS MAJUSCULE CLIGNOTANT :



EVITEZ DE LIRE LA POST FACE AVANT DE COMMENCER LE LIVRE !!



Je dis ça parce que j’en connais mais je ne citerais pas de noms



Bref, même si il a eu chaud ses fesses, un bon bouquin décallé-mais pas tant que ça au fond quand on gratte un peu- qui mérite qu’on s’y attarde



Fred-Fichetoux-Beg mode life on Mars activé

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La nuit du Jabberwock (Drôle de Sabbat)

Fredric Brown s'inspire d'un poème de Lewis Carroll pour faire passer le personnage principal de l'autre côté du miroir. Doc Stoeger se croit fou ou à moitié, suite à sa rencontre avec un bizarre inconnu. L'histoire se complique avec des morts qui s'ajoutent. Il faudra attendre la fin pour comprendre la machination du criminel auquel on ne s'attend pas. L'humour est en profondeur de l'histoire avec beaucoup de discrétion.
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La fille de nulle part

J'ai lu La fille de nulle part par curiosité, pour savoir quel était ce livre qu'une de mes collègues libraires, grande amatrice de polar, conseillait à tous nos clients avec un tel enthousiasme. Après l'avoir refermé, j'ai compris, et je fais de même depuis.

Je ne peux rien vous dire de plus que la quatrième de couverture sans spoiler, mis à part ceci : lancez-vous sans hésitez, vous ne pourrez plus le lâcher. Et après avoir lu la fin, cette terrible dernière page, ces ultimes phrases, vous serez tellement époustouflés que vous prêterez le livre à tous vos amis. Si vous êtes un amateur de polar, vous devez avoir lu La fille de nulle part. Si vous voulez découvrir le polar, lisez La fille de nulle part. Si vous... bref. Lisez.
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Martiens, go home !

Ce court roman est connu pour être un modèle de la science-fiction humoristique : un beau jour un milliard de Martiens arrivent sur Terre. Un milliard de petits hommes verts insupportables.



Ils sont constamment présents auprès des humains, même dans les moments les plus intimes. Impossibles à tuer, ils peuvent voir à travers les murs, lire les livres et les données plus secrètes… Et en profitent pour saccager la vie quotidienne des hommes et des femmes qu'ils harcèlent. Insolents voire insultants envers les humains, ils prennent un plaisir perfide à ficher en l'air les relations humaines ou à rendre fous ceux qui ne les supportent plus.



Vraiment insupportables ! Au cours de cette immense farce, l'auteur se plaît surtout à égratigner les humains et leurs travers, les couples, les gouvernements…



La deuxième partie se lance sur une intrigue et perd un peu l'aspect drolatique, mais heureusement Fredric Brown retrouve de sa verve à la fin du roman, en s'amusant de l'ego de quelques quidams.



Une histoire sympathique qui détend.


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Paradoxe perdu

Tout le génie de Fredric Brown voyage dans ces dernières nouvelles rassemblées par son épouse après le décès de l'écrivain.

Fredric Brown imaginait et contait avec brio et humour.

L'introduction d' Elisabeth Brown, au début de ce Paradoxe perdu, est aussi importante qu' émouvante pour comprendre -au moins en partir- le processus créatif d'un écrivain hors du commun.

Un livre fort agréable à lire, sous la belle couverture illustrée par Christopher Foss.
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L'Univers en folie

Keith Winton est en Week-end dans la villa luxueuse de Mr Borden, son patron et éditeur. Keith est journaliste, il dirige ''Aventures extraordinaires'', pulp de science fiction, il doit, entre deux parties de tennis et pour le début de semaine, boucler la rubrique des astronautes, courrier des lecteurs les plus passionnés du genre.

Betty Hadley du journal ''Elle et lui'', jolie blonde est de la ''party''. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais une fusée spatiale équipée d'un potentiomètre Burton retombe malencontreusement sur la villa et tue tous ses habitants, à l'exception de Keith qu'elle projette dans le jardin d'une maison à vendre à Greeneville, localité voisine de la propriété Borden.

Commence alors une folle poursuite dans un monde parallèle où notre héros est pris pour un espion arcturien, il doit échapper à tous et découvrir cet univers totalement inconnu mais qui ne lui est tout de même pas complètement étranger...

Fredric Brown, l'auteur de "Martiens, go home !" met sa fantaisie au service de la science-fiction et une fois de plus il nous offre un bon roman passionnant et imaginatif. On se sent happé, en même temps que Keith Winton, dans ce maelström infernal jusqu'à l'épilogue qui est naturellement inattendu.
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La nuit du Jabberwock (Drôle de Sabbat)

Doc Stoeger, propriétaire du Carmel city Clairon, désespère d’avoir autre chose à publier que les potins de la ville comme l’annonce de la kermesse paroissiale à venir. En dehors de son activité au journal, il passe son temps au bar du coin à boire, à jouer aux échecs tout en citant Lewis Caroll dont il est un fan absolu.

Ses espoirs vont être assouvis au-delà de tout. Cette nuit-là, alors qu’il a bouclé sa terne édition hebdomadaire, il rencontre un étrange bonhomme qui lui promet de le faire pénétrer de l’autre côté du miroir, dans l’univers d’Alice. Mais accident, cambriolage, évasion d’un asile de fou, présence de dangereux gangsters dans la ville surviennent et retardent sans cesse ses projets.

Je n’avais pas lu de Fredric Brown depuis de bien longues années. Il a fallu un défi pour que j’y revienne et je dois avouer que j’avais une petite appréhension. Comment allais-je retrouver cet auteur dont j’étais si fan ado, soit il y a bien, bien longtemps ?

Les retrouvailles ont été heureuses. Maison hantée, vrais méchants, poursuites… En bon joueur d’échecs et grand amateur de whisky, Doc devra démêler cette nuit-là de nombreux mystères pour sauver sa peau.

Je suis tellement enchantée que je vais relire « Martiens, go home ! » qui m’a laissé un souvenir réjoui.

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Fantômes et farfafouilles

Il s’agit d’un recueil de nouvelles, 42 en à peine plus de 300 pages, c’est dire si la plupart sont extrêmement courtes. Elles relèvent de genres très variés : science-fiction bien sûr, mais aussi fantastique, horreur, humour, et parfois d’aucun en particulier. L’ensemble est assez hétéroclite, avec peu de points communs entre les nouvelles si ce n’est qu’on retrouve dans toutes le style, ou plutôt le ton inimitable de Fredric Brown et une chute, abrupte, jusqu’à la dernière pirouette de F.I.N. Cela pourrait sembler lassant, mais hormis le fait que rien n’oblige le lecteur à lire tout d’une traite, ce que je trouve remarquable, c’est que la plupart du temps on n’est pas sûr avant la chute du genre auquel va appartenir vraiment la nouvelle. C’est toujours plein d’humour mais dans tous les registres : du drôle, du burlesque à l’humour noir ou grinçant. Il y a même des histoires un peu grivoises comme Vilain et La corde enchantée, d’autres, parmi les plus terribles, partent d’une situation banale, de l’univers du quotidien pour dériver sans crier gare vers le film d’horreur (Marotte, L’anniversaire de grand-mère, Cauchemar en bleu ) ou le fantastique (Les farfafouilles). Et puis à la nouvelle suivante on retombe dans quelque chose de plus léger qui nous fait éclater de rire car une chose est sûre, Fredric Brown ne se prend pas au sérieux ! A lire entre deux livres plus sérieux ou tout au moins plus denses. C’est la détente assurée !
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Martiens, go home !

Ce livre est effrayant, angoissant, stressant et il m’a foutu mal à l’aise comme l’ont fait avant lui des dystopie où l’on brûlait des livres, où Big Brother voyait tout, où l’on réécrivait l’Histoire, où les femmes n’étaient que des juments reproductrices…



Et pourtant, il est drôle, amusant et j’ai ri.



C’est la le plus dangereux ! On ri, mais quand on y pense bien, si ce genre de truc arrivait, on serait dans une belle merde !



Imaginez que vous ne soyez plus à l’abri de rien, plus aucun secret, même dans le plus épais coffre-fort, n’est protégé car ces Martiens voient à travers tout…



Vous baisez sous les couvertures ? Ils voient tout et se permettront même de dire que votre manière de copuler est affreuse, sale et j’en passe. Ils sont curieux et adorent rapporter les ragots, vos secrets les mieux enfouis… Bref, partout où ils passent, c’est le bordel et Big Brother peut aller se rhabiller.



Ils vous rendent dingue à surgir n’importe quand, n’importe où car ces Martiens ont la faculté de se téléporter, enfin, non, de couimer, ce qui veut dire la même chose mais en plus perfectionné. De toute façon, nous sommes trop cons que pour comprendre.



Cherchez pas à devenir amis avec eux, ils sont irrespectueux, farceurs, grinçants, colporteurs de ragots, arrogants, exaspérants, exécrables, grossiers, injurieux, malfaisants, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, railleurs et rendraient fous en peu de temps tout un régiment de mois bouddhistes zens.



Ils parlent aussi toutes les langues et en moins d’une heure ils peuvent en apprendre une nouvelle.



Oui, on ri, mais on rigole moins lorsqu’on assiste à l’effondrement de nos sociétés, à celle des Bourses, on entre dans une crise économique plus grave que celle de 1929…



L’industrie du cinéma est à l’arrêt, plus moyen de tourner un film, la radio a cessé toutes émissions, impossibles avec ces petits êtres verts qui foutent le bordel, l’armée est en chômage technique (on ne sait ni les tuer, ni les blesser) aussi et tout ceux qui vivaient autour de ses institutions ne gagnent plus un rond et c’est la récession économique puissance 1.000.



Les seules entreprises qui ne connaissent pas la crise sont les vendeurs d’alcool et les psychanalystes de tout poil.



— Normal, Chouquette, vous les Humains vous êtes bêtes, stupides et vous vous réfugiez dans l’alcool quand ça ne va plus !

— Mais tu vas fermer ta gueule, sale Martien de merde !

— Tu vois, Chouquette, on arrive à vous énerver facilement… Au fait, ceux qui te lisent savent-ils que ton code de CB est le [SPOLIER] et tes codes de PC [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE]

— Mais tu vas fermer ta gueule, oui ! Pourquoi vous êtes là, au fait ?

— C’est pas tes oignons Chouquette et en plus, tu écris comme un pied. Allez, je me casse…



Tout ça à cause d’un milliard de petits merdeux verts qui sont plus infernaux que des gosses de 5 ans, vous savez, ceux qui savent faire tourner en bourrique les adultes que nous sommes.



Le final, lui, il m’a fait sourire et penser que l’auteur avait bien joué son coup.



Une chouette découverte que ce petit roman de SF désopilant !



Maintenant, j’espère que ces saloperies vertes ne viendront pas nous pourrir la vie, parce que je ne donne pas cher de l’économie Mondiale ! Et tout ça, sans même un conflit… Saletés de martiens, va !



PS : Ce livre a été écrit en 1955, publié en France en 1957, et l’action en 1964.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Martiens, go home !

Un roman complètement loufoque, très facile à lire, qui mélange humour et science fiction.

L'histoire n'a cependant pas grand chose d'original et le rythme manque à certains moments. Je garde néanmoins un souvenir très drôle des martiens grossiers qui ne font que casser les pieds aux humains !
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Martiens, go home !

Salut les Toto et les Chouquettes!



Ce livre est un grand bol d'air frais !

En fait il est bien plus, il est: Absurde, agréable, amusant, atypique, brillant, cocasse, comique, décalé, délirant, drôle, étonnant, fou, génial, inventif, loufoque, marrant, original, plaisant, prenant et surprenant.

De plus les petits hommes verts y sont vraimant : Agaçants, couimants, diaboliques, énervants, envahissants, fatigants, grossiers, irrespectueux, insaisissables, irritants, méchants et très stressants.

Vous ne savez pas pourquoi? Lisez vite !
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Fantômes et farfafouilles

Recueil de nouvelles, certains très courtes (2 ou 3 pages), d'autres plus développées.

L'auteur s'en donne à cœur joie dans son style de prédilection (l'humour noir), dans ces nouvelles parfois teintées de poésie, parfois d'un goût que certain trouveront un peu douteux (ce n'est pas mon cas).

C'est vrai, le niveau de ces nouvelles est franchement inégal. C'est vrai que tout le monde n'accrochera pas à cet univers souvent inventif et absurde, cocasse ou quelquefois horrible.

Mais ce qui est également vrai, c'est que Brown savait à l'époque proposer une histoire en quelques mots, pour le plus grand plaisir des adeptes de son style d'écriture.
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Martiens, go home !

Ce livre est très original car contrairement aux classiques du genre, les martiens ne viennent pas nous exterminer à grands renforts de lasers et autres armes futuristes.

Ils ne sont pas non plus là pour nous voler des ressources naturelles, ni même pour nous aider.



S'ils apparaissent par milliards, c'est dans le seul but de nous espionner et de nous faire chier.

Nul arme ne peut les détruire car ils sont intangibles. Nul ne sait rien d'eux car ils répondent simplement que ce ne sont pas nos oignons!

Nul n'y échappe. Plus aucun secret, depuis l'infidélité conjugale jusqu'aux secrets d'états, ne restent secrets car ils voient à travers la matière et ont une curiosité insatiable pour les secrets qu'ils relèvent à tout va pour semer le chaos.



Conséquences de leur invasion, les corps de métiers s'écroulent les uns après les autres en commençant évidement par les auteurs de science-fictions.

Plus personne ne lit de livres de ce genre quand un martien loge chez lui.

Autre conséquence désastreuse à long terme, une brusque baisse de la natalité. Difficile de concevoir quand quelques martiens vous regardent les yeux grands ouverts.





C'est une nouvelle décalée et rafraichissante qui peut être lu de deux façons différentes :

Soit sous le ton de la farce, soit en la remettant dans le contexte historique de l'époque, les conséquences d'une surveillance continue (c'est en pleine guerre froide si je ne me trompe).



Je n'aurais qu'une petite remarque. Le premier pays qui à vu son taux de natalité remonter loin devant les autres, malgré la surveillance des martiens, est la France.

Déjà, à cette époque les américains avaient une curieuse image des français.



Au final, j'ai trouvé cette nouvelle très agréable à lire, accessible à tous, à ne surtout pas réserver aux amateurs de science-fictions.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Rendez-vous avec un tigre

Cet ouvrage est longtemps resté sur mes étagères, pourtant l’écriture de Fredric Brown m’a toujours énormément enthousiasmé. Un style reconnaissable par sa simplicité et son humour décalé. Connu essentiellement pour ses livres de science fiction Fredric a aussi écrit des romans policiers d’excellente qualité.



Le héro est un journaliste, à quelques heures de ses congés, il rédige un papier sur un accident dans une fête foraine. Ces vacances, il en a bien besoin pour faire le point avec son amie. Pourtant, de petits détails de cet accident l’empêchent de tourner la page. Il écourte rapidement les jours de pêche et de chasse avec les copains pour enquêter sur cet accident.



Rendez-vous avec un tigre est un roman qui monte en puissance tout au long des pages jusqu’aux derniers chapitres plus angoissants. Mais l’humour fin de Fredric Brown est toujours présent pour désamorcer les pressions. Au détour de bouquineries, il faut absolument acheter un livre de Fredric Brown.

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Martiens, go home !

Mars 1964 : partout dans le monde c’est le même scénario, un milliard de petits bonhommes verts, ainsi décrits, envahissent soudainement la Terre : « … acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact. » Nul ne peut échapper à leur présence nuisible ainsi qu’à leur propension à dévoiler les secrets et les mensonges de tout un chacun, et du fait des conséquences que cela va rapidement entraîner sur les sphères de l’activité humaine et la santé mentale des individus (en particulier celle du personnage principal, Luke Devereaux, qui se sent responsable de leur présence sur Terre), c’est bientôt toute la société qui s’effondre…! Publié dans les années cinquante, je m’attendais à un texte un peu daté, mais bien qu’il soit indiscutablement ancré dans l’époque où il a été écrit, il reste très actuel dans les thèmes qu’il aborde et un formidable reflet tant de nos sociétés de consommation que de l’individualisme lorsqu’il prévaut. Incitée à le lire dans le contexte d’un challenge de lecture, je ne m’attendais pas à un tel coup de cœur pour ce roman au style franchement désopilant, et qui s’avère bien plus profond qu’il n’y parait de prime abord. Une belle surprise.
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Martiens, go home !

J'ai entamé Martiens, go home ! la tête pleine de promesse d'amusement et de loufoquerie. Mais je n'ai pas retrouvé dans ma lecture cette promesse.

L'intrigue enchaine les anecdotes, passant d'un personnage à l'autre de manière assez anarchiques. Seul personnage récurrent, Luke Devereaux, écrivain en mal d'inspiration, qui tente d'écrire un roman de science fiction, manque une peu trop de sympathie pour devenir attachant.

L'invasion de martiens est assez amusante au début, avec ses envahisseurs méchants, curieux et intrusifs, mais la blague finit par tourner en rond.

Reste une critique sous-jacente de la société américaine des années 50 qui montre la fragilité de notre système économique mis à mal par la mauvaise volonté de quelques envahisseurs fort peu sympathiques.
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