Ce livre est effrayant, angoissant, stressant et il m’a foutu mal à l’aise comme l’ont fait avant lui des dystopie où l’on brûlait des livres, où Big Brother voyait tout, où l’on réécrivait l’Histoire, où les femmes n’étaient que des juments reproductrices…
Et pourtant, il est drôle, amusant et j’ai ri.
C’est la le plus dangereux ! On ri, mais quand on y pense bien, si ce genre de truc arrivait, on serait dans une belle merde !
Imaginez que vous ne soyez plus à l’abri de rien, plus aucun secret, même dans le plus épais coffre-fort, n’est protégé car ces Martiens voient à travers tout…
Vous baisez sous les couvertures ? Ils voient tout et se permettront même de dire que votre manière de copuler est affreuse, sale et j’en passe. Ils sont curieux et adorent rapporter les ragots, vos secrets les mieux enfouis… Bref, partout où ils passent, c’est le bordel et Big Brother peut aller se rhabiller.
Ils vous rendent dingue à surgir n’importe quand, n’importe où car ces Martiens ont la faculté de se téléporter, enfin, non, de couimer, ce qui veut dire la même chose mais en plus perfectionné. De toute façon, nous sommes trop cons que pour comprendre.
Cherchez pas à devenir amis avec eux, ils sont irrespectueux, farceurs, grinçants, colporteurs de ragots, arrogants, exaspérants, exécrables, grossiers, injurieux, malfaisants, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, railleurs et rendraient fous en peu de temps tout un régiment de mois bouddhistes zens.
Ils parlent aussi toutes les langues et en moins d’une heure ils peuvent en apprendre une nouvelle.
Oui, on ri, mais on rigole moins lorsqu’on assiste à l’effondrement de nos sociétés, à celle des Bourses, on entre dans une crise économique plus grave que celle de 1929…
L’industrie du cinéma est à l’arrêt, plus moyen de tourner un film, la radio a cessé toutes émissions, impossibles avec ces petits êtres verts qui foutent le bordel, l’armée est en chômage technique (on ne sait ni les tuer, ni les blesser) aussi et tout ceux qui vivaient autour de ses institutions ne gagnent plus un rond et c’est la récession économique puissance 1.000.
Les seules entreprises qui ne connaissent pas la crise sont les vendeurs d’alcool et les psychanalystes de tout poil.
— Normal, Chouquette, vous les Humains vous êtes bêtes, stupides et vous vous réfugiez dans l’alcool quand ça ne va plus !
— Mais tu vas fermer ta gueule, sale Martien de merde !
— Tu vois, Chouquette, on arrive à vous énerver facilement… Au fait, ceux qui te lisent savent-ils que ton code de CB est le [SPOLIER] et tes codes de PC [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE] [CENSURE]
— Mais tu vas fermer ta gueule, oui ! Pourquoi vous êtes là, au fait ?
— C’est pas tes oignons Chouquette et en plus, tu écris comme un pied. Allez, je me casse…
Tout ça à cause d’un milliard de petits merdeux verts qui sont plus infernaux que des gosses de 5 ans, vous savez, ceux qui savent faire tourner en bourrique les adultes que nous sommes.
Le final, lui, il m’a fait sourire et penser que l’auteur avait bien joué son coup.
Une chouette découverte que ce petit roman de SF désopilant !
Maintenant, j’espère que ces saloperies vertes ne viendront pas nous pourrir la vie, parce que je ne donne pas cher de l’économie Mondiale ! Et tout ça, sans même un conflit… Saletés de martiens, va !
PS : Ce livre a été écrit en 1955, publié en France en 1957, et l’action en 1964.
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