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Critiques de Gaël Aymon (961)
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Ma réputation

J'ai beaucoup aimé ce petit livre tout d'abord parce qu'il permettait une lecture à domicile par mes élèves. Il offre ainsi pas mal de pistes d'analyse et la réalisation d'objectifs finaux dans les classes de Langues Modernes par l'analyse de la variation linguistique de la langue des jeunes, le verlan. Ensuite le thème du livre est très actuel et d'après moi il plaira beaucoup à mes élèves. La lecture permettra aussi de réfléchir un peu sur les conséquences que peut entraîner le harcèlement au lycée et sur les solutions auxquelles on peut faire appel quand on se trouve face à un tel problème.

Finalement je trouve qu'on peut bien se mettre dans la peau de la narratrice Laura, vivre ses émotions et la comprendre un peu mieux.

Bref, je conseille la lecture de ce livre à tous les jeunes qui sont obligés de lire un livre pour le cours de français et qui veulent quand même passer un bon moment!
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Une nuit de mon enfance

Les souvenirs d’une nuit de cauchemar que la narratrice avait cru ensevelir à jamais refont surface, les souvenirs d’une nuit de son enfance.

La vie d’Aurore a basculé quand, à l’âge de 6 ans, elle a provoqué accidentellement la noyade d’un père de famille, Mark Seddon, qui avait loué le gîte à ses parents. Depuis cet événement dramatique qui a brisé une famille, privé un fils de son père et obligé ses parents à vendre le gîte, elle est incapable d’avancer et de dépasser sa culpabilité.

À 17 ans, émancipée et sans diplôme si ce n’est le BAFA, elle a néanmoins trouvé un poste d’animatrice à la Petite École internationale, un boulot qui pour elle est la planque parfaite. Elle s’y sent invisible et c’est tout ce qu’elle demande. Pour elle, « une horde d’enfants privilégiés ne sera jamais aussi indomptable que mes cauchemars. »

Après un dîner raté avec sa sœur Célia, elle décide de retrouver Trevor Seddon, le fils de ce couple de touristes anglais lié comme elle à ce drame et au lac de son enfance.

Elle découvre de terribles secrets…

Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?

Tout le talent de Gaël Aymon consiste à nous amener, par brefs retours en arrière sur cette fameuse nuit, à une réponse complètement inattendue et bouleversante.

Une nuit de mon enfance est un thriller psychologique prenant et captivant de bout en bout.

L’écriture tranchante et vive, claire et concise de Gaël Aymon décrit à merveille, toujours avec finesse et sensibilité des personnages forts, aux sentiments complexes. Ceux de l’héroïne, Aurore, sont particulièrement bien analysés et décryptés, notamment ce sentiment de culpabilité qui la traverse de façon récurrente et ne la quitte pour ainsi dire jamais, étant à la source de tous ses tourments. Trevor, devenu baryton-basse, va s’avérer un personnage plus compliqué qu’il n’y paraît au premier abord et difficile à cerner. Il faudra bien attendre la fin du récit pour comprendre qui est qui.

C’est justement la montée en tension qui se fait crescendo qui apporte toute sa saveur à cette lecture.

Cette nuit de cauchemar avec ce terrible accident que Aurore pense avoir provoqué met en avant plusieurs thèmes violents tels le viol et l’inceste mais l’auteur sait les aborder de façon très juste, avec beaucoup de délicatesse et de sobriété.

Gaël Aymon met aussi l’accent sur le poids que peuvent avoir les mots. Des mots dont les parents n’ont parfois pas conscience de la portée qu’ils peuvent avoir sur de jeunes enfants. Des mots prononcés sans penser qu’ils peuvent être entendus par des oreilles aux aguets.

En effet, si les mots peuvent donner des ailes et aider les enfants à se développer, ils peuvent aussi gangrener l'estime de soi jusqu'à l'âge adulte. C’est entre autre ce qui s’est passé pour Aurore qui a entendu par mégarde des propos dévalorisants sur son physique…

Une nuit de mon enfance, de Gaël Aymon, même s’il est au départ un bouquin pour ados plaira à tout lecteur amateur de thriller psychologique se terminant en conte moderne.

Pour ma part, l’auteur a su m’emporter dans cette enquête où drame, action, paranoïa mais aussi entraide sont au rendez-vous, le tout rehaussé par quelques petits traits d’humour.

Merci aux éditions Nathan et à Babelio qui m’ont offert, avec Une nuit de mon enfance de Gaël Aymon, de belles heures de lecture.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Une nuit de mon enfance

A l'âge de six ans, Aurore a vécu une aventure nocturne sur un lac, près du gîte dont ses parents étaient propriétaires. Elle en a gardé un traumatisme durable, cette nuit s'étant terminée de façon tragique pour Mark, qui a perdu la vie en tentant de la sauver. Mark était le père de Trévor, 11 ans, ils étaient les premiers locataires de "La petite-maison", et les derniers, puisqu'à la suite de la tragédie les parents d'Aurore et de Célia (sa grande soeur de 13 ans) avaient dû revendre leur gîte et s'installer en ville.

A la même période, Aurore a aussi compris qu'elle ne serait jamais aussi jolie ou brillante que sa grande soeur, de façon assez brutale. Cela fait beaucoup à porter pour une gamine, et quand on la retrouve à 17 ans, émancipée, ayant lâché les études pour un boulot d'animatrice des récréations dans une école primaire, elle en est toujours à remâcher sa culpabilité et ses complexes. Elle ne voit plus trop sa soeur, pensant que Célia lui en veut d'avoir oblitéré ses propres chances. Bref, elle vivote, seule dans son petit appart, jusqu'à ce qu'elle décide de retrouver Trévor qui est devenu chanteur lyrique et se produit dans le secteur. Et ces retrouvailles vont enclencher une série de déclics dans sa mémoire, et peu à peu sa compréhension des évènements passés va se modifier.



Certains penseront sans doute que j'en dit beaucoup, mais ce roman jeunesse relativement court (215 pages) est très dense, ce n'est donc qu'une trame pour cerner un peu le sujet. Les thèmes sont nombreux et assez durs, la culpabilité, les complexes, la difficulté de s'assumer quand on est pas encore adulte, plus quelques autres que je vous laisse découvrir. Le tout est traité comme un roman d'apprentissage mâtiné de conte par moment, avec un zeste de thriller psychologique. Gaël Aymon est une valeur sûre de la littérature ado et jeune adulte, tout bon CDI possède au moins quelques-unes de ses oeuvres. Je l'apprécie beaucoup en tant qu'auteur jeunesse, son écriture est de qualité, et en général il cerne bien la psychologie de son public.



Mais ce roman ne m'a pas totalement convaincue, j'ai trouvé que les rapports entre Trévor et Aurore sont très surfaits, ça manque de naturel. Et le personnage de Trévor est assez contradictoire. Je ne sais pas si un jeune adulte se retrouverait en lui. Par contre Aurore est assez crédible en jeune fille mal dans sa peau qui essaye de devenir adulte mais se rend compte qu'elle n'a pas encore tous les codes.



En tant qu'adulte, j'ai trouvé cette histoire un peu tirée par les cheveux, mais j'ai quand même pris plaisir à la lire. Et je la proposerai certainement à mes futurs élèves l'an prochain, à partir de 14 ans je pense.

Je remercie Babelio et les éditions Nathan pour cette Masse Critique Privilégiée.

Et sur ce, chers amis, je m'en vais sur la côte ouest pendant le reste du mois, et je ne viendrai qu'en touriste occasionnel pendant cette période. Bonnes vacances à ceux qui en ont déjà, courage pour ceux qui travaillent encore, et bel été, bonnes lectures à tous !
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L'apprenti conteur

Le conte de nos contes !



Ces pages délicatement illustrées nous entraînent au XVIIe siècle sur les traces de Pierre, fils oublié de l’illustre Charles Perrault. L’adolescent séjourne chez son oncle, au manoir de Rosières, avec pour mission de composer les poèmes qui le feront connaître à Versailles. La tâche s’annonce ardue : Pierre n’a guère le goût des rimes, il s’inquiète de ne pas être à la hauteur des attentes paternelles. Et on ne peut pas dire que le décor soit propice au calme et à la sérénité…



Gaël Aymon imagine les aventures à l’origine de ces histoires que nous connaissons tous par cœur. Ce sont des péripéties haletantes qui brouillent les frontières entre réalité et merveilleux. On ne sait pas trop sur quel pied danser et dans le doute, on tremble pour Pierre, si jeune dans ces lieux lugubres où sévissent les loups et où certains adultes couvent les enfants d’un regard vorace…



« Va pas gâcher mon conte avec des fanfreluches et des mignonneries pour plaire aux gens de la cour ! C’est une question de vie ou de mort, tu vois ? »



Ce récit est entremêlé de clins d’œil aux contes traditionnels et de divertissantes réflexions à leur sujet. Faut-il les voir comme des enfantillages ? Leur furieux succès à la cour ne suggère-t-il pas qu’il y a là autre chose ? Pourquoi certains souhaitent-ils les édulcorer ? Leurs pouvoirs de permettre un partage entre un auteur et des lecteurs qui ne se connaissent pas n’est-il pas incroyable quand on y pense ? Surtout, L’Apprenti conteur révèle les secrets de fabrication des contes, la manière dont l’imagination opère à partir de l’inspiration tirée d’expériences réelles, de peurs profondes et d’histoires chuchotées depuis la nuit des temps.



Un petit roman prenant et particulièrement créatif ! Un immense merci à mon amie Livresdavril qui a eu la gentillesse de m’en offrir un exemplaire dédicacé. Je vous invite à aller lire son avis !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Ma réputation

Une petite histoire, mais qui n'avait pas besoin d'être plus longue. Un reflet de la jeunesse d'aujourd'hui et de l'ampleur que prend le harcèlement virtuel et la pression de la société.

De plus ce texte contient à mon sens une morale finale :



Petit roman qui va très, très vite à lire et que je recommande aux ados et à leurs parents, car il est important de trouver des pistes par ci par là pour se sortir de situations qui peuvent paraître inextricables.

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Ma réputation

« Ma réputation », c'est un roman destiné aux adolescents mais que tous devraient lire. Il est court, accessible et traite de thèmes importants. Quand l'utile rejoint l'agréable… Parce qu'on ne parlera jamais assez de la pression sociale, de l'intimidation, du harcèlement, du rejet et, surtout, du rôle des médias sociaux dans ces enjeux cruciaux. Toutes des problématiques bien réelles avec avec lesquelles doivent désormais vivre les jeunes.



Laura gravite dans un cercle d'amis composé essentiellement de gars. Tout va bien, elle se sent plus à l'aise avec eux qu'avec des filles. Puis, un photo prise sans son consentement, une dispute banale, les amis qui se retournent contre elle, des rumeurs qui se répandent à une vitesse folle… puis s'en est fait de sa réputation. Les filles qu'elle négligeait hier, elles ne veulent pas la défendre et la rejettent. Isolée, Laura ne sait plus vers qui se tourner.



« Ma réputation » va droit à l'essentiel. Je l'ai fait lire à mes élèves l'an dernier et ils l'ont adoré. Rarement une lecture obligatoire n'a suscité autant d'engouement, tellement que les jeunes redemandaient d'autres ouvrages de Gaël Aymon. L'enseignant en moi était aux anges. C'est que roman jeunesse et qualité ne vont pas toujours de pairs. Cette fois-ci, l'écriture riche aux vocabulaire et niveaux de langues variés étaient au rendez-vous.



Lu dans la foulée de la sortie de la série « 13 Reasons Why », ça a fait un tabac. Plusieurs jeunes comparaient la situation d'Hannah Baker avec celle de Laura (plus optimiste). Il faut dire qu'il est facile de se glisser dans sa peau, avec cette narration à la première personne. Ça a amené des échanges animés et constructifs (dont plusieurs venaient des jeunes eux-mêmes) et une analyse en profondeur des thèmes abordés dans le roman.



Ma seule petite déception : la fin, qui fournit l'explication du silence et de l'absence de Sofiane. Même mes élèves trouvaient que ça évacuait trop facilement une partie de la responsabilité du garçon dans toute cette affaire. Expéditif et peu vraisemblable, c'était leur opinion. Malgré cela, « Ma réputation » demeure un nouvel incournable dans ma classe et j'ai hâte d'accrocher mes jeunes avec d'autres romans de Gaël Aymon.
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Oublier Camille

Un court roman d’amour, un adolescent déprimé par qui peine à faire sa place dans le monde, à trouver le chemin vers l’autre et à grandir vers l’âge adulte.



Loin de l’insouciance qu’on prête souvent à la jeunesse, c’est plutôt un ado torturé, paralysé par les émotions qui le submergent.



Et c’est triste de voir à quel point sa mère et ses profs ne devinent pas du tout ce qui se passe pour lui.



Heureusement, le théâtre et la poésie l’aideront à mettre des mots sur ses sentiments et à briser la carapace de son isolement.



Une soixantaine de pages dans la peau d’un ado, pour se rappeler qu’il n’est pas facile d’apprendre à aimer.

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Silent Boy

Gaël Aymon fait partie du paysage littéraire depuis une dizaine d'années, il est omniprésent dans les CDI des collèges et des lycées pour ses romans destinés aux adolescents et aux jeunes adultes. "Oublier Camille", "Ma réputation" et bien d'autres figurent parmi les acquisitions incontournables des profs-docs. J'étais donc très enthousiaste à l'idée de le retrouver dans cette collection assez récente, "Court toujours", des romans très vite lus sur des sujets proches des préoccupations quotidiennes de nos ados. On peut d'ailleurs également les découvrir sous formats audio ou numérique, pour les réfractaires au livre papier, c'est compris dans le prix.

Attention : "court" ne signifie pas bâclé, les sujets sont remarquablement bien traités, même si aux yeux d'adultes cela peut paraître un peu trop synthétique.

Dans cette histoire, c'est Anton, 16 ans, qui nous raconte son quotidien de lycéen dans une classe "difficile" où l'on côtoie tous les stéréotypes, du bogoss à la victime en passant par les intellos ("intellopes", pour les filles, raffiné...). Anton est plutôt populaire, il fait partie de la bonne bande, est délégué de classe, sportif, et suit le mouvement quand ses potes charrient la prof d'anglais au bord de craquer. Mais au fond de lui, il n'est pas d'accord avec ces postures qu'il trouve imbéciles, et se libère de sa culpabilité sur un forum où de jeunes inconnus font part de leurs problèmes avec leurs parents, du harcèlement dont ils sont victimes ou de leurs chagrins d'amour. Ce forum, modéré par d'autres jeunes, ne ressemble pas du tout à ceux que fréquentent habituellement nos ados, on s'y exprime de façon respectueuse, en bon français (le langage sms est proscrit) et surtout sans craindre de jugement. Anton s'y est inscrit sous le pseudo de Silent Boy, parce qu'au début il se contente de lire les échanges sans intervenir. Mais un événement qui le touchera de près va se produire dans son lycée, et Silent Boy va finalement s'exprimer, sur le forum, mais pas seulement.

Plusieurs thèmes assez classiques dans le roman jeunesse sont abordés ici, mais sous un angle assez original puisque ce n'est pas le point de vue de la victime qu'on nous présente, ni celui du harceleur, mais celui du suiveur, trop lâche pour s'opposer, mais dont la mauvaise conscience le travaille. Il nous raconte l'homophobie, les profs qui n'en peuvent plus, le sexisme ordinaire, mais aussi son envie d'aller à contre-courant, mais ça signifierait lâcher les copains...On sent très bien le dilemme auquel est confronté Anton, et j'imagine que de nombreux jeunes ont déjà ressenti ces tiraillements sans oser franchir le pas et afficher leurs convictions. Je ne sais pas si un forum "bienveillant" (c'est Anton qui lui donne ce qualificatif) tel que celui décrit existe, mais ce serait certainement une bonne chose. Je rencontre quand même assez régulièrement des jeunes qui n'attendent qu'une occasion de s'exprimer à contre-courant des tendances ou qui souffrent de situations difficiles dans leur classe ou leur entourage. Mais je n'ai hélas jamais entendu parler d'un tel endroit sur internet.

L'écriture au présent est proche du langage parlé mais reste d'un niveau relativement soutenu, même si elle utilise des tournures familières. Le but de la collection étant d'attirer un lectorat qui recherche des romans rapidement et facilement lus, j'estime que c'est tout à fait réussi.

Gaël Aymon a relevé le challenge de "Court toujours" haut le stylo !
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Une place dans la cour

Chez Talents Hauts, je m'attends généralement à de chouettes histoires et c'est pour cela que je n'ai pas hésité avant d'emprunter ce livre ! L'intrigue se passe dans une cour de récré où les filles en ont marre d'être reléguées au second plan parce que les garçons prennent tout l'espace pour jouer au foot...



Mais un jour, le nouveau, Ulysse, rejoint Clarisse et sa bande pour jouer et non pas les garçons. Avec Ulysse et ses amies, Clarisse décide de monter une pièce de théâtre et ce n'est pas au goût des garçons...



Un tout petit roman pour les enfants de 5-7 ans qui a le mérite d'aborder une thématique qui les touche de près : la place des rôles genrés au sein de la cour de récréation. Un sujet qui a été bien évoqué par Gaël Aymond. Quant aux illustrations de Caroline Modeste, je les trouve très réussies puisqu'elles reflètent bien cette ambiance qui règne dans les cour des écoles.
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Ma réputation

Voilà un roman que je donnerai certainement à lire à mes élèves, parce que cela les concerne directement. Cela ? Je veux parler du harcèlement, à l'école et en ligne.



Rien de bien nouveau ! Une fille se fait larguer par sa bande de potes parce qu'elle ne veut pas sortir avec l'un d'eux. Et la voilà victime d'une mise à l'isolement. Reléguée au premier banc, seule à la cafétaria, chuchotements, rires, regards en coin, et puis insultes sur Facebook etc.

Où peut-elle rechercher de l'aide ? Auprès de ses parents, divorcés ? Rien n'est moins sûr. Mais un fait en entraine un autre, et la voilà coincée dans un engrenage dangereux pour elle…



Le rôle des parents et de l'école est souligné ici, et les réactions de la jeune fille sont vraiment bien soulignées. J'ai trouvé ce livre bien écrit, sans fioritures mais sans langage « jeune » à l'excès. C'est très court, les événements s'enchainent sans mettre de côté les émotions et les questions.



A recommander !

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Blanche-Neige

Ce vendredi matin pour notre vendredi lecture de la semaine, on vous parle d'un coup de coeur jeunesse ( c'est plutôt le samedi que l'on fait cela normalement) et, cerise sur le gâteau, on vous en fait gagner quelques exemplaires.



Cet album, vous en connaissez forcément l'histoire, puisqu'il s'agit de Blanche Neige énième adaptation du célèbre conte !



Nous ne sommes pas, ici, vraiment proche de la version Disney que tout le monde connait , mais plutôt dans une vraie adaptation du conte des frères Grimm, et l 'auteur Gaël Aymon, s'approprie joliment le texte original.



Cependant, si cet album qui s’adresse aux enfants à partir de 5 ans, émerveille surtout pour la beauté incroyable de ses illustrations et saluons à sa manière le travail fabuleux Peggy Nille qui privilégie exclusivement de sublimes dorures aux pages en noir, blanc et rouge pour un univers graphique vraiment saisissant !!



Un album féérique qui s'inspire à la fois des versions des frères Grimm et de Pouckhine auquel Gaël Aymon ajoute sa touche personnelle et sa sensibilité !! voir suite et concours sur le site !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Oublier Camille

Oublier Camille, c'est difficile pour Yanis. Camille c'est son premier amour, il l'aime sincèrement mais il se sent trahi par la jeune fille qui attendait des marques d'affectation. Gaël Aymon montre au lecteur les pensées torturées de Yanis. Très centré sur lui-même au début, il va découvrir que tout n'est pas noir qu'il y a de l'espoir. Un roman jeunesse très court sur les sentiments et émotions des adolescents : colère, amour, amitié... Bien aimé ce petit bout de vie de cet ado qui se cherche, bien rendu par l'écriture sincère de Gaël Aymon.
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Une nuit de mon enfance

Une nuit de son enfance, Aurore a connu l’horreur.

Elle a maintenant 17 ans, et a abandonné l’école pour s’engager comme surveillante-animatrice pour les enfants. Mais hantée par ses souvenirs, elle a voulu couper les ponts avec sa famille qui lui rappelle sa honte. Un jour, un personnage bien spécifique de cette nuit sinistre revient dans sa vie…



Je suis très ennuyée de rédiger la critique de ce livre car je ne sais absolument pas comment les ados réagiraient face à cette lecture.

J’ai très moyennement aimé en raison du traitement des personnages et du type de faits. La psychologie des uns n’est pas très développée, leurs dialogues me semblent artificiels, la vraisemblabilité et la multiplication des autres est à discuter.



Justement, il faudrait en discuter. Mais comme je n’ai plus d’ado à la maison ni à l’école pour cause de grandes vacances, ça va être difficile.



Que pourraient-ils penser ?

Que les faits sont glauques et ils aiment ça.

Qu’il y a un retournement de situation à la fin et ils aiment ça.

Que l’héroïne principale est tourmentée et n’a pas un physique exceptionnel, et ils se sentiraient moins complexés, plus assurés dans leur propre vie.

Que c’est facile à comprendre.

Et moi j’ajoute que le style est très correct et même recherché par endroits, et que j’ai aimé « Ma réputation » du même auteur. Mais que je le préfère dans ce type de roman-là, plus quotidien, plus réel.



Donc je suis dans l’expectative, car pour moi, ce n’est pas le coup de cœur, mais ça pourrait l’être pour les ados, en espérant que cela ne leur rappellerait aucune nuit de leur enfance !



Merci aux éditions Nathan et à l’opération Masse critique de juin.

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Une nuit de mon enfance

Deuxième roman jeunesse que je lis de Gaël Aymon, j'avais beaucoup aimé le récit de Ma réputation.

Alors lorsque on me l'a proposé, j'ai immédiatement répondu par l'affirmative.

Ici, Aurore, 17 ans, vit dans la culpabilité depuis cette terrible nuit de son enfance, cet événement qui a détruit sa vie.

Elle ne cesse de ressasser le passé et ne peut investir le présent trainant avec elle le poids d'un lourd secret.

La narration de Gaël Aymon fait alterner les bribes du passé que le lecteur doit reconstruire comme un puzzle et celles du présent du personnage principal.

On est un peu perdu au début, on pense ne pas comprendre mais le narrateur nous balade volontairement dans les méandres du temps. C'est peu à peu que l'on parvient à reconstituer l'histoire et à comprendre ce qu'il s'est passé.

Aurore, elle même ne comprend les choses qu'en fin de récit.

Globalement, le récit m'a plu, le début du roman est plaisant et mystérieux, la reconstitution des événements est plaisante mais il comporte selon moi quelques bémols et cela n'engage que moi, c'est mon avis sur le livre.

Le suspense est présent mais j'en attendais un peu plus.

Parfois en milieu de roman, le récit piétine, on tourne alors les pages pour aller à l'essentiel qui arrive heureusement en fin d'histoire, là où la vie (celle de l'héroïne) reprend le dessus.

J'attendais un peu plus de profondeur tant au niveau de l'histoire que de la caractérisation des personnages.

Je ne sais pas si je le qualifierais de véritable thriller.

C'est un roman qui se lit bien et rapidement cependant.

Il est à tester auprès du jeune public auquel il est destiné.

Je remercie l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Nathan pour l'envoi gracieux de ce roman lors d'une masse critique privilégiée.







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Ma réputation

Laura n'a jamais été très à l'aise avec les filles de son âge, alors elle traine plutôt avec des garçons. Mais quand Sofiane, un de ses potes tente de l'embrasser, surprise, elle le repousse. Les garçons vont la rejeter, une photo d'elle circule sur le net, la voilà exclue par tous au lycée. Elle n'ose pas en parler à ses parents ou à des adultes, elle est peu à peu étouffée par cet isolement....

Un sujet de société intéressant et bien traité dans ce roman court mais poignant. Le regard des autres est si important à cet âge, l'estime de soi est tellement fragile que les conséquences d'un rejet collectif peuvent être terribles.

A lire et partager

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Le conte des trois flocons

Une petite fille vit seule au bout du monde avec son vieux père. Celui-ci part de l'aube au coucher du soleil et lui revient avec chaque soir une belle histoire. Une nuit, emporté par un bel oiseau, la petite fille comprend que son père vient de mourir. Elle décide alors de partir en quête de la plus belle des histoires, celle que son père n'a pas eu le temps de lui conter. Au bout du chemin, elle fait la connaissance d'un jeune prince qui attend lui aussi qu'on lui raconte la plus belle des histoires...

Un petit livre dans la collection des "j'aime lire" qui est doux et rempli d'une grande sagesse. L'enfant comprend que la plus belle histoire est celle qu'il va trouver, se raconter et façonner lui même en grandissant. Il entrevoit les fondements que ses parents construisent et ce que lui mettra en œuvre pour aboutir au plus beau de sa vie... Une très belle lecture !
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Oublier Camille

Yanis, seize ans, vient de perdre Camille. Alors qu'il l'aime depuis plusieurs années, il n'a jamais réussi à vaincre sa timidité et passer à une relation plus sérieuse.



La jeune fille est partie en voyage scolaire lui laissant une lettre lui avouant des "infidélités".

Pour Yanis, c'est inacceptable, pourtant, il va commencer à s'interroger sur lui-même.



Pourquoi n'est-il pas intéressé par une aventure plus approfondie ? N'est-il pas assez mûr ? Qu'est-ce qui cloche chez lui ?



​Alors qu'il vit depuis toujours seul avec sa mère, c'est l'arrivée de son cousin Manu et la découverte du monde du théâtre et de la littérature qui vont l'aider à mieux comprendre la crise qu"il traverse.



Un récit d'introspection qui place le lecteur dans le corps d'un adolescent mal dans sa peau et qui va remettre en cause son identité.



Le traitement de la question de la maturité et de la normalité sexuelles est menée avec finesse et le dénouement est lui aussi soigné. Le ton est juste et le lecteur se laisse emporter dans cette quête de soi.



La conclusion permet de rappeler que la norme n'existe pas en matière de sentiment ni de maturité sexuelle. Intéressant !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le secret le plus fort du monde

J'ai envie de vous présenter un album jeunesse pour les enfants dès 6 ans : Le secret le plus fort du monde de Gaël Aymon (textes) et Pauline Comis (illustrations).

Dans un royaume, il y avait une reine détenant dans ses mains un secret que personne ne connaissait.

Un jour, Bao-le-terrible débarqua avec ses guerriers..

Bao ira combattre les éléments : l’Océan.. puis le Ruisseau, le Nuage, l’Arbre.. et finalement l’Abeille qu’il écrasera d’un geste rageur, provoquant la désolation.

Heureusement, la Reine détient un secret qui sauvera le Monde.

Le secret le plus fort du monde est un joli album jeunesse avec des textes très poétiques et de fort jolies illustrations.

Bao-le-terrible se croit le plus fort, il va jusqu'à écraser une petite abeille pour dominer les autres. Mais sans l'abeille, la nature se meurt..

Heureusement, la reine a des ressources entre ses mains, et elle va réussir à sauver le monde.

C'est une fable écologique qui montre à quel point la nature est à la fois forte et fragile ; et à quel point il est important de la protéger.

La quête insensée de cet homme fait réfléchir, on se pose des questions, nous demandant jusqu'où il va aller !

J'ai été charmé par cet album, que je recommande sans aucune hésitation pour les enfants.

Ma note : un énorme cinq étoiles.
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Silent Boy

En cette rentrée, es éditions Nathan sortent une nouvelle collection appelée "Court toujours". Comme son nom l’indique, elle propose des récits courts (65 pages) destinés aux adolescents et aux jeunes adultes. Six sortent à la rentrée, d’autres sont attendus.



Mon coup de cœur va à « Silent Boy » de Gaël Aymon. C’est l’histoire d’Anton, un ado sportif qui fait partie de l’équipe de rugby de son école. Sa classe est, selon les profs, la pire du lycée car les clivages y sont nombreux ainsi que les critiques verbales et les intimidations. Anton n’est pas comme les autres l’imaginent, bourrin. Il est sensible et vit mal les attitudes sexistes ou les blagues idiotes de ses coéquipiers. Mais comment le dire sans en devenir la cible lui aussi ?



Ce récit de 64 pages va à l’essentiel et propose une réflexion pertinente sur la situation de nombreux ados. Ils sont très souvent tiraillés entre l’être et le paraître et n’osent pas se montrer tels qu’ils sont, excepté les grandes gueules et les caïds sans cervelle. Mais ils ne sont pas si nombreux qu’on le pense.



Le texte est fort, empreint d’émotions vraies et dit les choses sans faux semblants.



Les récits initiatiques de cette collection nous parlent de moments clés de la vie d’un ado ; moment où sa vie prend une tournure différente, où un événement vient changer le jeune pour toujours, le faire mûrir, quitter peut-être son innocence. Ils sont particulièrement bien adaptés aux 14 ans et plus selon moi et les sujets traités sont tous percutants.
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Les souliers écarlates

Tout commence comme dans un conte de fées : un seigneur épouse la jeune fille idéale... Mais, très vite, tout vire au cauchemar pour la jeune épousée : son mari la malmène pour se sentir supérieur. Elle trouve donc un moyen de s'évader...

Un album soutenu par Amnesty International et qui met en lumière, à travers ce conte non traditionnel, les violences faites aux femmes.

Ici, le texte et les illustrations ne s'attachent pas à décrire cette violence mais plutôt à montrer le combat de cette femme qui échappe à l'emprise de son mari grâce à un monde onirique et qui refuse de devenir une marionnette entre ses mains.

A partir de 9/10 ans.
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