Gaëlle Guernalec-Levy

Aucun mot... A la fin de ma lecture, aucun mot pour parler de ce livre !!!

Dur, prenant... Envie d'aller contre...

2 mots : pourquoi ? et comment ?

A lire.

J'ai été emballée par les premières pages, puis, rapidement, ça s'est essoufflé... Des pseudos sentiments et du sexe sans grand relief, et une fin... surprenante, qui finalement déçois assez, me laisse clairement sur ma faim. Ce n'est pas un grand roman mais ça se lit, lors d'un voyage en train, c'est très bien !

Julie a 19 ans quand elle donne naissance à Théo. Cette naissance la réconcilie avec elle-même et pendant quatre ans elle s’en sort tant bien que mal. Elle rencontre un garçon et la vie de famille parait idéale… Au début… car bientôt elle s’absente de plus en plus pour le travail.

Cette histoire est effroyable ! On assiste à l’impuissance des services sociaux qui se débattent avec des lois imparfaites, des éducateurs débordés, des voisins qui font l’autruche ou qui ne croient pas que le malheur peut frapper à la porte d’à côté… Il n’y a que la mort qui est définitive !

Un récit court (152 pages) mais très intense. Un petit roman lu en trois heures à peine, qu’il est impossible de lâcher tant il ne faut pas lâcher Théo, sait-on si cela l’aiderait… Un petit roman qui fait monter les larmes aux yeux.



Julie est une maman célibataire ayant eu son petit garçon trop jeune (à 19 ans). Encore maintenant, elle est très fragile et immature. Heureusement ses parents veillent. Mais voilà. Julie rencontre David, dont elle tombe éperdument amoureuse et qui vient bien vite s’installer chez elle. Si les débuts sont idylliques, cela va vite changer, et principalement au détriment de Théo…



D’un chapitre à l’autre, nous rencontrons tous les acteurs de cette sombre histoire. L’auteure nous expose leur point de vue, leur comportement mais aussi leurs limites. Un peu comme dans un roman-choral. Et bien sur, la question se pose: et nous? Dans un cas similaire, m’apercevrais-je que quelque chose ne va pas? Et dans ce cas, est-ce que je m’en mêlerais? Viendrais-je en aide à l’enfant (ou la femme) au risque de devoir me confronter à cet homme dangereux? Dans le cas où l’histoire tournerait à la tragédie, comme cela arrive régulièrement, serais-je capable encore de me regarder dans une glace et de vivre avec ce poids sur la conscience?



Un récit sans concession, sombre, franc, direct mais efficace et écrit de façon pudique. Cette histoire-là, si elle est dure et percutante, n’est pas pour autant glauque.



Ames sensibles s’abstenir.


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On s'attend à une histoire plus romantique en lisant le résumé en quatrième de couverture. L'absence presque totale de sentiments ainsi que le dénouement sont assez déstabilisants.

A la frontière de la nouvelle, du roman, de la fiction et du reportage social, le livre aborde le thème de l'enfance battue et retrace le parcours de l'enfant à la manière d'un roman choral, en évoquant les points de vue des personnes qui croisent, d'une manière ou d'une autre l'enfant.



L'issue est irrémédiable. A déconseiller aux âmes sensibles, à mon avis.



Le propos est sans équivoque, sans concession. Et sans issue. On pense à Darrieussecq pour Tom est mort, ou à Olmi pour Bord de Mer.



La langue est directe, sans fioriture. C'est encore plus efficace.

Terrible histoire que celle d'un enfant maltraité. Ici l'auteur nous montre peu à peu comment s'installe la maltraitance et comment la machine de la protection de l'enfance est parfois lente face à certaines situations qui sont parfois mal évaluées, détectées et où il faudrait agir rapidement. C'est une histoire actuelle qui arrive malheureusement trop souvent. Terrible et révoltant.

 Comment ne pas avoir les larmes aux yeux lorsque l'on suit la descente aux enfers de ce petit garçon sans pouvoir rien faire? Comment ne pas se demander ce qu'on aurait fait dans cette même situation de témoin? Et pourtant c'est le quotidien de beaucoup d'anonymes qui pourraient être nos propres voisins...

Je trouve dommage de dire que les dénis sont rarement suivis d'infanticide et de focaliser l'enquête sur ces cas là.

J'aurais aimer comprendre comment le déni se passe, arrive...quels mécanismes psychiques, physiques, quelle complicité entre le corps de la femme et celui du bébé qui grandit clandestin... ce n'est pas le cas, l'enquête est celle des procès, des batailles juridiques des cas douloureux de décés du bébé à la naissance... pourquoi pas

mais le titre est trompeur

Une enquête sur un sujet difficile à cerner car les données chiffrées sont peu nombreuses : le déni de grossesse. La journaliste, Gaelle GUERNALEC LEVY dans ce texte de 2 007, propose une analyse de ces grossesses qui n'existent pas aussi bien pour les femmes qui mettront au monde un enfant que pour ceux qui vivent avec elles du conjoint aux amis ... Non, cela n'arrive pas qu'aux adolescentes, aux primipares ou dans les milieux sociaux peu favorisés. Cela peut concerner toutes les femmes : c'est un événement terrible que le déni soit partiel (la grossesse finit par être annoncée par un médecin à la patiente, celle-ci prend conscience de l'enfant qui s'annonce et s'adapte à la situation), soit total (la grossesse n'est détectée par personne, même le corps médical et la parturiente accouche seule dans le plus grand danger). Ce livre qui ne juge pas, empathique envers ses femmes, confrontées à ce drame, nous permet une lecture aussi complète que possible tant du point de vue humain que du point de vue judiciaire dans une société masculine.