Gary D. Schmidt

Spoilers.



Une écriture et une atmosphère enneigée envoûtantes. Ce roman, qui se lit vite, m'a tout de suite emportée avec ses personnages attachants, notamment le narrateur Jack et mystérieux (Joseph : quelle est son histoire ? qu'est-ce qui l'a mené à la prison ? et cette petite fille qu'il a eue alors qu'il n'a que quatorze ans ?) L'intrigue est originale et captivante, à un rythme lent, posé, tranquille.



Les personnages secondaires sont discrets, mais leurs apparitions ou même leurs simples mentions les rendent très incarnés et leur donnent une présence significative (je pense par exemple aux parents). Ils sont très travaillés et ont un rôle finement pensé et amené.



La fugue de Joseph et leur quête parallèle pour retrouver Jupiter n'a rien du rocambolesque et légèrement irréaliste qu'on peut trouver dans d'autres romans. Je regrette peut-être cette fin abrupte, avec la mort de Joseph dans l'accident de voiture, qui décontenance. Malgré tout, c'est un très beau roman très bien écrit !

Betty, en moins bien

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Un livre dont je ne sais pas trop quoi penser.



L'histoire n'est pas vraiment de ces histoires qui me touchent particulièrement.



On nous décrit la vie d'un ado des années 1960 : une vie familiale un peu chaotique, sans toutefois rien de dramatique, un petit boulot le samedi matin, des visites régulières à la bibliothèque, des cours de dessins, et une histoire d'amour qui se tisse...ça reste assez banal dans le fond, et rien de particulièrement "romanesque".



Le genre de truc qui pourrait vraiment facilement m'ennuyer.



Et pourtant...une lecture agréable, qui ne présente pas de longueurs. De l'humour, des personnages attachants et crédibles, un style plutôt addictif...vraiment, malgré une histoire quasiment inexistante, je dois dire que je suis plutôt bluffée, et je me suis prise assez vite dans cette lecture.



Malgré tout, ça reste un récit assez facile, parfois un peu manichéen, et qui manquait de nuances et de profondeurs, mais qui reste toutefois agréable.

Ce roman relate la vie quotidienne de Doug, jeune adolescent qui se voit contraint de déménager suite au nouveau travail de son père. Côté famille, rien ne va car il est le plus jeune d’une fratrie de trois garçons avec un frère parti à la guerre (du Vietnam) et un autre qui le terrorise. Le père est violent aussi bien physiquement que verbalement et il s’en prend à toute la famille quand il a trop bu ou qu’il est en colère. Seule la mère réussit à apaiser Doug quand elle est en état. Autant dire, il n’est pas dans un contexte favorable pour réussir ses études ni sa vie.



Leur nouvelle vie à Marysville, trou paumé des Etats-Unis, lui réserve plein de belles surprises. Il y fait la rencontre de Lil, jeune fille curieuse et pleine d’ambition et d’un bibliothécaire qui va le pousser dans ses retranchements et lui faire aimer les oiseaux et le dessin. Doug est un adolescent révolté contre son monde (notamment sa famille et ses enseignants) mais il va apprendre à faire confiance aux autres grâce à son job de livreur. Par son travail, il prend conscience de son potentiel, de ses compétences et montre qu’il est quelqu’un de responsable. Avec ce nouveau comportement, le regard des autres changent sur lui. Son amitié avec Lil va également l’aider à grandir car elle va l’aider autant qu’il va lui venir en aide.



Le roman traite avec brio du ressenti des adolescents face au monde qui les entoure car leurs préoccupations plutôt ‘'terre à terre’’ sont parfois à des millions lumières de ce qui se passe autour d’eux, en effet, qu’est-ce que ça peut changer qu’un homme aille sur la Lune quand le quotidien familial est morose ? De même, la réalité de la guerre du Vietnam touche la famille de plein fouet lorsque le frère ainé revient changé et transformé à jamais. Que connait-on à la guerre et aux souffrances liées quand on ne la vit pas intimement ? C’est toutes ces interrogations qui sont posées ici et qui nous pousse à réfléchir sur de nombreux thèmes.



Une lecture qui permet de comprendre les adolescents, s’auto-comprendre quand on est adolescent et ne pas oublier l’adolescent rebelle en nous. Aussi, une véritable réflexion sur la manière dont nous percevons notre vie et qui n’est peut-être pas si mal qu’on pourrait le croire.




Lien : https://delivresendecouverte..

Encore une fois, Gary D. Schmidt m’a prise dans ses filets. Ce livre-ci s’approche toutefois davantage de Jusqu’ici, tout va bien que d’Autour de Jupiter, avec un récit centré sur une famille à un moment difficile et l’ajout spectaculaire du Majordome (avec un petit côté Mary Poppins), un homme d’une autre époque qui vient chambouler la vie de la famille Jones et y apporter une touche de rigueur tout anglaise.
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Ce livre m'a vraiment déçu. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et je ne suis pas rentrée dans l'histoire. C'est un gros échec pour ma part mais je pense quand même qu'il peut plaire à beaucoup de gens.

Doug déménage à Marysville. Avec lui, son père violent, son frère qui l'imite, sa mère qui se tait et l'ombre du grand-frère parti à la guerre du Vietnam.



Perdu à l'étage de la bibliothèque municipale, il découvre le dessin d'une sterne arctique. Il revient, pour l'admirer d'abord, et puis pour essayer de tracer à son tour le plumage de l'oiseau.



Il rencontre Lil, M. Powell, Mme Windermere, Mme Mason, M. Loeffler et d'autres. Et puis certaines choses sont en train de changer. À commencer par lui.



Dans cette histoire, tout est bouleversant. Doug nous émeut. Il a cette manière de penser, de présenter les faits, d'engager la conversation qui reste en mémoire. Je l'ai admiré pour son courage et sa volonté tout au long du récit.



La plume de Gary D. Schmidt parvient à nous faire ressentir toutes les émotions possibles et à nous faire aimer ses personnages dans leurs imperfections.



Ç'a été un gros coup de poing au cœur pour moi et je ne peux que vous le conseiller !

Enorme, intense. Je n’ai pas lu ce livre, je l’ai dévoré ! Quel plaisir de lecture, celui qui empêche de fermer le livre, qui nous pousse à vouloir savoir toujours plus, au plus près des personnages.



Ce roman pour ados est absolument génial. Tout au long des pages nous suivons la vie de Doug, jeune adolescent, subissant la violence de son père, dans une maison loin d’être un cocon protecteur. Nous plongeons au cœur des États-unis, en 1968, quand les hommes aux rêves trop grands se préparent à marcher sur la Lune. Et Doug va aussi connaitre ces rêves trop grands, pas pour lui, pour ceux qui ne croient pas en lui, ceux qui le rabaissent. Mais Doug va croiser de belles personnes, celles qui tendent la main, celles qui apprivoisent, celles qui font grandir.

J’ai absolument tout aimé dans ce roman, je me suis tant attachée à Doug, à Lil, j’ai aimé passé ces heures à la bibliothèque à leurs côtés. J’ai frissonné de dégoût face à la violence et d’émotions aussi. Tout le monde à ses blessures plus ou moins profondes, Doug lui a su les transformer en force.



Et puis les oiseaux ont une place centrale, les oiseaux tant aimés, symbole de liberté, des ailes qui se déploient et de l’envol, enfin, vers ce que l’on est.



Je ne saurais vous résumer cette histoire plus en détail, mais je vous conseille de tout mon cœur de la découvrir. Passez outre le fait que c’est un roman ados, je sais que cela peut freiner, partez juste à la rencontre de ces personnages et vous saurez l’effet que ça fait !



Un livre plein d’espoir, d’optimisme qui fait du bien.
Lien : https://nuitdelivres.home.bl..

1968, dans une petite ville près de New York, Doug vit avec ses parents et son grand frère le plus proche en âge. Le père est un sanguin imbécile, vénal et alcoolique alors que le frère semble une petite brute qui survit au climat familial comme il peut. Mais c’est en partie contrebalancé par une mère aimante qui s’inquiète pour ses fils, notamment pour celui parti au Vietnam. Lorsque le père est licencié ils sont contraints de déménager, la nouvelle ville dans laquelle ils atterrissent semble « stupide » à Doug, de même que ses habitants. Néanmoins il va réussir à se faire une amie, la fille de l’épicier, et être épaulé par un certain nombre d’adultes, notamment un des bibliothécaires qui voyant sa fascination pour les planches d’Audubon va lui donner des cours de dessin ou encore sa professeure de français qui va l’aider à apprendre réellement à lire. La vie est toujours rude pour ce « petit voyou maigrichon », mais il n’aura de cesse d’essayer de s’en sortir du mieux qu’il peut et de saisir les opportunités qui se présentent à lui.

L’auteur adopte un style particulier, lié à la façon de parler du garçon, c’est un peu déroutant au départ, mais on finit par s’y habituer. C’est une histoire profonde et attachante. Même si elle est assez contemplative et le quotidien de Doug parfois routinier il y a quand même quelques rebondissements, mais surtout on assiste à l’évolution du héros, de ses proches et de sa vie. On souhaite de tout notre cœur qu’il s’en sorte, on admire sa tranquille intelligence et ses bonnes intuitions, ainsi que sa volonté d’avancer malgré les nombreux obstacles dans sa vie.

Accessible aux plus jeunes adolescents.

Chaque chapitre du récit aborde un mois d'une année scolaire. Nous suivons le quotidien de Holling avec ses amis et son professeur, Mme Baker. L'originalité de l'histoire, c'est que Holling construit son identité à travers les lectures de Shakespaere imposées par Mme Baker. Le héros est imprégné des héros dont il lit les histoires, ce qui va avoir un impact sur ses gestes quotidiens, mais aussi sur sa vision de l'avenir. Il y a quelques longueurs car j'ai trouvé qu'il manquait parfois de suspense, mais l'auteur Gary D. Schmidt reste une valeur sûre: style ciselé, structure narrative bien construite, émotions justes, personnages bien caractérisés.

Malgré une bonne ligne conductrice et des sujets sensibles et importants abordés, ma lecture reste tout de même mitigée car je n’ai pas adhéré au style d’écriture de l’auteur.

Vrai coup de cœur. C’est joliment écrit, touchant, drôle par moments... Ça ne raconte rien de spécial, juste la vie. Le lien entre un garçon et son père, le lien entre un garçon et sa professeure. Il découvre Shakespeare, et on découvre plein de personnages très attachants (sa sœur, ses amis) avec à côté de ça l’Histoire. C’est beau et intéressant, à lire absolument!



(Ça m’a un peu fait pensé à Marie Aude Murail (3000 façons de dire je t’aime par exemple) )

En ce moment, je ressens comme une fringale de lecture jeunesse. J’ai besoin de retrouver des sensations d’enfance et des personnages aussi candides que clairvoyants. La guerre des mercredis est un roman américain publié pour la première fois en France en 2016. Nous rencontrons Holling, un jeune garçon énergique, réfléchi et observateur. Son année scolaire 1967-1968 se déroule sous nos yeux pendant un peu moins de 450 pages. Le récit est construit grâce à des rebondissements, des réflexions sur le monde qui entoure notre héros et un patronage éclatant en la personne de William Shakespeare (rien que ça!). L’humour n’est pas en reste et est très présent. Entre bons mots et situations cocasses, Gary D. Schmidt nous entraîne sans aucune difficulté avec lui.



A travers le regard de Holling se dévoile des thématiques pour le moins fortes et d’actualité. La différence, les variétés de confessions, le harcèlement scolaire sont autant de sujets abordés au cours du roman. C’est aussi un pan de l’histoire des États-Unis qui nous est donné à voir, celui de la guerre du Vietnam, du Flower Power ou encore de la candidature de Robert Kennedy à la présidence des États-Unis avant son assassinat. L’auteur démontre également le pouvoir de l’art, du théâtre et de la littérature comme méthode d’échappatoire et d’épanouissement malgré des préjugés tenaces. Notre jeune héros se forge une véritable famille au sein de son collège, ses parents étant pour le moins attentistes et obnubilés par leur carrière.



La guerre des mercredis est un roman jeunesse assez méconnu et peu mis en avant. Il vaut pourtant son pesant d’or. En effet, il s’agit d’un récit rafraîchissant mais non dénué de sens et d’une certaine profondeur. Je n’en ai pas encore fini avec les romans pour la jeunesse puisque Tobie Lolness de Timothée de Fombelle et le premier opus de Lady Helen d’Alison Goodman vont bientôt passer entre mes mains.
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Un beau sujet et une belle écriture, un livre à ne surtout pas manquer.
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Jusqu'ici tout va bien, où comment écrire un roman sur l'espoir et la volonté tout en subtilité! J'ai adoré dévorer ce roman, aux personnages parfois touchants, parfois attachant, et parfois même admirables. On se laisse embarquer avec Doug dans cette vie pas si facile, mais qu'il est bien décidé à modeler à sa façon pour s'en sortir et "aller où il veut", le tout sur un superbe fond poétique...

Ce livre se situe aux États-Unis, à la fin des années soixante. Il met en scène un adolescent de 14 ans, Doug, cadet d'une famille de quatre garçons, dont l'aîné est soldat au Vietnam. Même si c'est une période plein boum économique et où le pays est à la pointe de la recherche technologique (il y a est régulièrement question de la conquête spatiale), il n'en restes pas moins des îlots de pauvreté, tant matérielle que culturelle. C'est là que vit Doug. Pourtant, il désire bien faire, mais ce n'est pas facile lorsqu'on a le modèle d'un père qui ne pense qu'à lui et des frères qui n'ont pas réussi non plus à trouver réellement leur voie.

Pour Doug, c'est l'art qui va l'aider et lui donner sa chance car il est doué, mais accepte en plus les conseils d'un bibliothécaire passionné qui lui fait découvrir un peintre américain et les beautés de la composition.

Cela donne au final un livre qui nous montre un Amérique qui si elle gagne, est encore très marquée par les différences sociales et les préjugés, mais où la culture, l'éducation et l'art peuvent aider à sortir du ghetto de la pauvreté. Il est écrit dans un langage parlé qui est celui de l'adolescent qui prend à parti le lecteur. Parfois agaçant au début, cela donne néanmoins au livre toute une fraîcheur et une certaine naïveté.

1968, Doug déménage dans la « stupide » ville de Marysville. Sa vie n’est pas un long fleuve tranquille : un père violent, une mère aimante mais soumise, un frère hostile et un autre au Vietnam. Un jour où, désœuvré, il pénètre dans la bibliothèque, il est bouleversé par des lithographies ornithologiques de John Audubon, mais aussi par sa rencontre avec Lil.

A partir de ce jour là, malgré les coups durs et les préjugés contre lui et sa famille, Doug va diffuser, sans s’en rendre compte, son don pour l’empathie et le bonheur.

Ecrit à la 1ère personne, c’est un roman « feel good », d’une bienveillance rare, qui éclaire tous les personnages, même les plus antipathiques. Magnifique !

L'histoire se déroule fin des années 60. Le héros est un grand fan de baseball mais a une famille horrible à part sa mère. Il doit déménager assez rapidement à Marysville, qu'il déteste. MAIS jusqu'ici, tout va bien… Car les choses ne vont en effet faire qu'empirer. L'histoire est "gentille": on aime détester les méchants au point qu'on est déçu (enfin, "au point que JE SUIS déçu…") quand ils deviennent "gentils." Un livre parfois un peu manichéen, parfois prévisible, un héros auquel je parvenais difficilement à m'identifier car ni le lieu, ni l'époque ni ses goûts ne m'aidaient à m'identifier à lui mais agréable à lire car certains personnages sont attachants (et certains autres sont tellement horrible qu'on prend un plaisir malsain à découvrir l'étendue de leur vice!!! Un petit côté "Franck" dans Shameless pour ceux qui connaissent la série.) Petit bémol, la fin très "Walt Disney sauf pour un élément ou le pire n'est que sous-entendu.

Ce roman est EXCELLENT! J'ai adoré! Je le trouve puissant. Je pense qu'il apporte une belle réflexion sur l'adolescence, le regard que certains adultes portent sur elle, de manière souvent injustifiée. Cette histoire montre que parfois, pour grandir et devenir autre, il suffit de peu. On est en dehors de toute sensiblerie. C'est l'affaire d'affinités et c'est donc plein d'espoir.

Difficile de débarquer dans une nouvelle ville, nouvelle école, Doug n'a pas le choix il doit s'adapter. La vie n'est pas simple avec un père alcoolique, une mère dépassée, un frère violent, un autre qui revient blessé de la guerre du Vietnam. Pourtant Doug porte une lumière en lui et grâce à sa passion pour le dessin, il rêve à une autre vie.



Nous sommes aux Etats Unis en 1969, l'auteur dresse le portrait d'une Amérique meurtrie, qui essaie de se reconstruire. Doug est très attachant, fragile, introverti qui peu à peu nous fait sourire mais nous serre aussi le cœur.



C'est un livre coup de cœur mais aussi coups au cœur ! Elu meilleur roman jeunesse de l'année par le magazine Lire en 2017, c'est un ouvrage passionnant, humain, un beau roman d'apprentissage.


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