J'ai autant d'affection pour Kiliok que pour Chnourka, et même si Anne Brouillard et Gaya Wisniewski ont des univers distincts, leurs albums me charment tout autant. Peut-être parce qu’il y est question de mondes assez proches du nôtre, et pourtant totalement décalés, dans lesquels les animaux parlent et sont à l’égal des humains, et vivent tous des aventures où l’amitié, toujours prévaut. Ici, Chnourka et ses amis entreprennent un voyage dans les terres gelées à la recherche d’un mystérieux trésor. Un voyage qui leur permettra de faire de nouvelles rencontres (le groupe des amis s’agrandit), et de révéler un secret. Cet album est davantage un texte illustré, ou un premier roman, à lire en rêvant à partir de 7 ans.
Commenter  J’apprécie         10
Nil part faire du camping avec son père et ses trois frères triplés, et cette idée ne l'enchante pas du tout... Cette histoire parle de place dans la famille, de responsabilité, d'échange et de communication. De très belles illustrations illuminent cette jolie histoire. J'ai adoré
Commenter  J’apprécie         10
Ce livre est une petite pepite.
Visuellement tres beau, il permet aux enfants d apprendre l importance d avoir leurs propres envies, leur propre point de vue. Que les adultes se doivent de les ecouter et de les prendre en compte.
En tant que parents on peut etre tenté de considérer que le raisonnement de l adulte prime sur celui de l enfant. Ce livre est une petite piqure de rappel egalement !
Commenter  J’apprécie         20
Voici une histoire que j'ai lu aux côtés de ma fille. Une histoire qui permet de prendre conscience, qu'il est bon aussi parfois, de laisser la parole aux enfants. Ce papa blaireau n'écoutait pas son fiston et par égocentrisme, il ne voyait même pas qu'il avait envie de passer plus de temps, seul, avec lui. En tout cas, cette histoire permet de montrer aux enfants qu'il est nécessaire, toutefois, d'obéir à ses parents même quand on n'a pas envie. Je regrette simplement la petite fin, qui se termine à mon goût, un peu trop brutalement.
Commenter  J’apprécie         00
Si je n'avais pas tellement apprécié les illustrations D'"Ours à New York", celle de "Mon bison" m'ont convaincue. Composées de très peu de décors, elles sont centrées sur les deux personnages : la petite fille et "son" bison. Et cela fait sens, car effectivement rien d'autre n'existe pour la narratrice que cette relation exclusive.
Elle l'apprivoise doucement, patiemment.
Le temps passe, les retrouvailles sont toujours tendres.
C'est très joli. Une ode à l'amitié dont ni l'éloignement, ni les différences, ni même la mort ne vient à bout.
Commenter  J’apprécie         110
Intriguée par cet ours gigantesque en plein milieu de New York, j'ai voulu découvrir ce que recelait ce grand album.
Une réécriture de King Kong ? Que nenni ! Plutôt un Jiminy Cricket géant.
Car ce gros ours, directement issu de l'enfance d'Aleksander, apparaît pour influer sur sa vie. Il constate amèrement que l'homme a enterré ses rêves d'enfant et l'invite à renouer avec ses passions.
Mais le train train quotidien, s'il est terne, est aussi rassurant. Et il n'est pas si simple d'oser changer de voie une fois un statut social acquis. Que va faire Aleksander ? Et vous, avez-vous la vie dont vous rêviez enfants ?
Un bel album qui invite à ouvrir son horizon.
Commenter  J’apprécie         90
"Papa écoute-moi!" c'est le vrai nom de l'album sur les vacances d'été de la famille blaireau Pendant ses congés, Papa blaireau décide de partir en camps pêcher, son loisir favori.
mais son aîné n'en peut plus de la pêche et des marmots!
il désire aussi qu'on lui accorde un peu de temps à lui... et se sentir écouté.
Un album superbe, et touchant: à travers le dialogue entre un père et son enfant, l'album évoque la vie familiale, la réalité du temps des vacances... ce temps de congés qui est tant rêvé, attendu, toute l'année.
Commenter  J’apprécie         120
Comment résister à une si belle couverture? Rien qu'au niveau des illustrations, cet album est une petite oeuvre d'art, entre fusain et aquarelle. Mais il y a aussi la qualité excellente du papier, la mise en page, l'originalité (un bison assis sur un fauteuil en train de prendre un thé). Le récit, enfin, poétique, mystérieux, mélancolique tout ça dans une grande simplicité.
Gaya Wisniewski propose régulièrement des ateliers lecture et dessin aux enfants, et les photos qu'elle poste sur son site donnent bien envie. Une artiste que j'ai envie de suivre.
Commenter  J’apprécie         310
Cet album étrange me fait un peu penser à ceux d'Anne Brouillard et à ses chientiens. C'est si doux que j'ai cru qu'l ne se passerait rien. Mais si. On ne sait pas pourquoi il y a des animaux et des enfants mêlés. C'est curieux comme du Moomin aussi. Voilà.
Commenter  J’apprécie         10
Bien qu'appréciant les albums Jeunesse en noir et blanc, je n'ai pas été totalement séduite par celui-ci. Les illustrations possèdent indéniablement un style frappant, mais je n'y ai pas été sensible. A mes yeux, ces dernières manquent de chaleur, dans le sens où elles ne m'ont pas fait ressentir d'émotions particulières. J'ai trouvé que le noir et blanc de cet album était froid. Mais peut-être est-ce aussi lié à l'univers même de l'histoire, celui d'une grande ville, décor qui ne colle pas forcément à ma nature, ma personnalité. Le message de l'album est beau, presque poétique, mais j'ai tout de même trouvé l'écriture un peu fade.
Commenter  J’apprécie         50
"J'aurais voulu être un artiste
Pour faire du laid, pour faire du beau
Pour pouvoir dire pourquoi j'existe."
Blues du businessman, Claude Dubois.
Aleksander a une vie étriquée, mais un beau costume. Boulot, métro, dodo.
Un jour, son vieil Ours lui rend visite :
- "Mais, que faites vous là? Bégaye Aleksander."
- Et toi, que fais tu? Tu me dessinais tout le temps, enfant...
Tu as oublié de dessiner, tu as oublié ton enfance, tes joies et tes rêves.
Mais, Aleksander refuse d'écouter Ours, qui va se faire aider par Foxi, le doudou.
Foxi qui a encore l'odeur d'Aleksander bébé, et qui lui parle du "tourbillon de la Vie."
"J'suis pas heureux, mais j'en ai l'air
J'ai perdu le sens de l'humour
Depuis que j'ai le sens des affaires."
Aleksander va renouer avec Ours, à la fête foraine.
- "Dis moi, Alek, il te reste un ticket de manège ? Dis-moi, tu m'achèteras une pomme d'amour? Dis moi..."
Aleksander peut-il changer de vie, dans ce New York en noir et blanc, ou la Grosse Pomme va-t-elle le croquer à nouveau?...
Commenter  J’apprécie         1174
Incontournable Mars 2021 dans la librairie où je travaille.
Se fait-on affront quand on fait dos à ses rêves? Une part de nous est-elle comateuse, laissant le quotidien et la routine nous faire lentement sombrer dans la désillusion? Un artiste qui ne cré pas est-il encore artiste?
Cet album jeunesse dont seule l'encre noirci les pages nous raconte comment un personnage va à la rencontre de son créateur. Un ours géant, bien visible, qui demande à l'homme pourquoi il ne cré plus. Un homme qui semble à chaque page de plus en plus engloutis par cette ville qu'il habite. Aleksander ne sait plus rêver et donc ne sait plus créer. Il est rentré dans le moule du parfait travailleur lambda moyen, mais visiblement , cela ne lui apporte pas le bonheur. C'est pourquoi l'ours, épauler de son ami, tenteront de pousser Aleksander à réintégrer sa vraie nature.
Nous avons une chanson très connue au Québec dont le refrain est le suivant: "J'aurais voulu être un artiste" ( Les blues du Busisnessman) dans laquelle un homme a réussi sa carrière, possède des maisons à travers le monde, est riche, etc. Mais cela ne lui apporte pas le bonheur, parce que c'est un artiste dans l'âme.
On pousse souvent nos enfants à "croire en leurs rêves", même Dinsey et autres compagnies de divertissement Jeunesse martèlent ce message, mais le paradoxe est le fait qu'on valorise la carrière à succès dans les domaines payants et socialement bien vus: médecins, fonctionnaire, avocats, etc. Très rarement les carrières artistiques. Pour la majorité des parents et des citoyens, chanter, peinturer, danser sont des hobbies. Donc le message ressembles plutôt à "Suit tes rêves...du moment que tu deviens riches, puissante et reconnu".
C'est un peu à tout ça que je réfléchissais après ma lecture. "Être sérieux", comme "être dans la moyenne", sans faire de vagues. Dévaloriser la créativité, qui n'est pas rentable. Tout ça sentait le cynisme, mais au final, Aleksander "ouvre la porte" à ses personnages, il semble sur le chemin de la guérison. C'est donc un beau message d'espoir. Peut-être ne sera-il pas l'artiste accomplis dont il rêvait enfant, mais l'art peut être quotidien, il peut être le brin de folie qui rend chaque jour unique. Un artiste peut habiller son espace tous les jours, chaque jours, en le rendant moins morne ou plus attrayant.
Un beau message.
Bon, côté dessin, ce n'est pas trop mon style, mais j'aime comment la structure a jouer un rôle, créant des atmosphères tantôt étouffantes , tantôt aérées.
Destiné au 8-11 ans environ, soit le deuxième et troisième cycle primaire.
Commenter  J’apprécie         20