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Citations de Georg Groddeck (46)


Le désir refoulé se manifeste dans la maladie.

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Il est plus commode d'attribuer l'origine des troubles de l'âme à des réalités extérieure que d'aller chercher au tréfonds de l'inconscient.
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Je ne me sens ni la compétence ni l'envie de débattre de l'excellence ou de la médiocrité éthique de l'égoïsme, mais comme médecin, je dois dire qu'il est effarant de constater combien peu les gens s'occupent d'eux-mêmes; et je ne fais pas exception des prétendus égoïstes et égocentriques ; ceux-là, précisément, s'occupent le moins d’eux-mêmes. Leur vie a coutume d'être une fuite constante devant eux-mêmes. On a peut-être raison de supposer qu'ils servent leur moi - ce qu'ils estiment être leur moi - , mais en vérité, le soin du moi résulte de la crainte qu'ils ont de leur "soi", car ils se détournent de leur "soi", de leur âme intime.
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N'avez-vous jamais rêvé que vous étiez violée ?
Ne dites pas non tout de suite. Peut être n'avez vous pas peur d'aller vous promener seule dans la forêt par une nuit sombre. La peur, l'angoisse, sont l'expression d'un désir : craindre d'être violée, c'est le souhaiter.
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La nature donne à l'enfant des frères, des soeurs et des compagnons de jeux pour qu'il apprenne la sexualité à leur contact.
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On ne perçoit dans le monde environnant que ce qu'on est soi-même, on se "projette" sans cesse dans chaque objet.
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Les êtres humains n'ont aucun soupçon d'eux-mêmes et ne voient pas les choses les plus simples en eux et en autrui. Nous n'apprenons plus à comprendre les choses à partir d'elles-mêmes. On nous désapprend artificiellement à véritablement voir, entendre et sentir, de sorte que nous ne sommes finalement plus rien d'autre que des poupées qui sont remontées et qui jacassent.
Tout en nous est devenu machinal; mais ce qui devrait être compris, ce qui est dedans l'être humain, ça nous échappe.
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Les profondeurs de l'âme, dans lesquelles reposent les complexes refoulés, se trahissent par les résistances. Pour qui s'occupe du Ça, il est deux choses desquelles on doit tenir compte : le transfert et les résistances. Et pour qui traite les malades, qu'il soit chirurgien, accoucheur ou médecin de médecine générale, il ne pourra vraiment venir en aide au patient que s'il réussit à utiliser les transferts du malade et à réduire les résistances.
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Dans la vie, on commence par être un enfant et on traverse l'âge adulte par mille chemins aboutissant tous au même point : l'on redevient un enfant; la seule différence entre les êtres est qu'ils retombent en enfance ou redeviennent enfantins.
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Ensuite, je voudrais souligner que je n'ai nullement l'ambition d'analyser "jusqu'au bout" le malade. Et si quelqu'un prétend que les analyses doivent être "finies", je crois qu'il ne sait pas ce qu'il dit, ou plutôt, qu'il dit une grande sottise. Une analyse finie, cela n'existe pas.
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Je souligne expressément : la notion de médecin n'est pas en connexion, pour moi, avec le diplôme.
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Quelle entreprise difficile que de parler du Ça ! On pince une corde au hasard et, au lieu d'un son, il en retentit plusieurs dont les sonorités se mêlent, puis se taisent, à moins qu'elles n'en réveillent d'autres, toujours nouvelles, jusqu'à ce que se produise un tohu-bohu invraisemblable où se perd le bredouillement de la parole.
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Nous ne parvenons plus à distinguer clairement la signification des mots, ils glissent les uns dans les autres, ils n'ont plus ni sève ni énergie. (..) Nous exagérons nos désignations. Parce que les mots sont creux et n'ont plus de résonance, c'est la phrase qui doit résonner. Notez donc combien notre parole use de superlatifs. (...) On voit où cela nous mène. Tout d'abord, à réfléchir faussement, puis de plus en plus, à voir et à entendre faussement.
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L'opinion d'après laquelle un individu, une fois qu'il a brutalement été disséqué en sexe, aspire à une nouvelle unification, a beaucoup qui parle en sa faveur . La pulsion des deux sexes l'un vers l'autre s'y trouve éclairée; l'aspiration à la réunification de deux segments, femme et enfant, d'un monde individuel rendrait les importants souhaits d'inceste entre fils et mère indépendants des évènements après la naissance et leur donnerait le caractère d'une inéluctable nécessité humaine ; et lespassions homosexuelles seraient ramenées, elles aussi, à une sorte de fond originel . On se trouverait devant la possibilité de concevoir la vie comme dépendante de la pulsion d'unification d'une trinité disséquée . Le concept individu, dans on action, s'étendrait ainsi à toutes les relations de l'homme avec l'homme et même, à toutes les relations de l'homme avec le monde dans son ensemble . Nous n'aurions jamais un homme et un non-homme, mais toujours et seulement, un homme-dieu, un homme-table, unhomme-jour,un homme-monde, nous n'aurions pas un sujet et un objet, mais un être nouveau :un sujet-objet . De mon point de vue de médecin, je souligne que cette nouvelle formation d'un nouvel individu médecin-malade est l'axeautour duquel tourne le traitement . Je laisse au lecteur le soin d'en faire l'application au problème du libre arbitre et de la néccessité ; mais je voudrais relever que les rapports entre individu et sexe deviennent plus clairs aussitôt qu'on y fait intervenir la question du libre arbitre . En fait, je ne connais pas d'autre voie pour s'attaquer au phénomène du tout dans la partie et de la partie dans le tout .
Chapitre:Du vivre et du mourir (Von Leben und Sterben )
Chapitre extrait du dernier ouvrage "post-analytique de Groddeck, "L'être humain comme symbole" (Der Mensch als Symbol ) Internationaler Psychoanalytischer Verlag, Vienne 1933, pages 142-162 .
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Symbole, voilà qui ne désigne pas la ressemblance de deux objets, mais, dans le symbole, deux objets se voient conjoints, ils sont la même chose. Parce que nous pensons et sentons symboliquement; bref, que nous sommes, à tous égards, liés au symbole comme à quelque chose d'inhérent à l'humain.
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Le sommeil et le désir de dormir sont compris comme un phénomène de fatigue; ce n'est exact que jusqu'à un certain point, car au fond, ce qu'on désire, c'est mettre hors circuit la conscience.
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Mais ce qui est presque plus important, ce n'est pas le bon rapport entre malade et médecin, mais le mauvais. Les facteurs qui déclenchent les résistances sont plus importants, parce qu'en fait, ce n'est pas le médecin qui guérit, mais la nature. Si le médecin constitue lui-même un obstacle, alors la chose ne pourra pas vraiment progresser, mais elle deviendra toujours plus compliquée.
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DIX-SEPTIÈME CONFÉRENCE
Quand le cerveau associe très vivement, il n'y a plus que deux solutions. Ou bien on ne se gêne pas et on saute d'une pensée à l'autre, comme je le fais; ou bien, si on ne peut pas le faire et si la fantaisie ne peut pas poursuivre le rêve jusqu'au bout, il n'y a pas d'autres solutions que d'ériger des murs, d'une manière ou d'une autre, par le travail, par une activité mécanique, par des considérations philosophiques, etc.;(...) Et si ces associations sont très désagréables, il ne reste pas d'autre issue que de devenir malade; c'est le dernier moyen, et ce moyen est efficace.On devient vide, on limite son activité, parce que toute pensée, tout entretien, toute parole suscite de nouvelles associations qui doivent être repoussées.
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Songez donc : le petit enfant adore accompagner son père ou sa mère en un lieu retiré pour observer leur comportement; en grandissant, il cherche des camarades pour pousser plus avant ses études et obtenir de nouveaux éclaircissements; puis vient l'époque de la puberté, et c'est encore dans le secret du cabinet que se passe l'événement le plus bouleversant de ces années, peut-être de toute sa vie : la masturbation. Dès que son développement s'arrête, l'abêtissement de l'être humain commence et, au lieu de continuer sa recherche des merveilles de l'existence, il se contente de lire les journaux, de s'instruire jusqu'à ce qu'intervienne la vieillesse et qu'une attaque le foudroie sur ce cabinet, mettant fin à tout. Du berceau à la tombe.
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L'être humain n'est pas une unité, comme une boule de verre par exemple, mais multiforme, penchant tantôt ici, tantôt là, et aspirant pourtant toujours à l'équilibre (...)
L'équilibre toutefois est quelque chose d'extraordinairement mouvant, il doit y avoir en lui un changement constant, car ce qui se trouve au premier plan change, et c'est ce changement de l'accentuation qui importe, c'est lui qui suscite la vie, qui est la vie.
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