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Citations de Georges-Jean Arnaud (294)


- ‘est important ce que tu veux leur dire ?
- Pas mal, oui… Pas mal, fit Charlotte en réprimant une formidable envie de rire.
L’autre ne lui accorda que quelques secondes d’attention, puis parla d’autre chose. Au bout de cinq minutes, Charlotte la quitta pour courir jusqu’à une cabine et former le numéro en question.
Ô miracle, quelqu’un décrocha à l’autre bout du fil.
- C’est toi, maman ?
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Cette fille n’avait jamais été son intime sinon elle aurait également remarqué, comme Duncan Miele l’avait fait, qu’elle disait toujours sa famille au lieu de « mes parents », « mon père », « ma mère ».
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- Tu as l’air bien agitée, lui fit remarquer une amie qui voulait l’entraîner à la bibliothèque.
- J’ai un coup de fil à donner et je n’y parviens pas.
- Les cabines fonctionnent pourtant.
- Oui, mais il n’y a personne au bout du fil. J’appelle ma famille dans le Doubs.
- Tu es du Doubs ?
- Disons que ma famille y habite. Moi, je suis née dans la région parisienne.
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A la Fac de lettres, elle ne pouvait même pas faire part de sa déception à son ami Duncan Miele, maître-assistant qui, précisément, avait un cours et ne serait libre qu’à quatre heures.
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Le même jour, dans l’après-midi, Charlotte Rieux, étudiante en année de licence à la Faculté de Nice, ne parvenait pas à obtenir un numéro de téléphone dans le Doubs. Elle avait une nouvelle très importante à proclamer et sa joie commençait à se ternir.
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À cette époque, la mère de Julie se débattait dans des difficultés de toutes natures, aussi bien matérielles que morales qui en faisaient une femme dépressive. Elle accepta donc Willy avec le reste, pensa peut-être qu’il était bon pour son enfant d’avoir un camarade pour jouer lorsqu’elle rentrait de l’école ou durant ses jours de congé. Marie travaillait à Sigean et ne pouvait s’occuper de Julie comme elle l’aurait souhaité. L’enfant devait rentrer seule dans leur vieille maison isolée au bord de l’étang, préparer son goûter, faire ses devoirs avec l’entière confiance de sa mère, confiance dont elle n’essayait pas d’abuser.
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Lorsque Willy pénétra dans la vie de sa petite fille Julie, Marie Lacaze n’y prêta guère attention. Plus tard, s’il lui avait fallu donner le jour précis du début de cette amitié insolite, elle n’aurait pu le situer avec certitude, aurait dit que cela devait remonter au début de l’automne.
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— Nous en avons parlé tout à l’heure avec Gilberte… Elle pense que ta fille invente ces copains parce que, justement, elle a une envie folle d’en avoir en vrai… Bien sûr, Gilberte s’exprime autrement mais tu me comprends ?
— Très bien, fit Marie amusée.
— Ce n’est pas normal qu’elle vive seule là-bas, dans cette maison isolée. Tu devrais chercher quelque chose au pays…
— Mais quel mal y a-t-il à ce que Julie s’invente des petits amis ? Peux-tu me le dire ?
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Sa belle-sœur lui téléphona le mardi matin à son bureau, fait assez rarissime pour l’inquiéter brutalement.
— Il n’y a pas de Boris Romanov dans le coin, lui annonça Germaine sans prendre de détour. J’ai demandé aux gardes municipaux, à la mairie, au service social… Ta fille te raconte des histoires. Comme pour ce Willy.
Soulagée, Marie eut envie de rire. Elle avait craint qu’il ne soit arrivé quelque chose à Julie.
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Elle y pensa toute la journée. À midi, elle ne disposait que de trois quarts d’heure, faisant la journée continue, se contentait d’un sandwich. Elle faillit retourner à l’improviste à la maison, pour voir ce que faisait Julie, si ce Boris existait réellement. Quelle joie si elle avait pu contrarier sa belle-sœur, lui opposer un démenti. Mais pour ce sentiment un peu mesquin ne risquait-elle pas de surprendre Julie dans une sorte de rêve éveillé ? Elle adorait son frère Simon, mais ne parlait plus de lui depuis sa mort. Était-ce lui qu’elle tentait de faire revivre à travers des silhouettes fugitives et successives ? Willy n’avait duré que quelques jours. Boris paraissait mieux accroché, comme si l’enfant avait réussi à parfaire son œuvre.
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Marie dormit très mal, se leva tôt. Elle voulait en avoir le cœur net. Avant de partir à son travail, elle alla faire un tour au bord de l’étang et vit la caisse amarrée au bord par une vieille corde. Une caisse étroite, de près de deux mètres de long sur un de large et qui devait peser lourd. Jamais Julie n’aurait pu la traîner seule jusqu’à l’étang.
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Mme Cauteret, assistante sociale du canton, recevait chaque lundi après-midi dans un bureau de la mairie. Par téléphone, elle avait demandé à Marie Lacaze de se présenter vers les 15 heures. Sans autres précisions. Dans la salle d’attente, il y avait plusieurs mères de famille, des gosses. Marie ne pénétra dans la petite pièce de l’assistante qu’une heure plus tard. Julie avait parfaitement décrit cette femme d’apparence terne en disant qu’elle ressemblait à Gilberte Marty. On pouvait imaginer que la jeune fille serait ainsi dans une dizaine d’années. Mais Mme Cauteret n’hésitait pas à porter des lunettes épaisses pour sa myopie. Ce qui rendait son regard inquisiteur. À plusieurs reprises, elle les ôta et Marie découvrit un autre visage, des yeux flous qui liquéfiaient la structure déjà molle de l’ensemble.
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— Vous savez, madame Mallet, tout le monde s’inquiète pour vous... Vous avez près d’un kilomètre à faire pour aller aux courses... Par n’importe quel temps... Un jour viendra où vous ne pourrez pas le faire...
— J’aurai bien droit à une aide-ménagère alors, fit Mme Mallet avec malice.
— Ce n’est pas certain. Elles ne sont pas nombreuses et en ce moment travaillent à temps complet. On ne pourra pas vous en attribuer une du jour au lendemain.
— Je vais peut-être faire installer le téléphone, il paraît que les personnes âgées y ont droit.
— Pour l’instant, il y a des impossibilités dans notre commune. Il faudra attendre plusieurs mois... Vous devriez accepter d’aller dans cette maison de vacances, madame Mallet
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Six mille mètres. Sans cette parcelle, tout projet devenait impossible.
Et l’assistante sociale qui ne cessait de la harceler, hein ? Celle-là devait coucher avec le futur promoteur.
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Six mille mètres. Sans cette parcelle, tout projet devenait impossible
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— Je ne vendrai jamais...
— Ce n’est pas raisonnable. Lorsque vous vous êtes cassé le col du fémur, vous avez dû attendre jusqu’au lendemain qu’on vienne vous secourir. Vos voisins ont fini par s’inquiéter de ne pas vous voir aller et venir... C’était l’été.
Mais l’hiver les gens sont chez eux, font moins attention.
Vous ne pouvez plus rester seule. »
Combien toucherait-il si le lotissement se faisait ? Tous les autres propriétaires avaient accepté de vendre. On allait faire de petits immeubles, une nouvelle route qui permettrait d’agrandir le vieux chemin si étroit que deux voitures ne pouvaient s’y croiser. Mais elle refusait de céder son
jardin, sa maison.
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« Vendez votre maison, placez l’argent en rente viagère et vous n’aurez plus aucun souci. Vous aurez votre chambre, la télévision, des repas excellents, un personnel dévoué.
Une infirmière diplômée qui s’occupe spécialement des personnes âgées."— Je ne vendrai jamais...
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— Vous ne pouvez plus rester toute seule dans cette grande maison, fît-elle à voix haute en singeant le premier magistrat municipal.
Puis, effrayée et honteuse, elle regarda autour d’elle avec inquiétude. Pourvu que personne n’ait remarqué qu’elle parlait toute seule. Autrefois, du temps de Roudoudou, elle avait des occasions d’entretenir un dialogue à sens unique.
Mais depuis sa disparition elle devait se surveiller
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elle avait oublié d’éteindre le gaz sous une casserole à manche en bois. Celui-ci s’était enflammé, mettant le feu à un journal posé sur l’évier avec quelques épluchures. De là les flammes avaient gagné les rideaux. Les vitres de la fenêtre ayant éclaté, il y avait eu appel d’air. Trois fois rien, quoi. Mais les gens s’affolaient bien vite en ce qui la concernait. Ils auraient très bien pu intervenir eux-mêmes sans téléphoner aux pompiers. De ce fait, le maire avait cru bon de venir s’entretenir avec elle, puis cette assistante sociale.
— Vous ne pouvez plus rester toute seule dans cette grande maison, fît-elle à voix haute en singeant le premier magistrat municipal.
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Tant qu’elle n’apercevait ni son jardin ni sa maison en revenant de son marché elle était inquiète. Deux fois déjà les pompiers l’attendaient, un peu trop vite prévenus par des voisins malicieux.
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